Cela fait désormais un moment que j'ai reçu la confirmation de ma participation à la dernière édition de Masse Critique, via le site Babelio ; un bon moment aussi que j'ai reçu l'ouvrage que j'avais choisi, un livre jeunesse pour une fois...
Moko le petit singe est paniqué : la maîtresse a décidé de ne pas faire classe car trop d'élèves sont malades ; ils pourraient contaminer les autres. Mais une fois arrivé chez lui, Moko s'aperçoit que sa petite soeur et sa grand-mère sont elles aussi malades! Apeuré, il s'enfuit pour se protéger des microbes. Il ne faudra rien moins que le grand sorcier Manitou et sa science des microbes pour rassurer Moko...
Moko et le grand sorcier est un prétexte pour parler aux enfants de l'importance d'une bonne hygiène de vie dans la lutte contre les microbes (d'ailleurs, le personnage de Moko fait l'objet aux éditions A Contresens d'une collection dénommée "La santé en s'amusant"). Si le tout début de l'histoire est un peu maladroit (on a du mal à comprendre de quoi il retourne), la suite est intéressante en ce qu'elle fait le lien entre la réalité vécue par des enfants (les petits copains ou les membres de la famille qui tombent malades) et le monde des microbes, moins familier. J'ai d'ailleurs apprécié que soit expliquée aux enfants la différence entre gentils et méchants microbes ; que pour être et rester en bonne santé, il y en a dont on doit prendre soin et d'autres qu'il faut tenir le plus possible à distance. Si on veut pinailler, on peut tout de même remarquer que le personnage de l'inspecteur Croco a un intérêt plus que limité dans cette histoire (si ce n'est à permettre au dessinateur,
Maxime Métron, d'en faire un joli portrait) et que le grand sorcier n'a pas non plus la place prépondérante que laisseraient présager le titre et la couverture de l'ouvrage... Mais enfin c'est du détail et n'enlève rien de sa valeur à ce petit livre. Je siganle que pour les plus musiciens, il est possible de rendre la lecture plus ludique grâce au refrain de Koko le perroquet, qui tient régulièrement le compte des malades ; pourquoi ne pas inventer un petit air à chanter avec les plus petits?
A la fin du livre, quelques pages sont destinées aux adultes, pour approfondir le sujet. En faisant un parallèle avec l'histoire de Gulliver chez les Lilliputiens, l'auteur (le docteur
Martine Cotinat) explique en termes simples quels sont les bons réflexes à prendre pour lutter contre les microbes et pourquoi. Si le niveau de certains passages m'a semblé trop faible (l'auteur semble encore s'adresser à des enfants, même si le vocabulaire est plus compliqué), le fait que les "grands" qui accompagnent la lecture des plus petits puissent avoir des éléments supplémentaires pour pouvoir éventuellement répondre à leurs questions est vraiment appréciable.
En ce qui concerne la présentation, le format carré est agréable. A chaque page de texte correspond, en vis-à-vis, une illustration en pleine page ; la taille de police est assez grosse, facilitant ainsi la lecture par l'enfant lui-même selon l'âge (un interlignage plus important aurait néanmoins été le bienvenu de ce point de vue, à mon avis). Accompagnant le texte, une photo d'un aliment figure à chaque page, accompagnée d'une petite légende. Ce choix m'a laissée un peu perplexe, car même si l'on se doute que les aliments présentés contribuent à notre équilibre alimentaire, rien ne nous le dit clairement. En outre, le fait qu'il s'agisse de photos accentue l'impression qu'on les a collées là au hasard, car elles détonnent dans cet ouvrage illustré de dessins.
Pour conclure, je dirais que, malgré les quelques petits défauts que j'ai cités, ce livre reste un très bon support pour aborder le sujet des microbes avec des enfants (je dirais à partir de 5 ou 6 ans, mais je n'ai pas testé en situation...). Raison de plus pour l'acheter : 7,5 % des ventes de l'ouvrage sont reversés à l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque Enfants du Monde. Alors hop hop hop! On y va : on encourage une petite maison d'édition et on fait une bonne action en même temps! :)
Merci à Babelio qui, grâce à l'opération Masse Critique, m'a une nouvelle fois permis de découvrir un titre que je n'aurais sans doute jamais ouvert de moi-même! Merci aussi aux éditions A contresens.
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