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The Expanse tome 7 sur 10
EAN : 9782330128463
800 pages
Actes Sud (06/11/2019)
  Existe en édition audio
4.24/5   95 notes
Résumé :
Presque trente ans après la fin de la guerre et l'anéantissement de la Flotte libre, l'humanité a retrouvé un semblant d'ordre et de stabilité. La Terre et Mars ont reformé leur coalition et se relèvent progressivement, tant sur le plan économique que militaire. L'Union des transports, l'organisme ceinturien chargé de réguler les échanges commerciaux entre les différents systèmes, tient un rôle essentiel au sein de l'Univers connu. Dans ce contexte, Holden, capitain... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Plus de vingt ans après la fin de la guerre entre Ceinturiens et Intérieurs, la chute d'Inaros et la mise en place de l'Union des Transports, la paix règne à peu près dans le système Sol. Avec à sa tête l'excellente Drummer (incarnée par la non moins excellente Cara Gee dans l'adaptation série, qu'on se le dise les copains-copines), l'Union assure la bonne utilisation des Portes. Jusqu'à là, ça va, c'est plan-plan, on est sur une jolie entité administrative de régulation et de contrôle, qui ne ressemble ni à un système politique comme pouvaient l'être l'APE, les Nations Unies ou le Congrès Martien, ni à une compagnie de commerce militarisée tel que la VOC au 17e. C'est après que ça dérouille.

Et alors que L Univers promet de tomber dans un ennui monstrueux à coût de douane et d'interdiction de trafic, une ancienne menace fait son retour : le Martien Winston Duarte revient nous jouer un mauvais tour. Sur Laconia, où il s'était retiré avec une partie de l'armada martienne, il a développé un régime autoritaire et militaire. Il a surtout utilisé la protomolécule et après des années d'études a mis sur pieds des armements et des technologies mi-protomoléculaires mi-humaines. Quand il toque à la Porte de la Station Medina pour annoncer que Laconia va prendre le contrôle de la situation et pacifier la situation (c'est ce que disent souvent les dictateurs), ni Drummer, ni la CTM, ne comprennent le danger.

En tant que lecteurs, on découvre cette menace à travers les yeux de nos héros du Rossinante. Mais au contraire de Don Quichotte, Holden et Naomi en ont marre de l'aventure et prennent leur retraite, laissant le reste de l'équipage sous la direction de Bobbie. Clarissa et elle sont désormais des membres à part entière de l'équipage. Clarissa Mao est toujours plus malade, semant l'inquiétude dans l'esprit des autres, notamment le sensible insensible Amos. Et alors que Holden et Naomi débarquent sur Medina, on assiste à travers eux à l'arrivée de l'Invincible Armada (vraiment invincible pour le coup) de Laconia. Et là, c'est parti pour la pire fessée jamais reçue par n'importe laquelle des flottes du système Sol.

Ce tome met en avant un nombre relativement réduit de POV, les plus intéressants et développés, pour moi, sont ceux de Singh, l'administrateur laconien de la station Medina et de Drummer, qui essaie de faire la gestion de crise interplanétaire. Les chapitres de Singh nous permettent de voir l'envers du décor et la mise en place d'un système répressif, propagandiste et dictatorial que ce soit à travers l'utilisation des institutions existantes (l'Union des transports ou l'Assemblée des mondes) pour contrôler le système ou l'intégration des populations au nouveau régime (le bâton et la carotte). le POV de Singh est aussi un bon angle pour comprendre à quel point les Laconiens sont devenus puissants avec la technologie de la protomolécule. Les autres points de vue m'ont peut-être un peu moins touché, même si intéressants car montrant l'émergence et la mise en place d'une guérilla résistante ou au contraire la collaboration de certains avec le nouveau régime.

C'est un bon pageturner, on est, ou replonge, vite dans l'ambiance de The Expense. L'ellipse temporelle de 20 ans ne porte pas de préjudice à l'atmosphère et à l'évolution des personnages. le roman n'est pas sans défaut, cela étant dit, on a l'impression de tourner en rond avec certains des personnages, d'autres quittent le navire sans laisser grande émotion. Les batailles vues à travers les écrans de Drummer sont un peu frustrantes. Y'a parfois un peu de plat. Reste que c'est une suite ambitieuse, j'ai hâte de voir ce qu'elle peut promettre dans le tome suivant en terme de progression de scénario puisque le paradigme politique est totalement bouleversé (les méchants chez les gentils et les gentils chez les méchants) et en terme de lore avec la mythologie des constructeurs de porteurs et des destructeurs de cette même civilisation.

Je lance un questionnaire au hasard : préférez-vous être en terrasse alors qu'un faisceau de projecteur magnétique passe par là ou vous faire injecter de la protomolécule directement par intra ? Y'a intérêt que les instituts de sondage nous donnent des bons résultats, hein, oh !
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Encore un très bon moment de lecture en compagnie de l'équipage du Rossinante toujours au complet 30 longues années après l'attaque génocidaire de Marco Inaros.

