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The Prison Experiment tome 2 sur 3
570 pages
Amazon Media EU S.à r.l. (01/06/2019)
4.51/5   39 notes
Résumé :
« Zone 51, désert du Nevada.

Un dôme immense, à la peau cuivrée, se dresse tel un monstre sous les étoiles.
Son nom : « L’Œuvre », prison expérimentale secrète dotée d’une intelligence artificielle.
Nul ne sait ce que recèle l’édifice depuis que la CIA en a perdu le contrôle. Que sont devenus les 5300 détenus, livrés à eux-mêmes après sept ans d'abandon ?
Un commando de douze hommes et une femme pénètre en secret dans ce labyrinth... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Elena ouvre les yeux. Où se trouve-t-elle ? Pourquoi est-elle en sous-vêtements, couverte de boue séchée ? Qui est cet individu qui se tient près du feu et lui tourne le dos ? Où sont passés les survivants de son commando de treize hommes qui s'étaient introduits dans l'OEuvre, Basileus, Lasios et Lombardi ?

-*-

Agellos gratifie James et Robert d'un sourire. Ils vont enfin pouvoir passer à l'action et dénoncer les manigances de la CIA dans la Zone 51 située en plein désert du Nevada… Révéler à tout le monde l'Oeuvre ! L'Oeuvre, cette entreprise qui a échappé à tout contrôle et qui a avalé 5300 détenus livrés à eux-mêmes… Et Dédale, son architecte complètement dérangé mentalement est-il encore en vie ?


Critique :


Et nous voilà repartis pour un tour de suspense à toutes les pages à cause d'Eric Costa, ce romancier à l'écriture diabolique qui nous plonge dans un thriller rendu tellement crédible par son talent de conteur qu'il est difficile de s'en détacher… D'ailleurs, pourquoi s'en détacher, alors qu'on a tellement de plaisir à le dévorer ?

L'histoire est alternée entre trois « personnages » : Elena, génie de l'informatique, as de l'escalade et troisième officier du commando de mercenaires introduits dans l'Oeuvre dans le but de débusquer « Dédale », l'architecte timbré, et génial, qui a conçu cet univers en plein désert ; Agellos Epstein, scientifique qui étudiait les comportements des prisonniers dans l'Oeuvre et qui s'y est retrouvé prisonnier à son tour, qui a profité de l'entrée du commando pour s'échapper et qui aimerait dévoiler le grand ratage de l'entreprise au monde entier ; et le carnet de Josh T. Arthar, l'un des premiers prisonniers à être entré dans l'Oeuvre.

Bien que situé dans un contexte très américain, l'auteur soulève plusieurs questions de première importance. Jusqu'où l'amour de la patrie et la fidélité doivent-ils pousser un individu à se soumettre aux ordres ? Ne faut-il pas briser cette chape de silence à laquelle on est astreint lorsqu'on est un soldat d'élite qui a tout donné pour faire partie d'une agence, en l'occurrence, ici, la CIA ? Quel est le rôle de l'argent ? Que ce soit en prison ou à l'extérieur, celui-ci semble tout conditionner. Jusqu'à quel point peut-on faire confiance à un individu, fut-il l'un de vos proches ?

Malgré que l'auteur publie en auto-édition ses histoires, la qualité professionnelle est au rendez-vous : une nouvelle couverture superbe, pour commencer, une mise en page soignée, un papier de très grande qualité pour un prix plus que raisonnable pour un tel ouvrage et surtout un splendide thriller… Qu'attendent les maisons d'édition pour signer un contrat avec un tel auteur ? Il y a des politiques éditoriales qui m'échappent complètement…

