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EAN : 9782916207636
282 pages
Editions Ca et Là (15/11/2011)
2.94/5   17 notes
Résumé :
Les Gratte-Ciel du Midwest est roman graphique singulier, un projet artistique semi-autobiographique, ancré à la fois dans la réalité et dans l’imaginaire d’un jeune garçon de dix ans, que l’on imagine être l’auteur. Au fil des 288 pages que composent cette histoire, Joshua Cotter décrit l’univers mental tourmentée de son alter-ego et le quotidien de sa vie de jeune pré-ado vivant au fin fond du Middle West, le cœur de l’Amérique rurale. Un enfant mal dans sa peau, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pfiou! heureusement que je n'avais fait que l'emprunter, cette bande dessinée américaine, totalement atypique, à ranger dans le tas des "indépendantes". Empruntée avec un joli coeur rouge sur sa couverture collé là par mon bibliothécaire qui recommande vivement.
Lui oui mais moi non.

Pas qu'il n'y ait pas de fond. Pas que le travail formel ne soit pas à saluer. Mais le traitement m'a ennuyée. Pourtant, pourtant, retracer le profond mal-être d'un gamin d'une dizaine d'années dans son Midwest natal est une gageure réussie. Au milieu des silos à grains (les gratte-ciel du titre?), notre héros, un peu trop gros, binoclard, flanqué d'un petit-frère emmerdant mais pas plus, de deux parents pas tarés, ne trouve pas sa place. Il se réfugie dans les comics. le robot Nova Furtif compense ses manques, recrée les épisodes désagréables, tente d'alléger l'existence du môme et envahit la bd.

Joshua Cotter mélange allègrement fantasmes et réalité. Trop souvent. La mayonnaise devient indigeste. Trop de robot tue le robot. Même avec des clés (à molette ou pas). Car la critique élogieuse avertit le lecteur. Clés de lecture souhaitables. Même pour lire des BD, il faut s'outiller!

Ayant activé quelques neurones supplémentaires, j'ai repéré la chronique sociale entre l'attaque du tyrannosaure par la meute de loups, le suicide du sac à dos et la suprématie séductrice de Quasar Furtif. Mais je me suis tout de même ennuyée. D'autant que la chronique sociale est plutôt maigrelette à l'inverse de notre pré-ado. D'autant que les affres existentielles de ce petit américain rural prennent le pas sur elle (la chronique). Et que ces affres servies par les robots qui ne tiennent pas en place sont hachées par de fausses publicités (pas drôles) visant trop ostensiblement à une dénonciation facile d'une Amérique que l'on connaît.
La mayonnaise un peu lourde recèle des ficelles un peu grosses.
Et… je me suis ennuyée.
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in des années 1980 dans une petite ville du sud du Middle West. Un garçon de 10 ans raconte son quotidien, entre les boutades « t'es moche », « tu pues », « t'es qu'un gros sac » récurrents de ses camarades de classe et son monde imaginaire peuplé de robots et de supers-héros. Il n'a pas d'amis, personne à qui se confier, il n'a d'autre choix que celui d'affronter seul cette période si délicate qu'est la pré-adolescence.

« La vie n'est pas juste » lui dit sa mère… c'est bien vrai tout cela !

Ses relations avec ses parents sont bonnes. En bon fils, il tente de répondre à ce qu'ils attendent de lui ; il accepte d'aller à l'Eglise, aux séjours organisés par les Jeunesses Optimistes (cousines des Scouts) et de s'occuper de son petit frère si « adorable au point d'en être écoeurant ». Et lui dans tout cela ? Pas grand-chose si ce n'est les comics, seule source de plaisir dans sa vie. Ses lectures l'aident à oublier toute cette morosité, il s'évade dans son monde imaginaire en compagnie de « Nova furtif », son héros. Nova furtif est un robot qu'il retrouve dans son magazine mensuel éponyme. Entre chaque parution, il le fait revivre dans ses rêves, le redessine et lui invente de nouvelles aventures fortement inspirées de ses échecs, de ses déceptions et de son incompréhension du monde qui l'entoure.

Les paysages d'un milieu rural nous accueillent dès les premières pages, toile de fond invariable de cette chronique sociale. La première scène que le lecteur découvre est celle d'une préparation de match de football où un groupe de garçons s'organise pour former les équipes… pas de chance pour notre héros malchanceux car lorsque vient son tour, les équipes sont au complet. Dommage, il ne lui reste plus qu'à tuer le temps en regardant le match. A côté de lui, les filles extrapolent et fantasment, le tout est de savoir qui est le plus beau garçon de l'école. Mais notre héros n'est pas concerné non, son corps potelé le prive de toutes ses chances, son esprit s'évade dans un monde imaginaire, il y retrouve son héros. le ton est donné, cette solitude et ce rejet vont l'accompagner durant les 288 pages de cet album… et j'imagine qu'au-delà de cette histoire de papier, le garçon a encore quelques années douloureuses à franchir.

