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Valérie Malfoy (Traducteur)
EAN : 9782253123385
314 pages
Le Livre de Poche (14/03/2008)
3.74/5   64 notes
Résumé :
Laos, 1976. Les communistes du Pathet s'emparent du pouvoir et l'intelligentsia fuit le pays. Siri Paiboun, un médecin qui a fait ses études à Paris, décide de rester. À 72 ans, et bien qu'il n'ait jamais pratiqué d'autopsie, il est nommé coroner.

Quand la femme d'un ponte du Parti meurt en plein banquet et que les cadavres de trois soldats vietnamiens sont retrouvés flottant sur les eaux d'un lac laotien, tous les regards se tournent vers lui.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes au Laos en 1976 sous l'ère communiste et Siri Paiboun, médecin laotien formé à Paris, se retrouve nommé légiste officiel du régime. Ce coroner déjà âgé puisque septuagénaire, veuf d'une activiste communiste morte dans des circonstances mystérieuses onze ans auparavant, est un homme las et cynique. Assisté dans sa tâche quotidienne par une infirmière immariable et un trisomique, Siri Paiboun fait de son mieux, sans aucun moyen matériel et sous un climat humide et caniculaire.

Lorsque sa morgue accueille un beau matin la dépouille de plusieurs hommes ayant visiblement été torturés, assimilés à des Vietnamiens, son travail prend une envergure politique et diplomatique sans précédent.

Bon, j'avoue que je n'ai pas tout compris mais à la décharge de l'auteur, j'ai lu ce bref roman de manière morcelée, ce qui n'est jamais indiqué pour un polar. Autant le dire d'emblée, je ne connais rien au Laos communiste des seventies et d'ailleurs, je ne connais pas grand-chose à cette région du monde ou à son histoire.

Ce que j'ai quand même apprécié au cours de ma lecture, ce fut justement l'immersion dans un univers différent, inconnu et dépaysement même si j'ai dû aller sur Google Images pour avoir quelques repères visuels, histoire de ne pas passer à côté de l'exotisme du récit.

Il y a en fait deux affaires à résoudre dans ce roman dont l'intérêt principal est pour moi le ton très caustique de l'auteur qui dénonce les absurdités du communisme soviétisme sauce nuoc-mam. J'ai pas mal souri ; mais je me suis aussi parfois ennuyée, surtout lorsque le récit se faisait ésotérique voire magique avec les us d'ethnies chamaniques.

Un ressenti donc très mitigé, cette lecture ne me laissera sans doute que très peu de souvenirs.


Challenge ENTRE DEUX 2023
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Impression un peu mitigée pour ce roman policier qui se déroule au Laos dans les années 70, alors que le pays oscille entre communisme et socialisme.
Siri Paiboun est un médecin de 72 ans, qui aspire à une retraite méritée, mais qui se voit nommé chef coroner contre son gré.
Il va donc devoir procéder à sa toute première autopsie, entourée d'une infirmière et d'un assistant trisomique, et ce qu'il va découvrir va l'entraîner dans des aventures bien dangereuses pour un homme de son âge.
Je n'ai pas trouvé que l'histoire était déplaisante à lire mais elle ne m'a pas captivé non plus.
La politique du Laos est très présente et cela est original, les romans policiers en provenance de ce pays étant rares.
Le style est correct, mais sans grand intêret et je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages.
Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Laos, années 70, entre communistes et neutralistes, entre américains, français et vietnamiens, un médecin devenu coroner à 72 ans, parce que personne d'autre ne peut tenir ce rôle, va mettre ses compétences au service des morts qui affluent dans sa morgue.
Aidé d'une équipe réduite, une infirmière et un homme de salle porteur du syndrome de Down, il peur compter sur d'autres personnages extérieurs pour l'aider dans ses investigations.
le pays est pauvre et les moyens matériels tout autant heureusement, les esprits viennent à la rescousse de notre coroner.
Il n'est pas toujours bon de découvrir la vérité et notre médecin va l'apprendre à ses dépends tout au long du récit.

Un polar historique tout autant que politique.