Je m'attendais à ce que ce volume clôture le cycle « The Prison Experiment » … Hé, ben, non ! Eric Costa prévoit un troisième tome ! Mais quel amateur s'en plaindrait ?
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Après un coup de coeur pour le tome 1, j'ai rapidement enchaîné avec le tome 2, et également, rapidement enchaîné avec un 2ème coup de coeur.
Dans cette suite, on reprend exactement où on avait laissé nos personnages. On retrouve Elena, Agellos, Jackson, mais aussi le journal de Josh T. Arthar. de chapitre en chapitre, on a accès à des points de vue différents pour reconstruire l'histoire de l'Oeuvre. Car pour pouvoir enfin retrouver l'architecte, le Maître, il est nécessaire de tout reprendre depuis le début de ce projet totalement fou. Certains mystères commencent donc à se lever. Cette fois, ce tome n'est plus un huis clos comme le premier. Il y a des scènes à l'extérieur qui sont justement liées à la gestion de ce projet de nouvelle prison, les décisions, les secrets, les conséquences.
L'écriture est toujours aussi agréable et efficace. Les chapitres courts s'enchaînent sans voir passer les pages. Les personnages, déjà bien développés dans le premier tome, prennent de plus en plus de caractère. J'apprécie le fait que l'auteur ne tombe pas dans le manichéisme. Ça donne une bonne touche de crédibilité à l'ensemble et se superpose très bien à l'intrigue originale à laquelle j'ai accroché.
Je ne m'étalerais pas trop sur ce 2ème tome, de peur d'en dire de trop et de spoiler une bonne lecture. Je ne peux donc que vous encourager à ouvrir cette trilogie addictive et captivante, et entrer à l'intérieur de l'Oeuvre pour tenter d'en débusquer ses secrets.
Pour ma part, je remercie l'auteur de m'avoir partagé son oeuvre et je me mets en route pour le tome 3.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Comme j'aime le dire, il est préférable de lire le premier tome pour mieux appréhender le second et dans ce cas-ci, cela s'avère nécessaire alors pour la piqure de rappel il suffit de suivre le lien qui vous mènera vers ma chronique sur le premier:

https://cocodelecturebelge.blogspot.com/2019/01/the-prison-experiment-eric-costa-resume.html


Me voilà toute contente de retrouver l'héroïne Eléna pour la suite de ses aventures dans cet univers très futuriste qu'est l'Oeuvre. Pour rappel l'Oeuvre est une prison expérimentale où les détenus doivent s'autogérer sans la surveillance de gardiens. Surréalisme ou Réalité à venir.... C'est la question que je me suis déjà posée lorsque j'ai lu le premier tome et je dois bien vous l'avouer je me la pose encore....

Dans ce tome 2, il y a 2 histoires en parallèle: la première celle d'Eléna et sa quête dans l'Oeuvre et la seconde se joue à l'extérieur de celle-ci et est du domaine du politico-journalistique (bon je sais pas si ça se dit mais moi je l'écris, je trouve que ça donne bien!!!).

Le décor de l'Oeuvre qui reprend la végétation de divers pays (flore et faune) est absolument bluffant de réalisme. J'ai bien senti que l'auteur a mis un point d'honneur à mettre le lecteur à l'intérieur de l'Oeuvre avec Eléna et pour ça il fallait pointilleux sur le moindre détail. Et il l'avait déjà fait dans le premier mais ici c'est encore plus pointu car il nous décrit les différents groupes qui y vivent comme autant préhistorique (ex: les groupes qui sont répartis sous divers noms tels que Sédentaires, Chasseurs, Cueilleurs... Vous comprenez?). Les différentes végétations sont dépeintes avec beaucoup de réalisme ainsi que les changements de temps, de météo. Je veux dire par là qu'on suit l'héroïne tout au long d'une journée ce qui implique des passages nocturnes. C'est très recherché. Bien entendu, elle n'est pas seule, elle est accompagnée de Chester et de Jackson. Ils ont chacun un but différent à atteindre mais ils sont plus efficace en groupe que seul face à tous ces prisonniers qui ont construit leur vie avec leurs propres règles. Hé oui, il y a les dominants et les dominés comme dans une meute. Mais est-ce qu'on parle encore d'êtres humains quand Eric Costa décrit ces hommes? A vous de le découvrir en lisant le roman. Il y a un fait indéniable c'est la loi du plus fort qui régit cette prison futuriste.
Eléna doit absolument trouver le créateur de cette immense prison qui ressemble à un microcosme. Dédale est le surnom de cet architecte complètement dingue qui a tracé les dessins pour la construction de cette prison. Est-il vivant ou mort? C'est une bonne question car pour pouvoir trouver la réponse, il va falloir résoudre des énigmes, éviter de se faire tuer et garder ses alliés et devoir faire front à divers rencontres qui ne sont pas toujours agréable.

