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Christophe Grosdidier (Traducteur)
EAN : 9782846261432
305 pages
Au Diable Vauvert (30/08/2007)
3.55/5   133 notes
Résumé :
Liz Dunn est grosse et lucide sur elle-même. Et si derrière cette morne apparence se cache un esprit acéré, elle n'attend rien de la vie, hormis une imminente opération dentaire et une quantité de films larmoyants loués pour supporter sa convalescence. Mais alors qu'elle vient d'épuiser son stock de tranquillisants et que résonne le générique de fin du dernier film, un jeune inconnu est admis à l'hôpital. Il porte une inscription sur son bracelet médical: En cas d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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♪Ah, look at all the lonely people♪

Comme dans le refrain de la belle chanson des Beatles ( d'où le titre...), il est question de personnes solitaires, plus exactement de Liz, 36 ans, en surpoids et célibataire.

Il ne se passe rien dans son existence désespérément routinière mais elle ne s'en plaint pas. Elle se contente d'observer les autres et reste très lucide sur elle-même. Et un jour, une comète, d'abord au sens propre puis au sens figuré, vient bouleverser sa vie terne et lui donner un sens...Je n'en dis pas davantage mais le roman s'avère plein de surprises!

J'ai beaucoup aimé la façon dont cet auteur canadien aborde ce sujet de la solitude et du rejet social, de la discrimination physique. Rien de larmoyant, le personnage de Liz étant très acerbe et pas forcément sympathique, à certains moments.Mais justement, sous l'ironie mordante affleure la souffrance d'une jeune femme, datant de loin , ancrée en elle. C'est ce mélange subtil de mélancolie et d'humour désabusé qui fait le charme de ce livre et qui le rend attachant, tout comme Liz...
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Publié au Canada en 2004 et traduit en français en 2007, "Eleanor Rigby" est un roman de l'écrivain canadien Douglas Coupland, notamment auteur de "Génération X", "Toutes les familles sont psychotiques", "Girlfriend dans le coma" ou plus récemment de "JPod".

Liz Dunn, 36 ans, célibataire "à l'épreuve de la beauté", se complait dans une solitude résignée, à peine meublée par un job ordinaire et une famille à l'humour vache qui multiplie les maladresses.
Alors qu'elle se remet de son opération des dents de sagesse, Liz reçoit un coup de fil lui demandant de se rendre de toute urgence à l'hôpital où l'attend quelqu'un qu'elle ne pensait pas revoir après 20 ans.
Sa mère et ses frères et soeurs ne manquent pas de venir aux nouvelles, trop curieux de savoir qui est ce mystérieux Jeremy Buck que Liz a accepté d'héberger chez elle...

J'ai acheté ce roman il y a deux ans, attirée par cette couverture plutôt kitsch mais surtout par ce titre emprunté à ma chanson préférée des Beatles.
Allez savoir pourquoi j'ai attendu aussi longtemps pour le lire, peut-être avais-je peur que le thème de la solitude me mine le moral.
A ma grande surprise, j'ai beaucoup souri durant ma lecture. Liz Dunn est un personnage lucide et bourré d'humour qui envisage sa solitude avec ironie, une fatalité dont elle n'essaie toutefois pas de sortir.
Sa famille, notamment sa mère avec laquelle elle entretient des rapports houleux, lui rappelle sans arrêt à quel point son comportement la dessert.

Hormis la découverte du cadavre d'un travesti sur la voie ferrée alors qu'elle était petite fille et un voyage scolaire à Rome à l'issue inattendue, l'existence de Liz Dunn est plutôt ordinaire.
L'arrivée de Jeremy Buck marquera un tournant dans sa vie. Liz va devoir apprendre instinctivement à s'occuper de quelqu'un d'autre qu'elle-même.
Une relation particulièrement touchante se noue entre Liz et Jérémy, deux solitudes qui se complètent à leur manière.

Malgré l'absence de chapitrage, je n'ai pas vu passer les 200 premières pages de ce qui s'avère être le journal de Liz Dunn, trop intriguée que j'étais par ces allers-retour entre passé et présent qui dévoilent petit à petit l'évolution de la narratrice.
Affublée d'un sens aiguisé de l'observation, elle s'interroge sur la vie et nourrit des réflexions souvent d'une implacable logique mais bien à elle.

