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Jean-Baptiste Coursaud (Traducteur)
EAN : 9782709628198
355 pages
J.-C. Lattès (03/09/2007)
3.19/5   18 notes
Résumé :
Peter Wihl est un peintre reconnu. Alors qu'il prépare sa prochaine exposition, prévue le jour de ses cinquante ans, il est victime d'une attaque. Le diagnostic est implacable: Peter va devenir aveugle. L'activité créatrice du peintre se trouve menacée. Auprès de qui, dès lors, Peter va-t-il chercher de l'aide?
De sa femme, ou de sa fille qu'il a décidé de prendre pour modèle? De Ben, son galeriste qui le presse de terminer son exposition? Ou de Thomas, l'oph... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans ce roman nous pénétrons dans le monde d'un peintre, Peter Whil et ce dernier nous entraîne dans les perspectives d'une future cecité .

Peter Whil est un peintre reconnu à l'aube de la cinquantaine, sa femme Hélène est une scénographe (elle travaille sur le canard sauvage de Henrik Ibsen), tous deux sont les parents de Kaia, petite fille de 6 ans .
Ben , galeriste de Peter depuis 25 ans, gravite autour de la famille dont il est devenu un proche.

Peter prépare une nouvelle exposition, mais et suite à plusieurs malaises, il consulte un spécialiste qui lui apprend qu'il développe une rétinite pigmentaire le vouant aux « ténèbres à perpétuité ».

Dès lors, essayant d'abord de cacher à sa famille le diagnostic irrémédiable, Peter dévoré par la peur s'englue dans ses appréhensions , refuse la réalité... et, suite à un incident décide de faire le portrait de Kaïa , le modèle.
Mais la vie est pleine de surprises, les retrouvailles avec un ancien camarade de classe, Thomas Hammer seront lourdes de conséquences.

Deux niveaux de lectures apparaissent dans ce roman.
Une lecture au premier degré où nous suivons l'artiste dans sa vie quotidienne et familiale, et où nous pénétrons dans son atelier, chasse gardée de Peter, pour partager ses visons artistiques et leurs évolutions.
Un second niveau de lecture à mettre en parallèle avec la pièce de Ibsen.

N'ayant pas lu cette pièce, je me suis donc renseignée sur elle, et il est évident que la lecture du roman de Christensen apparaît sous un autre éclairage : avant tout roman psychologique, il révèle sa dimension philosophique : quelles sont les limites à ne pas franchir si l'on veut préserver son âme, et quelles seront les conséquences si nous les franchissons…

Pourtant j'ai trouvé cette lecture agréable malgré mes lacunes et les relents nauséabonds qui refluent suite au choix fait par Peter… mais cela, je vous laisse le découvrir !
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Plutôt une déception,assez sévère au demeurant que ma deuxième incursion chez Lars Saabye Christensen,après le si passionnant Beatles.Vingt ans séparent les deux livres et certains considéreront sûrement que le modèle souffre moins de scories en brassant une histoire somme toute simple et dans le thème et dans le temps.A cinquante ans Peter,peintre célèbre mais un peu en perte de vitesse,se voit diagnostiquer une cécité prochaine.Et ce à l'aube d'une nouvelle exposition dont son galeriste Ben attend beaucoup.Sa femme et sa fille suscitent chez lui plus d'incompréhension que de complicité.Enfin le hasard le met en présence d'un ami d'enfance,ophtalmologue,aux pratiques pour le moins curieuses.Quelques mois avant l'échéance obscure Peter retrouvera-t-il le souffle créateur in extremis en faisant le portrait de sa fille par exemple?

