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EAN : 9791090685161
388 pages
Le muscadier (12/10/2017)
4.05/5   21 notes
Résumé :
Emma est le nom que porte le bourreau de l'espèce humaine. En décimant la population mondiale, ce virus a profondément modifié la définition même d'humanité. Dans un monde où la confiance en l'autre a disparu, Emma a changé tous les repères des survivants. Ici, pas de monde à sauver, mais une humanité à tenter de garder vivante, et un sens à trouver dans cet univers d'injustices. Un monde allégorique que le lecteur découvrira à travers le regard d'une jeune fille ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le roman de Tess Corsac intitulé Emma, aborde la notion d'humanité à travers un virus qui porte le nom de Emma. Ce virus a décimé la population mondiale et modifié les repères des survivants. On entre dans ce monde mystérieux, à travers les yeux d'une jeune fille qui tente de devenir adulte dans une société coupée de l'humanité mais où règnent la peur et la souffrance.

Après la chute de la civilisation, les gens se sont réorganisés en guildes. Certains ont pour but de soigner et de détecter au plus tôt les infectés, d'autres ont pour rôle d'explorer les restes de la société et d'éliminer les dangers présents. En suivant le parcours d'Azur, la jeune fille présentée précédemment, nous allons découvrir ce nouveau monde.

Pour commencer, j'ai tout de suite apprécié le style d'écriture de l'auteure, que je trouve très fluide. Cela rend la lecture très agréable d'autant plus que l'auteure met un point d'honneur à ajouter énormément de détails et de descriptions. Ceci m'a permi de bien visualiser les différents scènes ou d'imaginer le contexte précisément.

Le roman est construit autour d'Azur, narratrice à la première personne. Nous allons être à ses côtés lors de son passage à la vie d'adulte, dans ce monde totalement anéanti et dévasté par Emma.

La jeune fille n'est pas consciente de la réalité dans laquelle elle vit. Puis, elle va peu à peu ouvrir les yeux et se retrouver confrontée à la dureté de ce monde. J'ai beaucoup aimé ce personnage car elle a su s'endurcir au fil du roman malgré ses découvertes tout en gardant un bon esprit et un amour fort pour ses proches.

De plus, le virus Emma, auquel sont confrontés les personnages, m'a semblé très réaliste, de par la fiche descriptive de la maladie et des symptômes au début du roman et en raison des nombreuses règles que doivent respecter la population. La situation initiale était donc très prenante et je me suis interrogée sur l'avenir des personnages.

Ensuite, j'ai apprécié l'aspect très dur que pouvait revêtir ce roman. En effet, toutes les personnes saines en sont venues à considérer que les personnes atteintes d'Emma ne devaient plus être traitées comme des humains. Dans le roman, les malades portent le nom de "Gueules bleues". Ces derniers étaient abattus sur le champ. Ainsi, on peut éprouver une certaine pitié pour ces personnes et si dire que malgré le fait qu'ils représentent un danger, ils pourraient être traités différemment. Cependant, les personnages et l'atmosphère pesante qui s'installent nous convainquent de penser comme eux : Il ne faut éprouver aucune compassion pour ces personnes car elles représentent un réel danger pour l'humanité. Je peux néanmoins souligner le fait que les réflexions de Sarah, la tante de d'Azur, m'ont vraiment surprises au début du roman.

Heureusement, le personnage de Basil va venir faire un contre-poids face à cette dureté. C'est un garçon sensible avec un point de vue différent des autres certainement car il a intégré la guilde des Anges et a pu se rendre compte de certaines choses.

Autre point, qui m'a permis d'apprécier ce roman, c’est le fait que l'auteur ait su maintenir un rythme soutenu tout au long du roman. En effet, Tess Corsac fait des révélations petit à petit toutes plus surprenantes les unes que les autres. Cela permet de remettre en question l'image d'un tel monde. L'auteure provoque un mélange d'émotions et de suspens que j'affectionne. Cela nous conduit vers le point positif de ce livre.