Il est temps pour Jim et Naomi de prendre leur retraite et de se trouver un coin tranquille. Qui sera le nouveau capitaine du Rossinante ?

C'est à ce moment que le Haut Consul Duarte lance sa flotte high-tech pour prendre le pouvoir absolu. On découvre enfin ce qui se cachait derrière toutes ces disparitions mystérieuses de vaisseaux du tome précédent.

Santiago Singh, un Laconien, prend le poste de gouverneur de station Médina où Holden et ses compagnons s'étaient séparés. Ils s'y retrouvent tous piégés et comme de bien entendu il ne vont pas rester les bras croisés. Cela ne sera pas simple.

J'ai trouvé Singh intéressant. Il se définit comme un homme bien mais ses choix le font constamment se remettre en question. Cela étant dit il ne changera pas son fusil d'épaule et devra en subir les conséquences.

Camina Drummer, la présidente de l'Union des Transports, a été contrainte à la reddition mais n'a cependant pas enterré sa détermination de se battre jusqu'à son dernier souffle.

L'équipe est dispersée et la menace est terrifiante. Je lirai rapidement la suite.




Challenge pavés 2023
Challenge mauvais genres 2023
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Persepolis Rising est le septième volume de la saga de science-fiction The Expanse signée James S.A. Corey, le nom de plume du duo composé des auteurs Daniel Abraham et Ty Franck.

Après un sixième volume sympathique mais un peu moins à mon goût que les précédents, j'attendais que celui-ci relance totalement mon intérêt pour la saga. Malheureusement, je garde un sentiment mitigé après ce septième tome.

Pourtant, cela commençait plutôt bien : après la multitude de narrateurs du précédent volume, j'ai d'abord été rassuré en parcourant la table des matières de voir que le nombre de points de vue était réduit. Hormis quelques rares chapitres isolés, l'action est recentrée sur quatre personnages et donc quatre points de vue :

- Holden, le boy-scout capitaine du Roccinante

- Bobbie, l'ancienne combattante des Marines martiens

- Drummer, désormais présidente de l'Union qui gère les transports entre les Anneaux

- Singh, un nouveau personnage venu de Laconia, le système où les rebelles martiens s'étaient exilés pendant que la Free Navy semait la terreur lors du cinquième tome

L'autre élément qui saute aux yeux dès les premières pages, c'est le bond dans le temps proposé par les auteurs. Alors que les dix premiers tomes se déroulaient l'espace de quelques années, celui-ci reprend le récit 30 ans après la fin du précédent volume. L'équipage du Roccinante a vieilli, Jim et Naomi rêvent de prendre une retraite bien méritée sur Titan quand l'anneau de Laconia, inactif depuis trois décennies, montre des signes d'activité.

Pourtant, je dois dire que j'ai eu un peu de mal à me passionner pour cette histoire. Nous sommes face à une histoire somme toute classique d'invasion par une puissance technologiquement supérieure et de résistance face à l'envahisseur. Cela pourrait être passionnant et bien traité dans un récit de science-fiction, mais je n'ai pas été emballé cette fois-ci. Il y a de bons moments, des passages réussis, mais j'ai aussi eu du mal à avancer parfois, un peu lassé par les actes prévisibles des personnages et par un récit sans grande surprise.

C'est d'autant plus dommage qu'il y a tout pour me plaire dans ce volume : un récit qui se veut épique, l'évocation de la vie dans une cité occupée, la guerre désespérée face à un ennemi nettement supérieur, et un antagoniste fascinante. Malheureusement j'ai été déçu par la façon dont les auteurs développent tous ces aspects prometteurs.

