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Avec ce premier tome d'Herakles d'Edouard Cour, Akiléos honore les récits grecs qui ont dû inspirer son nom.

Que peut ainsi nous proposer une énième version des travaux d'Hercule par le jeune Edouard Cour ? À brûle-pourpoint, nous découvrons dans les premières cases un guerrier pataud, pas très finaud et plutôt enclin à tenter le diable par tous les moyens. Et oui ! Hercule, ou plutôt Herakles car nous sommes dans un récit très grec et non latin, est peint, sculpté et raconté d'une façon beaucoup moins athlétique et esthétique qu'à l'accoutumée. Bourrin et franc-tireur, le demi-dieu, fils du dieu des dieux, Zeus, et de la mortelle Alcmène, porte d'ores et déjà un caractère attirant la sympathie du lecteur. Il fait des erreurs, il se découvre lui-même, en somme il est, dès le départ, en plein parcours initiatique, alors même que nous le découvrons à peine.
Pourtant, ce n'est pas là ce qui va vous faire tiquer en premier. le dessin est, lui aussi, des plus atypiques. de grands traits de crayon pour esquisser les personnages alternant avec de vastes aplats dans les décors, une colorisation bien souvent monochrome qui tranche avec la nature flamboyante de certains paysages, un aspect granuleux dans certaines poses épiques qui renvoient à un imaginaire de statues grecques : tout cela ne fait pas forcément naturel. Et c'est le but, car nous sommes bien là dans un récit mythologique assumé. La couverture nous donne d'ailleurs déjà le ton : monochrome et expressif, le visage accrocheur d'Herakles nous toise d'un air décidé et franchement pas commode. Edouard Cour utilise donc un trait atypique, mais qui se révèle astucieux sous deux aspects primordiaux : d'abord l'hellénisme (le caractère polysémique de ce terme me gêne, mais il y a bien un caractère « grec » dans ces graphismes) avec des visages très heurtés ainsi que des décors notamment architecturaux qui parleront au plus grand nombre, et le mouvement ensuite, puisque le personnage principal passe le plus clair de son temps à courir partout et jouer de ses armes favorites (arc et flèches, lances et autres massues) qui demandent un art du déplacement certain.
Du point de vue du scénario, enfin, l'auteur suit plutôt scrupuleusement ce que nous pouvons déjà connaître des aventures, des travaux d'Herakles à partir de son attachement aux ordres du roi de Mycènes. Toutefois, il n'empêche qu'Edouard Cour utilise à bon escient les esprits de certains morts pour accompagner son héros et ainsi affubler son récit de quelques dialogues cocasses. L'humour de la situation (avec quelques termes grecs anciens en prime) et le ridicule de certains travaux associés à la force insolente d'Herakles font le sel de ce premier tome. Pour agrémenter tout cela d'un peu de mystère, l'auteur place ça et là quelques lignes scénaristiques pour la suite de sa trilogie sur le pouvoir d'Hera et le pourquoi des travaux, de ce nom « Herakles », sur le destin des proches du héros (parfois drôle, souvent tragique) et même sur l'éventuelle conclusion à ces travaux normalement irréalisables.

Déjà huit travaux de passés dans ce premier volume d'une série qui doit en compter trois et le deuxième tome doit conclure les douze travaux d'Hercule, parmi les plus spectaculaires et retentissants, cela promet. Nous pourrions bien sûr reprocher ici ce défilé très rapide des événements, mais cela se fait tellement naturellement que nous avons là une lecture très agréable. Un héros foncièrement sympathique au lecteur, un destin forcément tragique et des événements épiques tournés en ridicule, que demande le démos ?

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A ma connaissance, il n'y a jamais eu d'adaptation des douze travaux d'Hercule en BD. Et même si cette épopée a connu de nombreuses représentations au cours des siècles sur tout type de supports (céramique, sculpture, peinture…), le pari du passage à la bande dessinée n'avait jusqu'alors pas été tenté. Il aura fallu le culot d'un dessinateur néophyte fraîchement sorti de son école de design pour qu'un tel projet voit le jour.

S'écartant de l'iconographie classique, Édouard Cour propose un trait souple et nerveux qui n'est pas sans rappeler par moments celui de Christophe Blain (Isaac le pirate). Respectant à la lettre la chronologie et les événements de cette fresque mythologique incontournable, le jeune auteur distille à chaque chapitre une inventivité graphique remarquable. Son découpage ultra-dynamique alterne avec brio les séquences d'action pure et les passages sans texte au cours desquels le héros se refait une santé entre deux travaux. Ajoutez à cela des couleurs crépusculaires dominées par les tons ocre et des dialogues au niveau de langue beaucoup plus familier que soutenu et vous obtiendrez un album qui sort vraiment de l'ordinaire.

A noter par ailleurs que physiquement, Herakles est loin du bellâtre musculeux représenté par les artistes antiques. le fils de Zeus s'affiche en effet ici sous les traits d'un balourd hirsute et taciturne toujours plus prompt à l'action qu'à la réflexion.

