Mon petit soldat

J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022, catégorie Littérature Blanche.
J'avais beaucoup aimé l'extrait proposé lors des éliminatoires.
Ce livre relate l'histoire de Laurène. C'est une mordue d'histoire et plus particulièrement la période de la seconde guerre mondiale. Lors d'une brocante à Aix-en-Provence, la voyant fouiller dans les cartons de vieux bouquins, la vieille dame qui tenait le stand lui a offre un livre en lui demandant d'en prendre soin.
Ce livre est en fait un journal, tenu en 1942, par Marius, 12 ans. Il y consigne tout ce qui se passe et, lui et quelques copains décident de se rendre dans le Vercors pour aider les résistants.
Ce livre enchaîne alternativement l'histoire de Laurène à qui son grand-père offre un voyage en Pologne où elle visitera le camp d'Auschwitz, voyage dont elle rêvait depuis longtemps. Et l'histoire de Marius et ses copains partis à l'insu de leurs parents dans le Vercors, parmi eux une petite fille juive Léonore (dont Marius tombe amoureux comme on peut l'être à 12 ans.)
Laurène n'a de cesse de savoir ce que sont devenus Marius et Léonore. Elle cherche à retrouver leur trace.
Je salue l'écriture de l'auteure qui, à 15 ans, écrit un roman et si j'ai bien compris, il y en a eu d'autres avant celui-ci.
Comme il s'agit d'un concours, je ne tiens pas compte de l'âge de l'auteure car si elle présente son livre c'est qu'elle se sent à la hauteur des autres auteurs.
Tout d'abord ce récit est proposé en Littérature Blanche alors qu'il est destiné à la jeunesse.
Elle écrit bien Tia Cotant pour son âge. Les personnages sont attachants, il y a de l'idée, c'est bien pensé mais ça reste superficiel (malgré tout il faut tenir compte que l'auteur du journal n'a que 12 ans). Pour ce qui concerne la partie Laurène j'aurais attendu des détails plus précis, c'est parfois un peu flou. Il subsiste également quelques petites erreurs grammaticales (confusion futur et conditionnel par exemple).
Un roman qui se lit vite. Une auteure qui est bien partie pour devenir célèbre, reste à faire quelques progrès et pour ce faire je l'encourage à continuer.

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OUVRAGE SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX DES AUTEURS INCONNUS 2022 – Catégorie LITTÉRATURE BLANCHE dont je suis l'un des jurés.

Ce qu'il faut savoir en préalable avant de commencer ce livre autoédité en 2021, c'est qu'il s'agit d'un livre pour la jeunesse, d'où un niveau d'information volontairement partiel et un style adapté aux jeunes enfants pour leur faire percevoir la Seconde guerre mondiale par le prisme du regard et du ressenti d'un enfant de douze ans ! Et quoi de mieux qu'une jeune auteure (Tia Cotant est née en 2005 et avait quinze ans lorsqu'elle a écrit ce livre) pour trouver les bons mots pour les sensibiliser à la question.

Car tel est l'objectif de ce petit livre (145 pages en broché et 125 pages en ebook) écrit « à la mémoire de toutes ces personnes dans l'ombre qui se sont battues pour la liberté » : sensibiliser les jeunes générations sur le nécessaire devoir de mémoire en direction des résistants de la Seconde guerre mondiale (engagés contre l'ennemi allemand et pour un grand nombre d'entre eux morts pour la France) et en direction des Juifs (enfants et adultes) qui ont été conduits dans les camps de la mort pour y être exterminés.

