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3,15

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me suis intéressée à ce livre parce que c'était un univers médiéval fantastique mettant en avant des personnages quasiment exclusivement féminins (et, en plus, écrit par une femme !). Ce roman me paraissait idéal pour le projet autour du médiéval fantastique et de la place des femmes dans cet univers, que je mène avec d'autres personnes de ma promo.

Des dragons, des cavalières, un univers chevaleresque rempli de femmes... Tout était parti pour me plaire, bien que je ne sois pas amatrice du genre fantasy ! Mais malheureusement, j'ai peiné à m'accrocher à cette lecture.

Nous suivons Sophie, une cavalière novice qui se retrouve au milieu de différentes forces qui se battent pour le pouvoir. Je n'ai pas réussi à m'attacher plus que cela à la protagoniste ou aux autres personnages. En effet, j'ai mis énormément de temps à finir ma lecture... si bien que j'étais assez perdue chaque fois que je la reprenais.

La cause, entre autres choses, était la lenteur du récit. le style de l'autrice veut cela et ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. Alors, au bout de plusieurs mois de lecture, j'ai achevé l'histoire sans avoir compris toute l'intrigue. C'est sûrement cela qui m'a un peu gâché ma lecture.

Alors malgré des qualités indéniables (comme l'univers), c'est un roman que je n'ai pas aimé plus que cela. J'espère le relire un jour sans étirer ma lecture ce qui me permettra une meilleure compréhension de l'histoire parce que je suis sûre que j'aurais pu l'aimer un peu plus !
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Ce livre est, autant le dire d'entrée, assez déstabilisant. Dans l'histoire qu'il raconte, d'abord, et dans le style ensuite.

Si l'histoire peut sembler, au démarrage, d'une facture extrêmement classique, revendiquant d'ailleurs ouvertement une filiation avec les légendes arthuriennes – Sophie est appelée, sans que l'on sache pourquoi ni s'il y a même une raison à cela, sinon la volonté de l'auteure de nous adresser un clin d'oeil, Sophie Pendragon ; quant à l'un des rares personnages masculins de l'histoire, le magicien, il s'appelle Myrddin, il est difficile de ne pas penser à Merlin -, elle prend rapidement un tour bien plus original. En effet, dans les ouvrages traditionnels de fantasy, lorsqu'un héros révélé apparait, son rôle et sa finalité sont de sauver le monde. Ici, sans trahir quoi que ce soit, ce n'est pas le sujet. Ce qui, d'ailleurs, pourrait en déstabiliser plus d'un : alors que le royaume, au début du livre, est dans une situation de paix, fut-elle précaire -, lorsque vous refermez le livre, c'est la guerre et le chaos. Et rien n'indique ce qui se produira ensuite. Et, sauf à ce que Jeanne Mariem Correze lui donne une suite, chacun devra, en son for intérieur, se construire sa propre idée de l'avenir du royaume.

Sophie est donc tout sauf un héros christique. Car la grande aventure à laquelle elle est conviée – et, on le découvrira au fur et à mesure, contre son gré -, c'est celui de la liberté de choix. Sophie est en effet, au moment où le livre commence, une novice parmi d'autre. Sans doute un peu moins intégrée que les autres, mais on la prépare à ce que sera sa vie de cavalière. Lorsqu'elle est « choisie », Élue, pour ainsi dire, elle imagine que sa vie va changer. Mais Éliane de Nordeau, dont elle est devenue l'écuyère de cendres, ne s'intéresse guère à elle. Frêne, cavalière-herboriste, prend alors en charge une partie de sa formation. Quant à Acquilon de Nordeau, semblant revenir d'entre les morts, lui propose de lier leurs âmes. Plus jamais Sophie ne sera seule…

Il faudra un certain temps pour que Sophie prenne conscience que les choix qu'elle pose ne lui appartiennent en vérité pas réellement, mais lui sont dictés, soufflés, inspirés par celles qui l'entourent. Mais lorsque ces choix ont un prix qu'il faut payer, c'est bien elle, Sophie, qui sera concernée. Mais comment, lorsque l'on découvre le monde, ses règles, ses intrigues, ses faux-semblants, apprendre à décrypter les double-jeux et identifier les personnes sur qui on peut compter ? Cette question centrale du choix – du libre-arbitre -, c'est notamment à l'occasion des périodes de méditation, à l'occasion desquelles Sophie se retrouve parfois projetée dans la Forêt des Limbes… une résonance avec notre dernier épisode d'À travers livres, consacré à la forêt.