J'ai eu du mal à m'intéresser vraiment aux atermoiements de Peter.Les portraits me semblent insuffisamment fouillés, particulièrement ceux de Ben et de Thomas l'ami retrouvé,plutôt malsain.Qualifié de roman faustien,ce qui est bien pratique dès qu'un personnage regarde son âge en face et se décide à ne pas l'accepter,quitte à prendre les chemins les plus douteux,Le modèle s'englue dans des considérations morales un peu à rebrousse-poil.Hélène l'épouse est dans le théâtre et le cousinage d'Ibsen est souvent évoqué.Hélas pour moi je connais trop mal l'oeuvre du grand dramaturge norvégien pour y trouver mon compte. Christensen est-il devenu à Oslo une sorte d'institution lui aussi?Il semble qu'il soit très apprécié en Scandinavie, romancier, dramaturge, poète ,scénariste, traducteur,parolier,etc...Vous pouvez vous plonger dans cette sorte d'interrogation sur la création artistique.C'est comme
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Peter Wihl est un peintre norvégien reconnu. Il prépare sa prochaine exposition qui est prévue pour le jour même de ses cinquante ans, mais se sent stressé, harcelé presque par son agent. Il a un mal fou à peindre, ses toiles n'arrivent pas à se concrétiser comme il les voudrait, il passe de l'une à l'autre, mais les douze toiles, sur leur chevalet, restent inachevées, en attente sans qu'il lui soit possible d'y mettre la touche de pinceau finale.

C'est qu'il doit se renouveler, ce peintre, car le public et la critique l'attendent au tournant, ou tout du moins c'est ainsi qu'il le ressent. Il doit faire évoluer sa peinture tout en y laissant sa "patte" et ne peut pas se permettre de faire la même chose que les corps morcelés qui avaient fait le succès de sa première exposition (Amputations), ni bien sûr moins bien.

Dans cet état d'esprit déjà fiévreux, la mini attaque dont il est victime dans son atelier, et qui le laisse inconscient sur le sol, lui fait envisager le pire, concrétisé bientôt par un diagnostic médical implacable : il va devenir aveugle, sans aucune chance de rémission ou d'arrêt du processus.

Suite sur Les lectures de Lili

Lien : http://liliba.canalblog.com
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Ce roman est le formidable récit du désespoir par lequel passe le peintre qui apprend sa prochaine cécité et qui est prêt à tout pour recouvrer la vue. le peintre Peter Wihl va devoir subir les conséquences de ses actes...
Ce roman, qui au début paraît plutôt calme, prend des proportions tout à fait insoupçonnées ! J'ai adoré «le modèle», qui m'a définitivement donné le goût de découvrir un peu mieux la littérature norvégienne. Pour plus de détails, consultez mon blog !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Kaia dut s'accorder un moment de réflexion et, tandis qu'ils se regardaient dans les yeux, Peter Wihl fut de nouveau terrassé, submergé par ce regard vert, le regard de son enfant, franc, impavide, comme s'il n'avait jamais servi, comme s'il voyait toujours tout pour la première fois.
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Thomas Hammer reposa son verre.
-Qu'est-ce que tu aurais préféré, être un peintre aveugle ou un père aveugle ?
Peter sortit son portefeuille.
-Tu es insupportable.
-C'est pour moi, Peter.
-Je n'ai pas besoin de ton épouvantable charité chrétienne.
-Je peux t'aider.
Paul hésita avant de lever les yeux, avant de poser les yeux sur Thomas Hammer qui arborait un visage sérieux et souriant à la fois- et pour la troisième fois Peter renonça à partir.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Qu'il existe une possibilité pour sauver ta vue.
-Tu as dit que le diagnostic était définitif.
-Mais il y a toujours une possibilité, Peter.
-De quel genre ?
-D'un genre qui n'est pas encore officiellement reconnu.»
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Peter écoutait la conversation, il entendait son nom, et pourtant il avait l'impression que cette discussion ne le concernait pas, comme s'ils parlaient d'un autre homme, d'un inconnu, qui porterait par le plus grand des hasards le même prénom que lui, Peter et qui lui aussi souffrirait tout aussi étrangement d'une affection oculaire, une maladie rare qui, à moyen terme, allait le rendre aveugle.
-Combien de temps reste-il ? voulut savoir Ben.
-Un mois. Six mois tout au mieux. Pas plus.
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"Il lui demande : si tu pouvais choisir, tu voudrais être aveugle ou sourd ? Et au même moment, Peter se réveilla, avec la réponse du rêve sur le bout de la langue : Ceci n'est pas un choix. Ceci est une menace. Et, tout aussi brusquement, il se rappela les mots singuliers et effrayants de Kaia : tu ne te ressembles pas."
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Puisque, d'espace, il n'y en avait pour pas plus d'un chaos à la fois : l'artiste est bourgeois, l'art est libre.
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