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Le docteur Siri a 72 ans, et il est revenu de tout. Il a surtout survécu, lui qui a dépassé de 22 ans l'espérance de vie du laotien moyen. Il espérait profiter d'une retraite bien mérité. Qu'à cela ne tienne, ce sera non : il est nommé coroner, il est même l'unique coroner du pays. Tout était pourtant assez calme, et il pouvait presque rester détendu avec ses deux assistants. Malheureusement, quatre cadavres arrivent coup sur coup. Pire : quelqu'un essaie d'étouffer les deux affaires, et ce "quelqu'un" se donnera beaucoup de mal pour cela, vraiment beaucoup. A qui le docteur Siri peut-il se fier, lui qui est victime d'une première tentative d'assassinat ? A ses assistants, cela est certain, eux qui respectent ses consignes à la lettre, eux qui sont hors normes, eux qui sont près à prendre des risques pour lui. Il peut se fier aussi à un très vieil ami - mais que de précautions doivent-ils prendre pour simplement s'entretenir. Sinon, il ne sait pas qui pourrait être susceptible d'être ce traitre qui semble avoir une longueur d'avance sur lui.
Mais - il y a toujours un mais - Siri communique avec les esprits, ou plutôt ils lui apparaissent, et ces apparitions sont le plus souvent très anxiogènes. Il est cependant des scènes qui seront fortement émouvantes. C'est une chose de voir un esprit, s'en être une autre d'avoir espéré que la personne à qui l'on parle est morte.
Aller jusqu'au bout ? Oui, et plutôt deux fois qu'une. Même s'il lui faut largement payer de sa personne. L'on découvre aussi, en sa compagnie, l'état du pays en 1976, un pays où il arrive encore que des adultes ne sachent pas lire, et je ne suis pas certaine que le programme musclé d'alphabétisation fonctionne parfaitement. Les médicaments ? On oublie, revenons aux remèdes traditionnels, ce sont les seuls que l'on trouve. S'éclairer correctement ? Compliqué. Mais les laotiens ont le bonheur, sur leur jour de congé, de creuser des canaux d'irrigation. Quelle joie ! On sait s'amuser, au Laos.
A défaut de lire toute la série (ce tome date de 2007, le dernier tome à ce jour est paru en 2020), je lirai bien le second tome de cet enquêteur, fan de Georges Simenon et du commissaire Maigret.
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Ah ! on avait déjà été enchanté par La dent du bouddha du même Colin Cotterill, mais voilà-t-y pas que le premier épisode, le déjeuner du coroner, est encore mieux ?
On les a donc lus dans le désordre mais peu importe (1).
Le déjeuner du coroner met en scène ce fameux coroner laotien, le Dr. Siri Paiboun, sorte de croisement asiatique entre une Kay Scarpetta pour la profession et un Jean-Baptiste Adamsberg pour le tempérament fantasque.
On se laisse promener avec délectation dans ce Laos provincial et bonhomme de la fin des années 70, au lendemain de la révolution du Pathet Lao.
Après que japonais, français et américains ont laissé l'Asie du sud-est en chantier, le Laos se remet lentement de la tourmente même si une bonne partie de la population a fuit le pays en traversant le Mékong pour rejoindre la Thaïlande.
Sont restés ceux qui ne savaient pas nager et le tout nouveau régime communiste a bien du mal à reprendre les rênes du pouvoir ... et celles de la corruption.
Même si les grands frères russes, chinois et vietnamiens apportent "volontiers" aides et conseils ...
Le pays se reconstruit doucement : on y compte déjà 17 feux rouges (un 18ème est en discussion dans les hautes sphères du Parti où certains estiment que cette pénurie de feux tricolores ternit l'image du pays aux yeux des étrangers), 7 avions et même 1 hélicoptère prêté à plein temps, équipage compris, par les russes pour transporter les VIP du Parti (mais qu'a donc bien pu faire l'équipage russe pour être ainsi exilé à demeure au Laos ?).
Et Siri Paiboun est donc ce vieux docteur de 72 ans que le régime a plus ou moins mis au placard dans la seule et unique morgue du pays, piètre communiste et piètre bouddhiste comme il se définit lui-même.
Il travaille avec les moyens du bord dans la petite capitale, Ventiane, de ce petit pays dévasté : par exemple il dispose de l'un des rares appareils photos et surtout de quelques plus rares encore pellicules ... qu'il doit disputer avec les infirmières plus soucieuses d'envoyer des souvenirs de leurs fêtes, anniversaires et petits-amis à leur famille restée à la campagne.Candidat au best-of 2009
L'intrigue mêle habilement la politique (on a retrouvé des cadavres de viets qui auraient été trucidés par des laos ? de quoi attiser le feu qui couve à la frontière ...), la vie locale (encore un cadavre, celui de la femme d'un ponte du Parti) et le Dr. Siri Paiboun est fréquemment visité par les fantômes des uns et des autres qui viennent lui suggérer comment faire avancer l'enquête et gagner ainsi le repos de leur âme.
Dans notre précédent billet, on tirait un parallèle entre l'humour et l'esprit dont faisait preuve Colin Cotterill et les voyages à Bangkok de John Burdett.
Cette fois, c'est plutôt avec Fred Vargas qu'on serait tenté de relier Colin Cotterill, tant son Dr. Paiboun ressemble par certains aspects à l'inénarrable Adamsberg. Même si le contexte est bien sûr très différent (pas grand point commun entre Ventiane et Paris !) ils partagent tous deux le même esprit un peu déjanté à l'affut des connexions cachées et souterraines qui dirigent notre univers.
De plus, la même ambiance bon enfant imprègne les romans des deux auteurs qui font preuve d'une grande tendresse envers leurs personnages.
Vraiment, Colin Cotterill est pour nous cette année, l'auteur polar à découvrir.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les petits communistes de la Ligue de la Jeunesse étaient entraînés à écouter les bavardages de leurs parents et à rapporter.
Les Laotiens avaient été le peuple le plus relax de la région, mais toute cette méfiance les rendait lentement et sûrement paranoïaques.
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Siri se laissa retomber sur sa chaise. Rencontrer des vivants, c'était bien plus exténuant que rencontrer des morts. Les femmes surtout. Un homme mort, ça n'était vraiment rien, comparé à une femme en vie...
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[...] En fait, bien des Laotiens demeurés dans la capitale après la prise du pouvoir soutenaient le nouveau régime. On estimait qu'ils ne pouvaient pas faire pire que leurs prédécesseurs, et le peuple était écoeuré et las d'être une possession coloniale. Quitte à être mal gouverné, autant l'être par d'autres laotiens.
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- Oh, quel plaisir de vous revoir ! On vous croyait mort de vieillesse.
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[...] On ne manquait pas de "conseillers" vietnamiens dans la capitale. Les cyniques - et Siri en était un grand devant l'Éternel - insinuaient qu'avec tous ces conseils en provenance de Hanoi, la langue officielle ne tarderait pas à devenir le vietnamien.
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Video de Colin Cotterill (1) Voir plusAjouter une vidéo
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