Jeff Koons est le représentant d'un art kitsch et tapageur qui ne m'attire pas du tout. Ne voulant pas rester enfermé dans mes certitudes, je me suis penché sur ce livre de 2006 consacré à l'artiste pour en savoir un peu plus sur son travail.
Après un texte de quelques pages retraçant l'évolution de l'oeuvre et lui donnant sa place dans l'histoire de l'art, le livre présente en images un panorama du travail de Koons depuis ses débuts à la fin des années 70 jusqu'au début des années 2000. Les photos des oeuvres sont à chaque fois accompagnées d'un court commentaire.
J'y ai retrouvé les iconiques Balloon dogs et tulipes, en acier rutilant ainsi que les monumentales constructions recouvertes de fleurs (comme le fameux Puppy installé devant le musée Guggenheim à Bilbao) mais j'ai découvert des aspects de son travail que je connaissais pas ou peu, notamment ses premières oeuvres faites avec des appareils électroménagers dans un esprit proche de l'art conceptuel et ses peintures faites d'un assemblage de fragments picturaux sans lien les uns avec les autres dans un style qui rappelle les cadavres exquis du surréalisme.
L'art de Koons flirte en permanence avec les limites en s'aventurant sans complexe dans les territoires de la superficialité, de la banalité, de l'artisanat, de la culture de masse, sans que son regard critique soit explicite ou même avéré. Son art pose un certain nombre de questions et pousse à s'interroger. En ce sens, ce petit livre est intéressant même si on reste, comme moi, insensible à la plupart de ses oeuvres.