Quant au style, je dois avouer que je n'ai pas totalement accroché. Onirique par moment – lorsque ce sont les rêves de tel ou tel personnage qui sont relatés -, enlevé à d'autres, parfois direct, j'ai par instant eu l'impression que la recherche allait au-delà du nécessaire. le début du chapitre 2, en particulier, qui, en une demi-page, rassemble trois occurrences d'une formulation basée sur la répétition, avec la volonté évidente de faire style, m'a paru excessif. Je vous en livre les trois extraits, qui tiennent sur vingt lignes, page 17 :

« Dans son rêve, le monde qui est Nordeau et Nordeau qui est le monde sont un immense drap […]. La toile qui est le monde qui est Nordeau n'est pas tout à fait terminée, la navette court encore entre les fils de couleurs, dessus, dessous, elle tisse inlassablement la silhouette de Nordeau qui est le monde qui est le drap. […]. Dans son rêve, la tapisserie qui est Nordeau qui est le monde n'est jamais achevée. Les fils surgissent soudain de la toile, s'arrachent au métier à tisser. La navette éperdue s'abîme dans l'obscurité tandis que sur le cadre de bois les couleurs se hérissent, se défont, se déchirent. »

J'ai aussi noté, de-ci, de-là, des inversions du verbe et du sujet qui ne me semblaient pas s'imposer, comme un tic d'écriture qui a attiré mon oeil. La licence poétique autorise tout, naturellement. Mais je n'y ai pas été sensible.

Dernier point concernant ce livre : on ne peut pas ne pas signaler que le monde de Sarda est pratiquement exclusivement féminin. À l'exception notable du Prince, du Condottière et de Myrddin, les hommes sont absents. Pourtant, on n'est pas plus dépaysés que cela : le pouvoir exercé par les femmes se traduit ici par l'exclusion des hommes de certains lieux de culte, par exemple. Les intrigues et les jeux de pouvoir ne sont pas moins violents entre ces femmes, qui n'hésitent pas à user de l'assassinat – du moins, de tentatives – pour parvenir à leurs fins. C'est donc un monde tout à fait normal de ce point de vue qui nous est décrit : les cavalières sont bien les égales des hommes, pas pires, mais pas franchement meilleures !

Un livre de fantasy qui n'est pas que de la fantasy ; une plume qui ne laisse pas indifférent, positivement ou pas… Il ne vous reste qu'à le lire pour vous faire votre propre idée, non ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Voyage à dos de dragon dans une confrérie féminine chevaucheuses de dragons, lieu où les premières règles sont attendues et célébrées. Où les femmes sont investies d'un pouvoir que l'on pourrait presque croire universel. Puis peu à peu, le lecteur découvre que cette confrérie est en fait prise dans le jeu de pouvoir d'une puissance ennemie qui leur a un jour imposé son joug. Que la Matriarche n'accepte plus.
Peu à peu le lecteur découvre aussi que le personnage principal n'est pas la Matriarche... Mais chut, laissons grandir l'intrigue.
Intrigue qui présente bien des ressemblances avec une certaine histoire mettant en scène un mage nommé Myrdinn, une épée enchâssée dans de la pierre... Pourtant, les comparaisons s'arrêtent là. Ou plutôt, les références sont nombreuses mais mettent les femmes à l'honneur. Les hommes sont faibles veulent et manipulateurs, bien que certains sortent évidemment du lot et que les femmes de pouvoir ne valent pas toujours mieux que leurs homologues masculins. A part qu'elles sont bien plus soucieuses de la vie de leur peuple.
Ce sont des femmes fortes, des guerrières, mais pas que, elles ont de multiples talents. L'auteure a crée une société de femmes qui reprend autant les codes masculins que féminin, inclusive (sexualité, couleur de peau). Des femmes qui savent tout faire, qui mutualisent mais qui ne sont pas pour autant exemptes de fautes ou d'erreurs.
Des femmes fortes, des femmes libres, libérées, telles qu'on en voudrait plus dans les fictions.

