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EAN : 9782366299151
418 pages
Editions ActuSF (20/09/2018)
4/5   22 notes
Résumé :
Jivana est une jeune fedeylin qui porte en elle un joli secret : depuis toute petite, elle partage son corps avec l’esprit d’une déesse qui a échoué à se réincarner. Les deux âmes, loin d’être concurrentes, sont devenues amies et même un peu plus.

Alors que des nuées d’insectes obscurcissent le ciel et imposent une nuit sans fin, le désespoir frappe leur village. Jivana et sa déesse partent à la recherche d’une solution pour que l’astre du jour brill... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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En commençant cette lecture j'ai pénétré au coeur d'un univers créé de toutes pièces, au coeur d'un monde dans lequel la beauté côtoie l'horrible... Jivana est une jeune fedeylin, autrement dit une jeune fée, mais elle est un peu particulière, mise à l'écart de ses semblables. Elle est différente. Différente et rejetée car incomprise. Nous découvrons rapidement l'objet de ce mépris, de cette curiosité maladive qui met Jivana mal à l'aise… En effet, la fedeylin porte en elle l'esprit d'une déesse. Entre incompréhension et jalousie, Jivana souffre de cette situation. Elle apparaît vite comme un personnage double et passionnant, une personnalité qui ne demande qu'à s'épanouir et enfin vivre sa vie.


Alors que l'ensemble des Fedeylins, mais aussi les autres peuples, mènent une existence tranquille, un élément va venir tout perturber, tout dérégler, il s'agit de la disparition du Dor'. Qu'est-ce que le Dor ? Vous le découvrirez bien assez tôt, sachez simplement que la déesse qu'abrite Jivana et le Dor sont étroitement liés, d'une manière ou d'une autre. Toujours est-il que cette disparition plonge le monde dans les ténèbres… Comment ramener la lumière et ainsi vaincre l'obscurité ? C'est un des nombreux enjeux du livre, ce pour quoi Jivana et Savironah (la déesse) vont se battre.


le chemin de la fedeylin et celui de la déesse va être semé d'embûches et de moments difficiles. La cohabitation entre les deux jeunes femmes ne va pas toujours être évidente. Comprenez bien qu'il n'est pas aisé d'abriter un esprit aussi particulier et intelligent que celui de Savironah, mais que de l'autre côté, il n'est pas non plus aisé d'être coincé dans un corps qui n'est pas le sien. Tout semble se passer au mieux, toutefois, un problème persiste, celui de l'incarnation de la déesse. Savironah, de son vivant, possédait d'incroyables pouvoirs, il est nécessaire qu'elle s'incarne dans un autre corps afin de les récupérer, une coquille vide et non pas un corps habité par un autre esprit que le sien… Une sorte de chasse à la fée va avoir lieu, on peut ici observer une vision différente des fées que j'ai beaucoup aimée.


Au cours de leur périple, elles vont être amenées à douter mais également à faire des rencontres toutes plus improbables les unes que les autres. Certaines vont tout bouleverser là où d'autres les détourneront de leur quête initiale. Guidée par une plume douce et fluide, j'ai effectué cette traversée du désert avec elles,. Surprises, révélations et souvenirs vont jalonner leur route comme autant de pierres nécessaires pour construire un solide édifice. Peur et confiance vont se frayer un chemin dans leur coeur, le doute va s'immiscer mais d'autres sentiments se développeront en même temps, annihilant tout le reste.


Nadia Coste nous immerge dans un monde féerique et merveilleux bien qu'en proie aux ténèbres. Elle pose les bases d'un univers qu'elle a développé dans une saga intitulée : Fedeylins. Avant chaque chapitre nous découvrons des notes extraites de différents livres, notes recueillies par les multiples personnages que nous rencontrons, c'est toujours très intéressant et plutôt énigmatique, nous interrogeant sur le contenu dudit chapitre avant même de le lire.


