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Critique de Yvan_T


Le 29 novembre 2019, Pedro Correa sort de l'anonymat en prononçant un discours dans un auditoire de l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve en Belgique, lors de la remise des diplômes de la section polytechnique. Lui-même diplômé de cette faculté, mais ayant abandonné une voie toute tracée pour devenir photographe, il conclut ce discours (vu par des millions de personnes sur les réseaux sociaux depuis) par les mots suivants :

« le monde n'a plus besoin de battants, de gens qui réussissent, il a besoin de rêveurs, de personnes capables de reconstruire et de prendre soin… et surtout, surtout, on a tous besoin aujourd'hui, plus que jamais, de gens heureux. »

« Matins clairs » raconte le parcours de cet homme qui, après avoir effectué un travail d'écoute de soi, a décidé de quitter son poste de cadre dans une banque belge et tous les autres idéaux imposés par la société, pour vivre de sa passion. Dans ce témoignage, livré sous forme d'une lettre à tous ceux qui veulent changer de vie, Pedro Correa explique comment la mort de son père a été l'élément déclencheur de cette quête de soi qui l'a poussé à s'interroger sur le sens de sa vie et à faire face à ses peurs pour finalement trouver la voie du bonheur.

« La dictature parfaite…aurait des apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves « auraient l'amour de leur servitude. »

Je tiens à préciser que je ne lis jamais de livres de développement personnel et que je ne suis pas fan de romans, tels que « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une » de Raphaëlle Giordano, qui s'amusent à vulgariser les techniques de développement personnel en les appliquant à leurs personnages. Ayant fait les mêmes études que l'auteur et étant entouré de personnes qui continuent de se lever tous les matins pour effectuer des tâches totalement inutiles à la société, mais dont le salaire compense l'absence totale de sens, j'ai immédiatement accroché à ce discours qui ne vous invite pas à appliquer les théories de développement personnel, mais qui vous invite à vous inspirer du vécu de cet homme qui a compris que l'argent n'est qu'un moyen, pas une fin et qu' « être » est finalement beaucoup plus important qu' « avoir » et « paraître ».

« Notre époque est aux prises avec un terrible paradoxe, celui de vouloir à tout prix préserver et allonger nos vies, tout en les passant terrés dans des bunkers émotionnels, financiers et sanitaires. Nous nous mettons à l'abri de tout, mais aussi du risque d'être heureux. »

Une réflexion chaudement recommandée sur notre place dans la société et le sens de la vie, que je ferai lire à mes enfants…lorsqu'ils auront terminé leurs études 😊
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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