Masquerouge, tome 7 : Le bon plaisir

Note : 4,5/5.
Oui en effet, j'ai particulièrement accroché avec ce septième tome car l'auteur revient sur les événements qui se sont passés jadis et que le lecteur a pu découvrir dans la série précédente "Les 7 vies de l'épervier". Cela permet à la fois au lecteur assidu de ces série de se remémorer ce qui s'était déroulé auparavant mais aussi au lecteur novice d'en apprendre un peu plus sur le passé des personnages.
Ainsi, l'on se rappelle ou on apprend les origines rurales de la baronne Ariane de Troïl, son père Yvon ainsi que son oncle Gabriel ainsi que son frère aîné Guillemot.

L'auteur revient aussi sur le passé du roi Louis XIII, à travers le récit de sa jeunesse que ce dernier fait à la baronne, eux qui sont nés tous les deux le même jour.
A la Cour, Ariane fait bien des jaloux car tout un chacun n'est pas dupe quant au penchant du Roi pour cette jeune et belle baronne, lui qui n'a jamais accordé la moindre tendresse à son épouse, Anne d'Autriche et dorénavant reine de France.

Un complot se tramerait-il afin d'évincer cette jeune femme définitivement de la Cour et de Paris ?
Un ouvrage beaucoup moins sanglant que les autres car ici, aucun sang ne coule puisque l'auteur revient uniquement sur le passé ; c'est ce qui fait son charme et c'est probablement ce qui a fait que j'ai préféré ce tome au précédent car l'illustrateur utilise des couleurs jaunies et cela, j'adore. A découvrir !

Avec ce tome commence la fin de Masquerouge, avec ce tome, cette série se raccroche définitivement avec celle des 7 vies de l'Epervier qui retrace, des tomes 1 à 6, la jeunesse de Ariane de Troïl. Pour celui qui n'avait pas lu les 7 vies, certains éléments des tomes de Masquerouge qui suivent ne peuvent pas être complètement compréhensibles.
Afin de lier les deux histoires, ce tome fait donc office de charnière en évoquant de nombreux souvenirs de Ariane, de Louis et de Germain qui sont des passages, redessinés par Venanzi, de la série les 7 vies.
L'ambiance de ce tome est très différente des précédents. Comme si il s'agissait de deux histoires différente; comme si il ne s'agissait plus ici des aventures de Masquerouge mais bien de celles de Ariane. En effet, nous comprenons très vite et très clairement que les auteurs font table rase des 6 premiers tome de la série Masquerouge et reprennent l'histoire le Ariane à la fin du tome 6 des 7 vies de l'épervier, faisant disparaitre ses 6 tomes d'aventures sous le masque (qui sont, en fait, sensés se passer après mais qui ne rentrent pas vraiment dans la ligne narrative au final).
La relation entre les personnages, par la même occasion, est très différente : alors que Germain et Ariane avaient une relation très amicale jusqu'ici, ils ont maintenant des rapports beaucoup plus difficiles qui se comprennent par les évènements du passé. Toutefois, la soudaineté de la transition laisse un peu perplexe le lecteur qui sort du tome 6...
Bref, cela dit et si on accepte l'idée de repartir de zéro, ce tome est excellent. Il est à la fois beau et noir avec des personnalités beaucoup plus sombres, complexes et meurtries que dans les tomes précédents. Germain, Ariane et Louis sont tous les trois très touchants et infiniment plus attachants.