Jivana se n'est pas juste un titre éponyme, c'est aussi et surtout un monde de légendes et de prophéties, un univers impitoyable bien que magique... À travers le destin de la jeune femme nous mesurons toutes les difficultés de la vie et le besoin de trouver sa place dans une société, dans le monde de manière générale. Quand de lourdes responsabilités reposent sur de frêles épaules, ou plutôt de frêles ailes, la vie prend une tout autre dimension, une tournure aussi bien inattendue que surprenante.


Ce livre est parcouru de passages tristes et sensibles, de moments de tendresse et d'autres de violence. Jivana ce n'est pas seulement un monde merveilleux, tout est loin d'être rose et chaque personnage va l'apprendre à ses dépens. On découvre la triste réalité de certains, l'horreur que peuvent vivre d'autres… La famille occupe une place importante, sorte de pilier sur lequel chaque peuple se repose, lien unissant les individus entre eux. La différence est également un des thèmes omniprésents du livre, elle est à l'origine de nombreuses prophéties mais également de conflits… À travers le récit d'une jeune fée, l'auteur aborde un sujet choc et important, mettant en lumière l'importance d'être entouré mais surtout le besoin de parler afin de ne pas se terrer dans l'ombre.


J'ai cependant un petit bémol à soulever, il s'agit de cette impression de longueur qui m'a parfois saisi au cours de la lecture. Certains passages traînaient un peu trop à mes yeux, ils n'apportaient pas énormément d'éléments nouveaux ni d'informations, notamment vers le milieu du roman. L'univers est très riche, mais sans doute un peu trop développé par moments, brisant la dynamique installée. C'est vraiment le seul aspect qui m'a légèrement déplu mais c'est très minime au regard de l'ensemble du livre. En effet, Nadia Coste possède une plume très fluide, belle et sensible.


L'amour est ici abordé de différentes façons et revêt aussi différentes formes, cela éveille aussi bien notre intérêt que cela suscite la surprise. Un amour passionnel comme malsain, un besoin d'être aimé et reconnu… L'amour qui permet de lutter contre la différence et qui unit. Je n'aborderai pas les formes qu'il revêt afin de ne pas gâcher l'effet de surprise, sachez simplement que je n'ai pas du tout vu se profiler une relation en particulier et que la manière dont elle est amenée est très douce, aussi subtile que réfléchie. Je préciserai que cette relation est à l'image de la fin du livre, très jolie et tout en douceur...


En définitive, lire Jivana c'est pénétrer au coeur d'un monde merveilleux en compagnie d'une jeune fedeylin et d'une déesse. L'histoire est prenante, touchante et intense, elle fait réfléchir sur de nombreux thématiques et nous confronte à la différence et au rejet. Ce livre c'est un moment d'évasion, un moyen de quitter la morosité du quotidien et de découvrir de nombreux peuples, de partir à la conquête de la lumière… Si vous souhaitez découvrir un univers féerique et passionnant, une intrigue tendre et palpitante, je ne peux que vous conseiller ce livre.
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Avant de vous révéler résumé et chronique il vous faut d'abord savoir que Jivana est un genre d'equel appartenant au cycle Les Fedeylin publié chez Gründ. Sa couverture est vachement plus jolie (oui c'est une considération purement esthétique et subjective mais bon quand un travail est superbement réalisé il faut le souligner) mais du coup il est possible que vous trouviez que le roman manque d'approfondissement quant à son univers. Pas moi. J'aime quand les univers sont nébuleux, quand on ne nous dit pas tout et que l'imagination vous pousse à chercher plus loin, plus haut. Et Jivana est ce genre d'ovni littéraire en littérature de l'imaginaire qui fait qu'imaginer n'est définitivement pas un problème.

