On isole les innocents, les faibles, ceux qui craignent pour leur vie ou leur intégrité physique . Et on isole les êtres abominables . C’est ça la prison .
C’est ça , la vie. On ne veut voir ni les plus sensibles ni les monstres . Les deux extrémités de l’humanité. Tout ce qui sort de la norme .
Le monde est filmé, le monde est surveillé, mais le monde est vide et les humains ont déserté le monde.
Je suis une parenthèse dans le monde, un signe typographique insignifiant. Je n’avais rien à faire ici , et on me le faisait comprendre. J’étais une coquille dans un texte , que personne ne devait remarquer. Une faute de frappe.
Sa tête explose . Son corps tombe en émettant un bruit mat. Les gens continuent d’applaudir sur la photo. La vieille dame est face à son fils , leurs sangs se mêlent, ils se retrouvent enfin, et je songe qu’ils sont peut-être en train de se sourire, ailleurs, dans un autre monde.
Personne ne vit avec sa véritable identité. Sinon ça supposerait que l’on soit nous-mêmes,au fond. Sincères au quotidien avec nous-mêmes.Soyons honnêtes, personne ne l’est. Nous sommes tous les pseudonymes de nous-mêmes. Nous sommes tous des imposteurs.
On a besoin de bruit pour remplir nos vies, pas vrai ?
On se souvient toujours de tout, le temps n'arrange rien, le temps déforme tout, mais n'efface rien.
Le monstre le plus dangereux n'est jamais celui auquel on s'attend.
Je me souviens de tout. On se souvient toujours de tout, le temps n'arrange rien, le temps déforme tout, mais n'efface rien. On dit n'importe quoi à propos du temps. Ceux qui en parlent n'ont jamais rien vécu. N'ont rien à oublier.
Quand tu es détenu, ou quand tu meurs, le monde continue de tourner sans toi.