Challenge Plumes féminines 2019-20
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Un grand merci aux éditions VOolume pour la découverte de ce premier roman de fantasy de Jeanne Mariem Corrèze : le chant des cavalières.

Une société matriarcale très hiérarchisée de chevaucheuses de dragons… Parmi les matriarches, les cavalières et leurs écuyères, la jeune Sophie cherche sa place et attend son heure, ses premières règles, les réponses à ses questions…
Une ambiance de luttes de pouvoirs dans un royaume instable et divisé…
Des parcours de femmes très intéressants…

Les romans de fantasy sont souvent un peu longs, regorgent de détails et de digressions. Ce n'est pas trop le cas ici car l'écriture est très belle, fluide, poétique, sans surcharge. L'autrice a maîtrisé la temporalité, les descriptions… Pourtant j'avoue m'être un peu perdue dans les intrigues compliquées de la cour et de l'ordre des cavalières…
Parmi les points forts de ce livre, j'ai apprécié, naturellement, le point de vue féminin, voire féministe, l'indépendance d'esprit des cavalières, les portraits très fouillés, le travail sur les personnages. Je parlerai aussi de la manière originale de revisiter les topoï du genre, entres autres autour de l'épée légendaire… Enfin, la mise en abyme de la biographie de Sophie par les épigraphes en tête de chapitres donne une certaine profondeur au récit.
J'ai également adoré le dénouement.

Avouerais-je cependant que je me suis parfois assoupie sur la version audio lue par Cécile Delacherie et que je ne suis pas toujours revenue en arrière pour voir ce que j'avais manqué ? Oui, par honnêteté ! de plus, j'ai eu un peu de mal avec la voix de la narratrice, surtout quand elle la contrefait pour imiter certains accents…

Un ressenti en demi-teinte donc mais, indéniablement, un roman qui plaira aux amateurs du genre.

#LeChantdescavalières #NetGalleyFrance

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Comme les Chevaliers du Tintamarre dont je parlais le mois dernier, le chant des cavalières est un premier roman qu'un éditeur français a décidé de mettre en avant pour Les pépites de l'imaginaire 2020. Si le premier jouait la carte de l'originalité avec des anti-héros plein de gouaille, ici l'autrice est plutôt partie sur une classique histoire de dragons et de politique.

Je découvre Jeanne Mariem Corrèze avec ce roman comme beaucoup d'entre vous. Son titre et surtout sa couverture ont de suite attiré mon regard. J'en aime beaucoup la composition mettant en avant la relation entre le dragon à plumes et sa cavalière, ça donnait de suite le ton et mes espérances étaient grandes. Dans un premier temps, j'ai trouvé la plume de l'autrice très agréable, simple et fouillée à la fois, permettant de rentrer facilement dans l'histoire et l'univers proposé, ce qui n'est pas toujours le cas chez ses collègues. Ici cette simplicité servait vraiment le propos et donnait l'impression d'une fantasy classique, peut-être même déjà vue, mais agréable à retrouver.

On y découvre un royaume divisé et donc instable où plusieurs forces luttent pour le pouvoir, les uns pour retrouver un ordre ancien, les autres pour briser tout cela et proposer une nouvelle forme de gouvernance. Un ordre de femmes et de femmes uniquement chevauchent des dragons. Elles sont matriarches, cavalières ou écuyères mais surtout force de dissuasion et de frappe de leur pays. Parmi elles, l'une des matriarches décède lors d'une attaque et précipite un enchaînement d'événements qui va bouleverser leur monde. Celle qui se retrouve aux premières loges sans avoir rien demandé est la jeune Sophie, choisie comme apprentie de sa remplaçante alors que celle-ci ne le désirait pas. La voici à devoir louvoyer entre les intrigues de la cour et de son ordre, à affronter ses peurs et ses doutes pour pouvoir espérer choisir elle-même son destin.