Mon résumé

Jivana a toujours été une fedeylin différente des autres. A l'intérieur d'elle, l'esprit prisonnier de la déesse Savironah, déesse de la nuit et des voyageurs égarés, s'exprime. de quoi rendre les autres méfiants, jaloux, voire dangereux. Lors le Dor, leur unique source de lumière, disparaît sous un nuage d'insectes voraces, les fedeylins ont peur. N'ayant d'autre choix que de révéler son identité secrète, Jivana se voit offrir la confiance des sages… Mais tout le monde n'est pas de cet avis.
D'autres pensent que si la déesse n'a pas réussi à s'incarner c'est peut-être parce que l'esprit de Jivana n'a pas disparu. Et certains sont prêts à la sacrifier pour obtenir les pouvoirs de la déesse. Savironah et Jivana décident de fuir ensemble et de trouver une autre destinée, moins funeste. Et dans l'ombre de la nuit sans fin, une prophétie est en marche…

Mon avis

J'ai A-DO-RÉ. En fait je suis passé à « ça » du coup de coeur (malheureusement je ne peux pas vous dire pourquoi sans vous spoiler…vous retrouverez donc ce spoiler tout en bas de cette chronique). Jivana est le genre de roman que je dévore avec parcimonie parce que j'en adore l'univers, la plume, la poésie et que j'aimerais y rester un peu plus longtemps, quelques pages, quelques secondes à me bercer d'imageries, de sensations et de rêves.

L'univers apparaît assez nébuleux puisque l'autrice se contente de légers rappels de sa précédente tétralogie ce qui permet au lecteur de développer un champ des possibles inimaginable. Personnellement pour moi c'est un plus : ne pas avoir à tout expliquer mais créer un univers qui soit cohérent est en soi un vrai tour de force. Il y a beaucoup de créatures qui sont peu ou pas décrites et qui sont d'emblée intégrées à l'environnement de l'héroïne ce qui renforce cette impression de réalisme. Vous n'avez pas à décrire un chat pour que tout le monde comprenne de quoi vous parlez lorsque vous dites « j'ai vu un chat ». C'est exactement la même chose. de fait soit ça passe, soit ça casse…et c'est très très bien passé. Et puis, ne vous en faites pas, vous n'allez pas non plus être complètement dépaysé.e.s : des libellules, des papillons, des grenouilles, des chouettes, des criquets, des sauterelles… Il y a quand même des choses proches de notre univers mais là bas ce sont les animaux et insectes qui sont rois donc ils ont des bras, des jambes, etc.

Jivana est donc une jeune fedeylins aux ailes immaculées partageant son corps avec une déesse. Je crois que, déjà, à partir de là, ce roman me plaisait. La relation qu'elles partagent est extrêmement fusionnelle. Pour autant, le personnage de Jivana n'est pas adulé pour ce don, et cette réincarnation, mais plutôt rejetée par ses pairs qui ont refusé de croire leur mère. Une drôle de métaphore de notre propre ignorance humaine face à la différence… Pas de fausse modestie, de pouvoirs inégalables ou même de courage inébranlable, la jeune feydelin ne possède rien de tout cela juste une voix supplémentaire dans sa tête, quelques bribes de souvenirs des temps anciens et des ailes pâles comme la lune. Alors, quand des jeunes fedeylins décident d'éradiquer son esprit de son corps, Jivana n'a pas vraiment le choix. Elle doit fuir.

La première partie du roman est assez longue à se mettre en place, sans pour autant qu'on s'y ennuie, mais c'est bel et bien la seconde partie qui m'a le plus intéressée. Découverte du monde, des prédateurs, des insectes au dessus de leur tête, des prophéties, des légendes et des contes… Bref, l'aventure ! le personnage de Jivana mais aussi celui de Savironah évoluent énormément au fil du récit tout comme leur relation. Elles qui ont toujours été cloîtrées au sein d'un petit village se retrouvent à explorer le monde en quête de…quoi ? de Tharanys, le dieu ayant créé le Dor ? d'un moyen de réincarner Savironah ? d'une voie à parcourir ? Les théories se bousculent. Si l'autrice aborde également d'autres personnages, comme le frère de Jivana ou le père de Savironah, le récit se concentre entièrement sur elles et les deux figures masculines ne sont finalement que peu présentes. Une bonne leçon pour tous les auteurs et autrices qui continuent encore et encore à mettre des hommes pour aider leurs héroïnes dans leurs quêtes. Merci Nadia d'enfin démontrer que non, on en a pas vraiment besoin. D'ailleurs les deux créatures qui leur sont du plus grand secours sont deux personnages femelles…

