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Laure Bataillon (Traducteur)
EAN : 9782070728367
192 pages
Gallimard (13/05/1993)
3.68/5   33 notes
Résumé :
« Ces jeudis-là à la tombée de la nuit quand Lemos m'appelait après la répétition à Radio Belgrano et entre deux Cinzanos ses projets de nouvelles pièces, devoir l'écouter alors que je n'avais qu'une envie, partir dans les rues et oublier les dramatiques pour deux ou trois siècles, mais Lemos était l'auteur à la mode et me payait bien pour le peu que j'avais à faire dans ses programmes, des rôles plutôt secondaires, et en général antipathiques. »

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Julio Cortazar était un grand écrivain. J'apprécie sa plume, fluide, qui me portait comme dans un rêve. J'apprécie également sa façon d'installer une atmosphère précieuse, presque capiteuse. Et c'est sans oublier sa manière d'amener ses personnages. Ils sont réalistes, crédible… vivants! On arrive à les cerner, à les comprendre et à ressentir leurs émotions malgré la brièveté de la plupart des nouvelles de ce recueil, Façons de perdre.

Ceci dit, malgré son grand talent, Cortazar n'a pas réussi à m'interpeler avec ses histoires. C'est qu'elles ne sont pas si mémorables. Une fois finies, je les oubliais rapidement (à deux exceptions) et elles se fondaient dans mes souvenirs. Peut-être leurs thèmes sont trop ressemblants? Les histoires et leur développement aussi? Il est souvent question de rendez-vous manqués, d'amours difficiles, de rencontres prometteuses mais qui, finalement, ne débouchent sur rien, toute la chimie disparue.

Apocalypse de Solentiname était différent, puissant. Un artiste revient de voyage d'où il a ramené des photographies d'un drame terrible. Comment vivre avec ces souvenirs? Comment continuer comme si de rien n'était? Et c'est exactement ce que fait son épouse à qui il n'arrivait pas à se confier. A-t-elle vu ses photos ou bien n'est-ce qu'un autre exemple d'un couple à la dérive, qui ne parvient plus à communiquer? Aucun des deux cas n'est réjouissant.

