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EAN : 9791041415854
360 pages
Points (19/04/2024)
3.5/5   35 notes
Résumé :
À l'orée de leurs 30 ans, Florian Coupé et sa compagne décident de rallier à vélo l'Océan Pacifique depuis Paris. Au fil des jours, le relief révèle la réalité des peuples, de l'histoire et de la carte : les Balkans, la Turquie, l'ancien Empire perse, les Indes, la péninsule indochinoise... À mesure que la route déroule ses kilomètres, les voyageurs se délestent du superflu en même temps que prennent vie les récits des écrivains-aventuriers.

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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N'est pas Nicolas Bouvier qui veut.

Le récit de Florian Coupé est à la fois rafraîchissant et irritant. Rafraîchissant de candeur et d'honnêteté, il semble avoir pris le parti de tout nous raconter, au risque de parfois sembler un peu ridicule, expliquant en introduction qu'il faut "une semaine en comptant large" pour préparer le voyage, pour découvrir 4000 km plus loin que l'embout de sa pompe ne s'adapte pas à la valve de sa chambre à air... Irritant par ce côté "nous on ne fait pas de tourisme, on voyage au plus près des habitants", penser qu'avoir sué sur les routes d'un pays permet de le connaître intimement et autorise des jugements définitifs, d'enfiler des platitudes, entrecoupées d'encarts consacrés aux membres d'un panthéon imaginaire d'écrivains voyageurs, de Nicolas Bouvier à Rudyard Kipling, en passant par Mike Horn et Pierre Loti, et d'autres, qui doivent encore se demander ce qu'ils font là. Je ne doute pas de l'honnêteté de la démarche, tant pour le voyage que pour l'écriture, mais l'un comme l'autre étaient affaires personnelles et auraient du le rester, probablement.

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Pourtant gros lecteur de récits de voyages et d'aventures, je n'avais jamais lu encore d'expédition à vélo.
Cette traversée de l'Europe, de l'Empire Perse puis de l'Asie est très intéressante.
Le livre de Florian Coupé diffère beaucoup des nombreux récits ou "tout est beau tout le monde est gentil".
Coupé est souvent très dur avec les gens croisés (touristes ou autochtones) et carrément odieux avec sa compagne qui l'accompagne dans ce périple d'un an. D'ailleurs il se separeront au retour du voyage.
Cela change en tout cas de certains livre trop mièvres. Cela rend ce récits assez réaliste et honnête je pense.
Nous avons à faire ici à une aventure très difficile (physiquement et mentalement) et il y a au final peu de place à l'émerveillement.
Ce livre est selon moi adressé aux lecteurs habitués aux récits de voyages, il risquerait de dégoûté des voyages quelqu'un qui découvre ce genre de littérature pour la première fois.
J'ai en tout cas passé un bon moment de lecture de mon côté.

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Pour ceux qui seraient tentés par l'aventure d'un long périple à travers le monde, à vélo notamment, je ne peux que recommander le livre de Florian Coupé. La franchise de son récit est l'une de ses qualités. Peut-être la plus grande. Il ne cherche pas à dépeindre les impressions recueillies dans les nombreux pays traversés, avec des lunettes roses. Il n'occulte pas les difficultés rencontrées. La tonalité du récit n'est pas celle d'un optimisme joyeux ou d'un humour débridé. L'aperçu des pays parcourus est le plus souvent en demi-teinte. Voilà les futurs candidats à ce genre de voyage prévenus. C'est tout le mérite de ce livre.
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Remarquable, ce livre rend intelligent