Peut-être que c'est ça. Peut-être que ce n'est pas l'univers, la poésie, les créatures magiques ou même nos deux héroïnes fantastiques que j'ai le plus aimés… mais cette métaphore constante, irréelle, de notre propre quotidien, des maux du monde. L'esclavage, les violences sexuelles, l'amour, la fraternité, l'enfantement, le consentement, sont autant de points que l'autrice aborde sans trop en avoir l'air. Et ça rend toute son histoire beaucoup plus profonde, intelligente et merveilleuse. La fantasy peut aussi raconter ce genre de chose, se faire le relais d'une voix ou de plusieurs, et c'est quelque chose que l'on oublie souvent au profit de l'imaginaire ou de l'évasion. Mais oui, l'un peut aller avec l'autre, et c'est une petite pépite que je tiens entre les mains.

En résumé
Jivana est un roman extrêmement bien construit à l'univers réfléchi. L'héroïne, ou plutôt les héroïnes, sont remarquables de tendresse, d'amour et de chaleur dans un monde où l'obscurité les pourchasse. Pas de grands destins, pas de grands combats, mais une évolution, un parcours, une voie à emprunter. Avec beaucoup de poésie et de grâce, l'autrice mêle à son univers des messages contemporains qui ne laissent pas indifférents, tout en permettant à ses lecteurs une immersion totale dans un roman original et rafraîchissant. Une pépite à découvrir et à savourer !


Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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J'ai acheté ce roman au festival de l'imaginaire de Lambesc, en octobre. J'en avais entendu parler et il me tentait bien. L'idée de pouvoir l'avoir dédicacé m'a fait sauter le pas, c'était la cerise sur le gâteau qui rendait ce beau livre totalement irrésistible.

Jivana est une jeune fedeylin hors norme. Elle abrite au sein de son corps l'esprit d'une déesse, Savironah. Cette particularité la place à l'écart de la société car tout le monde la trouve étrange. Mais un jour, le Dor, c'est-à-dire le soleil, disparaît sous une nuée d'insectes : les Dévoreurs. Il est alors temps que Jivana prenne son destin en mains et s'aventure loin de chez elle, à la recherche d'une solution mais aussi à la recherche d'elle-même.

Tout d'abord, l'univers de ce roman est bluffant. Il est d'une beauté irréelle : fin, travaillé, ciselé, il offre un écrin parfait à une belle histoire. Les fedeylins sont des fées, vous l'aurez compris, et sont organisés en une société structurée et égalitaire, gouvernés avec justice. Chacun a son rôle à jouer, à un moment ou à un autre. Ils croient en des dieux : Savironah et Taranys que les légendes louent comme les créateurs de Dor. Mais ce monde s'enrichit d'autres personnages, de créatures divines plus ou moins bienveillantes, Dastöt par exemple, et de prophéties annonçant la désolation ou au contraire une nouvelle ère de paix sous la houlette de l'amour. Seul le destin d'une petite poignée saura faire la différence et pourra faire basculer le monde dans la quiétude ou dans les ténèbres. Deux choses se jouent donc ici. D'une part, nous avons le destin des dieux qui se déchirent le monde et luttent pour gagner en pouvoir – soit pour apporter le bonheur aux peuples, soit par ambition et intérêt. D'autre part, nous avons une jeune fedeylin qui aspire à devenir elle-même, à s'affranchir de la norme pour se trouver et pour trouver sa propre voie. La mythologie créée, les rebondissements, les alliances, les tromperies, les complots, tout concourt à rendre la lecture savoureuse et haute en couleurs. Il n'y a rien de redondant, d'exagéré ou de convenu ici. Tout est original, poétique et doux, même de la noirceur des intentions de certains êtres n'arrive pas à éteindre la beauté de l'ensemble.

