Les extraterrestres qui ont détruit la civilisation à l'origine de la protomolécule sont de retour et veulent de la castagne ! Ils ne vont pas être déçu de l'accueil Winston "The Laconian Rock" Duarte est là pour leur bourriner la tronche !
Bon, pardon, reprenons calmement. Quatre ans après le spectaculaire soulèvement du Monde Souterrain, on retrouve nos héros disséminés à travers la galaxie. Bobbie, Alex et leur compagnie de jeunes ceinturiennes et ceinturiens chassent du laconien partout où ils trainent, principalement dans le système Sol, sa-sa. Naomi est cachée dans ses caissons grâce à Emma et le personnel du Bhikaji Cama. Im kowl gut. Ce bon vieux Holden qui fait le nakangepensa du côté de Laconia. Il occupe, conseille et fait office de fou du Haut Consul Duarte. A cette occasion, on a le plaisir de passer un max de temps avec sa fille pourrie, gâtée, welwala et sans ami. Ou presque, puisque son seul véritable ami, Timothy, est un obscur ermite scientifique réfugié dans des cavernes souterraines entourées de drones de surveillance. Les copines du système Sol ont, aussi, perdu la trace de ce pashang d'Amos Burton, depuis qu'il est parti récupérer Holden sur Laconia, équipé d'une feuille de lembas et d'une arme nucléaire miniature. Quel plaisir de les retrouver !
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OU EST MA DRUMMER ? Qu'est-ce qu'ils en ont fait ? Où l'ont-ils caché ? Cara Gee, reviens ! :'(
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On sent le début de la fin pour la saga : on change radicalement de scope. le tome 7 proposait de suivre nos héros dans les méandres de la station Médina et les voir évoluer dans l'insurrection. La Colère de Tiamat nous embarque dans les premiers trois quarts du livre dans trois angles différents mais totalement imbriqués : un angle scientifique, un angle politique et un angle Comment-on-gère-ce-vieux-Théoden-?.
J'ai adoré l'approche scientifique de ce tome qui est clairement le gros plus de ce tome. Entre les voyages de découverte d'Elvi, les expériences du Docteur
Cortazar et les facéties de certaines sources d'énergie, la science est au coeur de cette fiction. C'est ce qui m'avait manqué dans le tome 7.
La trame est fortement axée aussi sur la stellopolitique (je l'ai déposé, ne sautez pas dessus). L'affrontement entre le Monde Souterrain et les occupants laconiens prend une échelle supérieure avec d'explosives réussites du côté des insurgés et une infiltration toujours plus réussie derrière les lignes ennemies. Ce conflit entre l'Empire et les rebelles maintient une pression constante sur l'autorité centrale à Laconia.
D'ailleurs, un troisième champ de bataille se déroule sur Laconia même : plus feutré, plus ténu, presque une intrigue de cour. Holden, Winston Duarte, Teresa Duarte et les personnages qui gravitent autour me donnent l'impression d'un épisode des Feux de l'Amour avec en bonus des essais cliniques, une dose d'espionnage et un talent certain pour les stratégies foireuses (ils ont dû s'inspirer d'un certain gugusse russe en Ukraine). C'est aussi la partie décisive si on prend l'AUTRE enjeu majeur. Tout ce qui joue ici va impacter le dernier tome.
Avant d'en parler, le dernier quart du livre nous offre la confluence entre tous ces parcours et un final aussi rrrrrrocks que délirant. Mais improbable n'est pas Rossinante et même si on a un petit doute sur certaines actions, ça reste évidemment jouissif.
Ce qui nous amène directement à la menace finale : les horribles petits hommes verts invisibles qui font disparaître des vaisseaux dans la Zone Lente. Les humains ont trouvé le moyen de les taquiner et, par la même occasion, ont attiré leur attention. Autant vous dire qu'ils ne se privent pas de l'occasion de rendre la pareille. Et alors que l'Empire pensait pouvoir les dompter, les extraterrestres qui ont vaincu la civilisation des Portes mettent un bazar de plus en plus important, éteignant les êtres vivants pour quelques minutes de temps à autre, comme ils l'ont déjà fait. Les fondations de la confrontation finale entre les dieux sombres et les humains sont posées pour le dernier tome. Et si la guerre se déroule comme la dernière fois, les uns péricliteront pour laisser la place aux autres. Il ne reste qu'à savoir si les humains seront assez unis pour faire face.