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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782266337946
400 pages
Pocket (11/01/2024)
4.15/5   238 notes
Résumé :
Un état des lieux sans concession de l’Amérique des marges.

Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. En Virginie-Occidentale, cela revient à dire que tout les oppose. Ils ont pourtant été tous les deux pareillement lamentables en dénigrant avec la même violence l’homosexualité de leurs fils, maintenant mariés l’un à l’autre. Alors, quand Isiah et Derek sont assassinés, la douleur a un goût de culpabilité. Qui a tôt fait de se transformer en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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La colère dont il est question dans ce roman signé S.A. Cosby est celle de deux hommes que tout oppose. le premier, Ike Randolph, est un noir, ancien prisonnier et chef de gang, qui est malgré tout parvenu à plus ou moins se remettre dans le droit chemin en créant sa propre société de jardinage. le second, Buddy Lee Jenkins, est un blanc, raciste, alcoolique, ex-taulard, vivant dans un mobil home pourri dont il n'est même pas le propriétaire.

La colère qui les unit est tout d'abord celle dirigée contre ceux qui ont assassiné leurs fils en pleine rue, de plusieurs balles, dont la dernière à bout portant en pleine tête. Mais c'est également celle dirigée contre eux-mêmes, celle d'avoir renié leurs fils, incapables d'accepter leur homosexualité. Ils n'ont d'ailleurs pas assisté au mariage de leurs fils et ne se sont du coup jamais rencontrés. Ils ne l'auraient d'ailleurs jamais fait, mais s'unissent maintenant dans le malheur, le temps d'une vendetta sanglante !

« La colère » aurait donc pu être une banale histoire de vengeance, sauf que ce road trip parsemé de violence s'avère finalement également être un plaidoyer contre le racisme et contre l'homophobie. Au fil des pages, ce noir et ce blanc foncièrement raciste vont en effet se lier d'une amitié forte, presque émouvante, tout en finissant par devenir des défenseurs de l'homosexualité, eux qui jadis frappaient leurs fils dans l'espoir d'éradiquer cette vilaine « maladie ». Et c'est là que se situe toute la beauté et toute la force de ce roman. Ce trop-plein d'amour, disons post-mortem, qu'ils n'ont pas su donner à leurs fils respectifs de leur vivant et dont ils débordent maintenant qu'il est trop tard, s'avère foncièrement attachant et émouvant.

En situant son récit à Richmond, Virginie, S.A. Cosby dresse le portrait d'une Amérique intolérante, raciste et homophobe, où certains crimes semblent devoir rester impunis… où « Si l'on n'est pas blanc et hétéro, il vaut mieux surveiller ses arrières ». Alors, en voyant la complicité de ces deux brutes qui démolissent certes plusieurs malfrats, mais également cette barrière raciste qui devait les séparer à jamais, l'espoir en l'humanité renaît petit à petit…et quand ces deux homophobes aguerris se transforment progressivement en militant de la cause LGBTQ, certes en partie afin de se racheter de leurs propres erreurs, on se lève et on applaudit ! Bravo et bien vu Monsieur Cosby !

Coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Dans la chapelle,non pas de Harlem, mais de Virginie-Occidentale, Derek est blanc, Isiah est noir, ils se sont dit oui, pleins d'espoir, ils sont venus se marier.
" Alleluia, alleluia, l'amour
Alleluia et qu'ils s'aiment toujours
Car l'amour n'a pas de couleur
Et jamais de frontière dans les coeurs"
Patrick, je suis sûre que tu t'en souviens !
Et ici, comme dans cette vieille chanson de Jeane Manson, les parents ne sont pas venus, parce qu'ils n'ont pas accepté l'homosexualité de leurs fils respectifs. Mais aujourd'hui, ces parents sont réunis pour une autre cérémonie, bien plus triste celle-là : leurs deux garçons ont été assassinés, criblés de balles à la sortie d'un bar et achevés d'une dernière en pleine tête, laissant une orpheline de trois ans. Et ça, on ne peut pas laisser passer, pour Ike et Buddy Lee l'heure de la vengeance a sonné.

