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Critique de Laureneb


Titus et Bérénice font partie des couples d'amoureux maudits célèbres de la littérature, avec Roméo et Juliette ou Tristan et Iseult. Nous les connaissons et pleurons sur et avec eux grâce à Racine.
Mais Corneille nous présente sa propre version, où le couple du titre n'est peut-être pas le plus intéressant. Il ajoute comme personnages principaux Domitie et Domitian, dont les noms mêmes semblent les prédestiner l'un à l'autre.
Mais si les deux couples étaient heureux, si Domitian n'était pas un peu jaloux de son frère, si Tite n'appréciait pas de plus en plus les charmes de Domitie, si le Sénat de Rome, les citoyens et les différences religieuses n'intervenaient pas, il n'y aurait pas d'intrigue et donc pas de pièce. Car les héros sont confrontés à un dilemme très cornélien finalement : l'amour ou la raison, les sentiments ou la raison d'état.
Et surtout, si l'héroïne ne la pièce n'était pas celle que l'on croit ? Pas Bérénice, dont on parle beaucoup mais qui n'arrive pas tout de suite, pas Tite qui ne sait qui aimer ni à qui ou quoi obéir, ni Domitian, mais Domitie, qui, elle, n'hésite pas entre amour et pouvoir. Elle le revendique, elle veut être impératrice, et l'orgueil et l'ambition comptent plus pour elle que la passion. Un beau personnage féminin fort, comme souvent chez Corneille.
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