Citations sur Les Chroniques saxonnes, tome 2 : Le Quatrième Cavalier (23)
Nous amassons enfants, fortunes et terres, nous bâtissons château, rassemblons armées et donnons festins, mais une seule chose nous survit : la réputation.
Rumeur d’or ne peut se répandre que comme mauvaise graine.
Le witan choisit le roi, et le roi doit avoir la confiance du peuple.
Ainsi commence la guerre,
avec le chant des charognards
et le hurlement des loups gris.
La paix vaut mieux que la guerre.
- Remporte ta guerre, seigneur Uhtred, et emmène-la (Iseult) loin des prêtres, et donne-lui maints enfants. Elle sera heureuse, et un jour véritablement sage. C'est le vrai don des femmes que d'être sages, et peu d'hommes le sont.
(Pyrlig (un prêtre))
La religion fait d'étranges alliances. Tout comme la guerre.
Il y a de bons prêtres. Beocca et Willibald en étaient, mais j'ai découvert au cours de ma longue vie que la plupart des hommes d'Eglise prêchent les vertus de la pauvreté tout en désirant les richesses. Ils aiment l'argent, et l'Eglise l'attire comme une chandelle les papillons de nuit.
Elle (Mildrith) voulait simplement que je laboure mes champs, traie mes vaches et engrange les récoltes pour payer l'énorme dette qu'elle m'avait apportée en dot : son père avait fait le serment de donner à l'église le fruit de la moitié de ses terres. La promesse liait maintenant ses héritiers, mais les pillages des Danes et les mauvaises récoltes avaient ruiné le domaine. Pourtant, l'Eglise, aussi venimeuse que serpents, tenait à ce que la dette fût payée, sans quoi elle saisirait notre terre.
- Je remercie le Tout-Puissant pour cette heureuse issue, souris le roi.
Je compris alors ce qu'il me disait. Il était là, si humble, sans couronne ni collier ni bracelets, une petite agrafe de grenat retenant sa cape à son cou, et il parlait d'une heureuse issue : le peuple saxon rassemblé sous un seul roi. Le roi du Wessex. La piété d'Alfred dissimulait une monstrueuse ambition.