L'intrigue de base est intéressante : Laurène, jeune lycéenne de seize ans, passionnée par la Seconde guerre mondiale, sillonne les brocantes aux alentours d'Aix-en-Provence où elle habite pour trouver des témoignages écrits des personnes qui l'ont vécue… jusqu'au jour où le hasard veut qu'une vieille femme lui mette entre les mains le journal intime de Marius, douze ans, qui lui aussi habitait en 1942 Aix-en-Provence, et dont les circonstances de la vie (mais aussi surtout de la guerre) le conduiront à s'engager dans les rangs de la Résistance et, avec certains de ses camarades de classe, à rejoindre le maquis du Vercors. S'ensuivront la description de son dur vécu durant quelques semaines…

Une intrigue qui m'a particulièrement touchée car elle a directement résonné avec ma propre quête : je sillonne moi aussi les brocantes pour « aller à la pêche » de tous témoignages et récits de vies publiés évoquant cette période (rescapés de la Shoah, témoignages de résistants, essais sur les conditions de vie des habitants, etc.) car j'ai particulièrement à coeur (comme Laurène) de partager cette parole avec le plus grand nombre afin qu'elle ne soit jamais perdue. Quand on connaît la tentation du révisionnisme, il faut rester vigilants. Pourtant, comme Laurène, je ne suis pas directement concernée et souvent je me suis interrogée sur les raisons de cet intérêt.

La forme du récit est également intéressante : deux histoires s'entrecroisent, s'entremêlent de manière très fluide et à un rythme assez rapide. D'une part, nous avons les phrases couchées sur le papier par Marius et d'autre part, nous avons l'évocation par un narrateur omniscient de l'histoire de Laurène qui ressent dans son coeur et dans son âme ces propos qui la bouleversent et qui avance dans sa quête d'en savoir plus : Qu'est devenu Marius ? Qu'est devenue son amie juive Léonore ? Sont-ils toujours vivants ? Ont-ils pu se retrouver ? Via la quête de compréhension et d'information de Laurène, l'auteure sème à l'intention de ses jeunes lecteurs des informations précieuses sur la façon dont les Juifs ont été stigmatisés puis déportés, sur la complicité des notables et de la police locale, sur les prémices de l'organisation de la Résistance et les valeurs qui guidaient les premiers résistants, sur les conditions de détention au Camp d'internement et de déportation français des Mille (ouvert en 1939), sur l'organisation et le fonctionnement du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Un ouvrage documenté donc, sans être trop lourd cependant, et restant complètement accessible aux plus jeunes.

Bien sûr, tout n'est pas dit et je pense que c'est ici volontaire (cela reste un ouvrage pour la jeunesse). A charge pour l'enfant ou le jeune adolescent, sensibilisé par le sujet, et selon son âge et sa maturité, d'aller plus loin dans ses recherches s'il veut en savoir plus. En lisant ces passages sur la visite du camp d'Auschwitz-Birkenau, je me suis demandé si l'auteure y était allée « pour de vrai ». J'aurais tendance à répondre « oui », soit dans le cadre d'un voyage scolaire (car les extérieurs sont particulièrement bien évoqués), soit dans un cadre plus personnel, ce qui serait tout à son honneur.

Sur la forme, bien sûr, quelques remarques : il me semble, que les passages évoquant la bombe sur l'appartement des parents, les suites de ce drame, et le voyage de Marius vers le Vercors manquent un peu de crédibilité (on se demande pourquoi ce père n'est pas lui-même soumis au STO, on a bien du mal à s'imaginer un père laissant partir ainsi son fils, le temps mis en 1942 pour faire la distance, à pied, dans de mauvaises conditions météo…). de même, on a bien du mal à croire qu'en enfant de huit ans ait pu être ainsi volontairement embrigadé. Quelques légères maladresses dans certaines formulations : « Ne comprend-il pas que j'ai besoin à tout prix d'elle », « les larmes parcouraient mon visage », « quelques fois » au lieu de « quelquefois », « ses questions qui semblaient vouloir me dévoiler à jour », « son côté optimiste pas forcément adapté », « une rage profonde m'a poussé à l'assener de coups », « j'ai pu accompagner un homme pour apprendre à guetter la clairière » … mais cela ne gène aucunement la lecture. Globalement, une très bonne orthographe, même si j'ai accessoirement pu remarquer 2 ou 3 coquilles qui ont échappé à la relecture.

Ces remarques restent néanmoins très limitées, tant l'histoire qui nous est ici racontée est intéressante et savamment orchestrée. Grâce à ses descriptions détaillées, grâce à ses dialogues, grâce aux émotions et sentiments qu'expriment Laurène par la main de Tia, le propos est particulièrement vivant et se suit vraiment avec grand plaisir et soif d'en savoir plus… jusqu'à la fin qui est remarquable de surprise, mais aussi de frustration ! On aurait bien voulu en savoir plus. Peut-être l'objet d'un prochain livre ?

