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Critique de caro64


Dans ce roman, Laurence Cossé s'empare d'un problème qui ne peut laisser quiconque indifférent : l'illettrisme, et plus particulièrement l'analphabétisme. Dès les premières pages, l'un des personnages définit la distinction qu'il convient d'établir entre ces deux notions : "L'illettré est français de souche et l'analphabète immigré". C'est en tout cas ce à quoi est confrontée Fadila, Marocaine immigrée de 65 ans, femme de ménage chez Edith et Gilles. Edith découvre son secret en même temps qu'elle prend conscience de ce que cela peut avoir de conséquences sur son quotidien, comme des problèmes de changement dans les transports en commun et le risque de se perdre, les achats forcément limités à ce que l'on connaît, le fait, aussi, d'être une proie plus facile pour les escroqueries de toutes espèces…

Les amandes amères décrit avec beaucoup de justesse les petites victoires, les grands découragements, les avancées timides qui ponctuent le lent et difficile apprentissage de la lecture et de l'écriture. Laurence Cossé décortique aussi les mécanismes souvent mystérieux de la lecture tout en composant un roman très émouvant qui parle d'un monde contemporain dans lequel l'illettrisme semble une aberration appartenant à un passé lointain, un monde invisible dans lequel évoluent des gens rongés par la honte.
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