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The complete tales from the othe... tome 1 sur 2
EAN : 9782797300969
572 pages
lulu.com (15/01/2017)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Ce recueil vous présente pas moins de cinquante deux histoires tirées de notre quotidien, ou presque. Des situations banales qui prennent un tournant irréel, surnaturel, angoissant et dérangeant. Des faits étonnants qui vous pousseront à vous interroger sur des questions on ne peut plus simples : Que feriez-vous, par exemple, si votre tatouage devenait un tantinet envahissant ? Ouvririez-vous la porte, sachant que cet inconnu qui se présente est venu attendre chez v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tim Corey nous embarque dans un ses univers parsemés de petites histoires diversifiées ; visiblement aguerri et habitué à l'écriture de nouvelles, de recueils, les éditions Otherlands, nous proposent ici de découvrir près de cinquante récits de l'auteur. de quoi contenter de nombreux lecteurs de l'Imaginaire au vu de la palette d'intrigues regroupées en ces pages. Il y a matière à occuper un bon mois, chacun étant libre de lire une petite histoire chaque jour ou de dévorer le recueil d'une traite.


Étant donné le nombre de nouvelles, il sera difficile pour la Marmite de les décortiquer les unes après les autres au risque que la chronique devienne interminable. Nous devinons déjà l'apathie s'installer si nous partons là-dessus. Aussi, nous traiterons plus largement Tales From Otherlands.


Il est important de préciser que ce recueil se concentre en majorité sur la littérature de l'Imaginaire, mais plus important encore, sur la montée d'adrénaline, le suspense et le « thriller ». Toutes les nouvelles ne se consacrent pas uniquement au fantastique, à la science-fiction ou encore à la dystopie. Certaines abordent le contemporain, avec différentes thématiques comme un chagrin d'amour à la narration très poétique qui se rythme aux proses d'une chanson de Mylène Farmer ou sur un mystérieux individu qui s'invite chez vous en demandant « Est-ce que George est là ? » (ce dernier titre a d'ailleurs été adapté en court-métrage et a remporté de nombreux prix tant français qu'internationaux.) Ou encore, vous invitent à vous méfier des routes de campagne en pleine nuit.


Les récits sont plus ou moins courts et varient dans leurs types de narration. L'une d'elles, par exemple, sera traitée sous forme de journal de bord, une autre n'aura aucun dialogue, et d'autres encore seront d'un point de vue interne au récit, contrebalançant celles qui sont d'un point de vue externe. Au passé ou au présent. Des narrateurs féminins ou masculins. Il y en a pour tous les goûts.


Tim Corey semble s'amuser des faits de société, de nos peurs quotidiennes, de petits détails pour ainsi dire anodins qui ponctuent notre quotidien, pour en créer une histoire réelle où fantastique se mêle quand ce ne sont pas des tueurs ou la lente agonie d'un vaisseau sur une planète inconnue. Un simple tatouage peut se transformer en cauchemar ou un simple trou dans une salle de bain peut virer à l'obsession.


« L'obsession » une thématique que nous avons trouvé récurrente au cours de la lecture. La capacité de l'être humain à se focaliser sur une seule et même idée — nourrie par la crainte, la cupidité ou la curiosité —, mais aussi « le quiproquo ». le paraitre qui n'est pas ce qu'il est aussi.


Tim Corey aime les effets de « boucle » : un départ qui dégobille toute l'intrigue, puis cette chute qui, au final, est un cercle sans fin. le B revient irrémédiablement au A. Mais vous découvrirez ces nombreuses [...]