Bref, si vous avez de jeunes ados, un petit livre bien écrit que je vous recommande pour une première approche du sujet. En tout cas, une jeune auteure à suivre tant le potentiel pour écrire de grandes choses est indéniablement présent !

Pour acheter le livre : Mon petit soldat - ebook (ePub) - Tia Cotant - Achat ebook | fnac
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J'ai lu ce livre, très court, dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022. Il s'agit d'un roman destiné à la jeunesse, écrit par une jeune autrice de 15 ans.
Laurène a seize ans et vit à Aix-en-Provence en 2019.
Marius a douze ans et vit à Aix-en-Provence en 1942.
Laurène est passionnée par l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Un jour, au hasard d'une brocante, elle reçoit le journal intime d'une jeune garçon, Marius, 12 ans, qui s'est engagé dans la Résistance en 1942. Nous suivrons donc les aventures de Marius, les chapitres le concernant sont entremêlés avec les chapitres décrivant la vie et les réactions de Laurène...
L'histoire est intéressante et le parallèle entre une adolescente d'aujourd'hui et un jeune garçon de l'époque est très pertinent. On a bien l'impression que la jeune autrice a fait un travail de documentation intéressant. En ce qui concerne la forme, le style est encore parfois un peu scolaire (mais cela s'explique par l'âge de l'autrice), quelques erreurs de vocabulaire et de concordance des temps seraient à corriger, mais, dans l'ensemble, j'ai eu l'impression que cette jeune fille a un avenir prometteur.

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Je viens de finir ce livre dans le cadre du PAI. Je suis consciente que la jeunesse de l'auteure est certainement à l'origine de beaucoup de bienveillance, mais il est également à signaler que c'est son 5e livre.
Je ferai donc ma critique comme pour n'importe quel auteur adulte. L'histoire est intéressante et je dois admettre qu'elle m'avait séduite lors de la lecture des extraits. La composition des 2 personnages l'un en 1942, l'autre de nos jours, une mise en miroir, qui inclut aussi leur âge très proche, est fort bien imaginée. On ressent vite de l'empathie pour Marius, mais aussi pour Laurène, mais la ficelle est trop grosse, les personnages manquent de corps, le style est celui d'une adolescente, et pour couronner le tout des fautes assez nombreuses, de type lexical, de concordance de temps, etc.
L'idée du roman était bonne, le côté pédagogique est à noter, mais l'histoire n'est pas assez fouillée, et surtout pas assez retravaillée. le roman une fois revu et corrigé trouverait parfaitement son public auprès d'adolescents, désireux de connaitre plus de choses sur la résistance et sur la seconde guerre mondiale.
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Roman lu dans le cadre du prix des auteurs inconnus dans la catégorie littérature blanche.
Deux personnages que l'on va suivre entrecroisés, dans deux époques différentes.
L'idée est très intéressante. le fait de suivre deux époques m'a totalement séduite, je trouve que l'imbrication se fait très bien et intelligemment.
L'écriture est fluide, on a envie de poursuivre notre lecture.
Peut être est ce juste en format numérique où les petits dessins pour découper les parties ne font pas très jolis mais ce n'est qu'un détail.
Le seul bémol, s'il peut s'agir d'un bémol d'ailleurs, c'est la maturité de la plume de l'auteure. Je me suis interrogée dès les premières pages et j'ai su que Tia Cotant avait une quinzaine d'années.
J'ai donc repris la lecture en tenant compte de cette information.
Pourquoi le bémol ? Parce que je lis beaucoup de romans et documentaires sur la seconde guerre mondiale, que j'aime la psychanalyse dans les livres et là ben ça a été compliqué pour moi.
Cependant je suis ravie d'avoir découvert la plume de Tia Cotant qui a clairement du talent dans sa manière d'écrire, dans ses idées. Je lui souhaite le meilleur et de poursuivre dans la voie qui lui plaira !