Ainsi, le petit plus de ce roman c'est le fait qu'il provoque une certaine réflexion sur ce qu'est réellement l'humanité. Il génère l'envie de se questionner sur la notion même d'humanité, c'est ainsi une réelle remise en question : C'est quoi être humain ?; Est-il nécessaire de vouloir sauver cette espèce ?; L'humanité est-elle ce que les autorités décrivent ou autre chose ?.

De même, la fin du roman, ouverte, m'a déçue car elle nous laisse en suspens et en interrogation sur l'avenir d'Azur et des autres personnages. Ceci est pour moi le point négatif du roman car j'aurais aimé une fin concrète avec un réel changement vis-à-vis de l'approche du virus.


Pour conclure, Emma est un roman dans lequel j'ai beaucoup aimé me plonger car j'ai trouvé l'histoire très attractive de par l'univers et l'atmosphère crées par l'auteure. Aussi, je me suis très rapidement attachée au personnage de l'héroïne, Azur et j'ai ressentie différents sentiments tout au long de la lecture. Tess Corsac a su mêler les émotions, l'aventure et le suspens dans un univers futuriste tout en remettant en question la notion d'humanité.

Je conseille donc la lecture de ce roman car c'est une histoire captivante et fascinante.

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Emma n'est pas le nom de l'héroïne de ce roman, bien qu'elle soit au coeur de l'histoire. Emma est en fait un virus destructeur qui a décimé l'humanité et qui continue de représenter un énorme danger pour eux. Après la chute de la civilisation telle qu'on la connaît, les gens se sont réorganisés en guildes. Certains ont pour but de soigner et de détecter au plus tôt les infectés, d'autres ont pour rôle d'explorer les restes de la société et d'éliminer les dangers... Nous suivons le personnage d'Azur, une jeune fille qui devra apprendre les codes de cette société et y trouver sa place.

Premièrement, j'ai été vraiment emportée par le style d'écriture de l'auteure, j'ai trouvé le tout très fluide et élégamment décrit, d'autant plus que le roman nous place dans un futur totalement réécrit et que beaucoup de choses sont à expliquer sur l'univers dans lequel nous évoluons. Mais rien n'est flou ou difficile à comprendre, on n'est jamais perdu.

Le roman se construit autour d'Azur, narratrice à la première personne dont on va suivre le passage à l'âge adulte dans ce monde ravagé par l'épidémie dévastatrice que fut Emma. D'abord complètement inconsciente de la réalité du monde, Azur va peu à peu ouvrir les yeux, perdre son innocence et se confronter à la dureté du monde.

Le roman se construit autour d'Azur, narratrice à la première personne dont on va suivre le passage à l'âge adulte dans ce monde ravagé par l'épidémie dévastatrice que fut Emma. D'abord complètement inconsciente de la réalité du monde, Azur va peu à peu ouvrir les yeux, perdre son innocence et se confronter à la dureté du monde.
L'univers est vraiment bien décrit, l'auteure nous parle de la situation en profondeur, sans rien omettre, et cela apporte une certaine crédibilité à la situation qu'elle dépeint. le virus Emma, sorte de combinaison de plusieurs virus existants, est bien pensé. On s'imagine bien la manière dont la société telle qu'on la connaît a chuté, et la façon dont l'humanité s'est réorganisée en prenant en compte le danger lié à Emma. C'est pour moi le gros plus de ce roman : le postulat de départ est fouillé, réfléchi, et l'on y croit très vite.