Sur le papier le titre avait donc tout pour m'intéresser. L'univers déployé par l'autrice était prometteur avec un mélange entre politique du royaume et politique interne de l'ordre des cavalières, plus une touche de dépaysement avec les dragons et une touche féminine avec celles-ci comme seuls personnages de l'histoire ou presque. le problème, c'est que la mise en place de l'intrigue ne fut malheureusement pas à la hauteur de mes espérances... Je n'ai rien contre les histoires classiques, ça j'aime. Mais ici, en plus d'être classique, je trouve l'histoire mal écrite. On survole bien trop d'éléments et ça empêche de vraiment s'intéresser au récit et aux personnages.

En effet, la géopolitique, élément pourtant majeur de l'histoire, est présentée de manière floue. L'Histoire de ce pays l'est de même alors qu'elle semble très intéressante. On découvre le fonctionnement de l'Ordre au fil des chapitres mais ça reste bien souvent trop léger pour moi, ça manque de détails, ça aurait mérité plus de détails, notamment sur leur rôle de gardiennes, leurs reliques, les différentes places fortes avec leur matriarches. Je suis frustrée.

De la même façon, les personnages sont survolés. On ne voit que Sophie, Sophie, Sophie et celle-ci est tellement fade et manipulable que c'est difficile de s'attacher vraiment à elle. J'ai été bien plus fascinée par Éliane et sa relation avec le prince mais au final on ne la voit et l'entend que trop peu, du coup on ne comprend pas bien la révolution qu'elle souhaite mettre en place. Il en va de même pour Pèn, la meilleure amie de l'héroïne et Berhane son amante dont la relation aurait pu être bien plus forte et dramatique, que ce pis aller qu'on aperçoit même pas 10 pages au total... Beaucoup de promesses fort peu tenues. Il en va de même pour Acquilon, l'ancienne matriarche tellement charismatique, qui plouf disparait comme ça en plein milieu sans avoir eu un rôle aussi important qu'on veut bien lui prêter... L'écriture des personnages est vraiment décevante, du moins la déception est à la hauteur des espoirs qu'ils avaient suscité.

En parlant d'espoir, j'en avais beaucoup pour l'histoire. Ça me plaisait de suivre une héroïne dont l'ascension reposait entre autre sur l'évolution physiologique de son corps et celle de son esprit. Ça me plaisait de la voir gravir les échelons, se lier avec un dragon et avancer vers sa destinée. Classique mais toujours efficace avec moi. Mais au final, la narration n'avance que par à-coups rendant le récit de ses aventures fades et le pire c'est quand on réalise qu'elle n'a été qu'un pantin, on comprend alors le malaise qu'on ressentait pour cette histoire depuis le début. Je veux bien que ce ne soit pas facile de raconter tout ce que l'autrice aimerait en 320 pages mais au final j'ai l'impression qu'il ne s'est rien passé ou presque. Les rares moments qui auraient dû être marquants manquaient d'une touche d'épique propre à emballer notre coeur.

Je ressors donc un brin déçue de cette lecture que je sentais prometteuse au début grâce à la plume fort agréable de l'autrice. Plein d'éléments m'ont tentée dans son histoire mais la façon dont elle les a agencés, amenés, fait évoluer, ne m'a pas convaincue. Il y a encore trop de maladresses pour moi et cela donne un récit frustrant et incomplet, qui en plus appelle une suite sinon la frustration sera encore plus grande. J'attendais quelque chose de mieux ficelé.
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𝐋𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐀𝐮𝐝𝐢𝐨

𝘓𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘢𝘷𝘢𝘭𝘪𝘦̀𝘳𝘦𝘴 𝘰𝘶 𝘭𝘦 𝘤𝘩𝘦𝘮𝘪𝘯 𝘢̀ 𝘵𝘳𝘢𝘤𝘦𝘳 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘴𝘰𝘯 𝘪𝘯𝘥𝘦́𝘱𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦.