J'ai aimé cette galerie de personnages barrés et parfaitement assumés par le ton décalé et l'écriture énergique de l'auteur, capable de faire passer facilement son lecteur du rire aux larmes.
Hélas, j'ai détesté le tournant déroutant et grotesque que prend l'histoire à partir du moment où Liz se rend en Autriche, les nombreuses incursions mystiques de la dernière partie dont le sens m'échappait totalement et cette fin vraiment trop facile et à mon sens, bâclée.
Dommage car il s'en est fallu de peu pour que je sois conquise...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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J'ai adoré Eleanor RIgby. le côté ultra positif c'est que ce n'est pas un roman accès sur les turpitudes d'une grosse mal dans sa peau comme je le craignais à cause des critiques que j'avais pu lire. L'obésité et ses problèmes d'acception ne forment pas le thème central de ce livre et c'est tant mieux ! C'est un roman qui répond à la question posée par les Beatles dans la chanson Eleanor Rigby : All the lonely people, where do they all come from ? C'est un roman sur la solitude. C'est un roman qui s'intéresse aux gens qui mènent une vie totalement banale pour les autres, aux solitaires lucides et résignés qui mènent une routine à la mécanique trop bien huilée. J'avais lu Girlfriend dans le Coma et je me rappelle être tombé fan du style d'écriture de Douglas Coupland à cette époque. L'auteur ici reprend la même recette en nous narrant les péripéties du personnage Liz Dunn dans un récit totalement rocambolesque. Ce serait dommage d'en dire plus, car l'on gâcherait le plaisir. Un coup de fil inattendu, une situation imprévisible, des souvenirs qui remontent à la surface et une atmosphère d'absurdité qui donne l'envie de lire jusqu'à la dernière page. Je pense relire du Douglas Coupland à la prochaine occasion et avec grand plaisir.
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Petit livre très sympathique, trouvé d'occasion en me baladant à Emmaus, je l'ai choisi pour le titre en tant que grande fan des Beatles, et je n'ai clairement pas été déçue de mon choix! On suit l'histoire de Liz, qui a une vie monotone et ennuyante, à quelques petits détails près, qui lui donnent toute son originalité. (Je me demande d'ailleurs où l'auteur est allé chercher toutes ces idées!) le récit mêle présent et passé de façon fluide, on arrive très bien à se situer dans l'histoire et le déroulement des faits. Un événement inattendu survient dans la vie de Liz (j'avais lu des avis sur Babelio avant de commencer ma lecture et je m'attendais à tout sauf à cela comme événement), et tout bascule, mettant fin à ses longues années de solitude, pour le meilleur et pour le pire. La fin est très mignonne et peut faire réfléchir sur l'être humain, ses comportements et même sa nature en général.
En bref j'ai passé un très bon moment en compagnie de Liz Dunn et je compte définitivement acquérir d'autres livres de l'auteur!
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Il y a comme un refrain de Beatles dans la vie de Liz. Célibataire, grosse, mal dans sa peau et socialement défectueuse, Elizabeth s'enferme dans sa petite vie monotone où rien ne se passe. Au détour d'une chambre d'hôpital, la donne va changer et Liz va voir sa vie bouleversée.

Douglas Coupland à bien choisi son titre. À la fois intriguant (« Mais, Eleanor Rigby c'est pas le titre d'une chanson des Beatles ça ») et attractif, Eleanor Rigby ne laisse pas indifférent et en voyant la couverture du roman on se demande bien ce que l'on va pouvoir trouver au sein de ces pages. Reflex basique, on tourne le bouquin pour lire les quelques lignes de résumé en espérant se faire happer directement par l'auteur et se dire « bon, celui-là il va tout en haut de la pile ». Raté. Enfin, pour moi.

Le résumé ne m'a pas plus donné envie que cela de lire le bouquin, que j'ai reposé en disant « mouaif« . Au final, ma soeur jouant de persuasion, j'ai repris le bouquin et l'ai posé à côté de ma pile. Sauf que voilà, c'est un format poche et que dans le train c'est bien pratique comparé aux pavés de ma pile « en cours ». Alors voilà comme Liz et moi avons pris le train ensemble vers d'autres destinations.

