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EAN : 9782702897898
231 pages
Le Grand Livre du Mois (30/11/-1)
3.4/5   10 notes
Résumé :
Rien n'échappe au regard acéré de la buse. Et ce n'est pas parce qu'elle n'en dit rien qu'elle n'a pas son point de vue, au propre comme au figuré, sur tout ce qui se passe sous ses ailes largement ouvertes au-dessus de quelques fermes tout à coup saisies de panique.
Que la vie était belle jusqu'à ce jour ou survint, à l'hôtel local, cet étrange pensionnaire. Géologue ! A-t-on idée ? A-t-on surtout idée de s'intéresser ainsi à un pays qui ne demandait rien d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Didier CORNAILLE. le vol de la buse.

Un roman régional qui se déroule dans le Morvan, une zone de moyenne montagne, couvrant en partie les départements de la Nièvre, de la Saône-et-Loire, débordant sur la Côte d'Or. C'est une région de paysans nantis de petites propriétés, composées de nombreuses parcelles dispersées sur une territoire relativement vaste. Mais ces anciens ont toujours vécu selon les traditions. Ils ont même refusé le remembrement. Oui, il ne voulaient pas échanger les parcelles, au détriment d'une plus-value. le regroupement des champs, bois et prairies facilitent les travaux des champs.

Et un jour, un géologue, Georges Brières débarque dans le pays. Il effectue des relevés, à droite, à gauche, arpente les vallées, les monts, prélève des roches. Cette intrusion interloque les habitants. Chacun y va de son discours, de ses idées. Que se passe-t-il dans cette paisible campagne ? Les langues se délient et les propositions fusent. Il est question de créer deux lacs artificiels pour produire de l'électricité. Peut-être va-t-on ouvrir une mine ? Quel minerais rare est présent dans le sous-sol de cette région ? Chacun abonde dans ses propos. Il faut vendre, vite, avant la dévaluation occasionnée par ces travaux pharaoniques. Des terres seront englouties, la population déportée. C'est un véritable sauve-qui peut. C'est la fin des traditions, des coutumes. Et la vieille Adeline ne peut se faire à cette idée. Elle a toujours vécu en harmonie dans ce coin. Elle ne peut abandonner sa masure, être à la charge de ses enfants, vivre en ville… Non. Elle met fin à ses jours. Les langues vont se déliées, accusant les uns, les autres ? Qui est à l'origine de ces rumeurs ?

Didier CORNAILLE nous promène dans les bois qu'il connaît bien. Nous fréquentons les gens du terroir, ces vieux paysans, authentiques, simples, modestes. Ces gens vivent en toute quiétude dans leur campagne. Et la buse, majestueuse, du haut des cimes observe, survole, décrit des vagues aériennes, plane, tombe en chute libre, à la recherche de sa pitance. C'est une allégorie, cet oiseau. Elle représente l'homme du terroir, celui qui veille, guette. Dans ce récit, Didier nous décrit des personnages haut en couleur, authentiques, réels, vrais, des gens du crû. Nous traversons les futaies, les taillis, les forêts de sapins de cette contrée émaillée de prairies où paissent les vaches blanches, subissons les affres de l'hiver. Un petit roman régional qui permet de se détendre et de rêver face à massifs sylvestres, ces vallées et ses cours d'eaux poissonneux. A mon humble avis, ce n'est pas un des meilleurs récits de Didier. J'ai préféré "Les labours d"hiver", " L'alambic", "Les terres abandonnées". (25/02/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Depuis le temps, il n'y prenait plus garde. Il avait son jardin secret à lui, le Gaston Piéjut, où ne l'atteignaient plus les sarcasmes de ses amis et les imprécations de sa femme. La fourche à la main, le dos rompu du travail de toute une journée, il était capable de s'immobiliser, de rester figé dix bonnes minutes à se délecter simplement de l'émotion que faisait monter en lui l'embrasement d'un coucher de soleil ou l'élégance nonchalante du vol plané de la buse... L'instant d'après, il reprenait son labeur comme si de rien n'était et ne s'expliquait toujours pas comment ces brefs moments de rêverie lui redonnaient une ardeur nouvelle au travail.
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Maître de l'espace...
Maître ou esclave ?
Quel maître que celui que sa victoire condamne sans appel à l'absolue solitude ...
La maître d'un espace dont il aimait chaque pierre, chaque terre, et dont il découvrait tout à coup qu'il pouvait le redouter tout autant que l'aimer ...
pages 252-253.
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On n'a que la notoriété que l'on peut ! Et pour l'Octave il ne pouvait pas en être d'autre que celle qu'il tirait de ces bouts de papiers qui attestaient qu'il possédait quelque chose. Comment exister quand on ne possède rien ? Qui peut-on prétendre être si on n'a pas au moins la gloire d'être propriétaire d'un bien, aussi modeste soit-il ?
page 127.
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