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EAN : 9782262072148
350 pages
Perrin (24/08/2017)
4.28/5   9 notes
Résumé :

Le récit haletant de la naissance de la IIIe République.

Le 2 septembre 1870, la défaite de Sedan est l'une des plus terribles de l'histoire de France. Napoléon III est prisonnier. À Paris, la nouvelle, inattendue, provoque la sidération, et une foule de manifestants réclame la déchéance de l'Empire. Le 4 septembre, en quelques heures, la déchéance est votée, un gouvernement de la Défense nationale est constitué et la République est proclamée,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai emprunté ce livre pour tenter de me remémorer l'avènement de la République en 1870 en France.
A ce titre, ce récit est passionnant, décrivant en temps réel ce basculement de régime de l'Empire vers la République.
Toutefois l'auteur signale un point fondamental : cette date est peu connue, jamais fêtée et des les premières pages de son récit, il s'interroge sur ce fait. Cette problématique étant soulevée, j'aurais aimé une étude plus approfondie sur ce sujet spécifique (puisque je ne m'étais pas posé la question). L'auteur tente d'apporter des éléments de réponses à la fin de son texte.
Ce livre se lit comme un roman. Passionnant et précis à la fois.
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Je pense que l'auteur n'a d'historien que le nom. Quand on affirme qu'il s'agit de l'invention de la République et que ces gens ont instauré la démocratie laissez moi rire. Ces gens -là ont sauté sur le pouvoir de manière totalement illégitime, les français ayant voté au referundum pour que Napoléon IV soit leur prochain dirigeant sous la régence de sa mère Eugénie, il s'agit ni plus ni moins d'un Coup d'Etat parlementaire. D'ailleurs, la guerre de 70, c'etait ces mêmes messieurs qui avaient voté la guerre contre l'avis de l'Empereur Napoléon III. Quant à affirmer que cette "republique" a été instaurée sans verser une goutte de sang, c'est un peu vite oublier les répressions sanglantes de la Commune de Paris, véritable mouvement populaire, et l'envoi à la mort des milliers de femmes et d'enfants dans des conditions similaire à celle des esclaves dans les bateaux des négriers, pour le seul crime d'avoir été les épouses d'hommes suspectés d'avoir approuvé la Commune. On ne s'étonne donc pas que ces gens n'aient pas voulu fêter cet événement, ils avaient peur de la vindicte des petites gens spoliés par ces crapules parlementaires.
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Comment expliquer que certains faits historiques marquent plus ou moins la mémoire nationale ? Comment expliquer que les Révolutions de 1789, de 1830 et de 1848 bénéficient d'une forte notoriété, alors qu'elles se sont faites dans le sang et ont toutes été suivies d'un nouvel épisode marqué par l'autoritarisme — qu'il soit mené par un roi ou bien par un empereur —, et que la Révolution du 4 septembre 1870 soit si méconnue, elle qui pose les fondations (solides) de notre République et ne compte pas un seul mort à son actif ?

Pierre Cornut-Gentille, historien et avocat, pose la question, à juste titre, dans ce livre remarquable, dynamique (la description des événements heure par heure y est pour beaucoup) et passionnant, publié chez Perrin et sobrement intitulé : le 4 septembre 1870. L'invention de la République.

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critiques presse (1)
Actualitte
29 août 2017
Pierre Cornut-Gentille, historien et avocat, pose la question, à juste titre, dans ce livre remarquable, dynamique et passionnant, publié chez Perrin et sobrement intitulé : le 4 septembre 1870. L’invention de la République.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Samedi 3 septembre 1870 à 17 heures

