Encore un bon moment de lecture en compagnie de l'équipage du Rossinante qui compte désormais deux membres supplémentaires. Pas très fan du personnage de Clarissa Mao mais j'aime beaucoup Bobbie Draper.
À la tête de la Flotte libre, Marco Inaros a pour ainsi dire détruit la Terre et Mars pour sauver le peuple ceinturien du joug des planètes intérieures. Une de ses partisanes, Michio Pa, se rend compte qu'il n'a pas vraiment l'intention de s'en tenir au plan de départ et donc décide d'agir de son côté pour venir en aide aux Ceinturiens.
Elle n'est pas la seule à remettre en question les ambitions d'Inaros. Son fils, Filip, découvre progressivement le vrai visage de son père : un vil manipulateur. Inaros préfère humilier son fils que d'avoir recours à la force pour le contrôler. Il n'inspire aucune sympathie. J'ai été contente qu'il décide de suivre sa propre route et quitte l'influence néfaste de son père.
Pendant ce temps, la contre-attaque se prépare dans l'autre camp (Flotte consolidée). La mise en place est un peu lente mais, pour ma part, cela ne m'a pas dérangée.
Le final de la confrontation m'a laissée pantoise. Pour la fin, pas de cliffhanger mais j'ai hâte de lire la suite. le mystère plane toujours autour de la protomolécule.
Ceci est probablement ma dernière critique de l'année. J'en profite donc pour vous souhaiter de bonnes fêtes et une belle et heureuse année 2023.
Challenge mauvais genres 2022
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Babylon's Ashes est le sixième volume de la saga de science-fiction The Expanse signée James S.A. Corey, le nom de plume du duo composé des auteurs Daniel Abraham et Ty Franck.
Le cinquième tome, Nemesis Games, m'avait emballé, il rebattait les cartes et promettait beaucoup pour la suite. Ce sixième volume reprend l'intrigue peu de temps après la fin du précédent.
Ma première réaction en découvrant la table des matières a été d'être surpris par le grand nombre de personnages différents listés en face de la cinquantaine de chapitres qui composent le livre.
Parmi ces personnages, il y a un peu de tout :
- Des protagonistes récurrents auxquels nous sommes désormais habitués : Holden, Naomi, Bobbie, Filip découvert dans le tome précédent et que l'on continue de suivre ici, etc.
- de vieilles connaissances de retour : par exemple Prax, que l'on n'avait pas revu depuis le deuxième volume
- de nouvelles voix, c'est-à-dire des personnages déjà vus à travers un autre personnage dans les romans précédents, comme Marco Inaros, le leader de la Free Navy, ou Michio Pa que l'on avait connu comme officier en second du Behemoth dans le 3ème tome et que l'on retrouve ici dans un rôle sympathique de chef pirate de l'espace
- Et même de nouveaux visages, des personnages que l'on découvre dans ce roman
La répartition des chapitres entre les personnages est clairement hétérogène : certains personnages reviennent souvent, d'autres s'expriment seulement dans deux ou trois fois chapitres, et certains n'apparaissent qu'une seule fois, pour une occasion particulière.
Cette multiplication des narrateurs a des avantages et des inconvénients : c'est intéressant car cela multiplie les points de vue, mais cela a aussi tendance à ralentir le récit, voire à étirer une histoire qui ne nécessitait peut-être pas autant de pages.
C'est plutôt intéressant, même si ça tourne un peu en rond par moment. Il y a des chapitres captivants, d'autres moins mémorables. Malgré des moments faibles, l'ensemble fonctionne bien et se lit avec plaisir.
Ce qui m'a peut-être le plus gêné, c'est que cela manque parfois de subtilité. J'ai été particulièrement gêné par la scène où Marco compare la Free Navy aux Afghans qui ont résisté siècle après siècle aux impérialistes britanniques, américains, etc. Si jamais vous ne l'aviez pas compris jusque là, cela doit maintenant être clair dans votre esprit : la Free Navy est l'équivalent dans The Expanse des terroristes islamistes d'Al-Qaïda, et Marco est l'Oussama ben Laden du système solaire. Difficile de faire plus manichéen que cela.
J'ai trouvé la fin très réussie, et c'est d'ailleurs une qualité que je reconnais aux auteurs : une réelle capacité à la fin de chaque livre à donner envie de lire la suite ! En tout cas, malgré quelques réserves à la lecture de celui-ci, je serai en rendez-vous avec le septième tome, Persepolis Rising.