Mais la deuxième histoire qui se joue au dehors de ce bâtiment est plus terre à terre. Un enjeu politique, dénonciation, prise de conscience. Agellos est un ancien chercher dans l'Oeuvre et a réussi à s'enfuir et veut faire éclater la vérité sur cette prison où les prisonniers sont livrés à eux-mêmes et expliquer leurs conditions de vie et ce qu'ils sont devenus en dévoilant un document qui prouve la véracité de ses dires mais à quel prix? Il n'est pas le seul, il a le soutien de son cousin et de certaines personnes mais après la conférence, quelles conséquences subira t il? On sait tous que le monde de la politique est rempli de requins, de prédateurs qui ne se laissent pas faire.... Dans ce roman comme dans la réalité, il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire ou à divulguer. La politique préfère mettre la poussière sous le tapis et faire comme si de rien n'était mais si la vérité éclatait suite à des déclarations avec preuves à l'appui et que tout se retrouve en page une des journaux alors là c'est plus la même rengaine comme on dit.
C'est comme si on avait agité un drapeau rouge devant un taureau alors conséquences sont inimaginables. Cette partie du roman ne fait pas exception: les enjeux et les erreurs concernant l'Oeuvre sont dévoilés au grand jour et la politique n'aime pas ça.

Ce deuxième volet est tout aussi génial que le premier si pas meilleur. On finirait par croire qu'Eric Costa nous raconte une histoire vraie (on ne sait jamais) et je dois dire qu'une fois la tête dans le livre, il m'a été difficile de le lâcher même pour aller dormir car je voulais savoir ce qui allait arriver aux héros en tout genre de ce roman. Parfois je me demande si Eric Costa ne serait pas un visionnaire car souvent la réalité dépasse la fiction alors..... Mais je dois tout de même vous dire que je suis déçue et pas qu'un peu....Pfff comment vous dire....He ben m.... il va falloir attendre le troisième tome pour savoir la suite.... 😉

Très bon roman, très bien rythmé et avec beaucoup de logique, de suite dans les idées et une vraisemblance à s'en mordre les doigts... (je les ai compté, je les ai tous...mdr)... N'hésitez pas à le découvrir et je remercie Eric Costa pour m'avoir permis de lire cette histoire mais je le maudis de me faire patienter pour la suite... Alors à très bientôt j'espère..
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Souvenez-vous : le premier tome était arrivé chez moi en plein hiver, tandis qu'il pleuvait, qu'il ventait, et que le froid s'engouffrait à travers ma doudoune tandis que je progressais laborieusement vers la boite aux lettres. Ironie du sort, ce second tome est arrivé quant à lui en pleine canicule, au point que j'ai très lâchement attendu onze heures du soir avant d'aller récupérer le courrier car je n'étais plus qu'une loque lamentablement échouée devant le ventilateur durant la journée … Je ne suis clairement pas à la hauteur pour entrer dans l'Oeuvre : nul doute qu'au bout d'une petite heure, je serai déjà morte et enterrée (dans le meilleur des cas) ! Fort heureusement pour moi, c'est à travers les pages d'un livre que je me suis aventurée dans cette terrible prison expérimentale, aux côtés de personnages infiniment plus courageux, débrouillards et résistants que moi …

Quatre jour après leur infiltration au sein de l'Oeuvre, et moins de trois jours avant leur rendez-vous avec l'hélicoptère censé les exfiltrer de la zone, le groupe de treize militaires engagés pour récupérer Dédale, l'architecte de la prison, ne compte plus que quatre membres … Séparée de ses compagnons d'infortune, Elena est secourue par l'Explorateur Jackson, qui accepte de l'aider à retrouver Lombardi et sa précieuse carte. Mais si la mercenaire est bien décidée à mener à bien sa mission, l'ancien militaire ne désire qu'une seule chose : sortir de cet Enfer … Sortir de cet Enfer, c'est bien ce qu'a fait Agellos, suite à un indécent coup de chance. Maintenant, l'ancien scientifique enfermé par malchance dans cette prison expérimentale se retrouve face à un choix de taille : tout dévoiler au monde et prendre le risque de s'attirer les foudres des puissants, ou se taire et vivre avec le poids de la culpabilité jusqu'à la fin de ses jours ? L'ancien Explorateur en vient à se demander si l'extérieur vaut mieux que l'Oeuvre …

