Ma femme... Ce monstre

Tout d'abord, merci à Evidence Editions pour ce service presse et pour leur confiance toujours présente. Ma femme… Ce monstre c'est le témoignage d'un homme d'un homme qui a souffert plus de 30 ans, battu par sa femme. J'ai beaucoup de mal à comprendre la violence en règle générale, je vomis les hommes qui battent leurs femmes. C'est lâche et intolérable. Mais la situation inverse semble tellement incroyable, on a tellement de mal à envisager qu'un homme puisse souffrir de maltraitances !! Pourtant, « en France, si une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon, un homme meurt tous les treize jours sous les coups de sa conjointe. » Pierrick, militaire haut-gradé, a confié ses cahiers où il a consigné son quotidien, afin qu'elle témoigne de ce qu'il a vécu avec son épouse Hyacinthe pendant leur mariage.

Pierrick, jeune militaire, issu d'une famille aisée, a décidé de passer les examens les examens de sous-officiers, il travaille dur malgré la désapprobation de ses parents qui ne souhaitaient pas le voir embrasser cette carrière. Il travaille dur, sort peu mais un soir, il finit par céder à ses compagnons et part s'amuser un peu. Il rencontre une jeune femme, une « fille à soldats » comme on les appelle, elle le drague effrontément, il se laisse faire avec plaisir, après tout, pourquoi pas… C'est pour une soirée… Mais la jeune femme le harcèle, et exige qu'il l'épouse ! Elle est enceinte. Homme d'honneur, il accédera à sa demande, l'enfant pourtant n'est pas le sien. Son métier va les amener à déménager régulièrement, Hyacinthe va alors lui mener la vie dure : elle dépense la solde de son époux en frivolités, le trompe, boit, le frappe. Cette femme est une harpie; Mais Pierrick lui pardonne toujours : « ce n'est pas sa faute« . Soutenu par ses parents et ses beaux-parents, heureusement, il tient le coup mais ne divorce pas. Ils vont avoir deux autres enfants. Pierrick confie son quotidien, celui de ses enfants, le regard de son entourage.

Un témoignage très difficile, ce militaire est un homme très instruit, un homme de terrain qui part souvent en mission à l'étranger, un modèle de virilité en somme !! Difficile de l'imaginer se faire persécuter par une femme… Comment en arrive-t-on à accepter une telle situation sans quitter l'autre ? Pour les enfants ? Par amour ? Par crainte ? Ces épreuves ont pu, malgré tout, créer des liens profonds entre le père et les enfants. Hyacinthe a arrêté l'école très tôt, n'a jamais rien fait de sa vie, elle est le désespoir de ses parents. Plus le temps avance, plus elle s'en prend à l'ensemble des personnes qui l'entourent. Je me suis posée mille questions en lisant ce livre, j'ai eu des sentiments très variés : je me suis demandée pourquoi personne ne l'avait obligé à se faire soigner, pourquoi Pierrick était resté car en tout état de cause, hormis lui elle représentait un danger pour leurs enfants. J'ai eu de la haine pour elle, de la tristesse pour les enfants, de la compassion pour cet homme mais aussi de la colère ! C'est difficile à expliquer mais j'ai du mal à accepter qu'on puisse tout pardonner à ce point. Crystal Cossey explique bien l'aspect psychologique au départ de la violence conjugale. En revanche, je trouve que le texte regorge de mots un peu pompeux, compliqués. Mais, comme il s'agit des cahiers de Pierrick, j'imagine que l'auteur a juste repris ses termes. Cet homme est issu d'une famille aisé, a une grande culture, a fait des études, je pense que sa façon de s'exprimer vient de là mais c'est un vrai décalage avec le sujet abordé malgré tout. on trouve aussi des répétitions tels que « tant s'en faut » ou « pervers narcissique » qui deviennent vite lassantes.

On ne peut rester indifférent à ce type de témoignage, Pierrick livre un pan de sa vie avec courage, et malgré mes sentiments mitigés à certains moments, j'ai été profondément remuée par cette histoire que je vous recommande de lire !

Quand une entourloupe se transforme en enfer… Et qu'un homme est bafoué dans sa virilité… ça prend aux tripes !