C'est aussi un monde très dur qui est décrit, voir cruel. On va s'interroger sur la définition d'humanité. En effet, les groupes de personnes saines en sont venus à considérer que toute personne atteinte d'Emma ne devait plus être considérée comme humaine. Les "Gueules bleues", comme on les appelle, sont abattues à vue sans le moindre remords. C'est ce que j'ai trouvé le plus dur à lire, la manière dont sont traités ces malades, hommes femme ou enfants. Bien sûr, ils sont condamnés, et ils sont dangereux puisqu'ils peuvent transmettre la maladie, mais on aimerait qu'ils soient traités avec un minimum de décence et d'humanité, justement. Au contraire, dans le roman, on se garde bien d'éprouver la moindre pitié pour ces personnes. La dureté de certaines réflexions, faites par Sarah, la tante d'Azur, notamment, m'a un peu ébranlée.
Heureusement, un pendant est fait à cette vision des choses impitoyable, grâce au personnage de Basil. le jeune homme a de la compassion pour les malades et est conscient de tout le mal engendré par cette manière de fonctionner, qui dresse les malades et les personnes saines les uns contre les autres.

On en vient à ma petite déception concernant ce roman : que certains points n'aient pas été plus développé. Avec en tête le personnage de Basil, sa vision des choses et ses aspirations. le personnage apporte un autre point de vue que celui, assez insensible, de la plupart des autres personnages, et il aurait été intéressant de se pencher un peu plus sur lui. Trouver le point de vue d'une personne infectée, sa manière de survivre et son ressenti à propos des personnes saines, aurait été intéressant aussi. Surtout que le roman est mis "à partir de 13 ans", est-ce que tout cela n'est pas un peu pessimiste, pour des enfants de cet âge ? Seul le point de vue de Basile rattrape les autres, mais il est à peine développé.

De même, la fin, assez ouverte, nous laisse un peu en suspend quand à l'avenir d'Azur et des autres. J'aurais aimé une plus grande résolution, un plus grand pas vers un changement dans la situation décrite tout au long du roman. Au fond, on en reste au même point qu'au tout début, les évolutions évoquées en sont encore à l'état d'embryon quand arrivent les dernières pages.

En résumé, j'ai beaucoup aimé me plonger dans ce roman, j'ai trouvé l'histoire très immersive grâce à l'univers très fouillé qu'a créé l'auteure. le personnage d'Azur parvient à nous toucher à travers les épreuves qu'elle subit et qui lui font perdre peu à peu son innocence. Mes regrets quant à ce roman sont aussi la preuve du plaisir que j'ai pris à le lire : j'aurais voulu que les choses soient poussées plus loin. le caractère implacable des personnages choque souvent et j'aurais voulu que les questionnements sur la manière d'être "humain" soient plus développés.
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Emma est un roman d'aventures apocalyptiques publié en tant que premier roman de son auteure, Tess Corsac.
Tess Corsac est une jeune étudiante en médecine qui passe une partie de son temps libre à l'écriture de romans.

"Emma" est publié le 12 octobre 2017 aux éditions du Muscadier, une maison d'éditions principalement engagée sur la littérature jeunesse et les débats.

Le but du Muscadier est de donner aux lecteurs une autre façon de voir les choses afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, ce qui s'accorde fortement avec le roman "Emma" qui démontre que l'humanité n'as pas de définition précise car celle-ci change selon les circonstances de la situation dans laquelle les personnes sont.

Pourquoi souhaitent-ils cela?
Tout simplement pour comprendre la vie active et se fabriquer son propre opinion sur la société, pouvoir penser par soi-même et faire les bons choix pour chacun, voila ce que défendent Tess Corsac dans son oeuvre "Emma" et le Muscadier dans ce que celui-ci décide d'éditer en général.


L'histoire du roman "Emma" se déroule des dizaines d'années après la révélation d'un virus Mortel nommé "Emma".

Le virus "Emma" apparu soudainement se trouve être très dangereux et infectieux, il est capable de de transmettre par l'air, l'eau, la nourriture, les moustiques, par contact même entre l'épiderme et le virus, par blessures, sexuellement ou génétiquement.

Un fois contaminer, le virus se développe en quatre phases:
- L'incubation;
- Stade un;
- Stade deux;
- Stade trois.

- L'incubation ne montre aucun symptômes d'Emma pendant environ cinq ans le temps que le virus se propage dans tout le corps de la victime.
Les risques de contagions sont nuls par voie respiratoires et son modérés pour toutes les autres façons d'être infecté.