C'est donc une véritable épopée qui attend notre petite fedeylin, Jivana. Elle devra aller par monts et par vaux, traverser des déserts, remonter des rivières, affronter des espèces prêtes à la démembrer, ruser pour extirper des informations à l'ennemi, fuir pour sauver sa vie, combattre parfois, résister toujours. Jivana est un très beau personnage, doté d'une personnalité hors norme. Elle est courageuse sans être téméraire, elle est profondément gentille et bienveillante, quitte à parfois se montrer bien naïve! Elle aborde son destin avec une sérénité douce, elle est prête à mourir pour ses convictions et place sa foi en Savironah au- dessus de tout. D'aventure en aventure, elle grandit, mûrit, apprend à se méfier mais surtout, elle apprend qui elle est et s'affirme de plus en plus. Tout comme Savironah, elle renaît de ses cendres pour entrer dans la légende et ces deux femmes nous offrent un très beau duo, touchant et d'une grande beauté de coeur. de manière à peine voilée, l'autrice évoque aussi l'amour que peuvent se porter deux personnes du même sexe, et la beauté que peut générer cet amour. Jivana est aussi une lecture porteuse de sens et porteuse d'un message de tolérance car finalement, nous avons bien quelques personnages bornés ici aussi, mais ce ne sont pas eux qui triompheront. Ce roman parle de justice, de bien, de sacrifice parfois aussi, et j'ai adoré que ce ne soit pas les créatures les plus imposantes qui aient le meilleur rôle. Au contraire, de petites bêtes, insignifiantes pour certains, acquièrent un rôle capital comme Jee l'anophèle ou encore Egat le lézard.

Ici, les personnages sont des petits bijoux. Savironah, qui n'est qu'une voix au début, irradie entre ces pages. Elle est à la fois fière, forte et fragile. Son amour pour Jivana porte le roman. Yohualli, la kojoh blanche, est délicieusement ambivalente, et jusqu'au bout, nous nous demandons quel parti elle prendra. Nadia Coste réussit le pari de ciseler des personnages qui ne sont pas manichéens, qui évoluent et changent. En cela, elle signe également un roman profondément humain. Finalement, plus d'un être entre ces pages part en quête de son vrai Moi, de ce qu'il est intrinsèquement, et chacun découvre un petit quelque chose, pour le meilleur ou pour le pire.

Je terminerai cette chronique en insistant sur la beauté de la plume de l'autrice. Il y a beaucoup de poésie entre ces pages et cela permet de sublimer les personnages et le récit trépidant.

Ainsi, Jivana est un vrai petit bijou. Ce roman a tout pour lui : une plume enchanteresse qui dépeint un monde époustouflant et des aventures fabuleuses menées par des personnages hauts en couleurs. Je suis subjuguée.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=40624
J'ai mis la note de : 19/20

Mon avis : Jivana se déroule dans un univers déjà exploité par l'auteure dans sa tétralogie Fedeylins. Nadia Coste a voulu ici donner une autre dimension à son talent de créatrice, s'appuyant sur une seule personne et une histoire plutôt intimiste au rythme endiablé. Jivana n'est pas un préquel ni une suite. Et c'est un pari risqué qu'elle réussit haut la main !

Jivana est un roman magique ! On s'y sent bien tout du long, appréciant les moments d'action, comme les discussions de réflexions et les instants d'émotions fortes. Les personnages sont très attachants et indubitablement mignons pour la plupart. La violence est présente, avec force détails par moment, mais on la ressent comme quelque peu voilée, ce qui permet de garder une atmosphère bienveillante et positive jusqu'à la toute fin, qui signe une apothéose de qualité et émouvante.

Le merveilleux est présent, notamment grâce à un univers imaginaire complexe et abritant de petites créatures ailées qui, bien qu'elles nous fassent penser aux fées, ne sont clairement pas des cousines de Clochette. La couverture nous laisse voir un magnifique spécimen de fedeylin, une espèce qui n'est pas facile à imaginer de premier abord. L'auteure ne nous donne en effet pas toutes les informations au départ. Celles-ci arrivent au compte-goutte et ce n'est pas plus mal. L'implication du lecteur et son intégration à l'histoire n'en sont que plus fortes, surtout si celui-ci découvre les facéties de Nadia Coste pour la première fois à travers ce roman. Cela ajoute des petits mystères au roman qui s'y prête finalement bien.

