AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Moi, Tina Modotti, heureuse parce que libre (13)

L'artisanat textile avait fait la réputation du Frioul à l'époque de la République de Venise. Partout on travaillait le lin, la laine, la soie surtout. À l'aube du XXe siècle, c'est toujours la première activité frioulane : elle emploie 44 % de la main-d’œuvre. Une grande usine textile est installée dans les faubourgs d'Udine : les filatures Domenico Raiser et Fils. Tina s'y présente, elle est engagée Elle a un peu plus de dix ans... L'âge idéal ! Dans les ateliers de filature, l'agilité, la souplesse, la petite taille des enfants sont particulièrement appréciées : ils peuvent attacher les fils brisés sous les métiers à tisser en marche, nettoyer les bobines encrassées, ramasser les fils de coton. Autant de tâches harassantes, mal payées ; elle sera rouetteuse, encaneuse, moulinière, dévideuse, ourdisseuse... C'est la seule à rapporter un salaire à la maison susceptible de nourrir sa mère et ses quatre frères et sœurs. Cette lutte incessante contre la pauvreté va la marquer à jamais.
Commenter  J’apprécie          380
Mais la vie n'est jamais une ligne droite. Il faut toujours que le bonheur soit entaché de marques plus ou moins profondes de malheur.
Commenter  J’apprécie          330
( En Amérique ) la société change, elle aussi très vite. Notamment en cette année 1920 qui voit la ratification de l'Amendement de la Prohibition qui met l'alcool hors la loi. Mais aussi par la place de plus en plus importante prise par le pouvoir combiné de l'Église catholique, des clubs féminins et des groupes de "réformateurs" qui peuvent déclencher, du jour au lendemain, un boycott puritain, capable de paralyser l'industrie cinématographique s'ils le jugent nécessaire.
Commenter  J’apprécie          260
En Espagne, son combat est celui de l'humanitaire et non du dogmatisme. En luttant contre le fascisme, elle (Tina Modotti) lutte pour l'homme.
Commenter  J’apprécie          250
Quand Tina monte dans le train en gare de Friedrichstrasse, en ce début d'octobre 1930, sous la protection de Vittorio, la situation en Allemagne s'est terriblement dégradée en quelques mois. De la misère galopante aux prétentions nazies de plus en plus agressives, la terreur brune est en marche.
Commenter  J’apprécie          250
L'image que s'est acquise Tina Modotti, depuis qu'elle vit à Mexico, est celle d'une femme libre, libertaire, libertine, trop libre pour son temps, son milieu. il faut dire qu'elle ne fait rien pour adoucir cette image scandaleuse.
Commenter  J’apprécie          250
Elle (Tina Modotti) me regarda de ses grands yeux tristes, inoubliables, et me dit que pour elle il n'y avait qu'une cause pour laquelle il valait la peine de se battre : la lutte contre le fascisme. Elle ajouta qu'à ses yeux, il ne s'agissait pas d'une question théorique, mais que son engagement lui venait de tout ce qu'elle avait souffert à cause de ce même fascisme. Et que ne pouvant lutter contre lui, en Italie, son pays, il ne lui restait comme dernière tranchée où combattre que l'Espagne.
Commenter  J’apprécie          211
Lorsque Maria revient de temps à autre à Madrid, c'est que le voyage est nécessaire, comme ce 1er mai 1936, où elle organise avec Mathilde, le formidable défilé. Quel espoir ! Quel triomphe ! Le parti communiste espagnol et le Secours rouge international peuvent enfin travailler main dans la main à visage découvert. Les rues de Madrid sont noires de monde. Comme ce défilé lui en rappelle d'autres ! Mais cette fois, c'est le premier qui fête une victoire, qui ne revendique pas, ne plastronne pas. Ces hommes et ces femmes qui défilent ont lutté toute leur vie pour voir cette joie immense, populaire, déferler tel un fleuve profond tout au long de la Gran Via.
Commenter  J’apprécie          210
La femme politique a cédé la place à l'artiste, à la photographe, qui se sent enfin capable de résoudre le problème de sa vie en ne se perdant plus dans celui de l'art. Une femme, appelons-la Tina, qui suit, pour exister, le principe de la photographie. Elle est une pellicule, sensible à la lumière. Enfermée dans une cartouche, on ne sait qui elle est, ce qui va advenir. Mais on sait qu'elle existe. Puis la voici exposée un instant, très bref, à la lumière.
Commenter  J’apprécie          60
C'est la première fois que Tina est confrontée à une répression aussi sanglante, qu'elle est mise face aux dégâts causés par l'artillerie gouvernementale, et les quelques jours qu'elle passe dans la capitale autrichienne la confortent dans sa décision. Le sens qu'elle veut donner à sa vie est bien dans cet engagement réel, quotidien, dangereux. Visiter une prison, remettre de faux papiers, aider tel ou tel militant à fuir ou à se cacher, c'est désormais sa vie, son combat. Voila pourquoi elle est sur terre : aider les autres communistes, car en les aidant elle lutte, certes pour un avenir meilleur, mais aussi et surtout peut-être contre le fascisme.
Commenter  J’apprécie          50






    Lecteurs (59) Voir plus




    {* *}