Oui, mon Cher Lecteur, ma Chère Lectrice, pour une fois, j'ai voulu lire, non pas la violence que subit une femme, mais celle que subit un homme ! Et croyez-moi ça fait mal, c'est hallucinant ! N'importe quel être humain n'a pas à subir ce genre de chose.

C'est dans une histoire réelle, romancée peut-être ( ?) mais belle et bien réelle où nous plonge Crystal Cossey. Elle a recueillie la vie de Pierrick. Lui, c'est un jeune homme de bonne famille Bretonne, aux ambitions honnêtes, celles de faire partie du corps militaire et qui plus est, des gradés. Alors non, cela ne plait pas à sa famille, mais qu'importe, sa vie c'est la vie de militaire. Il plonge à corps perdu dans ses études et il y va à fond. Rares sont les fois où il sort avec les copains. Alors qu'un soir il accepte de souffler un peu et de se perdre dans une boite de nuit, il se retrouve avec une fille à soldat dans les bras. « Elle sait y faire la bougresse ! ».

Pierrick en profite un peu, ne nous mettons pas de peau de saucisson devant les yeux hein, il aime malgré tout, les bras de cette jeune fille. Une fille croisée au hasard et qui une fois la nuit passée ne réapparaîtra jamais dans sa vie. Une fille à soldat quoi.

Eh bien non, cette fameuse fille à soldat va revenir… Pourquoi ? Elle est enceinte ! Et elle n'entend pas se faire déshonorer comme ça ! Elle veut qu'ils se marient ! Pierrick va tout faire pour que ce mariage ne se passe jamais, mais cette fille est loin d'être désoeuvrée dans ses ambitions… Il n'aura d'autre choix que de l'épouser… sa vie va devenir un enfer…

Crystal Cossey nous entraine dans la vie d'un soldat qui doit voguer au gré de ses affectations. Oui, il prend du galon, mais à chaque fois, il doit partir en campagne. Il prend femme et enfants pour partir où l'armée l'appelle. Ce n'est pas du goût de madame… Et elle le lui fait bien comprendre. Elle n'est pas d'accord et rebelote. Un rien l'affecte et c'est l'hécatombe !

Crystal Cossey nous fait passer les messages de manière crue, factuelle et sans commune mesure. Pierrick nous raconte, c'est le narrateur de ce livre et il se livre. Il lève le voile sur les trente années qu'il a passé aux côtés de cette harpie. Perverse narcissique, alcoolique et machiavélique, manipulatrice, scabreuse (oui ça fait beaucoup pour une personne, mais en plus, c'est d'une perfidie surprenante !). Elle est ahurissante cette femme. Comment en arrive-t-on à ce stade ? Comment peut-on ne pas se positionner sur comment la personne en face de soi prend les choses ? Pourquoi ? Et surtout, de quel droit ? Cette femme a toujours regardé pour elle, en fonction d'elle. Elle, elle, elle et encore elle !

Et puis, s'il n'y avait que Pierrick dans l'histoire ! Mais non, trois enfants sont tout de même présents dans cette famille décousue. Trois enfants donc l'ainé de la fratrie bien conscient dès son plus jeune âge de ce qu'il se passe va devoir subir les affres de sa mère et finalement de ce père qui trouve toujours de bonnes excuses à cette femme. « Ce n'est pas de sa faute ! »… Peut-on parler de mère à ce stade ? Une femme qui n'a de cesse de tout reprocher sur tout et surtout à ses proches. D'une jalousie impressionnante, d'une faculté de victimisation hors norme. Une espèce de truc gluant qu'on a du mal à enlever…

Alors oui, on ne sait jamais ce qu'il se passe chez les gens lorsque la porte est fermée. Mais on peut se douter de quelque chose… Les hurlements, les agissements décadents que certains voisins peuvent observer. Peut-on laisser les choses se faire sans pour autant agir ? Mais comment me direz-vous mon Cher Lecteur, ma Chère lectrice ? Oui, je vous le concède, ce n'est pas simple. Cependant, la personne mise en cause n'a pas toujours le raisonnement et la force de faire ce qu'il faut. Des coups de pouce, des mots choisis, peuvent parfois aider. N'oublions pas que les victimes sont embringuées dans un cercle vicieux à plus d'un titre…