L'histoire est belle et rafraichissante, optimiste, pleine d'amour, d'humour et de sensations fortes. On a l'étrange sensation d'être face à un roman de fantaisie adulte en même temps qu'un conte pour enfants ou qu'une légende mythologique que l'on nous aurait raconté au pied du lit étant petits. C'est assez troublant et agréable à la fois. Cela apporte une originalité bienvenue et un cachet tout particulier à ce livre.

Le rythme du roman est bien construit. Jivana, notre héroïne, poursuit une aventure bien mouvementée durant laquelle elle se fera des amis comme des ennemis. Les instants plus calmes ne sont pas ennuyeux car ils sont essentiels à l'intrigue, permettant en effet aux protagonistes de poursuivre leur enquête pour, une fois n'est pas coutume, sauver le monde. La lumière a disparu et sans elle tout est voué à mourir. Un compte à rebours est lancé et on le vit à cent à l'heure. Jivana parviendra-t-elle à empêcher la nuit d'affirmer sa puissance ?

Outre les fedeylins, les autres personnages sont des insectes ou des animaux. Cela n'enlève absolument rien à leur charisme et à leur personnalité. Au contraire, plusieurs d'entre eux nous paraissent majestueux, telle la chouette, ou malsains, comme les scorpions. S'imaginer être aussi petit qu'une fourmi est une expérience qui nous fait voir le monde autrement et qui nous fait apprécier davantage ce qui nous entoure. La nature et ses merveilles sont bien mises en valeur dans ce roman et on ressent toute l'essence même de la vie sous toutes ses formes.

Le monde de Jivana est bien retranscrit. L'auteure a créé une espèce, un mode de vie, des coutumes, une religion et une économie propres à son roman. Beaucoup de mots inventés perturberont certains mais une fois que l'on est habitué, ils paraissent inhérents à ce monde et complètement logiques. le temps n'est pas calculé pareil, par exemple, et la reproduction est un processus bien strict qui ne peut avoir lieu qu'à certaines périodes courtes de la vie d'une femme. On accumule les données et on finit par se sentir comme chez nous. Ce monde est différent tout en étant très proche du nôtre.

La déesse que garde Jivana en elle est un personnage vraiment génial. Un peu impétueuse, Savironah est aussi aimante et une partenaire de confiance. Lorsque la déesse parle à son hôte, cela est exprimé en italique dans le texte et on ne se perd jamais. On a la sensation d'assister à un combat intérieur récurrent et cette promiscuité fait de cette relation un lien unique. Cette relation évolue tout au long du roman et c'est un réel plaisir d'être le spectateur d'une telle fidélité.

Jivana est une héroïne attachante et au caractère doux. Bien que très gentille, elle essaie de ne pas se faire avoir, ne se braque pas et ne perd pas confiance dans les relations et en elle. Cela n'était pas gagné d'avance. Effectivement, ceux qui la connaissent la regardent souvent d'une drôle façon et ne la croient pas quand elle dit être habitée par un autre esprit. En même temps, comment tous les blâmer ? La vie n'a pas été douce avec elle et c'est ce qui fait de ce personnage une vraie bouffée d'air frais.

Jivana est un roman qui illumine les coeurs et les esprits le temps d'une lecture, nous faisant voyager par-delà les préjugés et les horizons obscurs.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Jivana est ma première incursion dans le monde des Fedeylins de Nadia Coste et je n'ai qu'une envie après cette lecture : continuer mon aventure avec la première série qu'a écrit l'auteure, et vite ! J'ai vraiment été transportée par ces petites créatures et leur univers où la nature est reine, ce livre m'a beaucoup ému et m'a fait grandir.

Mais bien avant son univers, c'est son personnage éponyme qui m'a complètement conquis. Jivana n'est pas une Fedeylin comme les autres : en plus de venir d'une autre contrée que sa mère a fuit, elle abrite depuis toujours l'esprit d'une déesse, Savironah. Lorsqu'un gigantesque nuage d'insectes menace son monde, cachant le soleil et détruisant tout, Jivana et Savironah se sentent responsable du devenir de leur peuple et vont partir à la recherche d'une solution, et surtout d'un moyen de réincarner Savironah afin qu'elle retrouve ses pouvoirs.