Ce premier tome regroupe huit travaux. J'avoue que la redécouverte de ces derniers m'a permis de me rendre compte à quel point ma mémoire avait besoin d'être rafraîchie. En dehors du nettoyage des écuries d'Augias et de l'affrontement avec l'hydre de Lerne, il ne me restait en effet plus grand-chose des exploits d'Herakles dont la découverte remonte pour moi au collège.

Une chose est sûre, en associant la retranscription fidèle de l'épopée mythique à une originalité graphique et un ton très modernes, Édouard Cour signe un premier album de haute voltige. Une très belle surprise.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je ne suis pas une spécialiste de la mythologie grecque, donc je ne suis pas capable de définir quel degré de liberté Edouard Cour a pris avec ce récit.
Mais tout de même, j'avais plutôt imaginé Herakles, en héros intelligent et fin stratège pour réussir toutes ces épreuves : là Hercule est un brute épaisse, qui fonce dans le tas puis réfléchis. Evidemment, cela peut produire quelques situation qui portent à sourire, mais ce n'est pas non plus le roi du gag.
C'est une façon sympathique de réviser un classique.
J'aime assez le dessin, les cadrages divers et variés qui donnent beaucoup de dynamisme à l'image...
Il me reste donc à lire la suite.
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Cette adaptation du mythe d'Héraklès nous permet de le découvrir rapidement, car il ne faut pas se le cacher, la lecture du texte original est plutôt ardue. Si on sent que Édouard Cour a cherché à coller à cette histoire originale, s'est documenté, c'est malheureusement le caractère "dynamique" qui m'a le plus déçu. le scénario, très cinématographique, ne s'attarde pas sur les détails, écarte toute poésie et préfère l'humour corrosif.
Le dessin est proche de l'école des Sfar, Blain, Jouvray... qui s'accorde bien au scénario choisi ici. Il y a quelques petites traces de traitement informatique qui gâchent un peu le crayonné, mais qui témoignent de la jeunesse de l'auteur.
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(Chronique commune aux trois tomes de la série Herakles)
Les 12 travaux d'Hercule sont sans doute l'un des épisodes de la mythologie grecque les plus connus et les plus spectaculaires, leur mise en images sous forme de BD pouvait donc susciter la curiosité. L'auteur a cependant abordé l'histoire sous une forme humoristique, avec un demi-dieu blasé que rien n'arrête. le dessin crayonné un peu brouillon ne m'attirait pas au début, mais sous cet aspect se révèle rapidement une vraie recherche de mise en scène, avec des plans très travaillés, souvent surprenants. L'aventure est riche en action (et massacres sanglants) et assez amusante lors des premiers travaux. Malheureusement l'histoire comme le dessin deviennent de moins en moins structurés : si le premier tome m'a enthousiasmé, le troisième s'égare dans une multitude de directions, d'aventures (les travaux sont d'ailleurs terminés), de personnages, de délires, et j'ai beaucoup moins accroché.
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En l'honneur d'Héra, Akide, fils illégitime de Zeus devient Héraclès. Pour devenir immortel et rejoindre les Dieu sur l'Olympe, il doit réussir seul 12 épreuves, 12 travaux.
Cette série reprend ainsi l'un des mythes les plus connus de la mythologie grecque.

Ce premier tome est plutôt agréable. Je connaissais le mythe mais je n'avais jamais eu l'occasion de le lire..... et.... ce fut très intéressant.
Je ne suis pas fan de ce genre de graphisme que je trouve plutôt agressif avec en plus des couleurs peu nombreuses mais le peu représentées sont très marquée. Je m'y suis cependant facilement habitué pour me dire que ce style graphique reflète bien la violence qui entoure Héraklès.
D'ailleurs, malgré cette violence, ce dernier et très attachant, très triste, peut-être nostalgique, un peu comme un gros ours en peluche.

Bref, un premier tome que je recommande !
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Quelle surprise que ce livre que m'a offert Jérôme ! Une vision surprenante et décoiffante du mythe d'Heracles !

Heracles, fils de Zeus et d'une humaine, est un demi-dieu de l'antiquité grecque connu pour ses nombreux exploits tels la victoire sur l'hydre de Lerne (c'est celle que j'avais retenu !). Pour avoir offensé Héra et le roi de Mycènes Eurysthée, il va devoir prouver sa valeur en surmontant 12 épreuves réputées impossibles. L'immortalité et l'Olympe lui étant promis en cas de victoire ...

Edouard Cour nous a concocté un Herakles surprenant : une brute épaisse, un vrai bourrin qui frappe et réfléchit après ... On est loin de l'homme athlétique, beau et svelte que l'on avait pu fantasmer imaginer ! Pourtant, progressivement ce personnage va se parer de qualités et devenir pour le moins attachant en ce qu'il porte un regard lucide sur lui, en ce qu'il dévoile une sensibilité à laquelle on ne s'attendait pas ainsi lorsqu'on voit ses larmes apparaître lorsque Diomède est jeté dans la fosse des chevaux carnivores. Que dire de la solitude forcée de l'homme autour duquel les êtres meurent inexorablement ...