La barque ou nouvelle visite à Venise est un autre exemple de la difficulté à communiquer, à se respecter mutuellement, à se croire au-dessus de tout et, éventuellement, à perdre le grand amour. Je crois que je l'ai bien aimé à cause de sa longueur (relative) et du fait que la majeure partie de l'intrigue se déroule dans la Sérénissime. C'est très personnel comme raison mais c'est ainsi.
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FAÇONS DE PERDRE de JULIO CORTAZAR
11 nouvelles dans ce livre.
Tito travaille à radio Belgrano, il joue dans des pièces où systématiquement il est le méchant, sa voix semble s'y prêter. Après avoir rompu avec sa maîtresse il reçoit une lettre d'une Luciana qui suppose qu'il est très gentil contrairement à ses rôles radiophoniques…
Pendant leur traditionnelle soirée d'anniversaire, Maurice et Vita ont l'idée de partir en vacances pour la même destination mais dans deux avions différents et de faire semblant de ne pas se connaître à l'arrivée…
Maria Elena est convoquée dans un bureau. Avant elle un Carlos est reçu, on l'appelle, le Carlos n'est pas ressorti, elle doit revenir après demain, elle ne sait pas pourquoi…
Roberto a 15 ans il ne se promène plus nu devant Denise, sa mère qui regrette déjà les caresses troubles entre eux…
Boby a 8 ans et fête son anniversaire avec sa mère et sa tante. Il rêve la nuit que sa mère est méchante, il cerne mal la réalité et sa tante lui trouve un air bizarre quand il regarde le grand couteau dans la cuisine…
De retour du Costa Rica où il a pris des photos de peintures faites par de pauvres paysans, il a hâte de les visionner avec Claudine, lui dit qu'elles sont juste après celles prises lors de la messe mais c'est tout autre chose qui apparaît…
Valentina et Dora voyagent en Italie, Valentina a une aventure avec Adriano puis part à Venise où Dora l'a rejoint puis a une histoire avec Dino, mais à quoi cela rime t il?…
Un homme mange dans un restaurant, rentré une femme, anglaise, myope. Soudain il a conscience d'un danger pour elle, attend qu'elle sorte, la suit, elle disparaît, il va finir son repas…
Xavier vit à Londres avec Eileen, il va souvent à Genève où il a une idylle qui ne se conclut jamais avec Mireille. Un jour, Eileen disparaît sans rien dire, Xavier ne comprend pas pourquoi rien ne va alors qu'il aime Mireille…
Jimenez vient à Santiago de Cuba pour plastiquer une usine, il est attendu par Alonso qui doit l'aider mais qui a une attitude étrange…
Le soir du grand match de boxe Monzon-Napolès, un homme vient pour faire un échange d'argent mais rien ne se passe comme prévu…
Magnifique illustration à travers ces courtes nouvelles de toutes les pertes possibles et imaginables, d'argent, d'amour, d'illusions le tout porté par une écriture fine et précise.
Mon recueil de nouvelles préféré chez Cortazar, un grand plaisir de lecture.
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Je n'ai pas lu toutes les nouvelles de ce recueil, passant mon chemin si les premières lignes ne m'accrochaient pas immédiatement, mais celles que j'ai lu m'ont beaucoup marquées. La plume de Julio Cortazar est indescriptible, elle capte votre attention, vous hypnotise, par une construction narrative inattendue, un style de discours qui tranche avec la nouvelle précédente, ou bien juste une phrase.
"Apocalypse de Solentiname" est la dernière nouvelle que j'ai lu, après celle-ci, je me suis arrêté. Impossible que les suivantes me laisse dans le même état. Cette description, si soudaine, d'un arrêt sur image lors d'une fusillade en plein ville est tout simplement magistrale. Au milieu d'un moment de vie anodin, on se retrouve comme en apesanteur, voyant la scène au ralenti. Un effet d'écriture travaillé, mêlant l'instantané à la surprise.
Rien de plus à dire, sinon que l'écriture est exigeante, et que si l'on ne se prend pas au jeu, inutile de batailler....
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Franchement, je n'ai pas compris l'intérêt de ces nouvelles. Chaque fois, la fin nous laisse sur notre faim. Personnellement, à part "Vous vous êtes couchés à tes côtés" (et encore) je n'en ai aimé aucune. Comme ce livre m'a été offert, je me suis forcée à tout lire. Quelle déception !
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L'auteur est un véritable maître dans l'art du récit court... J'ai particulièrement aimé Vents alizés (une histoire de couple qui décide d'aller passer des vacances dans un club, en se faisant passer pour célibataires), La barque ou nouvelle visite à Venise (une femme qui cède aux avances d'un gondolier alors qu'en voyage, elle a déjà une relation avec un autre homme) et Quelqu'un qui passe par là (un projet d'assassinat à Cuba par un exilé qui y revient par la plage).
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il n'y avait personne dans le couloir et, à le parcourir, elle eut la même hâte que les autres, le même soupir de soulagement, la même envie d'atteindre la rue et de laisser tout ça derrière elle. Maria-Elena ouvrit la porte du palier et, en descendant l'escalier, elle pensa de nouveau à Carlos, c'était bizarre tout de même que Carlos ne soit pas sorti comme les autres. C'était d'autant plus bizarre que le bureau n'avait qu'une seule porte. Sûrement, elle n'avait pas dû bien regarder parce que ce n'était pas possible, l'employé avait ouvert la porte pour la faire entrer et Carlos alors ne l'avait pas croisée, il n'était pas sorti comme tous les autres, l'homme à cheveux roux, les deux dames, tous les autres, sauf Carlos.
Le soleil se brisait contre le trottoir, c'était le bruit et l'air de la rue. Elle regarda la porte de l'immeuble, se dit qu'elle allait attendre un peu pour voir sortir Carlos. C'était impossible qu'il ne sorte pas, ils étaient tous sortis une fois finies les formalités. Pourtant, ça paraissait si bizarre de ne pas l'avoir vu dans le bureau, il y avait peut-être une porte cachée par les affiches, quelque chose qui lui avait échappé, mais de toute façon c'était bizarre, parce que tout le monde était sorti par le couloir comme elle, tous ceux qui venaient pour la première fois étaient sortis par le couloir
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La lâcheté tend à projeter sur les autres la responsabilité qu'on refuse.
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Vidéo de Julio Cortázar
Auteur de nombreux recueils de nouvelles qui ont fait de lui le maître de la littérature fantastique, Julio Cortázar a laissé une oeuvre où les convictions côtoient l'onirisme et l'humour, s'imposant ainsi parmi les plus grands écrivains de la littérature latino-américaine moderne.
Lire Cortázar, c'est plonger dans un univers littéraire à la fois captivant et déroutant, où la réalité se mêle à l'imaginaire avec une habileté saisissante.
Tous les livres de Cortázar publiés chez Gallimard : https://www.gallimard.fr/Contributeurs/Julio-Cortazar
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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