Ces deux quinquagénaires ont chacun un lourd passé, ils auraient d'ailleurs pu se croiser au cours d'un de leurs séjours en prison respectifs. Mais Ike Randolph, le père d'Isiah, a réussi à reprendre sa vie en main et est désormais à la tête d'une entreprise de jardinage qui lui assure un train de vie confortable avec sa femme Mya. Pour Buddy Lee Jenkins, le père de Derek, les choses sont un peu plus compliquées, même s'il est blanc dans une société où c'est considéré comme la "bonne" couleur. Il vivote dans sa caravane, séparé de sa femme qui a trouvé un parti plus intéressant et abuse plus qu'un peu de la dive bouteille. C'est cependant lui qui va venir trouver Ike pour lui proposer une association afin de trouver, et surtout châtier, les meurtriers de leurs fils.

S'en suivra une équipée jalonnée de cadavres, avec des scènes dignes d'un Tarantino, ça dégouline, ça mitraille dans tous les coins. D'ailleurs une adaptation en film serait tout à fait envisageable, le roman est très visuel.
Et au milieu de cette expédition punitive, se nichent des scènes curieusement émouvantes quand ces pères qui du vivant de leur fils ont tout fait pour les renier se rendent compte, trop tard, qu'être homosexuel ne rend pas moins digne d'amour. Au début, ce mea culpa de circonstance m'a un peu énervée, j'avoue, je craignais qu'il ne soit qu'un prétexte. Mais l'auteur a su rendre crédible cette prise de conscience de ces deux papas qui au contact l'un de l'autre vont échanger et réaliser que, Noir ou Blanc, leurs à-priori et leurs idées rétrogrades sont bien les mêmes et qu'ils ont gâché bêtement toute chance de réconciliation avec ces fils dont ils avaient toutes les raisons d'être fiers.

L'écriture est belle, même quand les scènes sont violentes ou triviales. On est emporté par des flux d'émotions, parfois colère (souvent même, le titre est très parlant à cet égard !), parfois tendresse , les larmes affleurent même à certains moments. On se prend à rêver d'un monde plus tolérant, ou même les gros durs pourraient se montrer pleins d'attention pour leur femme, où la couleur et l'orientation sexuelle finiraient par devenir une caractéristique aussi banale que la forme du visage ou la pointure. Mais il reste bien du chemin à faire, particulièrement dans le genre de contrée où S.A. Cosby a choisi de situer son histoire...

Je ne suis pas passée loin du coup de coeur, et je vous recommande vivement cette Colère, sauf si vous êtes allergiques aux scènes de violence, elles sont quand même assez nombreuses (c'est d'ailleurs mon bémol, il y en a un chouïa trop à mon goût). C'est du vrai roman noir, sans jeu de mot nul !
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Derek Jenkins et Isiah Randolph, mariés et père d'une petite fille, Arianna, ont été froidement abattus devant un bar à vin du centre-ville de Richmond, une balle dans la tête. Une tragédie pour leurs parents qui, aujourd'hui, regrettent leurs erreurs passées, à savoir de ne pas avoir accepté leur homosexualité et de ne pas avoir pris part à leur mariage. Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, leurs pères, ne se connaissaient pas avant de devoir assister, ensemble, à l'enterrement de leur fils. Tout, ou presque, les sépare. Si ce n'est leur séjour en taule, Ike est noir, costaud et est à la tête d'une petite entreprise de jardinage. Buddy Lee est maigrichon, nouvellement chômeur, un brin porté sur la bouteille et vit dans un mobile home qu'il loue. L'enquête, menée par l'inspecteur LaPlata, n'avance guère. Aussi, Buddy Lee propose-t-il à Ike de jouer au détective. Si, dans un premier temps, celui-ci refuse, il change d'avis dès lors qu'il découvre la sépulture de leurs fils profanée...

Deux pères, que tout semble opposer, en deuil de leurs fils à qui ils n'ont, malheureusement, pas eu le temps de leur signifier leur amour malgré leur différence. Une différence qui les aura éloignés de nombreuses années. Si, aujourd'hui, Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins, regrettent amèrement, les venger et trouver ceux qui les ont tués semble être leur seul moyen de se faire pardonner. Mais, en tant qu'ancien taulard, Ike se méfie de lui-même et de la colère qui l'habite, se sachant prêt à tout, c'est-à-dire à tuer s'il le faut, pour venger Isiah. Les deux hommes vont, ainsi, plonger dans la vie de leurs fils et tenter de comprendre les raisons de leur mort si violente. S'il y est question de vengeance, de violence, de coups pris et rendus, de sang, de menaces, de colère, de course-poursuite, il y est aussi question d'amour, de remords et de regrets. le tout harmonieusement dosé. Dans leur quête, Ike et Buddy Lee vont, en effet, se rapprocher, se confier, se raconter leur fils, leur refus de les voir tels qu'ils étaient. Au fil des événements et des retournements de situation, les deux hommes vont immanquablement changer ainsi que leur vision du monde. Ils se dévoilent peu à peu sous nos yeux, n'en devenant que plus touchants, débordant de tendresse et d'amour. Au coeur d'une Amérique raciste et homophobe, S.A. Cosby nous plonge, avec force et passion, tendresse et violence, dans la vengeance de deux pères endeuillés, en quête de rédemption.
Un roman puissant, impitoyable et cinglant, porté par une plume implacable...