- le stade un nous montre que la personne est bien infectée par "Emma" car celle-ci se voit posséder des symptômes tels que la nausée, des crampes d'estomac, des bouffées de fièvres, des maux de têtes, une raideur de la nuque ainsi qu'une hypersensibilité à la lumière du jour.

- le stade deux rend les personnes différentes mentalement, avec de l'hyperacousie (trouble de l'audition rendant les sons insupportable voire douloureux), troubles du comportement, disparition du langage progressif ainsi qu'un bleuissement des yeux.

- Pour finir, le stade trois qui est la phase la plus violente car le malade développe la paranoïa,l'atrophie musculaire progressive l'insuffisance respiratoires et peuvent tout autant les poussez à l'automutilation et commettre des actes violents car il savent que le dernier symptôme est la mort.


Pour résumer, Azur, une petite fille au cheveux blonds et aux yeux bleus vivant paisiblement en communauté avec sa famille, qui se sent bien car le virus ne fait que très peu partie de sa vie.

Grandissant, celle-ci devra aller faire un examen prouvant que le virus n'est pas en elle.
Seulement, c'est à ce moment-ci que sa vie va tourner au cauchemar car la petite fille qui jusque-là n'avait aucun souci, rencontre celui du monde entier.
Elle comprend désormais que "Emma" n'est pas qu'un simple virus mais est aussi le bourreau de l'humanité.

En plus de connaitre la vérité, elle découvre un problème supplémentaire qui la concerne bien plus que la plupart de survivants normaux, elle possède un atout génétique que les infectés cherche à exterminer car ces sur-humains profitent d'un luxe que les autres survivants ne peuvent tout simplement pas posséder.

Azur cherchera alors avec l'aide des rencontres qu'elle fera et de l'expérience qu'elle a acquis à l'extérieur de son ancienne vie paisible, un moyen de détruire "Emma".
Seulement, elle rencontrera un obstacle de taille qui gâche tous ses espoirs, cet obstacle, c'est la connaissance.


J'ai vraiment apprécié ce roman car les évènements, peu importe ce qui se passe, sont souvent dramatique et regorgent d'actions et d'aventures.

Il est aussi très intéressant à lire car il nous permet de comparer le monde d'Azur vis-à-vis du nôtre.
Cela nous permet de comprendre que si l'on observe bien, la société dans laquelle nous vivons, on peut repérer énormément de similitudes dans le comportement des personnes face aux autres.

C'est ce qui amène à réfléchir à notre société sous différents points de vue.

Si je devais décrire l'histoire je donnerai:
-Enrichissant car le texte nous amène à penser très souvent au contexte et a ce que l'on aurait choisis de faire à la place d'Azur.
- Captivant car il y a toujours (ou presque) du mouvement ce qui fait que l'on ne se lasse pas de lire faisant défiler les pages à grande vitesse, rendant ce roman accessible à ceux qui ont la phobie des gros livres
-Réfléchi car l'histoire est très bien organisée faisant de cette histoire un monde dans lequel on peux plonger et échapper aux problèmes de la vie le temps d'une lecture.

C'est donc avec sureté que je vous conseil de lire "Emma" de Tess Corsac et d'en profiter pour voir ce que cette jeune auteure à su écrire sur notre société vu sous un angle différent de celui habituellement perçu.
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La jeune auteure de 19 ans, Tess Corsac, écrit Emma, son premier roman, en 2017. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Emma n'est pas l'héroine du roman mais un virus destructeur qui a décimé la population mondiale. Dès le début du roman, Emma est décrit comme un " tueur invisible que l'on apprend à craindre". L'histoire se déroule environ un siècle après notre époque.

L'héroïne de ce roman est une jeune fille du nom d'Azur qui vit avec ses deux parents, Basile, qui est son meilleur ami, ainsi que les parents de ce dernier. Ensembles, ils habitent dans un petit village, à l'écart de la population, un cocon dans ce monde dévasté par la peur et l'horreur. Azur est la narratrice, nous découvrons donc l'histoire de son point de vue.

