Le Mosaïste de Constantinople

Le Mosaïste de Constantinople est un roman au IXe siècle, quand l'empire byzantin était comparable à l'empire franc mais bien plus riche, quand Sainte-Sophie richement décorée de personnages bibliques de maintenant Istanbul était l'une des plus belles cathédrales chrétiennes, quand Louis 1er le Pieux était empereur de l'empire franc, successeur et fils de Charlemagne, quand Louis V l'arménien était empereur de l'empire byzantin. Comme le titre l'indique, il s'agit de faire revivre avec des personnages de fiction une période tumultueuse pour les artistes et notamment les mosaïstes.


Les images existent depuis le début du christianisme, avec un but pédagogique: l'enseignement de l'histoire sainte aux peuples ne sachant pas lire. Mais une dérive s'est opérée, l'icône devient porte-bonheur et objet de culte. Plusieurs prélats d'Asie Mineure ont refusé et ont influencé les empereurs byzantins d'interdire la représentation d'images. Ce roman nous fait revivre avec des personnages de fiction: Thierry, Basile l'IIluminé, Michel, Illide les déboires des artistes et notamment des mosaïstes. Cette crise du sens religieux est selon moi le coeur de l'oeuvre, les iconoclastes contre les iconodoules...


Toutes les oeuvres d'art des églises sont alors détruites: mosaïques, peintures, sculptures... et une chasse redoutable sévit contre tous ceux qui possèdent une icône.


Un excellent sujet, certes ce n'est pas du Ken Follett au sens où il n'y a pas de suspens ; les personnages ne sont là que pour relater le calvaire et les mortifications des artistes. Anne Courtillé, l'auteur, professeur d'histoire de l'art se limite à nous rapporter un contexte historique. Cependant un livre agréable à lire, qui divertit et nous instruit.

Un roman qui mêle Histoire et Art dans le Moyen-Age oriental. ce n'est pas du Jean Diwo, mais la lecture est assez facile et les personnages attachants. Sympathique...