Au final, après quelques pages lues, Liz m'a tout de suite plu. Drôle, lucide, pragmatique, sa vie qu'elle pense si vide se remplie d'inconnus au fur et à mesure que le roman avance. J'ai beaucoup ri et apprécié le côté savoureusement décalé de quelques passages. Elle est unique, et elle me plaît. Coupland s'amuse à jouer avec le temps, si bien que d'un paragraphe à un autre on ne sait pas toujours à quel moment de la vie de Liz nous nous trouvons. C'est peu être un peu déconcertant, mais ça participe grandement au charme de l'oeuvre. En bref, j'aime beaucoup !
Lien : http://www.cappuccino-time.f..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ravi de vous rencontrer enfin, mademoiselle Dunn.
- De même." On nous a déplié de lourdes serviettes blanches sur les genoux. " C'est agréable de visiter la ville où le subconscient a été inventé."
Il m'a regardé d'un air sombre. "Mademoiselle Dunn, le subconscient n'a pas été inventé. Il a été découvert.
- Oh, pardon. Je n'y avais jamais vraiment réfléchi. J'ai toujours cru qu'on avait notre personnalité de tous les jours et que parallèlement à ça on renfermait ce foutoir qu'on appelle subconscient.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est un foutoir ?
- Eh bien, si notre subconscient était attrayant, on ne serait pas obligé de l'enfouir au fin fond de nous-même. p.247
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Je m'imagine parfois dépenser cent mille dollars en chirurgie esthétique - pour être transformée en femme bionique, ou en un clone de Leslie - mais je ne franchirai jamais le pas.
Notamment pour la simple raison que le patient doit être raccompagné chez lui par un membre de sa famille; les taxis ne sont pas autorisés - ni même les limousines.
La seule idée d'être fustigée par Mère dans la voiture alors que je suis emmaillotée de bandelettes stériles, telle une momie, met un terme à tout fantasme - c'était déjà assez pénible avec les dents de sagesse. Bien que j'aime Leslie - ma séduisante soeur, la trayeuse automatique, avec ses seins façon Hindenburg-, notre intimité repose sur le fait qu'elle est jolie et moi transparente. Elle trouverait un prétexte pour ne pas venir me chercher. William accepterait probablement, mais...je ne veux tout bonnement rien me faire refaire. Un point c'est tout.
Je ne peux pas mettre de mots là-dessus. C'est quelque chose de primitif. p.156
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J'ai toujours imaginé que les gens normaux étaient contents d'habiter leurs corps tandis que les gens seuls mourraient d'envie de se débarrasser de leur carcasse. Je soupçonne les gens seuls de souhaiter de pouvoir faire totalement abstraction de tout ce qui est chair, squelette et compagnie. Nous sommes les personnes les plus disposées à croire en la réincarnation, pour la simple et bonne raison que nous refusons de croire que nous étions entravés à notre chair au départ. Les gens seuls aimeraient être morts, pourtant nous ne sommes pas tout à fait prêts à partir - nous ne voulons pas manquer le spectacle.
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Je ne fais pas honneur à mon nom : je ne suis ni enjouée, ni femme d'intérieur. Je suis morne, maussade et sans amis. J'occupe mes journées à mener un combat permanent pour préserver ma dignité.
La solitude est ma malédiction - la malédiction de notre espèce -, c'est l'arme qui tire les balles qui nous font danser sur le plancher d'un saloon et nous humilier devant des inconnus. p.15
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Passé un certain seuil, si vous restez trop silencieux, les gens ne vous plus comme quelqu'un de réfléchi ou de profond; ils vous oublient tout simplement.
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Videos de Douglas Coupland (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Douglas Coupland
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Voici ses conseils : le livre nécessaire : Platon, "Gorgias" (Flammarion) le livre pour une soirée confinée : Ken Kesey, "Et quelques fois j'ai comme une grande idée" (Monsieur Toussaint Louverture) le livre antidépresseur : Douglas Coupland, "La pire personne. Au monde." (Au diable vauvert) le livre clique et collecte : Hoai Huong Nguyen, "Sous le ciel qui brûle" (Éditions Viviane Hamy).
Retrouvez l'émission en intégralité ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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