Pour lire toute la chronique, rendez-vous ici : http://marmiteauxplumes.com/v-1-the-complete-tales-from-otherland-lintegral/
Lien : http://marmiteauxplumes.com/..
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Lecture franco-québécoise
Le commentaire de Martine:
Ce recueil propose 50 nouvelles fantastiques, qui nous permettent de connaître la fibre de l’imaginaire de Tim Corey. Dès que j’ai commencé à lire la première nouvelle, je suis tout de suite entré à deux pieds joints dans ces nouvelles qui sont assez surprenantes, captivantes et fascinantes. Certaines vont nous amener sur le terrain du fantastique, de la science-fiction, du thriller et aussi de l’horreur.
Dans ces nouvelles, nous avons quelques thèmes comme : la vengeance, la science, les obsessions, les horreurs, l’enfermement, les extraterrestres et la mort. Je peux dire que certaines nouvelles sont déstabilisantes, sont refroidissantes, sont obsédantes aussi.
Mes nouvelles préférées sont : Couleur d’encre, À la seconde près, De l’eau !, Remise à zéro, Cyclique, Et l’heureux gagnant est..., L’intrus venu d’ailleurs, et Perfection.
La plume de Tim Corey m’a vraiment conquise, ses histoires m’ont captivée, envoûtée et ensorcelée. Les personnages et les environnements de chaque nouvelle sont assez différents les uns des autres, mais pour certains sont intrigants, épouvantables, inconnus, et même méconnaissables. Un recueil qui peut empêcher certains de bien fermer les yeux, mais pour ma part, ce fut une lecture que j’ai adorée.
Le commentaire de Cathy pour la France:
Coup de cœur pour ce roman. J'ai découvert des nouvelles toute plus fantastique les unes que les autres. Certaines m'ont fait frissonner et d'autres beaucoup surprises. Lorsque je lis un recueil de nouvelles, je ne le lis jamais d'une traite, j'aime en découvrir quelques-unes et y revenir quand l'envie m'en prend. Un roman a garder sur sa table de nuit pour piocher à l'envie quand vous avez quelques minutes pour lire, des nouvelles courtes et très différentes. L'auteur a un très bon style, une imagination incroyable qui m'a énormément plu. Si vous avez envie de découvrir des nouvelles qui vont vous faire frissonner, ce livre est pour vous
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Excellent, tout simplement.
52 histoires qui vous feront plonger dans le monde angoissant de Tim Corey. Un univers fantastique ou rien ne se passe comme prévu.
A recommander, à partir de 16 ans.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cela commença tout d’abord par un mal de tête effroyable, qui s’estompa aussitôt que je tentai de me retourner. Une douleur lancinante me paralysa le bas du dos, un peu comme si j’avais dormi depuis quinze jours dans de mauvaises conditions. Je tentai de remonter la couverture sur mes jambes, mais je ne la trouvai pas. Je tâtai ce qui aurait dû être mon matelas, et je constatai que j’étais étendu sur le sol.
Vint ensuite la désagréable impression de ne pas être à ma place. Comment avais-je pu tomber du lit sans m’en apercevoir ? Je me redressai, puis, assis sur le sol, je tentai de prendre appui sur le rebord du lit pour me mettre debout. Je ne trouvai pas ce foutu rebord. J’avais dû tomber et rouler sur le sol. Je me frottai la tête, conscient que j’avais peut-être un peu trop abusé de l’alcool lors de la soirée de la veille. Mais de là à ne pas me sentir tomber du lit ! Je ne me félicitais pas de cette beuverie, et me dis en mon for intérieur : « Adam Brockner, ça t’apprendra à picoler comme un trou. Tu feras attention la prochaine fois ! »