Nous avions laissé Elena en bien mauvaise posture … et nous la retrouvons quelques heures plus tard à peine, tandis qu'elle se réveille sous la surveillance attentive de Jackson. Autant vous dire que cette rencontre, je l'ai attendue pendant tout le premier tome ! En effet, dans un environnement clos telle que l'Oeuvre, il me semblait hautement improbable que les chemins ces deux protagonistes ne finissent pas par se croiser … Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça fait des étincelles. Dans ce tome, Elena, qui apparaissait jusqu'alors comme la « Gentille avec un Grand G », se retrouve face à un homme à l'honneur inébranlable, qui brandit ses valeurs comme autant de bannières au-dessus de sa tête … Aux yeux de Jackson, la liberté n'a pas de prix, ou plutôt, l'argent ne fait pas la liberté, contrairement à ce qu'affirme Elena, qui tente désespérément de le convaincre du bien-fondé de sa position … à moins qu'elle ne tente de se convaincre elle-même, de se raccrocher coute que coute à cette idée qui lui permet de légitimer ses actes et de préserver sa conscience.

Elena n'est pas la seule à faire face à de tels questionnements : Agellos, lui aussi, est tiraillé entre sa volonté de dénoncer les agissements des puissants et sa crainte de s'attirer les foudres de ces mêmes puissants, entre sa volonté de mettre fin à cette cruelle expérimentation et sa crainte d'être emprisonné pour y avoir pris part … Entre son égoïsme finalement si humain et sa conscience qui lui hurle de penser à tous ces malheureux livrés à eux-mêmes, et surtout livrés en pâture aux atrocités que certains commettent au sein de ce huis-clos effroyable. J'aime beaucoup le parallèle qui s'opère entre le duo Elena-Jackson dans l'Oeuvre et le duo Agellos-Robert à l'extérieur … tout comme j'aime la façon dont le journal de Josh, détenu d'un centre pénitentiaire et volontaire pour l'expérimentation, fait écho aux pérégrinations d'Elena et Agellos. Trois pièces d'un même puzzle, qui s'imbriquent pour créer un récit incroyablement captivant, qui happe le lecteur sans jamais lui laisser de répit, et qui l'invite insidieusement à réfléchir sur le monde qui l'entoure et sur la nature humaine …

Nature humaine qui n'est clairement pas présentée sous son meilleur aspect ici, malgré quelques actes d'un héroïsme et d'une noblesse assez remarquables. Eric Costa ne ménage ni ses personnages ni ses lecteurs : certains passages sont vraiment difficiles, à la limite de l'insupportable … et cela d'autant plus que tout ceci semble tellement réel. Tout ceci pourrait être vrai, et on le sait, et c'est bien ce qui rend ce récit aussi effroyable … et d'une certaine façon, un peu malsaine finalement, aussi captivant. On en vient à s'inquiéter réellement pour Elena, comme si elle était quelque part sur le globe en train de faire face à cette terrible Oeuvre. On en vient à prendre réellement Agellos en pitié, comme s'il était quelque part sur le globe en train de faire face à ces journalistes avides de sensations fortes et à ces représentants du Pentagone mécontents que quelqu'un dévoiler leurs plus sombres secrets. On tremble avec et pour eux, d'inquiétude mais aussi d'excitation : ce sont tous leurs déboires successifs qui font tout le piment de ce récit que l'on dévore sans même sans rendre compte, happé par cette intrigue haletante à souhait. Et même si on soupire de soulagement quand ils parviennent à s'en sortir, on ne peut s'empêcher d'attendre avec une certaine impatience la nouvelle embûche qui viendra se dresser sur leurs chemins respectifs …

En bref, vous l'aurez bien compris, ce second tome est encore plus palpitant que le premier, et je l'ai ainsi dévoré en l'espace d'une après-midi, aussi prisonnière de ces cinq-cents quarante pages qu'Elena peut l'être de l'Oeuvre ! Il ne s'agit plus seulement d'une course contre la montre pour retrouver un architecte complétement illuminé, mais bien plus d'une sorte de quête initiatique pour Elena et d'une quête rédemptrice pour Agellos. L'auteur opère à un parallèle qui fait froid dans le dos : entre les atrocités commises par les prisonniers livrés à eux-mêmes et celles que commettent impunément les puissants de ce monde, il n'y a qu'un pas … Mais les actes des premiers sont réprouvés par la loi tandis que les seconds sont au-dessus de la loi. J'avoue que je ne m'attendais pas à trouver tant de questions éthiques et morales dans un « simple » thriller, mais je suis vraiment agréablement surprise ! J'aime donc cette saga sous toutes les coutures, et il me tarde de retrouver Elena et Agellos dans le troisième et ultime opus : cette fin promet du lourd, et surtout, elle est incroyablement frustrante !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Bon alors si vous n'avez pas lu premier tome, laissez passer la crise de culpabilité et la honte qui vous ronge, allez le lire d'urgence, et revenez par ici 😉
Pour les autres, prenez le temps, il vaut le détour et suit parfaitement la lignée de son grand frère.

