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EAN : 9782810704996
390 pages
Presses universitaires du Midi (04/05/2017)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Au XVIIIe siècle, la poésie en langue occitane fait partie de la vie quotidienne. Elle est pratiquée dans les milieux populaires, à l'occasion de festivités, mais aussi au sein de l'élite cultivée, dans des milieux pourtant acquis à la maîtrise du français. Cette anthologie, la première du genre pour cette époque encore mal connue de l'histoire littéraire occitane, regroupe 80 textes, poèmes ou extraits de poèmes, traduits, présentés et annotés.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Approche ami des littéraires,
Écoute ce que j'ai à dire
À propos de ce livre qu'hier
Je lus au lieu de m'endormir

Avec sa couverture rose
Je me suis dit « mais qu'es aquò ? »
Est-elle en rimes ou bien en prose
Cette poésie rococo ?

Et puis d'abord, de quoi ça parle ?
Qu'est-ce qui pourrait bien faire l'attrait
De ces vers écrits par ceux d'Arles
Manosque, Aix ou bien Montpellier

Je plonge vite dans l'inconnu
De ce style et de cette époque
Mais une intro fort bienvenue
Définit le rococo d'oc

C'est la célébration des riens
D'un quotidien jugé banal
La joie, le rire, le jeu, le vin
Mais aussi parfois tout le mal

Et c'est en langue de ces gens
Du Sud, de ceux-là dont on rit,
Rentiers ou simples paysans
Que l'on lira ce bel esprit

Car le français, et oui docteur,
Se place aux dessus du futile,
Et des dialectes il a horreur
De crainte d'être bien inutile

Disons merci aux occitanes
Langues soeurs, filles du latin,
D'attribuer le bonnet d'âne
Aux grands messieurs, aux parisiens

Interdit de parler patois,
Dans les cours de récréation
Crache pas par terre, ça n'se fait pas,
Et parle français à la maison !

Alors je vous le dis tout net
Quel plaisir j'eus de pouvoir lire
Ces poèmes tournant dans ma tête
Et dans mon coeur, le faisant rire

Plaisirs menus qui font beaucoup
Soleil et chaleur de Provence
La terre, la mer, le pays, tout,
Qui font les plus belles enfances

J'aurais aimé, pour à mon tour,
Rendre hommage à cette culture
User de langue des troubadours
Mais me comprendre eut été dur

Non que de coeur, je ne sois pas
Fils de Mistral ou de Daudet
Sur l'internet, ça va de soi
On donne son avis en français

Merci Babelio pour ce livre
Fort beau et très intelligent
Qui célèbre la joie de vivre
Et la langue de mes grands parents

:)
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Le Rococo d'oc, une anthologie poétique
La poésie d'oc est, au XVIIIème siècle, le pendant provincial de la créativité littéraire que connaît cette époque (et que nous connaissons tous avec les philosophes des « lumières ») souvent issue des salons parisiens. Cette poésie du sud-sud-ouest, se veut instantanée, momentanée, orale presque comme des contes versifiés. Les vecteurs de transmissions de ces poèmes sont souvent la voix, le chant quelquefois sur un bout de papier qu'on fait tourner dans le village et autour duquel on discute du talent ou non de son auteur. La légende veut que cette poésie sorte instinctivement de la bouche de son auteur, ou de sa plume, et relève plus de la comptine pour adulte improvisée que de la fable de la fontaine. le poème en langue d'Oc est une saillie, un trait d'esprit qui s'exprime sur une tranche de vie plutôt banale. En effet, la forme, très simple, se veut en adéquation avec le fond qui bien souvent parle de sujets terre à terre, ou bien évoque un aspect sans intérêt d'une situation hors du commun.
Cette anthologie poétique est composée de la façon suivante. Après une très riche introduction, les poèmes sont regroupés par thèmes et sont juxtaposés à leur version en langue d'oc, ce qui facilite la lecture et la découverte de ce charmant patois. On comprend alors qu'ils sont écrits la plupart du temps par des gens d'une éducation plutôt élevée, riches marchands, propriétaires lettrés, noblesse de robe, clercs… le ton est léger, comique, faussement naïf, parfois alerte voir moral.
Ce qui frappe en premier abord est la liberté de propos. Les sujets sérieux sont abordés de manière triviale. A travers ces textes nous avons ainsi une vision plutôt authentique de l'état d'esprit occitan, qu'on imagine proche de celui des autres provinces. Les parties « masques burlesques » et « plumes acerbes » sont à ce titre les plus incisives et celles qui montrent bien qu'on est loin de l'imagerie d'Epinal du provincial un peu pataud, un peu désintéressé des problèmes politiques.
A la seconde lecture, un deuxième élément marquant est l'esprit français, critique mais constructif, moqueur et râleur que l'on retrouve dans chaque texte. Cette anthologie, même si elle est centrée sur l'occitan nous montre alors que les prémices de la littérature populaire se trouvent dans ce XVIIIème siècle. On parodie la littérature classique, on se moque des valeurs chevaleresques on met en scène l'ignorance humaine avec talent et simplicité : il y a quelque chose de très français dans la façon d'aborder de grand thème et dans l'humour. Ce que l'on appellera l'esprit voltairien, ainsi que tous ces procédés stylistiques préexistent dans la France profonde et chez ses élites des régions périphériques.
Je ne m'attarderai pas sur la partie un peu beauf « jeux coquins », ou l'on réalise que l'humour Bigard, ou bien le « libertinage » si l'on veut paraître plus raffiné est aussi vieux que mathusalem. Il faut cependant le lire pour se rendre compte de l'évolution qu'a connue ce genre d'humour : aucune…
Qu'apporte donc cette anthologie ? Une vision plutôt authentique de grands sujets de société pimentée par l'humour et l'esprit à la veille d'une révolution qui marquera l'histoire française à jamais. Dommage que seul le moralisme ait persisté à travers les âges au détriment de la légèreté et l'humour avec lesquels les sujets les plus graves étaient abordés. Et pour finir, je mettrai une mention toute particulière au poème « Su l'oubligatioun qu'aven ei Jusiou », qui n'est ni plus ni moins qu'un prêche de prêtre catholique qui explique pourquoi il ne faut pas maltraiter les juifs !
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Je tiens à remercier la masse critique Babelio ainsi que les Editions Presse Universitaire du Midi pour cet envoi.

Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce livre, je l'ai même abandonné. J'ai apprécié que ce livre soit en édition bilingue, avoir la traduction et pouvoir découvrir l'original du poème était très intéressant. Malgré cela, je n'ai pas réussi à être captivé plus que ça par ce livre.

Lien : https://l-univers-d-ocseve.b..
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