Si le résumé m'a beaucoup intriguée et m'avait donné envie de lire le livre (à défaut de la couverture qui fait vraiment peu professionnel), le début de ma lecture me déçut fortement (même si le premier paragraphe avait suscité ma curiosité). En effet, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et pour être franche, elle ne m'a jamais réellement emballée. Les récits fantastiques m'attirent pourtant beaucoup, mais avec ce roman, la magie n'a pas pris malheureusement. le monde de Laléa n'a jamais su me faire voyager. J'ai trouvé que les rares éléments fantastiques de ce monde manquaient d'originalité (sauf le schlirb, j'ai beaucoup aimé ce personnage). L'auteur n'a pas su créer un monde différent qui nous captive. La partie qui se déroule dans le château à la fin est vraiment tirée par les cheveux, manque du rythme et de créativité.
le problème principal de ce roman, selon moi, est son manque d'action. L'auteur utilise énormément la narration pour décrire les paysages, rapporter les paroles des individus, il aurait fallu mieux insérer les dialogues pour donner plus de rythme à l'histoire. Pour être franche, j'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout de l'histoire et j'ai été soulagée qu'il n'y ait pas trop de pages (je ne pense pas que j'aurais été capable d'en lire 300). Au point que j'ai lu une bonne partie de la narration en diagonale tant j'étais peu inspirée par l'histoire et l'écriture.
L'avantage majeur de ce roman vient des personnages principaux qui sont handicapés. J'ai rarement eu l'occasion de lire des romans où les héros sont en chaise roulante. Je pense que la dernière fois, c'était dans un roman de Didier van Cauwelaert : La demi-pensionnaire quand j'étais au collège. C'est d'autant plus étonnant de retrouver ce type de personnage dans un roman fantastique où la mobilité peut se révéler être un enjeu majeur. J'ai aimé le traitement dont l'handicap a fait l'objet. L'auteur insiste sur leurs difficultés à s'intégrer avec les autres élèves, le rejet dont ils souffrent (tant à l'école que par leur entourage). J'ai été très touchée par leurs histoires et j'ai aimé que dans l'autre monde, cet handicap soit gommé, leur permettant d'être de véritables héros, de prendre confiance en eux et aussi de dépasser leurs démons (suscitant parfois des vocations) et de les rapprocher plus que jamais. Si le traitement de ces personnages est intéressant, il n'en est rien de celui de Merlin. Je l'ai vraiment trouvé très ambigu : est-il gentil ou méchant ? Quel est son véritable rôle dans cette histoire ? Il m'a semblé beaucoup trop superficiel et n'était pas à la hauteur du rôle de pilier que l'auteur a tenté de lui attribuer.
de plus, de nombreuses questions sont pour moi restées sans réponse et j'avoue que ça me dérange quelque peu : quel était vraiment le statut du père de Cosmo ? Qui était Merlin en réalité ? Comment a-t-il découvert ce monde ? Comment le balafré a-t-il tourné ainsi ? J'ai aussi trouvé un peu trop de similitudes avec d'autres univers fantastiques. Par exemple, le Duc m'a beaucoup fait penser à Dobby de Harry Potter.
Enfin, comme dit plus haut, la fin est assez décevante, trop plate. Je n'ai pas du tout aimé comment les choses se finissaient. J'ai eu l'impression de rester sur ma faim… Je pense que l'auteur a voulu trop en faire en si peu de pages et par conséquent, elle n'a rien su véritablement approfondir, tout est resté en surface et la fin est à l'image de cette impression. J'ai eu l'impression de me retrouver dans Super Mario Bros et que je devais me retrouver dans les dédales de couloirs pour sauver la princesse… Sans oublier « l'Homme aux noix » qui est, d'après moi, très mal intégré dans l'histoire : j'ai eu l'impression qu'on le sortait un peu de nulle part pour tenter de donner une explication à tous les événements.
Si le roman ne m'a pas vraiment plu, je pense qu'il pourrait plaire à d'autres : il est court et je pense qu'on peut s'intéresser à l'histoire si on fait quelques efforts.
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