Cet ouvrage n'est pas le descriptif d'une aventure extraordinaire , c'est une réflexion sur la façon de voyager intelligemment, ce livre modifiera votre façon d'aborder vos prochaines migrations touristiques, après l'avoir lu vous comprendrez que voyager doit être un art. En ces périodes de confinement (passées et à venir) vous pourrez vous échapper sans justificatif, un vrai luxe à partager sans modération !
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J'ai voyagé depuis mon canapé ! Je recommande vivement ce roman très bien écrit. le périple, la découverte des cultures et même de l'histoire qui a façonné les pays parcourus, les paysages et les "routes", les rencontres, les choix, les impressions, les allusions à d'autres explorateurs et auteurs qui ont entre autre participés à cet élan d'escapade, les réflexions personnelles, les imaginations et divagations...
"Un art de parcourir le monde" donne envie de voyager et changer notre façon de le faire et ça fait du bien dans l'époque actuelle. Excellente lecture !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En les suivant docilement, nous découvrons une procession fabuleuse, exubérante, une fête effrayante et dionysiaque. Dans la rue principale, toute la foule indienne célèbre un dieu inconnu, dans la folie pure, un festival de couleurs, de formes, de bruits, d’odeurs. En tête du cortège, des éléphants parés de mille atours avancent nonchalamment dans le hourvari, suivis de chevaux et de dromadaires pareillement vêtus. Ensuite viennent crescendo des chars ébouriffants. Dans des décors somptueux, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel sont réunies et mélangées pour représenter des scènes vivantes du panthéon hindou. Des hommes, des femmes, des enfants sont tout entier peints en bleu, en vert, en rouge, en jaune, en fuchsia. L’un Brama, l’autre Vishnou, le dernier Ganesh, ils sont grimés d’un pagne, d’un habit de lumière, d’armes dorées, de coiffures improbables, de rivières de bijoux, sous des flots de peinture. Entre ces êtres merveilleux, tout droit sortis de la plus haute antiquité védique, des sonos à fond et des groupes d’adolescents en transe, l’oeil extatique, se
trémoussant comme dans une rave party.
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L’expression « au milieu de nulle part » prend ici toute sa profondeur. C’est le genre de coin où tout pourrait mal tourner si nous faisions une mauvaise rencontre. Sous le préau, nous partageons un plat de riz et de lentilles avec les parents, la grand-mère et les ouvriers. Ce soir-là, nous dormirons dehors, sous l’auvent, juste à côté des travailleurs qui se coucheront sur les bancs où nous avons mangé. Je serai allongé entre eux et Laura, mais elle n’est pas bien rassurée par cette situation. La présence des femmes et des enfants reste un gage de sécurité lorsque nous nous endormons dans la nuit la plus noire que nous n’ayons jamais connue.

C’est peut-être ça, une bonne définition de l’aventure. Si vous vous trouvez dans une situation où, dans l’éventualité où vous vous faites découper en petits morceaux, vos parents ne retrouveront aucune partie de vous, c’est que vous êtes en train de vivre une aventure.
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Dans quelle direction partir, dans ces conditions ? Si Laura pense au Nouveau Monde, je ne jure que par l’Est. Pauvres hères rejetés au bout de la péninsule eurasiatique, il suffit d’une chiquenaude et nous tombons dans les eaux de l’Atlantique. Partir vers l’Ouest, c’est commencer l’aventure terrestre en prenant l’avion, c’est aller parler les langues du futur, l’anglais et l’espagnol. Vers le levant, ce sont dix mille kilomètres sans interruption qui s’ouvrent au départ de Paris, c’est se plonger dans un amas de langues exotiques : allemand, yougoslave, grec, turc, géorgien, farsi, ourdou, dérivés du sanskrit, birman, karen, thaï, khmer, viet, mandarin et nippon. C’est remonter toutes les migrations qui nous ont jetés sur ce promontoire extrême.
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p. 219 La rudesse et la bonhomie montagnardes sont de retour. Peut-être aurions-nous dû rester le long des montagnes plutôt que plonger dans la plaine la plus déshéritée de l'Inde ? Les peuples himalayens nous séduisent à nouveau. Nous comprenons mieux ce qui pousse les Priscilla Telmon, Sylvain Tesson, Alexandra David-Neel et tant qu'explorateurs à parcourir le Tibet, le Népal, le Bhoutan, le Sikkim et toutes les contrés de !'Himalaya, paisibles et accueillantes.
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p.323 Las, le temps de faire partager notre voyage au plus grand nombre n'est pas encore venu. Trop de pays, trop de peuples, trop de langues, trop de personnes rencontrées, trop d'émotions, trop de tribulations, trop de kilomètres parcourus. C'est la saturation, le burn-out du voyage. Il faut savoir s'arrêter.
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