Jusqu'à ses 15 ans, Azur vivait dans l'ignorance et dans la présence du virus Emma mais elle n'avait pas conscience du danger qu'il représentait. En effet, elle vivait paisiblement dans son village sans se préoccuper du monde ravagé par le virus. C'est lors de l'obligation du premier marquage qu'elle va pour la première fois sortir du village. Elle va entreprendre un long et éprouvant voyage au cours duquel elle va faire de ombreuses découvertes et comprendre la cruauté des humains. Ce voyage l'endurcit. Ce premier marquage amène Azur ainsi que son seul et meilleur ami Basile à prendre des chemins différents contre leur gré. Ils risquent donc de se predre de vue pendant un certain temps.

Le thème futuriste et apocalyptique peut paraître surprenant mais grâce aux nombreux détails et descriptions du contexte, on s'imagine parfaitement la décors et la situation. le fait que la narratrice n'ait pas expliqué trop en détail la création du virus, sa mise en place mais qu'elle l'aborde tout de même, permet d'éviter une confusion avec la période de l'histoire et de se concentrer uniquement sur cette dernière. le thème est très réaliste et crédible ce qui facilite la compréhension du roman. L'organisation des hommes après la moisson est dévoilé petit à petit et les différentes mesures prises (marquages) au cours du temps nous sont aussi décrites au fur et à mesure que l'histoire avanvce. Nous aprenons les informations en même temps qu'Azur.

Les nombreuses épreuves qu'Azur subit l'endurcissent, elle devient plus mature. Son personnage est très touchant et son point de vue est bien développé. Durant son passage à l'âge adulte, elle doit faire face à la réalité, seule et y chercher sa place. Azur a de la compassion pour les "gueules bleues" (c'est comme cela que les personnes aitteintes d'Emma sont appelées) , contrairement aux autres personnages du roman notamment Sarah, sa tante, qui tient parfois un discours très dur à leur propos. Elles ne sont pas assimilées à des humains car on considère que le virus nous retire notre humanité. Ces personnes sont traitées sans la moindre pitié, ce qui est assez déconcertant. Basile éprouve également de la compassion pour les malades, on comprend pourquoi avec son histoire avec son histoire et son vécu. Il a de l'empathie pour ces personnes et est parfaitement conscient du mal qu'ils subissent. Sa vision permet de sortir du côté pessimiste que renvoient les autres personnages.

Malheureusement, je trouve le point de vue de Basile pas assez développé, je pense que connaître son vécu plus en détail et un témoignage plus complet de sa part aurait rendu le récit plus léger car, à mon avis, il est moins cruel que les autres. Ce roman pose des questions sur l'humanité: " est-elle un acquis? " ; ainsi que sur notre vision du monde " comment a-t-il pu autant changer en si peu de temps? " (malgré que ce soit de la fiction). On peut se demander pourquoi notre humanité disparaitrait à partir du moment où on est atteint d'Emma et si certaines personnes non-atteintes n'avaient pas moins d'humanité que les "gueules-bleues".

