Ce que j'ai ressenti:
Je suis une femme-fée
Amie des arbres, amie de l'eau
Mes yeux verts scrutent la poésie
Je la vois partout, partout
Sur les herbes et les cailloux
Et dans les trous, sur les chemins
Et parfois, bénie, oui-oui, en-dessous
Je découvre Élise, la fratrie
Je connais trop la Vouivre déjà
Peut-être que la mélancolie me prend
Le merveilleux, et l'amour aussi
Près de la mare, à bord de chagrin
Je souffle sur la rivière
Des mots d'admirations, incantatoires
Des mots magiques, électriques…
Ce n'est pas tout à fait le printemps
Mais je vois des queues de vipères
Le frémissement du désir dévorant
Bonjour Nature! Bonjour femme-serpent
Leurs histoires prennent vie, prennent hommes
Les secrets se chuchotent…
Ça monte à la tête, l'amour?
Ça monte aux arbres, les garçons?
Qui a bien pu entendre le chant
De ces dames jolies…
Qui a bien pu saisir le pouvoir
De ces êtres insaisissables…
Ça va faire comment le bruit
De ces incroyables orages…
Je ne suis qu'une femme-fée
Amie des arbres, amie de l'eau
Presque sourde, et enflammée
Par la sonorité du fantastique
L'évidence de l'évocation du Vivant
Et la puissance de l'imaginaire
Qui ose se glisser dans ces vers libres
Qui ose bousculer les zones zébrées
Et une petite fille fort attachante…
Je dévale la montagne encore verte
Pour donner l'alerte! Alerte à la beauté!
Alerte au coup de coeur! Alerte!
Alerte au monde englouti!
J'ai observé toute la journée, l'eau
La carrière, la rivière, l'obscurité
Je me retrouve donc devant vous, transformée
Une tourmaline dans la main, un trou au coeur
Qui ne veux plus se refermer…
Attends-moi, Élise sur les chemins de la colline
Je veux me terrer, m'enfouir, chercher
Notre trou de vipère, maudit ou béni-oui-oui.
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