À noter que la colère est en cours d'adaptation pour le cinéma.
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« Je t'aurais bien fait bouffer tes mains jusqu'à ce que tu chies des doigts ».

En Virginie comme ailleurs, y a des mecs, faut pas les emmerder. Atteints du syndrome de John Rambo (« c'est eux qui ont commencé, pas moi… »), l'atteinte à leur tranquillité, à leurs valeurs ou à leurs familles, déclenche automatiquement une réplique vengeresse dont la proportion est sans commune mesure avec l'offense initiale.

C'est le cas de Buddy Lee et de Ike, deux semi-retraités d'une vie peu glorieuse qui les a fait passer par la case prison avant de se ranger. L'un est quasi-sdf quand l'autre prospère avec sa petite boîte d'espaces verts. L'un est noir quand l'autre est blanc. Mais les deux ont renié leurs fils gays, mariés ensemble et pères d'une petite fille.

Alors quand ces deux fils sont assassinés, la communion des remords et de la peine comme le désir de vengeance suffit à effacer ce qui sépare Ike et Buddy Lee, pour les réunir dans un élan de colère inarrêtable, seul sentiment capable paradoxalement de les apaiser.

Dans La Colère, S. A. Cosby – traduit par Pierre Szczeciner – nous propose un solide roman noir, rythmé et addictif. Une vendetta sanglante et prenante au caractère épique, qui n'est pas sans rappeler le souffle d'un Craig Zahler ou d'un Tarentino. Mais Cosby y ajoute deux ingrédients supplémentaires qui portent le livre à un niveau supérieur de sa seule histoire.

Le remarquable travail sur ses deux personnages majeurs, tout d'abord. À la fois sombres et sans scrupules, leurs faiblesses s'étalent au grand jour, au fur et à mesure qu'ils deviennent capables d'assumer leurs errements et erreurs passés.

Il y a quelque chose de grandguignolesque dans ces papys qui reprennent du service la soixantaine venue, mais cela se transforme rapidement en une empathie et une émotion qui gagnent et saisissent le lecteur au fil des pages.

Et puis derrière tout ça, c'est le portrait d'une Amérique ultra conservatrice que dresse Cosby, celle dont les traditions, l'esprit individualiste et l'instinct de survie conduisent à se réfugier dans la peur de l'autre et le repli, que ce soit pour sa couleur de peau ou sa sexualité. Et même dans sa propre famille…

« Tout ce que j'essaie de dire, c'est qu'on est dans le Sud. Si on n'est pas blanc et hétéro, il vaut mieux surveiller ses arrières ».

Amateurs de romans noirs qui font réfléchir, ne passez pas votre chemin : entrez vite dans La Colère !
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Quel grand écart ! Sans aucun doute l'un des plus grands qu'il m'ait été donné de lire. La colère est un roman noir bourré de testostérone tout autant qu'empli de sensibilité. S.A. Cosby réussit l'exploit de concilier action et émotions, à sa manière. Pour un résultat étonnant et sacrément convaincant.

Posons le décor et les personnages, vous comprendrez vite la divergence, l'antagonisme des forces en présence. En Virginie-Occidentale, on mélange encore difficilement les hommes de couleurs différentes. Encore moins dans certains milieux.

Ike Randolph est noir. Buddy Lee Jenkins est blanc. Deux ex-taulards, pas mal de sang sur les mains. Dépassant la cinquantaine, Ike s'est rangé après un énième séjour en prison. Buddy Lee végète dans sa caravane pourrie.

Leur point commun ? Ce qui va les lier inexorablement ? Leurs deux fils, assassinés ensemble de plusieurs balles, dont la dernière en pleine tête. Dernier « détail » qui rend la situation explosive, ce jeune blanc et ce jeune noir étaient en couple.

Oui, les fils uniques de ces deux terreurs étaient homosexuels. Les pères ayant toujours vécu dans un monde très cloisonné, autant dire que les liens familiaux avec leur progéniture se sont quasi brisés depuis leur coming out.