Espérons que le huitième et avant-dernier tome de la saga, Tiamath's Wrath, me réconciliera avec les auteurs de The Expanse, qui m'avaient habitué à bien mieux jusque là.
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Une troisième boucle narrative débute ici. Trois décennies se sont écoulées et tout le monde a pris de l'âge lorsqu'apparaît (réapparaît plutôt) Winston Duarte, d'origine martienne, retranché depuis tout ce temps derrière la porte de Laconia.
Duarte a de grandes ambitions, du genre de celles animant les empereurs et les dictateurs. Mieux, il a les moyens technologiques (grâce à ses scientifiques qui ont joué les apprentis sorciers avec la protomolécule) de les mettre en place.
Nos amis du Rossinante (qui envisageaient une retraite bien méritée) et leurs compagnons de route doivent reprendre le chemin de la lutte pour la liberté, mais dans le camp des soumis cette fois.
Si tous les mondes doivent se rééquilibrer dans ce nouvel ordre, il en est de même pour l'équipage du Rossi : des fractures se font jour entre les partisans de la diplomatie, de la lutte clandestine et de la lutte frontale. Chacun cherche sa place et les allégeances changent.
Sur cette partition archi-classique, les auteurs orchestrent les protagonistes avec finesse : Duarte est un jusqu'au-boutiste mais animé d'un idéal ; Naomi peine à reprendre son costume de résistante ; Bobby vit sa meilleure vie.
Et Holden me demanderez-vous ? Et bien il est complètement dépassé et on lui a carrément coupé le sifflet !
« Le Soulèvement de Persépolis » rentre dans le rang des romans manichéens traditionnels : Star Wars, David et Goliath...
L'essoufflement de la série se confirme.
Après, ça se lit facilement et sans déplaisir, mais avec un petit goût de regret.
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L'intrigue du Soulèvement de Persépolis commence trente ans après Les Cendres de Babylone. Si c'est surprenant au premier abord, c'est un choix qui me semble tout à fait cohérent. Cela permet d'expliquer les avancées technologiques, la reconstruction des infrastructures et de la vie sur Terre, et de ne pas avoir une autre catastrophe qui s'enchaîne directement après les événements du sixième tome. Cela me rappelle, même si ce sont des livres très différents bien qu'ils relèvent tous deux de la science-fiction, La Trilogie des Trois Corps de Liu Cixin. Mais, l'intérêt de ce bon en avant ne s'arrête pas là : cela nous permet de suivre l'évolution des personnages, devenus vieillissant trente ans après, même si les progrès technologiques et médicaux leur permettent d'être encore en relative bonne forme. J'ai peu eu l'occasion de lire des romans de science-fiction s'intéressant à des personnages vieillissants et c'était un plaisir de lire ce qu'ils ne peuvent plus faire comme avant, les genoux qui tiraillent, les cheveux gris et les visages ridés. Encore une fois, le récit arrive à nous happer parce qu'il est réaliste, malgré l'univers éloigné du nôtre : que les personnages ne puissent plus faire les mêmes cabrioles avec la même aisance que trente ans avant ne les rend que plus palpables et intéressants.

On retrouve beaucoup dans ce tome un thème que j'apprécie particulièrement, celui de la famille choisie. L'équipage du Rocinante cohabite depuis trente ans, certains d'entre elleux depuis plus longtemps encore et les liens créés entre ces personnages semblent incassables. The Expanse marque encore des points en terme de diversité avec la représentation d'amours véritables qui n'ont pas besoin d'être sexuels pour être importants et forts.

En trente ans, le tableau politique a eu le temps d'évoluer et de façon drastique : les « Ceinturien⋅nes » n'ont plus de raison d'être opposé⋅es à la Terre et à Mars puisque toustes sont éparpillées à travers différents systèmes, dont le système solaire n'est qu'un point de départ. Ainsi, la Coalition Terre-Mars réunit les deux planètes pourtant opposées depuis si longtemps et elle travaille en harmonie relative avec l'Union des Transports composée majoritairement d'ancien⋅nes Ceinturien⋅nes. Ces changements sont d'autant plus intéressants qu'on se rend compte qu'ils auraient été invraisemblables dans le premier tome de The Expanse, et pourtant les auteurs ont fait tellement évoluer leur univers et ses habitant⋅es que cette alliance est devenue non seulement envisageable mais même évidente.

Malheureusement, cette paix si durement trouvée va être mise à mal (sinon, ce ne serait pas un tome de The Expanse). On assiste à l'arrivée d'un régime autoritaire et organisé qui semble avoir tout ce qu'il faut pour s'imposer, peu importe les armes, les vaisseaux et les tactiques de la Coalition ou de l'Union. Bien entendu, ce régime se présente comme rationnel, avec un « Président » qui n'est rien d'autre qu'un dictateur, qui prétend devoir prendre le contrôle de tous les systèmes pour le bien de l'humanité bien évidemment.

L'histoire insiste beaucoup sur le sentiment d'impuissance qui peut envahir une population quand toutes les issues semblent fermées et qu'il semble impossible de contrer ce changement et cette invasion. Malgré tout, certains personnages – dont notre équipage préféré vous vous en doutez – ne baissent pas les bras et vont tout mettre en oeuvre pour mettre à mal les plans de cette dictature. Mais cette fois-ci, il n'est pas dit que leurs plans réussissent.

J'ai encore passé un très bon moment avec les personnages de The Expanse que je recommande toujours autant !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Votre empire a les mains beaucoup moins sales en décidant quand commence l'Histoire et quelles périodes doivent être passées sous silence.
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Le monde irait mieux s’il y avait toujours au moins une bonne solution, et pas toute une flopée d’options pourries.
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Certains ont besoin de tout avoir. Pour eux, poser les yeux sur quelque chose qu'ils ne possèdent pas, c'est comme avoir une écharde dans le doigt.
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Ils n'étaient plus si jeunes, à présent, mais peut-être ne remarquait-on la véritable beauté d'une personne que lorsque l'âge avait entièrement forgé sa personnalité.
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Il lui semblait qu'on devenait réellement vieux lorsqu'on ne sentait plus la nécessité de se persuader qu'on ne l'était pas.
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Vidéo de James S.A. Corey
"The Expanse, tome 7" de James S.A. Corey lu par Thierry Blanc l Livre audio
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