Dans ce livre, Pierrick est tout de même soutenu par ses parents et ses beaux-parents et heureusement je dirai. Ça lui aura permis de souffler un peu quelques fois. D'autres personnes lui tendent la main, mais il n'est pas prêt. Il espère encore… Dans la manipulation dans laquelle il était enfermé, il a toujours tenté de défendre cette harpie. Pourquoi ? Ses enfants certainement, son honneur ? Car il est difficile pour un homme, je pense de s'avouer vaincu par une femme. (Ça ne reste que mon avis). Car un homme, même aujourd'hui garde cette image de virilité, un homme ne peut pas se laisser faire, ne pas se laisser marcher dessus par une femme. Et de manière plus globale, un être humain ne peut pas être avili par un autre, homme ou femme !

Le sujet des hommes battus est rarement abordé. Et pour cela, Crystal Cossey a eu la poigne de le faire à travers un livre. Touchant, émouvant, qui nous transporte dans un dédalle de sentiments tous aussi fort les uns que les autres. Car oui, on passe par toutes les couleurs ! TOUTES !

Petit bémol à ce livre : les problèmes d'accord, de syntaxe, de certains mots et certains enchaînements. Mais cela ne m'a pas gêné outre mesure. Parce que l'histoire de cet homme m'a profondément touchée ! Humainement, c'est compliqué de lire des choses telle que celle-ci, mais ça existe, beaucoup plus qu'on ne le pense et il faut le crier haut et fort, c'est inadmissible.

Mon Cher Lecteur, ma Chère Lectrice, je vous recommande ce livre qui vous bouleversera à n'en pas douter. Alors oui, il est dur, mais malgré tout, c'est un combat de tous les jours qu'affronte Pierrick et qui s'en sort malgré tout au bout de trente années. le plus gros sujet reste l'homme battu, mais on plonge également dans le machiavélisme, le narcissisme et la manipulation. Dur mais efficace !
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Ce que j'aime dans le principe des masses critiques de Babélio, c'est que cela me donne l'occasion de pouvoir découvrir des livres que je n'aurais certainement pas acheté. Cela m'est arrivé plusieurs fois, et chaque fois j'en viens à me dire que j'ai raison d'oser tenter des livres vers lesquels je ne suis pas forcément attirée aux premiers abords. Et c'est le cas ici avec Ma femme… ce monstre de Crystal Cossey qui au départ ne faisait pas partie des livres que je prévoyais de découvrir.
Nous ne savons pas ce qu'il se passe derrière les murs d'une maison une fois la porte close. En général on entend souvent parler de femmes battues, une chose que je trouve inadmissible, mais quand parlons-nous du cas inverse, des hommes se faisant battre par leurs femmes ??? J'ai connu un homme pour lequel cette situation n'était pas étrangère, mais bon c'était uniquement lorsque sa femme avait un verre dans le nez après une soirée bien arrosée, elle se lâchait et il en prenait plein la gueule. Si je trouve inadmissible qu'une femme soit battue, je ne trouve pas normal non plus que l'inverse puisse exister. Je ne dis pas que je n'ai jamais eu envie d'en coller une bonne à mon homme surtout lorsque l'on a une bonne engueulade, mais je n'ai jamais été plus loin que l'envie de le faire, je ne suis pas violente. Mais je me dis que si j'avais un brin de violence en moi, il s'en serait déjà reçu quelques unes bien placées, donc je peux concevoir que certaines femmes franchissent ce cap, bien que je ne cautionne pas, bien entendu.
Durant ma lecture, je suis passée par plusieurs stades, d'abord l'incompréhension face à cette femme, mais également face à lui qui finalement a subi, le moment le plus extrême ayant été que je puisse ressentir une haine telle que je n'en ai jamais connu dans la vie de tout les jours, et il a fallu que ce soit en lisant un livre que je découvre que j'étais capable de ressentir cette haine avec une telle force que j'en suis choquée moi-même. Aaaaaaah je peux vous dire que si je l'avais eu devant moi, elle, j'aurais moi aussi passé mes nerfs sur elle et ensuite j'aurais fait l'innocente en disant que c'était plus fort que moi et que c'était de sa faute à elle si ma réaction était à ce point extrême. Si je pensais ressentir de la pitié et de la compassion pour cet homme, ce ne fut pas le cas, ce serait plutôt de l'admiration, si je peux appeler cela de cette manière. Face à ce qu'il a subi il n' a jamais fait ce qu'il aurait pu, car oui, il aurait pu se rebeller et faire comme sa narcissique de femme et à son tour la battre avec une telle rage qu'il garde enfermée en lui, que cela aurait pu faire d'énormes dégâts.
Si je trouve que Crystal Cossey a très bien abordé le côté psychologique de ce roman, d'après moi elle s'est justement un peu trop concentrée sur ce côté en laissant un peu de côté le niveau émotionnel. le rendu général aurait été encore plus prenant si ce côté émotions avait été un peu plus présent, bien que je trouve que ce soit déjà difficile à lire sans avoir envie de tout casser, si les émotions avaient été plus présentes, cela aurait rendu ce livre encore plus prenant et profond. Par contre si cela avait été le cas, je ne sais pas comment je serais sortie de ma lecture, parce que déjà là, je vous avoue que lorsque je l'ai refermé, je n'en menais pas large et franchement un rien je serais partie en vrille, alors ajoutez à cela les émotions, …
Ce qui fait un peu peur, c'est de se dire que justement ce n'est pas vraiment un roman, que tout ce calvaire que l'on découvre dans ce livre est bien réel, que Pierrick existe bel et bien et que c'est de sa vie que nous parle Crystal Cossey. Au départ, je me suis dit que j'allais le lire comme si je lisais un roman et non un morceau de vie d'une personne réelle. J'ai réussi au début, mais ensuite je n'ai plus pu le faire car penser que tout cela existe me faisait froid dans le dos, alors je me suis mise à penser à cet homme non plus comme à un personnage de livre mais bien en tant que personne.
Hyacinthe n'est pas un monstre, non non, elle est tellement pire que cela que je ne sais même pas quel qualificatif lui donner !