Ce livre fantasy n'est pas comme les autres, notamment à cause du style lyrique utilisé mais aussi parce que les ingrédients habituels pour une fantasy épique sont restés discrets.

Un mot d'abord sur la lecture du livre, j'ai beaucoup de mal à rester concentrée sur l'histoire. La voix, un peu rauque et vibrante, me donnait envie de me racler la gorge. Par ailleurs le ton utilisé pour Sophie m'est insupportable. J'ai trouvé également que l'intonation donnée à bon nombre de répliques manquait de justesse.

Un second mot sur le style d'écriture : Qualifié de pompeux par certains lecteurs ou lectrices, le style est très poétique, le vocabulaire ancien, l'ensemble est homogène. Même si j'ai trouvé l'écoute un peu soporifique, j'admire l'auteure à pouvoir écrire de la sorte. Si je devais décerner un prix, ce serait exactement pour cela, la plume originale et sophistiquée de Jeanne Mariem Corrèze.

Un dernier mot sur le récit : Malheureusement, toutes les parties qui décrivent les scènes de vie n'apportent pas grand-chose à l'histoire, seuls les derniers chapitres permettent de comprendre les tenants et aboutissants. Par exemple, je n'ai pas pu me faire une idée précise des lieux, d'une époque ou des équipements. Les qualificatifs sont trop suggestifs, les descriptions sont essentiellement axées sur les états d'âme, les mimiques et les actions de petites portées. En outre, les personnages sont toujours en colère avec une aigreur ou une acidité dans la bouche. Les intentions des protagonistes ne sont pas clairs non plus, leurs desseins se révèlent que dans les quelques dernières pages.
Et les dragons ? ils occupent une piètre importance, remplacez-les par des chevaux, il n'y aura aucune incidence sur l'histoire.

Même si je ne suis pas subjuguée par l'écoute de ce livre, les livres audio ont toute leur utilité, entre autre, pour les personnes malvoyantes et non voyantes. Heureusement, les éditions comme VOolume existent et permettent à tous de pouvoir avoir accès à la littérature.
Je remercie Babelio de m'avoir permis une nouvelle expérience grâce à Masse Critique.
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Je suis partagée quant à ce roman. Il n'est pas dénué de qualités, bien au contraire : C'est bien écrit, l'univers construit par l'autrice est très intéressant, les personnages, quoique peut-être pas assez fouillés, sont agréables à suivre.
Pourtant, j'ai le sentiment de n'avoir qu'effleuré cette histoire. M'être dit en refermant mon livre "Tout ça pour ça ?". Et pourtant, j'ai trouvé le dénouement intéressant. Difficile de définir ce qu'il m'a manqué. Peut-être un peu de profondeur ?
Cela dit, je dois avouer qu'un gros morceau de l'histoire consiste en des intrigues politiques et autres complots, et ça n'est pas du tout ma tasse de thé, je m'en suis aperçue. Est-ce que c'est pour ça ? Mon attention s'est dérobée, et j'ai finalement été happée à nouveau qu'à la toute fin du livre, lorsque le "destin" de notre héroïne se met enfin en branle... Pour finalement, comme je l'ai dit, me laisser qu'un petit gout d'inachevé.
Bref, je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je ne peux pas non plus dire que j'ai été transporté.
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Le Chant des Cavalières est un roman fantasy contemplatif et faussement classique à la plume onirique, narrative, alambiquée et très (trop?) descriptive. Malheureusement, je n'ai pas été transportée par ce livre peu immersif à l'univers un peu flou dont les codes qui le régissent me sont demeurés mystérieux. le rythme est assez lent et je me suis surprise à sauter certains passages dans le deuxième tiers, l'ennui commençant à pointer le bout de son nez.