Enfin, le second point négatif est la fin du roman. C'est une fin ouverte qui nous amène à nous interroger sur le destin de l'héroïne. La situation du monde est la même qu'au début du roman, il n'y a pas vraiment de grandes avancées ni d'évolution par rapport à la maladie ce qui est assez décevant. On a de l'espoir tout au long de l'histoire pour ces personnes malades mais, au final, il n'y a pas de réelle solution.
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Tout d'abord quand on observe la couverture de Emma qui illustre une jolie jeune fille sur fond de paysage sauvage et montagneux cela pourrait nous faire croire à un récit romantique sur les hauts et les bas d'une adolescente fugueuse. Cette couverture est trompeuse car au contraire l'univers du roman est sombre , là où la maladie règne sans partage , où des formes inhumaines rôdent comme des bêtes dans les forêts. Elles portent le nom des Gueules Bleues, ses personnes ont tous contractées un virus. Emma est le nom du virus qui à divisé par quatre vingt la population mondiale. Ce virus fait perdre tout les sens humains ce qui entraîne une lente dégénérescence jusqu'à la mort. Seul certains villages défendus conservent un semblant de confort et d'humanité. Pour se protéger des contaminations de ce virus actif , des dépistages ont lieux et des stratégies sont misent en place. Dans cette histoire les éléments comme les remèdes et les armes à feu prennent une importance certaine. En effet les médecins, Anges ou encore le groupe d'explorateurs les Furets se protègent avec des bavoirs en guise de masques pour éviter d'attraper la maladie et des révolver pour se protéger contre ces créatures. Ils mettent des marques passeports pour reconnaitre en un coup d'oeil les personnes saines des personnes contaminées. Elles représente une branche de couleurs différente selon l'année où la personne à posée sa marque. Tout ces rôles sont bien soulignés dans l'histoire.
Ensuite j'ai appréciée suivre l'évolution de la jeune héroïne de ce roman Azur dans les paroles de la narratrice, elle raconte l'histoire à la première personne ce qui nous aide à bien nous mettre dans la peau du personnage. En effet c'est sous le regard d'Azur que nous suivons l'histoire. Déjà petite elle assiste à la mort d'un membre de sa famille, il avait contracté le virus. Les hommes des villages ont le droit abattre les porteurs du virus quand ils ont dépassés le premier stade. Emma élimine tout ce qui leurs reste d'humain, mais le corps continue à mouvoir , et les personnes contaminées continuent à faire preuve d'une certaine intelligence pour arriver à leurs fin. On parle d'une moisson pour les personnes qui ont atteint les stades 1 à 3. Durant la lecture nous voyons Azur évoluer et passée à l'âge adulte. Elle s'endurcit avec les révélations faites mais aussi des étapes qu'elle a surmontée par exemple la séparation avec Basile son mailleur ami et sa quête pour le retrouver. On découvre aussi le dur caractère d'Anna la tante d'Azur. Anna fait partie du groupe des Furets. C'est aussi l'un des personnages principales tout comme Azur. Enfin j'ai été un peu déçu par rapport à Basile. Basile est le meilleur ami d'Azur, ils sont séparés très jeune pour certaines raisons. Azur va donc vouloir le retrouver en grandissant et cela nous donne envie de continuer la lecture pour savoir pourquoi il est partie et sa réaction quand il va la retrouver . Mais malheureusement on peine parfois à comprendre ses choix , ses agissements , réactions puisqu'il revient très longtemps après malgré tout on apprend beaucoup de choses sur les contaminés et les Anges. Les Anges sont des scientifiques. C'est donc un personnage essentiel pour l'histoire. Pour conclure avec ce roman , j'ai vraiment adorée, aimée suivre son quotidien basé sur la survie, la maladie et l'humanité. L'univers correspond avec l'histoire racontée. L'écriture est fluide et facile à lire . Elle a uniformisée au standard du vocabulaire de la jeunesse. L'histoire du roman se visualise comme un film . C'est très agréable à lire . Ce roman est un post apocalyptique, un sous genre de la science fiction qui dépeint la vie après une catastrophe ayant détruit la civilisation . Il pose de vraie questions sur l'humanité, du droit de vie et de mort , sur la solidarité entre les hommes . Ils nous fait aussi réfléchir et nous avertit sur les conséquence des personnes scientifiques .
Je recommande vraiment ce livre et j'espère avoir une suite à cause de cette fin très ouverte .
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Emma est une petite sœur sombre, rachitique et tordue, qui grandit avec nous. Emma est un tueur invisible qu'on apprend à craindre. Un monstre à éviter, qui pose sur nous ses milliers d'yeux.
Dans toutes les maisons, on trouve le même dépliant plastifié accroché bien en évidence sur un mur ou une porte. Très vieux papier. Il a appartenu à mon arrière-grand père et a toujours ce même aspect froid et sérieux.
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