Je tournai la tête pour apercevoir l’heure, mais je n’arrivai pas à distinguer les chiffres lumineux de mon radio-réveil. Peut-être avais-je entraîné celui-ci dans ma chute ? Si c’était le cas, je craignais qu’il ne fonctionne plus. Je regardai de l’autre côté et aperçus la lumière du jour qui filtrait à travers les volets. Au moins le jour s’était-il levé et avais-je une petite indication supplémentaire. De toute manière, il fallait que je me lève. Je me mis debout et fis quelques pas mal assurés. L’effet de l’alcool bu la veille, sûrement. C’est à ce moment qu’un détail me frappa : la fenêtre paraissait être placée très bas dans le mur, trop bas d’ailleurs. En tout cas, plus bas que je ne l’avais laissée hier soir. Je m’avançai en titubant. J’avais l’impression que le sang me montait à la tête, la douleur s’étant amplifiée depuis que je m’étais relevé. J’avançai la main vers la poignée de la fenêtre et en tâtai le montant sans trouver cette fameuse poignée. Je finis par la saisir bien plus bas, elle aussi, puisque je dus me baisser. J’ouvris la fenêtre puis, machinalement, je saisis le loquet lui aussi placé plus bas, pour ouvrir les volets. Il résista, puis finit par céder, sans m’être rendu compte que j’avais dû pour cela l’ouvrir à l’envers. Le soleil m’éblouit et je dus fermer les yeux quelques instants. Je ne saisis pas l’importance du bouleversement tout de suite…
Je hurlai et me raccrochai tant bien que mal à la fenêtre. J’espérai simplement que la poignée tiendrait bon et que je ne tomberais pas dans la rue, m’écrasant ainsi lamentablement sur le trottoir. Mon cœur battait la chamade, et je ne pus lâcher la poignée. Je cherchai un moyen de revenir dans ma chambre, mais après quelques instants, je constatai que j’étais toujours à l’intérieur de celle-ci. J’avais paniqué en me voyant la tête à l’envers, plongé vers le sol, mais j’avais pourtant bien les pieds sur le plancher. Ou du moins sur le plafond…
Imaginez la peur panique qui vous saisit quand, ouvrant votre fenêtre, vous constatez qu’à la place d’un beau ciel bleu, au-dessus de votre tête, vous avez votre jardin, ainsi que la rue et les lampadaires plantés régulièrement tous les cinq mètres. Ne penseriez-vous pas comme moi que, par un malencontreux hasard, vous venez de trébucher et que vous vous retrouvez la tête à l’envers, prêt à faire le grand plongeon par la fenêtre de votre chambre ? Ce n’est qu’après quelques instants, et après avoir constaté que vous ne tombez pas, que le jardin est bien au-dessus de vous, et que vous vous tenez fermement debout sur le plafond, que vous arrêtez de crier.
Mais le plus effrayant, ce n’est pas le jardin au-dessus de votre tête. C’est le vide au-dessous. Car si ce qui était en dessous est maintenant au-dessus, l’inverse est aussi vrai : le ciel est maintenant sous vos pieds. Et c’est bien là le problème !
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Le rock résonnait dans la pièce et envahissait la cabine de douche. Ricky tentait d’accompagner la musique tout en ouvrant le robinet pour se rincer. L’eau fraîche qui coulait sur sa peau lui faisait du bien, tonifiant ses muscles, le requinquant pour la fabuleuse soirée. Il prit le pommeau de douche et, s’improvisant un micro, il se mit en tête de donner un concert virtuel tout en se lavant. Bien entendu, les mouvements de salut au public accompagnaient son chant à peine juste… Il salua une dernière fois l’assistance virtuelle, éloignant le pommeau de douche vers la droite, lorsque sa main toucha quelque chose qui n’était pas du carrelage. Il tourna la tête et hurla, lâchant par la même occasion la douchette qui retomba au sol : sa mère se tenait dans la douche, les yeux vitreux, la bouche à moitié ouverte, et elle semblait le regarder. Il paniqua, recula, et son dos vint frapper le carrelage chaud du mur. Sa mère hurla : « De l’eau ! De l’eau ! », d’une voix gutturale, caverneuse, qui n’avait rien à voir avec la voix douce qu’il lui avait toujours connue. Ricky ferma les yeux, se disant que ce n’était qu’une illusion. Il les rouvrit et hurla de plus belle, constatant que sa mère, dans sa robe détrempée, était toujours là, à hurler les mêmes mots : « De l’eau ! De l’eau ! ». Il poussa alors le battant vitré de la porte de douche mais celle-ci refusa de s’ouvrir. Il tourna les boutons d’arrivée d’eau pour arrêter la douche et peut-être du même coup mettre fin au cauchemar, mais les boutons refusèrent de pivoter. Le liquide continuait à s’écouler, toujours et encore. Il remarqua que sa mère, bien qu’immobile, avait son pied posé sur la bonde d’évacuation. Son chausson trempé retenait ainsi l’eau dans la cabine. Il se pencha et, maîtrisant sa peur autant que possible, prit le pied de sa mère dans sa main. Il