Si j'ai choisi de lire ce livre c'est avant tout car il s'agit du réel témoignage d'un homme qui, pendant près de trente années, va subir les folies de sa femme. Une femme qui n'a pas d'autre titre que celui de bourreau doublé d'une perverse narcissique.

Souvent, pendant ma lecture, je ne pouvais m'empêcher de me dire "Mais c'est pas possible! Personne ne peut avoir une âme aussi noire et perverse!" - je suis même allée jusque douter sur le côté vrai de cette histoire....me demandant même si l'auteure n'exagérait pas la personnalité de la femme.... malheureusement non.

Et surtout je me demandais pourquoi mais pourquoi celui qui va nous conter son histoire ne s'est pas échappé de l'emprise de sa femme bien plus tôt, alors qu'il en avait mille fois l'occasion.
Il m'a lui même donné sa réponse : "Ce n'est pas de sa faute".

Cette phrase il va la répéter encore et encore à tout ceux qui veulent l'aider, à tout ceux qui assistent au calvaire que va vivre Pierrick et cela dès la minute où il va rencontrer Hyacinthe.
Pierrick va nous raconter depuis le tout début comment une simple rencontre va prendre des allures de piège qui va se refermer progressivement sur lui sans qu'il ne puisse rien faire.
Le jeu de la manipulation commence dès les premières minutes pour Hyacinthe mais ça le jeune homme ne le sait pas. J'ai franchement été sidéré en découvrant comment Hyacinthe s'y était prise pour entrer dans la vie de ce jeune militaire de carrière venant d'un milieu très aisé. J'ai été choqué par la manière dont, avec le temps, elle va tisser sa toile en faisant d'un homme sa victime qui ne va
s'apercevoir que bien trop tard à quel point celle qu'il a épousé peut être dangereuse.

Pierrick va tout nous livrer, pendant de longues années les événements vont se multiplier et la perversité de Hyacinthe va également s'étaler sur ses enfants. J'ai eu mal au coeur pour ces nourrissons et enfants qui n'avaient rien demandé et qui pourtant vont être en première ligne devant la folie de leur mère.
Pierrick avait pourtant conscience de l'état de sa femme, il lui tenait même très souvent tête mais les coups, les insultes pleuvaient continuellement de la bouche de cette femme alcoolique et à la sexualité débridée. "Ce n'est pas de sa faute".