Un récit intimiste fortement inspiré de l'enfance de l'auteur. Joshua W. Cotter est né en 1977 « quelque part dans le fin fond du Missouri » précise l'éditeur. S'il dessine certainement depuis sa tendre enfance (à en croire le garçon de cet album), ce n'est qu'en 2000 qu'il parvient à publier ses strips. Les Gratte-Ciel du Midwest (Skyscrapers from the Midwest) ont initialement été publiés en fanzines à partir de 2003. En 2004, AdHouse Books publie le premier des quatre volumes de la série, l'intégrale sera éditée en 2008 avant de débarquer en France en novembre 2011.

Un album spécial dans lequel on n'entre pas facilement. Il faudra attendre un long moment avant de disposer des clés de compréhension et encore, une fois la lecture terminée, je suis sûre d'avoir laissé filer certains éléments. Quant au titre de ce recueil, on en comprend le sens en cours de lecture mais là encore… j'hésite entre trois alternatives et toutes trois me semblent pertinentes.

...
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Dans une petite ville du sud du Middle West, des gosses s'apprêtent à disputer un match de foot. Alors que les équipes se forment, le petit gros de la bande n'est à nouveau pas sélectionné et se retrouve finalement spectateur de la rencontre. Exclu, rejeté, le garçon s'évade alors dans un monde imaginaire où un robot géant surgit de nulle part pour venir piétiner ses camarades de jeu. Enfilant son armure bionique, il peut alors sauver les filles de sa classe et devenir un héros adulé de tous. Malheureusement pour lui, la réalité est tout autre et ce n'est là que le début d'une longue période de solitude et de brimades, dans un univers où les enfants savent parfois être encore plus cruels que le monde qui les entoure.

Deux fois nominé aux Eisner Awards (Best Single Issue en 2007 et Best Graphic Album en 2009), Skyscrapers of the Midwest est un roman graphique intimiste, inspiré de l'enfance de l'auteur. Joshua Cotter y décrit le quotidien et les sentiments d'un jeune garçon mal dans sa peau, qui tente de franchir les difficultés de la pré-adolescence au coeur de l'Amérique rurale.

Timide et réservé, mal à l'aise dans ce corps potelé, il n'a pas vraiment d'amis et s'accroche à son jouet préféré : un robot qui l'aide à affronter les problèmes qu'il rencontre à l'école et à la maison. Fan de comics, il se réfugie dans un monde où il peut laisser libre cours à son imagination et remodeler son quotidien en compagnie de son héros Nova Furtif. Véritable mécanisme de protection, ses rêveries lui permettent d'échapper momentanément à son mal-être et d'affronter ses déceptions, ses soucis, sa solitude et ses chagrins. C'est avec grande maestria et à travers des passages oniriques parfois surprenants, que l'auteur esquisse le rôle tenu par la fantaisie dans le processus de traitement d'émotions complexes chez les plus jeunes.

En optant pour des personnages aux visages ronds et à l'apparence féline, Cotter leur donne une apparence attachante (mais parfois trop ressemblante), qui contraste admirablement avec la dureté des thèmes abordés et avec la morosité de l'environnement ambiant. L'intégration d'extraits de journaux et de courriers de lecteurs issus de la feuille de chou locale, ainsi que de fausses publicités incitant ironiquement à consommer une marque de cigarettes conseillée par le corps médical, peut initialement sembler superflue, mais contribue à dépeindre le monde dans lequel évolue ce pauvre binoclard qui tente désespérément de fuir l'ennui et la frustration. Cette toile de fond composée de nombreuses annexes à l'histoire principale peut certes déstabiliser, mais permet néanmoins à l'auteur de livrer une critique sociale acerbe de cette partie des États-Unis où les silos à grain font office de gratte-ciel.

Les Gratte-Ciel du Midwest est un livre à part, pas forcément facile d'accès, mais qui dresse un portrait unique et touchant d'une adolescence torturée dans l'Amérique rurale des années 80.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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A la manière de Kaz ("Terrain vague"), ou de Daniel Clowes ("Le rayon de la mort", "Wilson") on est dans une BD underground américaine dont l'humour est féroce et provocateur. le monde rural est plus que réactionnaire, cynique. On est bien bousculé par les premières pages, mais passé le "temps d'adaptation" on passe un bon moment, d'autant qu'il y a un travail graphique assez riche, imaginatif, divers.
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critiques presse (3)
Liberation
30 janvier 2012
Fausses publicités à la fin des chapitres, grosses têtes et larges sourires, le style faussement naïf contribue à mettre mal à l’aise.
Lire la critique sur le site : Liberation
BoDoi
30 novembre 2011
Philippe Jaccottet se lit, et s'apprécie. [...] On peut se promener au hasard des 550 pages et tomber, souvent, dans le ravissement intérieur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
25 novembre 2011
Les Gratte-Ciel du Midwest est un livre à part, pas forcément facile d’accès, mais qui dresse un portrait unique et touchant d’une adolescence torturée dans l’Amérique rurale des années 80.
Lire la critique sur le site : BDGest

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