Vous l'aurez compris, on retourne au sein de l'oeuvre, avec méfiance mais impatience. On retrouve Elena, notre dure à cuire, avec ses instants de faiblesse et son désir ardent de sortir de ce calvaire, tout en empochant sa prime. le problème ? C'est que nous somme toujours au coeur de cette prison expérimentale et que nous ne savons toujours pas quelles sont les options qui la laisseront libre. Ayant perdu bon nombre de ses coéquipiers dans le tome 1, l'histoire sera plus centrée sur elle et non sur une équipe de plusieurs mercenaires. Nous avons donc ses rencontres, faites au gré des différentes salles de ce dédale insondable, son histoire qui se creuse un peu plus et nous donne d'autres d'éléments pour comprendre ses réactions et son esprit un peu revêche. Bref, nous la comprenons plus, et c'est tant mieux, ce qui l'a poussée dans cette aventure sortant de l'ordinaire. Je l'aimais bien dans le tome 1, je l'ai adorée dans le deuxième.

Au fil des pages, on suit son parcours tantôt présent, aux cotés de Jackson, tantôt passé, se remémorant ses acolytes. On aura quelque visu sur ce qui s'est passé, sur ce qui pourrait se passer. C'est toujours avec impatience que l'on tourne la page pour savoir ce que devient tel ou tel personnage car, bon gré mal gré, on s'y attache ! Tous humains, ils nous amènent à travers des mots, parfois mêmes à travers de simples gestes, à voir et comprendre ce qu'ils sont, ce que nous sommes. Car nous voyons bien, une fois entré dans le récit, que ces mercenaires nous ressemblent d'une façon ou d'une autre.

Comme il l'a fait dans le premier volet, l'auteur sait nous guider avec intelligence sur un récit à tiroir. Nous suivons Elena dans l'oeuvre, partie assez corsée, sportive, avec de l'action et des rebondissement en tout genre, mais nous avons aussi la partie où nous sommes plongés avec Agellos (oui oui, c'est bien le même), dans laquelle la tension n'est pas moindre. Cet explorateur que nous avions dans le premier tome aux cotés des mercenaires et qui est aujourd'hui sorti de la prison avec la volonté ferme d'exposer cette dernière à ses compatriotes. Comment est-il sorti, dans quel but ? Qu'a-t-il gardé de cette expérience ? Vous en connaîtrez une partie dans ce livre.
Nous avons donc ce tiroir où nous savons réellement qui se cache derrière ce projet expérimental complètement fou, le pourquoi il a été laissé à l'abandon et, surtout, le voile qui tombe sur une partie du secret du dédale.

Enfin, nous avons encore une troisième partie, toujours sous forme de journal, celui de Josh T. Arthar, ancien détenu de Witechapel qui a accepté l'expérimentation de l'oeuvre. de même, nous apprenons un peu plus sur lui, sur son quotidien, sur ce qu'il a dû faire et subir en prison, sur ce qu'il a dû croire ou faire croire, sur ce qu'entraîne l'impact du monde carcéral sur certains… On suit son écrit et on le découvre un peu plus à chaque fois. Ses pages nous donnent de des explications supplémentaires sur les différents trafics que l'on peut trouver en prison, ceux qui rapprochent un peu plus chaque jour l'Homme de l'animal (instinctivement parlant 🙂 ) tant il cherche confort et respect, quel qu'en soit le prix à payer. On fait rapidement le rapprochement, en tant que lecteur, entre l'emprisonnement à Witechapel et l'emprisonnement au sein de l'oeuvre.