Pourtant, il y a de bonnes idées! J'ai notamment aimé découvrir l'ordre des cavalières ainsi que l'intrigue de manière générale. J'ai même su apprécié cette fin ouverte qui ne dévoile pas tout de l'avenir de ce royaume ou du destin de Sophie. Mais les nombreuses descriptions à rallonge, le récit des rêves des héroïnes et les détours pris par la plume pour révéler de manière évasive certaines réponses m'ont perdue. Je n'ai pas non plus su m'attacher aux personnages. Eliane est assez antipathique et sévère. Sophie est une poupée à la personnalité étouffée et manipulée par son entourage. Acquilon et Frêne sont des Aînées dont je n'ai pas compris les intentions, les révélations finales n'étant pas très claires sur ce point. Seules Pen et Brigandine ont éveillé ma curiosité mais elles n'ont pas réussi à sauver mon intérêt pour ce roman, qui n'a cessé de diminuer au cours de ma lecture pour brièvement remonter dans le dernier tiers, celui-ci étant légèrement plus palpitant (mais ce n'est pas non plus très flamboyant).

Je regrette que le lien entre cavalière et dragon ait été si peu développé, réduisant ces derniers à de simples montures, mais aussi que l'ordre des cavalières n'ait pas été plus approfondi dans le récit. On ne sait ainsi pas comment ces jeunes filles et femmes s'y enrôlent ni quel est son but premier. On nous annonce par ailleurs qu'il existe trois types de cavalières : bâtisseuse, intrigante ou annonciatrice. Mais jamais ces trois rôles ne sont explicitement détaillés. En somme, tout au long de la lecture, on devine et on s'accroche pour ne pas louper une information… mais on finit par être laissé sur le carreau. Car en choisissant de ne donner aucune explication sur un plateau au lecteur, l'autrice en a exclu ceux qui n'ont pas réussi à lire entre les lignes, à suivre les conversations tarabiscotées et pleine de métaphores des personnages, à comprendre les motivations de chacun. Pour tout te dire, j'ai lu ce roman en lecture commune avec dix personnes et seules quatre d'entre nous, dont je fais partie, sont arrivées difficilement au bout. C'est vraiment dommage car il y avait là un joli potentiel malgré tout.

Mais il s'agit d'un avis très subjectif qui n'est que le reflet de mon ressenti au cours de cette lecture. Je le conseille donc aux amateurs du genre, que la lenteur du rythme et la complexité de la plume n'effraient pas.
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Quand on me parle de cavalières, de femmes fortes dans un bel univers, je fonce. En plus, la couverture présentait une créature que j'affectionne, le dragon. Comment résister?
Au premier chapitre, je suis conquise. Acquilion, la matriarche de Nordeau est cette femme forte, respectée et aimée au sein de sa communauté. le genre de personnage que j'aime voir dans les récits. L'organisation de Nordeau est hiérarchisée pour un bon fonctionnement et les personnages secondaires ont l'air très intéressants aussi. Tout pour me plaire!

Puis viens le temps où je comprend que la matriarche n'est pas exactement le personnage centrale de cette histoire. Sophie, qui deviendra écuyère de cendre, va vite prendre le relai. La frustration qui va avec aussi. Car je ne m'attache pas à elle. Pour moi elle est surtout égocentrée et en mal d'affection. Sa formation aurait pu être un moment très intéressant, surtout avec Frêne, l'herboriste (rien que son titre est alléchant) mais je n'en ai vu que trop peu. J'aurai aimé que cette partie soit plus développée. Surtout qu'on ne voit pas spécialement grandir Sophie. Je suis incapable de vous qu'elle âge elle a. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est pré-pubert au début du récit, puis, on doit la retrouver 3 ou 4 ans plus tard et enfin adulte. Soit j'ai loupé l'information, soit c'était implicite et je suis complètement passée à côté (ce qui est possible), soit il fallait deviner.