Puis, il y a le graphisme, simple, surprenant, tantôt frais, tantôt sombre cachant des ombres qui semblent symboliser la folie dans laquelle le héros auquel je me suis tant attachée semble plonger de plus en plus ... Les pages se tournent toute seule jusqu'à la huitième épreuve ce qui laisse présager la suite !

Premier livre d'Edouard Cour qui me semble plein de promesses à venir. Vite Edouard, remets toi de ton prix et fais nous une jolie suite !!!
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« Paf », « Plam », « Tchak », « Booom », « Hmpf »… « Skor ! »

Chuuuut… Héraklès est en pleine action.

Fils de Zeus et d'Alcmène. Les textes qui relatent les circonstances de la naissance d'Héraklès et les quelques jours qui suivirent sont nombreuses. Héraklès, Héraclès, Hercule, Alcide… le culte voué à ce héros est repris dans de nombreuses cultures. Nul besoin de le présenter. le projet d'Edouard Cour était risqué puisqu'il a choisi de revisiter ce mythe.

L'auteur ne prendra pourtant pas le parti de revenir sur l'enfance d'Héraklès. Il découpe son ouvrage en huit chapitres et invite son lecteur à se plonger directement dans le vif du sujet à savoir les douze travaux qui ont été confiés aux héros. Une tâche qu'Héraklès prend très à coeur puisqu'elle prouvera à tous qu'il est un demi-dieu. Si Hercule accomplit ces douze tâches !

« Alors, immortel tu seras et l'Olympe deviendra ton foyer ».

Sa première épreuve consiste à vaincre le Lion de Némée. de chapitre en chapitre, la lecture nous emporte au travers de chaque exploit. La dangerosité des adversaires n'est pas cachée mais sous la plume d'Edouard Cour, Héraklès semble doté d'un don d'invincibilité. A la fin de ce tome, nous avons ainsi revisité les neuf premiers travaux que le Roi de Mycènes (Eurysthée) a confiés au fils de Zeus. Les desseins morbides et la haine qu'Eurysthée vouent à l'égard d'Héraklès pimentent le récit d'une petite touche de malveillance parfaitement maîtrisée.

Edouard Cour travaille actuellement sur la réalisation du second tome de ce diptyque. Plus volumineux, nous a-t-il annoncé lors de notre rencontre en janvier dernier au FIBD (j'étais en présence de Lunch et Badelel), celui-ci ne se consacrera pourtant qu'aux trois derniers travaux qui lui ont été confiés : le troupeau de Géryon, le jardin des Hespérides et le cerbère (je vous renvoie également à cet article pour avoir plus d'informations). Pourtant, les derniers chapitre de ce premier opus laissent également entrevoir l'ambition de l'auteur ; celle d'explorer plus en profondeur la personnalité de son personnage.

En effet, ce premier opus se consacre dans un premier temps à faire ressentir la force colossale d'Héraklès. le dessin est dynamique, un résultat que l'auteur obtient grâce à ses choix d'angle de vue (on se sent petit face à ce colosse). de plus, les jeux de hachures renforcent ce jeu graphique : le personnage est agile, rapide, puissant. Peu à peu, on accède à la personnalité de cet hercule. Edouard Cour diffuse méticuleusement les éléments qui nous permettent de comprendre l'homme qui se cache derrière le colosse. Un homme tourmenté, intègre et fidèle en amitié.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Hercule... Ses 12 travaux... A l'Ouest rien de nouveau ? Bien au contraire ! En 2012, on détruisait le monde. K.BD vous propose de le reconstruire en 2013 en revisitant les mythes et légendes qui ont forgé les civilisations du monde entier.
On commence par la très classique mythologie gréco-romaine, avec un titre pas si classique sorti en 2012, Héraklès. J'aime bien commencer l'année avec mes petits coups de coeur, je vous avais déjà fait le coup l'an dernier. Inutile - donc - de vous attendre à des critiques acerbes de la part de l'équipe, sachant que je ne suis pas la seule à l'avoir A-DO-RÉE !

On rencontre Héraklès (Hercule pour les latinistes) pour la première fois alors qu'il chasse le lion de Némée dont la peau est réputée impénétrable. le reste de l'histoire, on vous la rappelle : Alcide est le fruit d'une des nombreuses amours incestueuses de Zeus, le dieu des dieux. Mais Héra, l'épouse de Zeus, est jalouse. Elle fait d'Alcide son jouet, et voilà que cette force de la nature se retrouve dotée d'une psychologie chaotique. La Pythie lui aurait un jour fait la prédiction suivante :
[...[ la suite sur le lien !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Les 12 travaux d Hercule, vaste programme!
Ici, ne comptez pas sur des dessins magnifiques, c est tres sombre.
Hercule est un balourd qui recherche le combat, afin d échapper aux ombres de toutes ses victimes.
C est agréable de se rafraichir la mémoire sur ces Travaux herculéens, mais bof, c est long, l humour est présent mais pas assez.
Pour les amateurs de mythologie, ne cherchant pas un trait fin.
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