Acte cinq de notre tragique farce.
Nous faisons enfin connaissance du Maître des oiseaux. A ses heures, il est aussi poète, chanteur de rue, montreur de marionnettes, ou bien Diable… Allez savoir ce qui se dissimule dans le regard de cet homme aux mille vies qui n'oublie rien et ne pardonne jamais ?
Les prédictions de la vieille folle se sont réalisées. le bon roi Henri IV est mort assassiné. Les âpres au gain, les doigts crochus, les perfides ont repris le manche. Ils s'apprêtent à demander des comptes aux huguenots qui peuvent trembler dans leurs braies. Sully s'en va sur la pointe des pieds, et le Dauphin a la nostalgie du géant disparu bien trop tôt…
L'épervier du chevalier au masque est mort : le voilà libéré de sa malédiction. Il quitte l'Auvergne sauvage le coeur presque léger pour une vie nouvelle… Pour soulager son frère d'un tourment de toute une vie, il fait un gros mensonge en jurant sur son âme. Mais que vaut son âme ?
Yvon continue à s'enfoncer dans sa longue nuit ; la belle Ariane, toujours aussi vive, et courageuse, et intrépide, vient à peine de soulever le voile jeté sur la vérité. Elle a tant à apprendre et à comprendre encore…
Un tome en trompe-l'oeil où tout s'achève, où tout commence…
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Ah enfin, ce cinquième tome permet à cette série de remonter dans mon estime. Il n'est certes pas moins sanglant que les précédents mais cependant, il est beaucoup moins cruel et choquant à mon goût.
Ici, le lecteur replonge dans l'histoire : 14 mai 1610 : le roi Henri IV est mort...assassiné ! Si vous ne savez pas où ne vous rappelez plus par qui, il vous suffit d'ouvrir vos livres d'Histoire car pour l'heures, les faits historiques relatés dans cette série sont véridiques (je vous l'ai déjà dit lors de mes précédentes critiques mais je vous le répète : c'est pour cela que cette série me passionne et que je la recommande !).
Yvon de Troïl, le père de Guillemot et d'Ariane (?) d'Ariane (je mets un point d'exclamation pour vous inciter à découvrir par vous-même ce tome, les précédents ainsi que les suivants car tout porte à croire que cette histoire de paternité est loin d'être terminée, se réconcilie avec son frère, Gabriel de Troïl, un homme qui est dorénavant sans visage et qui n'a plus de vie à proprement parler (bien que je parle à mots couverts, je pense que vous aurez compris là où je veux vous mener) sinon, encore une fois, à vous de le découvrir !
L'épervier, dans sa dernière mission, tente de délivrer du cachot son ami, le poètes Léonard-langue-agile que le dauphin a fait enfermer voilà plus de trois semaines maintenant pour avoir osé colporter des "ragots" dans ses chansons sur feu son père Henri. Y parviendra-t-il ? S'agira-t-il réellement de sa dernière mission car le peuple a encore besoin qu'on lui vienne en aide ? Y aura-t-il quelqu'un pour l'aider dans sa tâche, ou voire même pour prendre la relève ?
Autant de questions qui laisse le lecteur sur sa faim et qui lui donne l'irrésistible envie de continuer ! A découvrir !
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La maxime « le roi est mort, vive le roi » sert de fil rouge à la composante historique du Maitre des oiseaux. Si dans les épisodes précédents, celle-ci prenait une importance de plus en plus grande, la voilà qui est considérablement réduite. La mort d'Henri IV semble donc annoncer une nouvelle étape dans la série, d'autant que ces moments sont vus au travers des yeux d'un scénariste de bande dessinée et non d'un historien.
La famille de Troy retient davantage l'attention du lecteur. Nous assistons ici à des révélations qui n'en sont pas vraiment, mais qu'il a fallu placer à un moment à un autre. La manière dont elles sont annoncées est intéressante bien que classique. L'avenir de la jeune Ariane et de son frère semble des plus prometteurs au moment où le justicier masqué subit des aventures palpitantes et plutôt surprenantes. Léonard-langue-agile fait une apparition qui lève en partie le voile sur un rôle bien plus complexe que ne laissait supposer les apparences. Comme de juste, Germain se voit confronté aux heures ombres qui lui ont été annoncées il y a quelques temps déjà. Autant le dire, toues les personnages sont fortement occupés…
Les dessins sont toujours à la hauteur d'un scénario riche et varié. L'ambiance générale est encore imprégnée des événements récents, mais elle se distingue au profit d'une intrigue bien plus complexe. En somme il s'agit d'un album pivot, un entre deux qui annonce un renouveau de la série. Les lecteurs ne peuvent qu'attendre avec impatience de lire la suite tant celle-ci s'annonce intéressante.
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Après les outrances réjouissantes du 4ème volet, ce 5ème tome reprend davantage pied dans une réalité historique. Il faut dire qu'il s'en passe des choses après l'assassinat d'Henri IV. Mais la grande Histoire n'empêche pas la petite de se développer. D'un côté et de l'autre, ce « maître des oiseaux » est un tome de transition. Décidément une bonne série.
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[Torchepot décrit au désormais roi Louis le supplice de Ravaillac, attention aux âmes sensibles, c'est dégueu]
Le bras qui a frappé notre bon roi Henri a d'abord été plongé dans le souffre en feu, conformément à l'usage qui veut que le membre infâme soit le premier à être châtié... Ravaillac eut ensuite les mamelles tenaillées ainsi que les bras et les jambes. Après quoi le bourreau versa plomb fondu, cire et soufre brûlant dedans les plaies...
...Des prêtres qui tentaient de lui administrer les derniers sacrements en furent empêchés par la foule furieuse!
..; Ensuite le régicide fut écartelé, et les quatre chevaux tirèrent une heure durant et la populace tirait avec eux...
Et pour finir elle aida même le bourreau à séparer membres et tronc avec force couteaux et autres objets tranchants! On vit même une femme déchirer la chair avec ses dents...
...Enfin les lambeaux de son corps furent portés dans divers quartiers de la ville et brûlés. Après quoi les cendres furent dispersées à tout vent, afin qu'il ne reste ni relique ni mémoire...
- Depuis la nuit des temps , la liberté a donné le vertige aux hommes. Ils se sont inventé des maîtres pour endiguer le flot de leurs délires, et ils ont placé Dieu en haut de l'édifice...
Papa disait toujours que si Dieu voulait bien lui prêter vie longtemps, il ferait qu'il n'y aurait point de sujet en son royaume qui n'ait le moyen d'avoir une poule en son pot...
... Pendant que lui, le roi, les mettrait dans son lit !...
"Les hommes ne se nourrissent pas seulement de pain et d'eau, ils ont besoin d'éprouver les frissons de l'amour et du sang, il leur faut du spectacle !"
"La peur ne dure qu'un temps, et la peur apaisée, la haine revient..."
Les 7 vies de l'épervier 3ème époque 3