J'ai adoré leur relation, cet amour qu'elles ont l'une pour l'autre alors que Savironah n'a plus de pouvoirs à cause de Jivana, qui elle-même a toujours été mise à l'écart du fait de la présence de Savironah. J'ai adoré le narrateur interne qui apporte beaucoup d'émotions et d'intensité à leurs échanges. Elles se parlent tout le temps, ressentent tout l'une de l'autre, parfois pas toujours pour le meilleur et pourtant elles sont toujours tellement compréhensives l'une envers l'autre.

L'empathie est d'ailleurs quelque chose de très important dans ce livre car chaque être, du Fedeylin à l'animal, peut ressentir ce que l'autre ressent grâce aux Mandarukas, des arbres qui amplifient les sensations. J'ai trouvé cet aspect tellement intéressant et si bien décrit ! Nadia Coste a vraiment un don pour faire passer les émotions. Chaque personnage que vont croiser Jivana et sa déesse durant leur périple m'ont marqué et je n'ai pas cessé de penser à eux, de me demander s'ils s'en sont sortis après le passage de nos personnages. L'auteure arrive tellement bien à nous faire passer leurs émotions et leurs motivations que l'on ne peut pas rester indifférent.

L'aventure de Jivana et Savironah va nous faire traverser les montagnes, le désert ou encore les marais et les rivières. Chaque environnement a sa propre ambiance et ses rencontres. J'ai vraiment adoré découvrir les différentes sociétés créées par les animaux, même si elles ne sont pas toujours bienveillantes. L'univers qu'a créé l'auteure est vraiment fascinant et encore une fois terriblement bien décrit. La description des animaux, leurs mouvements et leurs pensées sont tellement proches de la réalité !

Je n'ai qu'un seul regret : la conclusion de leurs aventures arrive bien trop vite. Peut-être parce que j'aurais aimé que le livre continue encore et encore, mais avant tout parce que Jivana et Savironah en finissent avec le nuage d'insecte littéralement en un seul petit chapitre. Après tout ce qu'il leur est arrivé, j'aurais aimé que la fin soit moins vite expédiée.

Dans tous les cas c'est un livre qui m'a énormément marqué. Les émotions et les messages qu'il transporte m'ont semblé importants et je pense que c'est un livre a vraiment mettre entre toutes les mains. C'est une magnifique histoire d'amour et un hymne à la bienveillance. On ne peut peut-être pas percevoir ce que ressentent les autres aussi facilement que Jivana, et pourtant il suffit d'un tout petit effort pour se comprendre et s'entendre, ce que malheureusement trop peu de gens prennent la peine de faire. Ce livre peut vraiment vous aider à vous ouvrir aux autres, et je trouve ça magnifique.
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Alors Jivana, c’est un ovni fantasy d’une grande beauté. Ce livre parle d’amour avec une puissance rare. Je pense qu’il faut le mettre entre toutes les mains. Il fait partie de l’univers des Fedeylins, mais vous n’avez absolument pas besoin de lire les tomes de la précédente série pour vous plonger dedans. Et la couverture est sublime, à l’image du texte.
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Vidéo de Nadia Coste
Avec les autrices et auteurs Charlotte Bousquet (Âmes libres, Scrinéo), Nadia Coste (Mystère, le roman, La Martinières jeunesse) et Jean-Baptiste de Panafieu (Extinction, le crépuscule des espèces, Delachaux et Niestlé – Dargaud). Présenté par Willy Richert avec Yalda Heidari.
Avec la participation de la classe de 3eD du collège Amédée Laplace de Créteil.
Et avec la participation d'Anaïs, Ariel, Chaïma, Dayann, Djibril, Elya, Julia, Lydia, Simine, Yasmina et Zoé du collège Sólveig Anspach de Montreuil pour « Nous ? le feuilleton ».
Penser un Nous qui embrasse tout ce qui vit, un Nous qui parle, qui rugit, qui s'enracine. Penser avec urgence le Nous comme un tout où toutes les espèces ont le droit de cité.
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