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3,78

sur 2435 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cécile Coulon n'a pas peur de trancher dans le vif et dans le lard. Son écriture est parfois sobre souvent vive toujours directe.
Dès les premières pages on devine un drame.
Le livre débute par une scène d'amour entremêlée avec une scène de tue-cochon. L'odeur de la peau, de la sueur, la confusion des premières fois se mêlent à l'odeur du sang et des cris de l'animal. Mauvais présage.
Malaise du lecteur qui d'emblée plonge dans une atmosphère fiévreuse à la fois empreinte de sensualité et de brutalité.
Blanche et son frère Gabriel perdent leurs parents très jeunes et sont recueillis par leur grand-mère Émilienne dans la grande ferme familiale « Paradis ». Les rejoindra le commis Louis secrètement amoureux de Blanche.
Solide et courageuse Blanche est perçue comme une guerrière le travail à la ferme et sa terre deviennent son tout.
Elle voue un attachement profond à ce domaine avec lequel elle fusionne et sur lequel elle veille viscéralement.
Puis vient la rencontre avec Alexandre entre eux, l'attirance est fatale, leur relation débute par une alliance avant de devenir passion amoureuse.
Ambitieux, promis à un bel avenir il décide de quitter cette vie étroite et abandonne Blanche.
Comment faire le deuil d'un « amour vivant »? Voie sans issue. Début de la transformation.
Cet abandon déclenche un désespoir et une rage incontrôlables. Blanche devient une ombre « elle se déplace dans sa vie comme un fantôme dans une forteresse ».
La bête, c'est elle.
Dévastée par le chagrin elle perd pied, devient fuyante et silencieuse. Inconsolable elle tente pourtant de reprendre le contrôle de son corps disloqué et est en proie à des réactions extrêmes.
Le Paradis devient un tombeau dans lequel on côtoie « plus de fantômes que de vivants ».
Le retour brutal d'Alexandre quelques années plus tard et son comportement vont relancer un rouage temporairement désactivé et conduire à la mise en place d'une mécanique implacable.
Dans cette histoire la trahison, la manipulation et le désir de vengeance réveillent une animalité chez Blanche, pourtant non dénuée d'humanité, et donne une tonalité intéressante au récit.
Un bon moment de lecture.



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Un roman léger qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui a le mérite de divertir, d'ouvrir une fenêtre sur une campagne rude mais si inspirante, si rafraîchissante. Une histoire de terroir comme Christian Signol les écrit si bien.
Un roman à lire l'été, allongé dans une chaise longue à l'ombre d'un figuier, bercé par le chant des cigales et rafraîchi par un léger zéphir.
Editions L'Iconoclaste, le livre de poche, 283 pages.
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Dans ce roman nous faisons connaissance avec une ferme appelée " le Paradis" et des bêtes qui la côtoient.
C'est une histoire de famille et d'héritage.
C'est une histoire d'amour pour un être aimé et pour un lieu (La ferme du paradis).
c'est une histoire d'ambition, de jalousie, de trahisons et de vengeances.
Ce roman se lit vite, il est prenant mais j'ai compris très vite où ça allait nous mener. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure dur, directe et imagée. Cela m'a aidé à plonger dans cet univers sombre et bestial.
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Me voici, après de nombreuses critiques. Je serai donc assez brève...

Dans un style superbe ( n'oublions pas que l'auteure est aussi poète), une histoire âpre et brûlante nous est contée, terrible dans son dénouement...

Blanche, si liée à sa terre, à son paradis
Par Alexandre, son premier amour éblouie
Vide après l'abandon, douze années de silence
Et l'espoir à nouveau, la vaine fulgurance
La vengeance...

Si j'ai trouvé le texte prenant et flamboyant dans son écriture, comme pour " Trois saisons d'orage", je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ils m'ont rebutée, le paroxysme de leurs sentiments, leur violence qui explose m'ont mise mal à l'aise. J'ai ressenti le même agacement, les mêmes réticences, la sensation d'un univers factice, outré. Peut-être Cécile Coulon n'est-elle pas une auteure pour moi...J'ai nettement préféré, pour évoquer le monde paysan, les romans de Franck Bouysse.

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Une ferme isolée, on ne sait où, exploitée par une génération de femmes. Huis clos composé de Blanche, son frère, sa grand-mère et d'un commis. Blanche qui ne vit que pour sa terre, laissera partir l'unique amour de sa vie. Lecture fluide, belle écriture mais qui, au final, donne une sensation de déjà vu, surtout la scène des cochons. Est-ce le nouveau lard chez la jeune génération ?
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Je vais faire un peu comme l'auteure c'est à dire attirer le lecteur avec une belle plume, une belle écriture, des personnages qui endurent la vie, qui commencent une vie sans trop de bonheur mais qui vont essayer de s'en sortir tant bien que mal...
Un style de roman du terroir, un roman noir qui se veut tendance contemporaine, un huis-clos qui rend l'atmosphère profonde, de la barbarie qui émane d'un personnage et pour lequel on se demande pourquoi cela surgit inopinément. C'est à ce moment que j'ai envie de refermer le livre mais je laisse tout de même la chance au produit, car avant de l'ouvrir je lis "prix du journal le monde 2019" mais comment se fait-ce puisque le livre vient de paraître? Incroyable!!
Quelle surprise, je vais jusqu'au bout car Mme Coulon sait me faire tourner les pages et écrit aussi de courts chapitres.
Et plus j'avance dans ma lecture et plus j'espère que la fin ne me décevra pas, pourvu que les personnages ne sombrent pas au plus profond de leur être!! Misère mais quelle fin, j'aurais dû franchement m'arrêter et ne pas lire les derniers chapitres, je suis dans l'incompréhension totale, comment l'esprit de vengeance peut il animer autant les individus ? Quel est cet état d'esprit qui les contrôle plutôt que de relever la tête en bravant les obstacles. Je ne me relèverai pas non plus... mais une chose est sûre, c'est une auteure que je classerai sur mon étagère avec les autres livres que je laisse dans leur pathos bien ancré.