Toujours du point de vu des personnages, on trouve deux romances. Vous savez que je ne suis pas fan de ce procédé mais là, l'une des deux avait son intérêt. Celle d'Eliane et du prince était là pour servir l'histoire. J'ai bien aimé sa mise en place. La seconde, celle de Pèn m'a semblé arriver comme un cheveux sur la soupe, pour mettre un peu de diversité dans cette histoire. C'est peut-être aussi dû au fait que je n'ai pas vu grandir les filles puisque Pèn est la meilleure amie de Sophie (et elle a du mérite).

Si j'ai beaucoup aimé l'univers, j'ai tout de même trouvé beaucoup de longueurs. Il y a énormément de descriptions qui m'ont plusieurs fois fait lâcher et lire en travers. D'où le fait que j'ai pu passer à côté de certaines informations. J'ai été frustrée de voir des moments dans lesquels je m'immergai, très courts et d'autres qui me semblaient peu importants, très longs. Pourtant l'histoire est bonne et la plupart les personnages ont leur particularité ce qui crée un bon mélange. Mais c'est vraiment le personnage principal qui m'a freiné.
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Inspirée de la légende arthurienne, l'histoire suit le destin de Sophie Pendragon, l'élue, prise dans l'étau d'un monde luttant entre tradition, tyrannie et démocratie. Sophie, qui appartient à l'ordre des cavalières, est nommée écuyère de cendres à la mort de la Matriarche Acquilon de Nordeau alors qu'elle n'a pas encore atteint la puberté. Malheureusement, Eliane, sa maîtresse, est une femme froide pleine d'ambition qui n'a que faire de l'éducation de sa protégée. Les années passent, Sophie rencontre son dragon et suit sa formation, mais elle découvre aussi petit à petit les forces qui se déchirent pour elle, l'élue, et ce qu'elle représente.
Sur le bandeau est annoncé : Une fantasy ensorcelante, féminine et féministe au style puissant.
Ce livre cochait toutes les cases pour moi. La couverture est magnifique, le livre a reçu un prix (pépite de l'imaginaire), il est à dominante féminine, féministe et il y a des dragons. Il avait en principe tout pour me plaire. Grande a été la déception...
On a affaire à un système d'apparence matriarcale, mais ce sont des hommes qui ont les postes les plus haut placés...cherchez l'erreur.
Les cavalières sont un ordre ancien et respecté qui vénère La Dame (équivalent féminin de Dieu, j'imagine, et certainement un clin d'oeil à la Dame du lac). Les petites filles ou écuyères sont formées très jeunes, puis à la puberté elles rencontrent leur dragon (le processus est flou, c'est dommage) et une fois la formation jugée aboutie par leur maîtresse, elles deviennent des cavalières. Trois spécialisations s'ouvrent à elles : bâtisseuse, intrigante ou annonciatrice. de jolis noms mais à aucun moment les caractéristiques de ces classes ne sont expliquées. Moi qui suis fan de RPG, j'étais vraiment déçue.
De même, les dragons dans cet univers font office de taxi uniquement. Quel ennui ! le personnage principal est antipathique et n'évolue pas.
Les relations entre personnages existent déjà et ne sont pas construites. Pènderyn et Sophie sont meilleures amies mais on les voit peu interagir… La caractérisation des personnages est soit absente soit extrêmement limitée. A part les principaux, ils sont complètement oubliables.
Le début du roman est planplan, il n'y a pas d'élément déclencheur impactant, un critère que je trouve pourtant essentiel à une narration. le rythme est lent, les pages s'enchaînent sans qu'on connaisse les enjeux, les buts recherchés. le récit manque cruellement d'action. Il n'y a pas de combat, pas de bataille et toutes les opportunités sont gâchées par des ellipses. Même quand tout culmine à un rassemblement dont je tairai le nom, le discours d'un personnage est décrit et non pas écrit... Flemme ? Bref on s'ennuie et vous aurez oublié ce livre dans un mois.
Critique plus détaillée sur le blog.
Lien : https://www.paracosme.com
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