Laurence Cossé vous présente son ouvrage "Le secret de Sybil" aux éditions Gallimard. Rentrée littéraire janvier 2023.
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Laurence Cossé/5
33 notes
Résumé :
La femme du premier ministre, c'est Louise-Honorine de Choiseul, l'épouse du premier ministre de Louis XV. Violée par Choiseul à l'âge de douze ans, celui-ci ne l'épousera que pour sa grande fortune alors qu'elle est presque une enfant. Lui, insensible et ambitieux, fut l'un des plus grands Don Juan de son temps, et négligea son épouse pour les ambassades, les chasses à courre. Favori de la marquise de Pompadour, il obtient les ministères les plus prestigieux et mèn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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Cet ouvrage représente certainement une somme de travail impressionnante pour l'auteur.
Rechercher dans l'histoire de France les traces Duc de Choiseul, fouiller dans ses « Mémoires » pour en extraire les phrases la plus significatives de sa vie et de sa carrière, imaginer en parallèle, tout cela, vu, vécu et ressenti par sa jeune épouse et en faire un roman historique crédible.
La construction mêlant citations, faits historiques et réflexions de Mme de Choiseul déroute un peu au départ.
On a du mal à repérer si on doit attribuer ce que l'on lit à un narrateur, une épouse ou à des extraits de « Mémoires », tant tout cela est imbriqué de manière à former un tout.
Et petit à petit, le rythme s'installe et la lecture, tout en restant parfois difficile, devient agréable.
La description de l'ascension puis de la chute et la ruine du Duc de Choiseul nous fait balancer entre un personnage parfois admirable par sa volonté et son acharnement, voire son courage et son détachement, et un même personnage détestable et méprisable.
C'est un beau travail qui nous dépeint des personnages connus (Choiseul, Louis XV…) sous un angle un peu différent de ce que nous présentaient nos livres d'histoire.
Rechercher dans l'histoire de France les traces Duc de Choiseul, fouiller dans ses « Mémoires » pour en extraire les phrases la plus significatives de sa vie et de sa carrière, imaginer en parallèle, tout cela, vu, vécu et ressenti par sa jeune épouse et en faire un roman historique crédible.
La construction mêlant citations, faits historiques et réflexions de Mme de Choiseul déroute un peu au départ.
On a du mal à repérer si on doit attribuer ce que l'on lit à un narrateur, une épouse ou à des extraits de « Mémoires », tant tout cela est imbriqué de manière à former un tout.
Et petit à petit, le rythme s'installe et la lecture, tout en restant parfois difficile, devient agréable.
La description de l'ascension puis de la chute et la ruine du Duc de Choiseul nous fait balancer entre un personnage parfois admirable par sa volonté et son acharnement, voire son courage et son détachement, et un même personnage détestable et méprisable.
C'est un beau travail qui nous dépeint des personnages connus (Choiseul, Louis XV…) sous un angle un peu différent de ce que nous présentaient nos livres d'histoire.
Répondant aux dernières volontés de sa soeur, Louise-Honorine Crozat (1737-1801) épouse Étienne-François de Choiseul et lui apporte la fortune. le récit de la carrière de l'homme politique, abondamment étoffé de citations, alterne avec les pensées de celle qui lui restera fidèlement amoureuse toute sa vie. Un point de vue romancé intéressant sur le règne de Louis XV
On sait le soin documentaire que Mme Cossé prend à son sujet, fouillé, précis, minutieux. Ce qui est le cas en l'espèce. Je m'attendais plutôt à n'être que dans la psychologie d'une épouse, dans son intimité de femme et non comme un témoin de l'histoire. Autant les moments au coeur de son âme m'ont plu autant le restant m'a laissé de marbre...
Laurence Cossé nous invite à voyager dans le temps et nous faisons la connaissance de la femme du duc de Choiseul. Ce roman, dans un style agréable à lire, nous fait entrer dans la "petite" histoire.
Laurence Cossé nous invite à découvrir et redécouvrir un grand homme sous le regard amoureux de sa femme. C'est un beau roman, qui peut nécessiter un minimum de connaissances historiques et d'attention.
Un charmant voyage dans le temps en bonne compagnie.
Lien : http://pralinerie.blogspot.f..
Un charmant voyage dans le temps en bonne compagnie.
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Citations et extraits (7)
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Malgré tout, la vulgarité aristocratique reste aristocratique. L'aristocrate ne flambe pas sans raison. Il lui faut quelque chose. Non pas avoir quoi que ce soit, ni faire ci ou ça, ni acquérir quelque connaissance – il se moque du savoir autant que de l'avoir ou de l'action. Il lui faut être, et être absolument. Être aristocrate.
Les aristocrates épousent des sacs. Ils trouvent très bien, et tout à fait dans l'ordre, qu'il y ait des bourgeois pour faire des fortunes et eux pour les croquer.
L'argent, c'est là que l'aristocrate est vulgaire. Car il y a une vulgarité aristocratique, comme il y a une vulgarité bourgeoise, une vulgarité ouvrière, une vulgarité paysanne (comme il y a une noblesse paysanne, une noblesse ouvrière, une noblesse bourgeoise, et une noblesse aristocratique).
L'argent, c'est là que l'aristocrate est vulgaire. Car il y a une vulgarité aristocratique, comme il y a une vulgarité bourgeoise, une vulgarité ouvrière, une vulgarité paysanne (comme il y a une noblesse paysanne, une noblesse ouvrière, une noblesse bourgeoise, et une noblesse aristocratique).
Je ne dis pas non plus que les femmes on tort quand elles vouent leur vie à un être entre tous, faisant de lui leur monde, leur océan, leur futur, et se refusant à le comparer à qui que ce soit. Aimer, c’est peut-être tout simplement cesser de comparer. Et il y a quelque chose de divin dans cette sacralisation d’un être qui ne le méritait pas plus qu’un autre, ni moins, si l’on croit que tout homme est sacré.
J'ignore absolument ma généalogie qui est, comme celle de tout le monde, dans les livres qui traitent cette matière. Depuis mon enfance, sans être ébloui des titres ni des dignités, j'ai regardé que mon maître et le sang de mon maître étaient au-dessus de moi et que tout le reste était ou mon égal ou mon inférieur. Mon enfance et ma jeunesse se sont passées comme celles de tout le monde.
L'amitié ne survient qu'après qu'on a posé les armes ; et si, pour moi, jamais je n'ai songé à l'affronter, lui de sa vie n'a baissé la garde devant une femme, j'en mettrais ma main au feu. Avec les hommes, c'était autre chose. Sans doute il ne les craignait pas. Il avait des amis en nombre. Il en était aimé, il devait bien avoir pour eux quelque chose de l'ordre de l'amitié.
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