À l’heure même où l’impératrice recevait le télégramme de Napoléon III, la nouvelle du désastre se répandait dans les couloirs du Palais-Bourbon. Chacun comprenait qu’il n’y avait plus d’armée et que les Prussiens marchaient sur Paris. Accablés et désemparés, les députés de tous bords se pressaient autour d’Adolphe Thiers afin de connaître ses intentions et de lui prodiguer des conseils. Lui qui, en juillet, avait été conspué par la majorité faisait figure d’homme providentiel. Déjà on le courtisait. Mais le vieil homme au visage renfrogné se bornait, les yeux plissés derrière ses petites lunettes cerclées, à distribuer quelques paroles qui ne révélaient rien de ses pensées. Il finit par se laisser entraîner dans un bureau désaffecté par quelques députés républicains qui prirent soin de fermer la porte à clé. Il y avait là Jules Favre, dont la crinière et la barbe blanche dominaient la haute stature, Louis-Antoine Garnier-Pagès, autre sexagénaire et acteur de la révolution de 1848, et trois hommes plus jeunes : Léon Gambetta, tribun chaleureux, Jules Ferry, bourgeois libéral, et le maître de forges Joseph Magnin, le seul à n’être pas avocat. Le vieil Adolphe Crémieux, autre figure républicaine, garde des Sceaux de 1848, ne s’était pas joint à ses collègues. Ce jour-là, il était témoin du mariage célébré à la mairie du Xe arrondissement de sa petite-nièce Jeanne Weil avec le docteur Adrien Proust. De cette union naîtra dix mois plus tard le petit Marcel.
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Comment en était-on arrivé là ? Comment la France impériale, entrée en guerre contre la Prusse sans état d’âme et sûre d’elle-même, se trouvait-elle défaite et envahie un mois plus tard ? Et d’abord, pourquoi cette guerre ? Pourquoi était-elle devenue inévitable alors que, le 8 mai précédent, le régime sortait renforcé d’un plébiscite triomphal et que, le 30 juin, Emile Ollivier, le principal ministre, avait proclamé : « A aucune autre époque le maintien de la paix en Europe n’a été plus assuré » ? La déclaration de guerre par son gouvernement, dix-neuf jours plus tard, fut le résultat d’un enchaînement de circonstances où se mêlaient la géostratégie, les manœuvres de politique intérieure, l’état de santé de l’empereur et le patriotisme irréfléchi de certains relais d’opinion : nécessité de réagir contre la montée en puissance d’une Prusse qui affichait ses ambitions hégémoniques sur tous les États allemands ; intrigues des ultras du bonapartisme déterminés à mettre un terme à l’évolution libérale du régime ; habileté machiavélique de Bismarck, le chancelier prussien ; déclin physique et moral de Napoléon III ; hystérie belliqueuse de la partie la plus vociférante de l’opinion publique ; et enfin conviction largement partagée que l’armée était prête, bien équipée, bien commandée et pratiquement invincible.
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Le 4 septembre 1870 se produisait un événement considérable dans l’histoire de la France contemporaine : la république était proclamée et pour la première fois elle allait durer. La IIIe République est née ce jour-là. Le pays désormais ne serait plus jamais (exception faite de la parenthèse de Vichy) gouverné par un régime monarchique ou dictatorial. C’est une révolution qui a porté les républicains au pouvoir. Ce fut un jour de fête, inondé de soleil. De toutes les journées révolutionnaires qui ont jalonné l’histoire de la nation depuis 1789, c’est la seule qui n’a pas vu couler une goutte de sang. Pourtant, jamais célébré, jamais commémoré, le 4 septembre 1870 semble aujourd’hui effacé de la mémoire nationale. Ni la révolution de juillet 1830, qui a chassé Charles X, ni celle de 1848, qui a détrôné Louis-Philippe, n’ont connu le même sort.
« Juillet 1830, écrit François Furet, constitue tout de suite un grand souvenir national. » C’est si vrai que les trois journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet ont été baptisées les Trois Glorieuses et commémorées par l’érection de la colonne de Juillet place de la Bastille. Ce furent trois journées d’une extrême violence : 700 Parisiens ont trouvé la mort, plus de 2 000 ont été blessés (150 morts et 600 blessés du côté des troupes royales).
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