Ce récit m'a fait serrer les dents, il m'a dégoûté de ce genre de personne... cependant j'applaudis l'auteure et Pierrick qui ont su parler de ce type de violence conjugale peu connu ; celle vécue par les hommes.
Nous entendons parler tous les jours des femmes qui tombent sous les coups de leurs conjoints mais qu'en est-il des hommes victimes eux aussi de ce genre de violence?

Cependant je dois parler d'un point que j'ai trouvé manquant dans l'écriture de ce drame familiale. Cela ce situe au niveau des émotions. Malheureusement je n'ai pas ressenti les émotions émaner de la plume pourtant très mature de l'auteure, j'ai trop souvent manqué d'empathie pour Pierrick et ses enfants. J'ai vu leur douleur mais je ne les ai pas ressenti... je pense que l'auteure s'est surtout concentrée sur le récit de la vie de Pierrick et sur ce qu'il a enduré plutôt que de miser sur une plume plus émotionnelle. C'est un peu trop neutre, c'est vraiment mon plus gros regret dans cette lecture.

Pour moi ce texte doit être vu plus qu'un simple roman ; c'est une vérité, un témoignage que Pierrick nous livre sans honte, sans tabou mais certainement avec beaucoup de regrets. Cet homme était complètement sous la coupe de sa femme, tout le monde le savait car Hyacinthe ne cachait pas ses vices et pourtant personne n'a véritablement fait quelque chose, à part donner des conseils.... Je ne veux pas porter de jugement sur la réaction des gens ; lorsque l'on se retrouve au coeur de cette situation on ne sait pas comment réagir et c'est une autre réalité que ce texte pointe du doigt.

Je ne regrette pas mon choix de lecture, j'ai vu ici une véritable confession, un véritable témoignage d'une victime qui, vu de l'extérieur, à tout d'un homme viril et respecté de tous.
Pierrick est un homme bon, c'est justement ce qui a fait de lui une proie.
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Je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture.

Alors ok, le thème est dur, mais ce n'est pas ça qui m'a gênée dans ma lecture.
Le problème c'est l'écriture. Non seulement il y a des coquilles, mais aussi des erreurs de syntaxes, de conjugaison, de vocabulaire, de ponctuation. C'est très gênant. Les phrases sont courtes et le rythme saccadé. L'auteur essaie parfois de placer des mots "compliqués" qui parfois tombent juste, souvent non. Et surtout se répètent.

L'homéostasie n'est pas un état dans lequel on baigne quand on est heureux, et les relations épistolaires ne se passent pas à l'arrière d'une banquette de voiture.

Le déroulement chronologique est dur à suivre. On nous parle d'un enfant de 5-6 ans et le paragraphe suivant il a quatorze ans, quand au chapitre suivant il passe son bac. J'ai du mal à suivre ces changements de vitesse.
Ça aurait été important que ce sujet soit bien traité. C'est effectivement horrible ce qui arrive à cet homme, mais cette mauvaise écriture m'a empêché de ressentir quoi que ce soit. Intellectuellement, j'ai compris le problème et j'en suis touchée car c'est un problème. Pas parce que je suis touchée par Pierrick.

Il y avait pourtant tant à faire: explorer le fait qu'un homme se laisse battre par une femme qu'il n'a jamais aimé, appréhender le côté judiciaire de la chose : tant de gens sont témoins et compatissants, tant de plaintes, de preuves, peut-être devrait-on enfermer cette personne même sans que la victime ne porte plainte elle-même. Peut-être même un peu aborder le monde militaire, où certaines remarques me titillent un peu, du genre une femme de militaire se doit d'être irréprochable et accepter cette vie intra-armée, en côtoyant forcément les autres épouses de militaire, si elle n'est pas assez bien, ça pourrait ralentir son mari, ou ce recours systématique à "autochtones" pour désigner les habitants d'outre mer. D'ailleurs, une autre chose me gêne : on peut tout reprocher à Hyacinthe. Tout. C'est vraiment une folle dangereuse. Mais qu'à chaque fois on critique son choix de ne pas allaiter, c'est critiquable. Des femmes très bien n'ont pas envie d'allaiter, ce n'est pas un signe d'égoïsme voir de narcissisme.

En plus je trouve la couverture complètement inappropriée, on dirait la couverture d'un roman d'amour un peu sexy.