Un petit roman récupéré dans un sac de livres que l'on m'a donné.L'auteur m'a intrigué, car son nom me parlait .Eh oui il a travaillé à la poste de Montivilliers ou travaillait ma maman.Un roman détente parfois un peu brouillon ,mais qui néanmoins m'a replongé dans une ambiance lointaine où le mot P.T.T voulait dire quelque chose .En souvenir de ma maman,j'ai aimé.⭐⭐⭐
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Le troisième jeudi de novembre, à l'occasion du passage rituel du calendrier des postes et en concurrence avec celui des pompiers, des poubelles, du grainetier, des écoles et du livreur de fuel, Bob le facteur d'un petit bourg normand raconte...
Il y a les frères PQ ainsi surnommés à cause de leur métier : épandeurs de lisier, grands tueurs de chats devant l'éternel.
Et puis René, le boulanger qui était copain avec le grand-père du narrateur et qui raconte leurs bitures communes et les dames peu farouches qu'ils embarquaient.
Il y a aussi le Pen, le chien borgne de Raymonde, un bullmastif qui manifestement est remonté contre la fonction publique.
Et Boris, vieux pétainiste radin, dont le plaisir annuel est de saouler ses visiteurs et notamment le facteur à l'occasion de la remise du fameux calendrier.
Quant à Gaston, dit Choléra, vieux facho au chien nommé Joe ( c'est un cocker bien sûr) il ne doit son calendrier des postes que grâce à son ancienne amitié envers le grand-père du sentimental Bob.
Et que dire de L'oncle Roger et de sa femme Denise ? Sinon qu'en bons normands, ils attendent que la modernité fasse ses preuves ailleurs avant de l'adopter avec méfiance et précautions.
Et puis Robert raconte aussi ses démêlés avec l'administration, sa chef, la terrible receveuse et du réputé Lulu, le monsieur Conso de la Poste qui va faire une tournée de courrier avec Bob ce qui, pour l'ancien alcoolique qu'il est, va se révéler redoutable.
Tout cela est plaisant, parfois un peu confus dans doute à cause du grand nombre de personnages mais ce livre est un bon bouquin de détente. Il est quand même dommage que la fin soit totalement gâchée par la dernière anecdote incompréhensiblement grotesque.
Ceci étant dit, je vous conseille ce livre un peu brouillon mais très sympathique.
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Quelques traits d'humour mais c'est lourd et assez répétitif. On mange et on boit beaucoup avec le facteur qui distribue comme chaque fin d'année le calendrier. Certains l'attendent avec impatience et un choix bien arrêté; d'autres ne s'y intéressent pas trop. Certains sont généreux, d'autres incroyablement radins. Je m'attendais à mieux (souvenir de Tati, peut-être)
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Les calendriers foisonne de ces petites histoires et anecdotes, qui font le sel de la vie quotidienne. [...] Ce qui fait la différence, selon ceux qui ont lu le livre pour en donner la critique, c'est qu'il écrit avec la plume d'un véritable écrivain. Bob le facteur, ou plutôt désormais Robert Cottard, aime les mots et manie avec brio la langue française.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LE TYMPAN
Hier j'ai pris livraison de quatre cartons de calendriers .En plein mois de juillet! De quoi vous ramenez aux tristes journées d'automne, aux coups de vent qui retournent les portières, et au ballet quotidien des essuie -glaces sur le pare-brise.( Page 7).
Choléra est sur son talus, hiératique, les mains formant visière au-dessus de ses yeux, le col de sa canadienne relevé, le béret enfoncé jusqu’aux oreilles. Interrogeant le ciel du regard, il guette le retour du Spitfire qui, en mai 1943, prit en enfilade les voyageurs qui descendaient de l’autocar assurant la ligne Fécamp-Le Havre via Etretat.
L’objet de cette frappe chirurgicale, un sous off de la Wehrmacht, dont le sniper volant avait repéré les insignes en passant, fut touché légèrement au bras. (Le héros dut quand même s’y reprendre à trois fois.)
Parmi les victimes « collatérales » de cet acte de bravoure, on dénombre deux morts et plusieurs blessés. Grand-père, qui se rendait à Gonneville par le chemin des Gamelins, fut le premier sur les lieux du drame. D’un côté de l’arrêt des cars reposaient ceux qui étaient blessés, de l’autre, ceux pour qui on ne pouvait plus rien. Cette disposition avait frappé l’esprit de Louis.
S’agenouillant dans l’herbe, grand-père se pencha sur Eliane, la fille de Choléra, une adolescente à peine sortie de l’enfance, juste à temps pour recueillir ses dernières paroles.
Devinant qu’on l’observait derrière les rideaux, il se posta devant la fenêtre et nous présenta le calendrier qui m’avait servi à le corrompre. Ensuite, pour exprimer sa satisfaction, il dressa le pouce de la main droite, tout en hochant la tête et en fermant l’œil gauche. La receveuse, qui était descendue de sa croix, appuya sur l’interrupteur, plongeant le bureau dans la pénombre. Lulu, que l’on sentait remonté, plaça alors le calendrier sur le rebord de la fenêtre, puis, d’un geste ample, porta la main à sa braguette. La receveuse poussa un petit cri et recula précipitamment. La guichetière, aux anges, bondit au carreau. Mais, tout en exécutant avec sa main gauche un garde-à-vous impeccable, Lulu se contenta de dessiner, avec le pouce et l’index de son autre main, un arc de cercle au niveau de la bouche de sa ceinture. La receveuse était proche de l’évanouissement. Lulu reprit son calendrier, fit demi-tour et s’installa tant bien que mal dans son véhicule de fonction. En franchissant le portail, il tourna vers nous son visage congestionné et nous tira la langue.
Dans le dernier virage, à proximité des deux garages de briques et en silex qui abritent la Mégane et le coupé Mercédès – avec en arrière-plan un immense rhododendron couvert de bourgeons, surplombé d’un gigantesque marronnier - se tiennent Paulette et Léo. La lumière du soleil, tamisée par la frondaison du grand arbre, les baigne d’un halo surnaturel et quasi mystique. On songe à un tableau de Jean-François Millet revisité par Pierre et Gilles associés aux Deschiens. À une image pieuse détournée par quelque iconoclaste. L’anticléricalisme radical de Léo apporte une dernière touche à cette reconstitution au second degré. Le ciel, rancunier, ne s’y prendrait pas autrement pour se venger. Paulette a revêtu son sarrau aux motifs compliqués. Agenouillée à même le sol, la tête baissée, ses cheveux blancs permanentés et nimbée d’une aura de laque, elle semble abîmée dans une prière sans fin.
Julia dont un bruit de chaine joyeux annonce la venue ,jouit d'une grande notoriété auprès des habitants du quartier.Riton et sa maman Dédette sont bien les seuls à ne pas se réjouir des colères qu'engendre ses fugues .Ils prêtent à la biquette des pouvoirs surnaturels ,affirment qu'elle inspire Edmond si maître dans la réalisation de ses mauvaises actions.
Comme chaque mois, Baptiste Liger, du magazine Lire vous présente 2 romans : un événement, une découverte. Bret Easton Ellis dont le nouveau roman s'intitule White, et Robert Cottard avec Les Calendriers. Baptiste Liger nous explique pourquoi ce sont les 2 incontournables de ce mois.
La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Lire-a-la-Fnac-quand-Bret-Easton-Ellis-rencontre-Robert-Cottard/cp43969/w-4
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