Ce livre, où est-ce qu'il est original et addictif ?
C'est déjà, comme remarqué dans le tome 1, l'écriture au présent. Cette façon de faire peu commune encore qui vous plonge dans le récit. Vous y baignez dès le début et… on s'y laisse prendre, on s'y voit presque.
C'est ensuite la fluidité de la plume. Des mots simples, des phrases bien construites et un vocabulaire précis. Chaque syllabe tranche ce que l'on doit voir, ce que les protagonistes doivent faire… On dirait que chaque mot est pesé, chaque paragraphe étudié pour nous plonger un peu plus encore dans le récit.
Mais, surtout, c'est enfin cette histoire qui mêle un peu tout. Nous avons donc de l'action, de la réflexion, de l'intrigue, du suspense… On ne le lâche pas, tout simplement parce qu'on n'en a pas le temps. L'auteur ne nous laisse aucun répit. le fait que l'écrit soit sur plusieurs périodes et plusieurs lieux vous prend les tripes et vous retourne les neurones soit… vous tournez les pages juste pour savoir ce qui arrive au protagoniste que vous étiez en train de suivre. C'est sans dire que c'est le chien qui se mord la queue, bien évidemment. Qu'est devenue Elena ? Mince vite ! Et puis… Qu'est-il arrivé à Arthar… Bref, on ne s'en sort pas tant qu'on n'a pas fermé l'ouvrage.

Autant vous dire que j'avais quasi fini le livre le week-end dernier et, mon Dieu, quelle frustration quand je n'ai pas eu le temps de le finir cette semaine ! du coup, je vous conseille m'sieurs dames, de vous poser tranquillement avec ce dernier, avec un café/thé/chocolat ou bien, on ne va pas se mentir, un bon verre de vin (ou encore un verre de bon vin 😉 ) et de vous laisser transporter par cette Oeuvre : c'est littéralement une prison dont il est difficile de sortir avant la fin ! 🙂

Une belle plume, une belle couverture, une belle histoire… Et un cliffhanger qui vous laisse un petit goût amer ceci dit. Alors une question me vient, à quand la suite ?

Un énorme merci à Eric Costa qui m'a une nouvelle fois fait confiance. Je vous souhaite de prendre autant de plaisir que moi à suivre ses écrits et… moins d'impatience à attendre le troisième volet de cette trilogie entêtante.

Bonne lecture à tous ! 🙂
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Milgram a prouvé qu'un individu obéira toujours à une autorité qu'il juge légitime, et se soumettra à elle, même si cela induit des actions lui posant des problèmes de conscience. Voilà pourquoi j'ai fermé les yeux durant un certain temps.


(Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Expérience_de_Milgram)
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Croire que l’on puisse échapper à l’Œuvre au moyen d’une carte relève de l’illusion. C’est sous-estimer le génie de l’architecte, qui a pensé à tout pour sécuriser les lieux, pour noyer les détenus dans son univers et les empêcher d’en sortir. C’est sous-estimer la non-linéarité de l’agencement des salles, et leur irrégularité. C’est sous-estimer les couloirs qui se perdent comme les méandres d’une rivière capricieuse ! Les escaliers qui tantôt montent et tantôt descendent – pouvant donner l’impression du contraire – dans le seul but de perdre celui qui les descend ou les gravit ! Les chausse-trappes, failles, anfractuosités et autres toboggans naturels qui soumettent les visiteurs à la folie lancinante du créateur ! Enfin, c’est sous-estimer les salles elles-mêmes, dont la disposition spatiale aléatoire peut faire perdre tout repère de gauche et de droite, de haut et de bas. Les salles, dont les hologrammes, les revêtements, formes, peintures et sculptures donnent vie à un paysage dès qu’on l’observe en se déplaçant !
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Cette prison est un tel enchevêtrement de salles, de tunnels, de méandres tortueux et de voies sans issue, que personne, pas même son architecte, ne peut s’en échapper. Elle est bâtie de manière à ce que l’on se perde avant de retrouver la paroi extérieure. Il y a bien une porte de sortie, oui… mais elle est enfouie derrière tellement de murs, de parois, de végétation, de peintures en trompe-l’œil et autres hologrammes, qu’il est impossible de la trouver. En outre, l’Œuvre n’est pas un simple bâtiment. C’est une entité organique. Un être vivant ! Une fraction de paroi découverte à un moment peut être dissimulée l’instant d’après… un tunnel creusé peut être rebouché… un trou peut s’ouvrir dans le sol…
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- Vous êtes comme ces randonneurs égoïstes et inconscients qui partent en montagne alors qu'une tempête est annoncée, se rassurant en se disant qu'au pire des cas, les sauveteurs viendront les récupérer.
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- Le problème est toujours le même : on masque la vérité. Ces ordures enrubannées vont toutes s'en tirer avec les honneurs. Comment le système peut-il s'améliorer, si personne ne leur donne jamais de leçon? Si tous demeurent impunis?
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