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Il est des effets de mode qui me laissent un peu perplexe.
Par cette Bête au Paradis, je découvre, à l'occasion du prix Libraires en Seine, l'auteure sur laquelle les prix et les éloges pleuvent dru; lecture contrainte donc mais pourtant accueillie chakras ouverts comme tout bon juré se doit de l'être.
Force est de constater que l'alchimie n'a pas fonctionné. Je me suis copieusement ennuyée dans cette ferme en carton-pâte et enlisée dans une intrigue pas plus crédible que ses personnages, relevée de quelques effets de style "pour faire genre" qui m'ont franchement déplu.
Cela me fait mal au coeur ces romans dans lesquels je crois à la sincérité de l'auteur, mais pas dans son histoire mais c'est comme ça, on ne peut pas tout aimer!
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J'aime beaucoup les poèmes de Cécile Coulon mais je ne peux pas en dire autant de ses romans. Cette bête au paradis m'est apparue assez fade. Ce n'est pas que je m'attendais à des giclées d'hémoglobine au milieu de prés fleuris, à des orgies diaboliques avec vierges assoiffées de sexe ou encore à des messes noires satanistes dans les salons de bourgeois nantis, mais quand même…

L'histoire est sans grand suspens, car on devine assez vite qu'il y a eu un drame à la ferme du « Coin de paradis », et que Blanche, la propriétaire actuelle, y tient le rôle principal. On comprend aussi que la victime est Alexandre, ce beau gosse qui l'a abandonnée à ses terres maudites.

Pas de suspens, donc, mais ma foi, ce n'est pas si essentiel que ça, pour autant que l'auteur sache aiguillonner notre intérêt et titiller notre curiosité, en nous donnant des indices pour comprendre pourquoi cette jeune femme, malgré son si doux prénom, Blanche, un prénom qui rappelle la pureté, la virginité, l'innocence, s'est muée en tueuse. Et là aussi j'ai été déçue : tout le long du roman on reste à distance des personnages. On ne sait pas grand-chose d'eux, de leurs sentiments, de leurs motivations. de temps en temps, juste un regard qui se perd et qui en dit long sur les attentes des uns et le dégoût des autres. Et puis, un coup de colère qui éclate de façon inattendue pour le lecteur qui sait si peu du caractère de chacun.

Les personnages restent des énigmes, et c'est dommage. Un peu comme si Cécile Coulon avait eu peur d'eux, comme si elle n'avait pas osé s'en approcher. Aussi, lorsque le jeune homme réapparait au village, on ne comprend pas la réaction de Blanche. Elle, avec son caractère si tranché, pourquoi accepte-t-elle ce retour ? Pourquoi cède-t-elle ? Elle, la petite sauvageonne blessée aurait oublié la trahison, perdu toute sa rancune et remisée toute sa fierté ? Non, tout cela semble peu crédible pour le lecteur.

Et c'est vraiment dommage, car cette histoire est riche de ses personnages : Blanche, à elle seule, aurait mérité plus de profondeur, sans compter sur Louis, cet amoureux éperdu, lui aussi un très beau « cas », ou la grand-mère Emilienne qui voit son univers se déliter sous ses yeux.

La poésie de Coulon semble très loin et ça aussi c'est dommage. On en trouve des bribes éparpillées ici et là mais de façon parcimonieuse, presque chichement, … et une image sublime, celle sur lequel le roman se referme, mais qui ne suffit malheureusement pas à me faire apprécier Cécile Coulon romancière.
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Un livre très bien écrit mais trop dur pour moi : une femme sombre dans la folie après la trahison de son premier (et hélas unique) amour. L'histoire se passe dans un coin sauvage de la France profonde, une ferme isolée remplie d'animaux dits domestiques et de quelques personnages guère attachants. Les courts chapitres ont tous un verbe pour titre, qui dévoile la suite. Il est question d'amour charnel mais aussi celui d'une aïeule pour celle et ceux qu'elle a élevé et porté à bout de bras à un âge déjà avancé.
Vraiment trop de sauvagerie dans ce récit dont la fin explique le début !
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Le Paradis, c'est la ferme isolée d'Emilienne, elle élève seule ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Elle a recueilli Louis un enfant battu qui l'aide depuis à la ferme.
Au fil des saisons nous faisons connaissance avec cette famille, le travail âpre de la ferme, mais aussi son amour, son attachement viscéral. Les enfants grandissent et arrive le premier amour de Blanche, le beau Alexandre. Si Blanche voue sa passion pour la ferme, Alexandre lui à d'autres ambitions.
Une histoire bien construite, des personnages plus ou moins attachants mais pour ma part l'écriture, l'histoire ne m'a pas emporté , je suis restée un pas de côté, je n'ai pas eu d'émotion et j'ai et fur et à mesure de ma lecture su où l'auteur allait m'emmener.
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