Ces deux morts brutales vont être le lien inattendu qui va créer une convergence de deux mondes, de deux hommes que rien n'aurait pu associer avant.

L'idée générale du roman est formidable, mais sacrément osée. Accorder ce qui paraît inconciliable. Et surtout montrer que rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, justement. Parce que ces deux terreurs vont réussir à toucher le coeur du lecteur, au plus profond, une sacrée prouesse narrative et romanesque.

La mort de leurs fils va les faire vaciller de l'intérieur, leur faire jeter un autre regard sur les choses et les hommes. Ces deux types sont meurtris par cette perte, et refusent de laisser les coupables s'en sortir.

Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins vont se remettre en cause, essayer de se racheter en la mémoire leurs enfants. Leur enquête parallèle va les forcer à comprendre. A écouter les autres, à accepter leurs différences. En quelques jours, ces deux frappes vont devenir inséparables, alors qu'ils ne se seraient jamais adressés la parole avant.

La sensibilité à fleur de peau du récit est là, avec deux personnages qui cherchent (enfin) à comprendre, à accepter l'homosexualité de leurs enfants, à leur dire par les mots et les actes qu'ils les aiment et qu'ils sont déchirés de ne pas leur avoir dit avant. Oui, certaines scènes sont poignantes au possible. Pour laisser poindre une humanité vraiment touchante, par la grâce d'une écriture qui sait jouer sur les variations.

Deux sacrés protagonistes, détestables de prime abord, et qu'on va au fil des pages apprécier de plus en plus. Parce qu'ils vont apprendre à se connaître eux-mêmes. Et le choc est rude.

A ces scènes, se rajoutent des passages tout aussi forts, mais d'une autre manière, débordantes d'action, de violence, de fusillades. Une manière d'évacuer leur trop-plein de colère, de fureur, de haine envers les assassins de leurs fils. Qui ne sont rien de moins qu'un gang ultra-violent, cachant le commanditaire de ces meurtres.

Ça pétarade dans tous les sens, ça cogne, ça beugle, avec des passages sacrément explosifs. Quand Ike et Buddy Lee laissent parler cette violence qu'ils cherchaient à contenir tant bien que mal, quand ils lâchent les chiens, ça déménage. Personne n'a dit qu'il n'y avait qu'une jolie morale dans cette histoire.

Le résultat tient incroyablement bien la route, le mélange fonctionne à plein. Pour bien faire passer le message principal du respect de la différence. Parce que l'amour n'a ni couleur ni orientation.

Tout le talent de l'écrivain réside dans ce mélange détonnant, qu'il dompte par un style à la fois rentre-dedans et plein d'émotions, à coups de bons mots et d'une qualité narrative singulière.

La colère est un roman noir qui marque, secoue physiquement et émotionnellement, divertit et fait réfléchir sur cette Amérique des contraires et des excès. S.A. Cosby a un talent fou à mettre en scène cette histoire de tolérance, et ose la sensibilité au sein d'un roman qui ne cache pourtant pas sa violence. Un sacré grand écart, une sacrée réussite.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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critiques presse (2)
LeDevoir
10 juillet 2023
Une intrigue impitoyable d’un auteur qui fait un tabac autant en France qu’aux États-Unis. Un des musts de l’été.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Actualitte
22 mai 2023
Dans La Colère, la femme de Ike est un personnage courageux, taiseux et responsable. Et Ike ne cesse de pleurer. Le paradigme se renverse. Cosby dessine au scalpel, le portrait d’un homme misogyne, aux joues constamment mouillées, alors que dès l’enfance, les hommes sont élevés pour refouler leurs sentiments.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
" (…) Ils cherchaient un ami à eux. Je te laisse trois essais pour deviner qui était l'ami en question et les deux premiers ne comptent pas.
- La vache, marmonna Buddy Lee après avoir lâché un long sifflement. Le gamin qu'on a transformé en compost…
- Bingo." (P.157)
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On a tendance à voir la vengeance comme quelque chose de noble, de légitime, mais en vérité, c'est juste de la haine déguisée. (P.354)
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"Je suis pas raciste, bredouilla Buddy Lee. Je connais pas beaucoup de Noirs, C'est tout" (P.61)
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Tu parles, on est tous les deux des petits vieux et on est aussi crevés l'un que l'autre. (P.207)
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Peut-être c’est pour ça qu’on est encore vivants. Pour finir cette mission.
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