En la matière, peu importait que les travaux relèvent des sciences de l'Homme ou de la Terre. Qu'en est-il aujourd'hui de notre connaissance des phénomènes anciens et actuels ? Sommes-nous moins ou plus catastrophistes que nos ancêtres ? En effet, voilà longtemps qu'on associe " Eau et Arbre " : on sait qu'un grand ligneux a besoin, pour survivre et prospérer, de mobiliser les réserves hydriques du sol et que ses exigences varient selon l'espèce, la station, la saison ; on sait aussi que ces données changent quand l'arbre n'est pas isolé, mais immergé dans une société d'arbres où interfèrent faune et flore. Cela conditionnait les plantations et les reboisements. Pourtant, on eut du mal à en prendre conscience. Or ces plantations, ces reboisements, on les faisait pour lutter contre les conséquences des inondations, tel le ravinement des sols, la destruction des maisons, la ruine des villages de haute montagne.