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Critique de Zirkawicca


Il y a quelques années, j'avais apprécié la lecture de plusieurs enquêtes de Kay Scarpetta ("Mordoc", "Combustion"...), c'est donc avec plaisir que je me suis laissée tenter par celui-ci, trouvé dans une bibliothèque de rue participative. Au final, c'était moins bien que dans mon souvenir. Enfin, moins bien... C'est plutôt l'impression que quand on a lu un Patricia Cornwell, on les a tous lus... J'apprécie le fait de retrouver des personnages récurrents d'un roman à l'autre, mais là il n'y a vraiment pas de place pour la nouveauté. Bref, je crois que je me suis lassée du style de l'auteure...

Je mets quand même 3 étoiles car l'histoire n'est pas non plus mauvaise et pourrait plaire à une personne qui découvre la plume de Patricia Cornwell. Avant même d'entamer ma lecture j'ai voulu vérifier un détail: de quand date ce livre? Et bien il a 23ans... J'étais curieuse de savoir comment il avait vieilli. Et bien... plutôt mal, je dois dire. A notre époque où les techniques de la police scientifique s'affinent en permanence, la manière dont est ici menée l'enquête paraît poussive. A plusieurs reprises je me suis dit "Mon Dieu mais ils ont 2 mains gauches et pas de cerveau!" Sourire en lisant (p21): "Je rapprochai une chaise tout en décrochant". Où quand je lis qu'un chemisier en soie est qualifié d'élégant (alors qu'aujourd'hui il serait surtout ringard...), que les hommes "classes" portent des bretelles ou que Scarpetta écouté des vinyles de musique classique en rentrant chez elle. Décalage générationnel...

Kay Scarpetta est + qu'un protagoniste du récit: elle en est le fil rouge, de par l'emploi du "je" et par sa force de caractère. C'est vraiment un "personnage". Elle ne m'est d'ailleurs pas spécialement sympathique, je la trouve assez froide, hautaine, arrogante et égoïste, mais elle porte le récit. (Son collègue Benton Wesley du FBI n'est pas mieux. Les personnages attachants, ça ne court pas les rues par ici...) D'ailleurs, en temps que narratrice, je trouve que Kay Scarpetta tourne beaucoup autour de son nombril (ce qui donne un rythme lent à l'histoire, peu habituel dans ce genre littéraire), mais c'est tout de même intéressant d'avoir dans un thriller le point de vue d'un médecin légiste plutôt que celui d'un policier/enquêteur. La qualité des informations sur la médecine légale est un +, et cet aspect se comprend par le fait que l'auteure ait auparavant travaillé dans ce domaine.

Ce qui m'a moins plu, c'est le fait que l'intrigue vire assez rapidement au conflit politique (via le personnage de Pat Harvey). Ce n'est pas un domaine qui m'intéresse, ni ce que j'attends d'un thriller. J'ai trouvé les chapitres traitant de ce thème longs et confus, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher et j'avais hâte que l'histoire se recentre sur l'enquête en elle-même. Pareil en ce qui concerne le "secret" que cacherait le FBI, les informations qui seraient "bloquées": ça m'a laissé de marbre. On a trouvé mieux comme page-turner...

Pour la faire courte: je suis déçue. Dans ce roman, + de combines politiques que d'enquête policière... Il n'y a pas tellement de rebondissements. Un petit "sursaut" tout de même lorsque l'histoire aborde les meurtres de Jill et Elizabeth. Résolution d'enquête un peu facile à mon goût. Tous les indices semblent s'imbriquer comme par magie (même ceux qu'ils n'ont pas, on les leur fournit sur un plateau!) et leurs hypothèses les + tordues sont exactes (et du 1er coup!) comme par hasard... Il n'y a pas de final à proprement parler. Bref, ne vous attendez pas à aller de surprise en surprise, le tout dans un bain de sang. Avoir du temps devant soi et s'intéresser un minimum à la politique sont des bases pour apprécier cet ouvrage...
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