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Sixième tome de la série. Mais pour ce qui est du fil narratif, on est ici dans la seconde partie d'un troisième livre, suite directe des Jeux de Némésis.
On prend les mêmes, on rajoute du sel et du piment, on mixe un peu. Pour rehausser, on ajoute des ingrédients inédits et on déguste, chaud ou froid, au choix.
Je vais faire l'impasse sur le résumé : les abonnés de la série savent où nous en sommes. Aux autres... euh... et si vous commenciez par le premier ?
Dans l'infini des mondes, les auteurs ont fait le choix de se focaliser sur le noyau familial. La famille génétique, mais aussi celle que l'on se construit, celle que l'on choisit. Les familles de coeur, les familles d'idées ou d'idéologie... Et dans cette image d'Epinal, tout ce que ces liens génèrent en termes de joie, de déception, de trahison, de meurtres propres ou figurés.
Logiquement il est ici beaucoup question de Naomi, exemple-type du dilemme cornélien.
Pour le reste, la recette est classique : une entame un peu lente, histoire de se remettre dans le bain tranquillement, puis le jus et l'accélération à 15 g.
Nous sommes en territoire connu.
Passée la trilogie d'origine et son annexe, cette deuxième boucle si je puis dire, revient à une thématique plus classique : des dilemmes humains sur un fond de batailles spatiales.
Un début d'essoufflement pointe son nez.
Je reste fan cependant, car l'univers peint par les auteurs laisse encore de la place à une multitude de bonnes surprises.
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Attention, tome à lire vite selon moi.
Pour résumer (ou ne pas résumer d'ailleurs ;-) ), nous soldons dans ce tome les principaux arcs narratifs ouverts dans le précédent, et nous savons déjà (enfin j'imagine) de quoi traitera le prochain.
C'est un tome bon dans l'ensemble, même si le rythme est plus long que dans le 5.
Une fois terminé, je me suis demandé au final ce qu'il se passait vraiment dans ce tome, et c'est assez peu dense dans l'ensemble.
Par contre, ce 6ème opus se focalise beaucoup sur les personnages et leurs réflexions/évolutions. Et il garde un bon niveau d'intérêt. En gros il m'a plutôt plu et m'a donné envie de lire la suite, ce qui est déjà très bien. :-)
Vu sa densité et au final ce qu'il s'y passe vraiment, il est je pense de bon ton de le lire rapidement, afin de ne pas s'y ennuyer. Si vous prévoyez 20/30 pages par jour, ce n'est pas le bon livre pour ça. Je l'ai lu en 1 semaine et ce rythme m'a bien convenu.
Au final The Expanse est vraiment une très bonne série et elle a encore beaucoup à dire...
N'hésitez pas à aller lire l'analyse faite de ce tome par Apophis sur son site, c'est vraiment très bien fait (je l'en remercie d'ailleurs) et bien plus poussé que mon maigre commentaire. Et il arrive à donner plus envie de lire la suite.
https://lecultedapophis.com/2019/11/10/les-cendres-de-babylone-james-s-a-corey/
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- Dans douze jours, vous allez redescendre au fond du puits, rappela-t-il. Si vous voulez que la dirigeante de la Terre, l'espoir et la lumière de la civilisation, soit sortie de la navette dans un fauteuil roulant, vous pouvez vous arrêtez là. Mais si vous voulez plutôt la voir marcher à grandes enjambées devant les caméras comme une Valkyrie revenue du monde souterrain et prête pour la bataille, vous allez m'en faire une de plus.
- Enfoiré de sadique.
Quoi qu'il en soit, fut un temps où les étoiles filantes avaient été un spectacle magnifique. Innocent. Ce ne serait jamais plus le cas. Pas pour elle, tout du moins. Ni pour quiconque sur Terre. Toute trace luisante était désormais le murmure de la mort. Le sifflement d'une balle. Un rappel aussi discernable qu'une voix.
La peur ne la quittait jamais - rien d'aussi net que ça - mais au lieu de se sentir agitée, nerveuse et instable, son coeur s'était recroquevillé sur lui-même pour laisser la croûte de toute une vie d'échec et de douleur s'effriter.
Il connaissait suffisamment l'Histoire et la nature humaine pour savoir quand les règles n'étaient plus les règles.
Aucun événement aussi important qu'une révolution ne peut être conté d'un seul et unique point de vue.
"The Expanse, tome 7" de James S.A. Corey lu par Thierry Blanc l Livre audio