J'adore cette manière de parler de Glissant : c'est à la fois très direct et très poétique ; on saisit immédiatement ce qu'il dit ; et c'est toujours enchanteur. Il peut parler des Antilles, de l'analphabétisme ou des esclaves, c'est toujours séduisant, c'est toujours enthousiasmant. On veut le suivre, on est d'accord sans avoir besoin d'être convaincu - peut-être parce qu'il choisit toujours des anecdotes qui font impression, qui rendent vivants ses propos, des adjectifs, des formulations qui frappent l'imagination.
Je crois que je préfère la langue littérale et poétique de Glissant à son écriture romanesque - comme si le roman était de trop pour une langue déjà et spontanément poétique.
Commenter  J’apprécie         30