poussa, tira, le tout en hurlant pour décupler ses forces, mais le talon ne bougea pas. Impassible, sa mère continuait son triste chant, à peine couvert par la musique rock : « De l’eau ! De l’eau ! ». Alors, Ricky se retourna vers la porte vitrée. Elle devait s’ouvrir. Elle était coincée, peut-être par la vapeur, mais elle devait s’ouvrir. Il la prit à deux mains, mais elle refusa de bouger d’un pouce. Il s’élança alors l’épaule la première, tentant de la faire voler en éclats. Rien à faire, elle résista. Il hurlait, tentant de couvrir les mots de sa mère qui continuait, sans bouger, à lui crier : « De l’eau ! De l’eau ! ». Puis Ricky se rendit compte soudainement de ce qui était en train de se passer : il avait de l’eau jusqu’aux genoux, la porte refusant de s’ouvrir. La cabine de douche faisait office de bocal, d’aquarium, et se remplissait inexorablement. Il frappa des deux mains contre la paroi, tenta une nouvelle fois de pousser le chausson de l’évacuation. En vain. Le temps lui sembla s’écouler à grande vitesse. L’eau montait, la douche coulait toujours et sa mère, face à lui, trempée, dans sa robe à fleurs et en chaussons, les yeux vitreux, la bouche toujours à demi-ouverte, criait sans discontinuer : « De l’eau ! De l’eau ! ».
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— Est-ce que Georges est là ? demanda l’homme en complet gris.
— Désolé, lui répondit Cindy, une jeune femme élancée, aux cheveux roux qui faisaient ressortir ses beaux yeux verts. Je pense que vous faites erreur, il n’y a pas de Georges ici. Passez une bonne journée, rajouta-t-elle en repoussant le battant de la porte.
L’homme en complet gris la bloqua avant que celle-ci ne fût totalement refermée. Cindy tenta de pousser sa chaussure, mais il était bien plus fort qu’elle. De la main gauche, il écarta la porte et entra dans le vestibule sans y avoir été invité.
— Ce n’est pas grave, nous allons l’attendre ici.
— Mais… vous n’êtes pas à la bonne adresse, répliqua Cindy. Il n’y a pas de Georges à cette adresse. Je vis seule.
— Oh, nous ne sommes pas pressés, nous pouvons l’attendre toute la journée.
Cindy recula. Elle ne pouvait plus le repousser, il était bien trop imposant pour elle. Grand, les sourcils épais, le regard d’un noir profond, le sourire énigmatique, il portait un chapeau qui dissimulait sa chevelure brune mais l’on devinait tout de même qu’il avait les cheveux mi-longs. Cindy tenta une dernière fois de s’expliquer, en essayant de garder son calme.
— Je vous assure que vous devez vous tromper. Il n’y a pas d’homme à la maison, et je ne connais aucun Georges.
— Très bien, très bien, dit juste l’inconnu au complet gris.
Puis, une femme, menue, pâlotte, fit son entrée elle aussi. Sa silhouette contrastait avec l’imposante stature de l’homme, et elle semblait timide et réservée.
— Jocelyne, dit l’homme en présentant la jeune femme de la main.
Celle-ci émit un sourire craintif, qui retomba aussitôt en quelque chose de triste. Les présentations étaient faites. Cindy pensa soudainement à quelque chose : un homme, une femme, qui faisaient du porte-à-porte. Cela ne pouvait pas être des démarcheurs quelconques. Non. Elle avait déjà reçu la visite de quelques-uns d’entre eux et leur avait toujours précisé ne pas être intéressée.
— Écoutez, je suis catholique de naissance, baptisée, je n’ai nullement l’intention de changer de religion. J’ai déjà conversé longuement avec vos confrères, et je ne suis pas du tout prête à vous écouter de nouveau. J’ai énormément de choses à faire ce matin, alors je vous prierai de bien vouloir quitter ma maison. Je connais les Témoins de Jéhovah, et vos théories ne m’intéressent pas le moins du monde.
L’homme ne tenta même pas de dissimuler son sourire.
— Je pense que vous vous méprenez, Jennifer. Nous ne sommes pas Témoins de Jéhovah.
— Je ne m’appelle pas Jennifer. Je m’appelle Cindy. Ce qui prouve encore une fois que vous vous êtes bel et bien trompés de maison. Il n’y a ici ni Georges ni Jennifer.
— Ce n’est pas grave, Jennifer. Et nous avons tout le temps d’attendre que Georges revienne. N’est-ce pas, Jocelyne ?
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