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Chroniques de la place carrée tome 1 sur 4
EAN : 9782896985494
328 pages
Le Quartanier Editeur (21/01/2021)
4.08/5   190 notes
Résumé :
La fin de la trêve hivernale approche, et Mathilde découvre que ses voisins sont menacés d'expulsion. Les recours légaux n'ont rien donné. Mathilde n'a pas toujours été travailleuse sociale. Mathilde porte en elle de sombres secrets. Mathilde ne dit rien, mais Mathilde va prendre les choses en main. Dans ce premier roman des Chroniques de la place carrée, suspense et tension viennent bouleverser le portrait d'une femme brisée qui fait face à son dernier choix : se b... >Voir plus
Que lire après Mathilde ne dit rienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
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Le voilà mon premier coup de coeur de l'année ! Et c'est un premier roman, âpre, à l'héroïne de la trempe de celle qu'on n'oublie pas.

Mathilde ne dit rien mais elle est là. Elle a des yeux et une conscience. Elle a un passé terrible qu'elle est parvenue à éloigner durant douze ans en exerçant comme travailleuse sociale dans une collectivité territoriale jusqu'à un événement la fasse basculer : l'expulsion à venir de ces voisins à cause d'un salopard qui les a mis financièrement dans la mouise. Et là, elle fonce et défonce tout en mode justicière lorsqu'elle comprend que les recours légaux seront vains.

Le prologue est absolument époustouflant, dès les premières phrases qui instaurent d'emblée une tension narrative qui ne fera que monter crescendo : « Voilà presque dix minutes qu'elle tourne autour de la maison. C'est pas normal. Elle est grande, large, robuste. de dos, on la confondrait avec un homme. Elle en a la musculature, les cheveux courts et mal peignés. Quel âge a-t-elle ? Quarante ans ? Cinquante ans ? ». L'écriture est précise, affutée, se glissant avec fluidité à hauteur d'homme et de femme.

«  Toute la nuit, quelque chose de noir et de brûlant empêche Mathilde de dormir. C'est un abîme de rage profond comme les siècles. C'est un grondement qui la change en rivière de lave. C'est la peur sourde que tout s'arrête, d'un coup, sans que ni elle ni personne n'y puisse rien faire. Ce qui nous donne vie peut la reprendre. le monde est pleine de tant d'horreurs. Les calamités, ici-bas ne sont pas des exceptions. Période de veille. Période de cauchemars. Alternance floue entre l'impossible et le pire que ça. Bruits de grosses cylindrées qui se répercutent contre les façades des immeubles de la place carrée. Sa chambre est une caisse de résonance. Elle dort dans un instrument de musique qui joue une symphonie mélancolique. Elle pourrait ne plus se réveiller. La nuit pourrait durer toujours. Elle cogite. »

S'en suit un récit haletant ramassé sur sept jours, construit comme un compte à rebours à l'implacable mécanique narrative. Quel formidable personnage ! Tristan Saule parvient à la caractériser parfaitement sans user de passages psychologisants lourdauds, maintenant un juste équilibre entre ses zones d'ombre et des éclairages brefs sur son passé. Elle est présentée comme un être d'action, qui avance, une force qui va, une force de percussion lorsqu'elle décide d'en découdre et de se confronter à ses vieilles blessures.

Si les qualités du roman s'arrêtaient là, Mathilde ne dit rien serait déjà un très très bon roman. Ce qui est également formidable, c'est l'humanisme et le réalisme qui se dégagent du récit. le roman noir se fait social et propose une peinture sociétale nuancée , ancré dans un quartier populaire d'une ville moyenne dans une France rongée par les inégalités. La France des gilets jaunes est en toile de fond, mais très lointaine, car tous les personnages qui gravitent autour de Mathilde sont trop occupés à survivre, trop conscients qu'ils ne comptent pour personne. Rare de lire un roman aussi intelligent sur la France des marges, des invisibles, des oubliés, un roman engagé et vibrant.

Il s'agit du premier tome d'une série « Les Chroniques de la place carrée ».
C'est peu dire que j'ai hâte de me plonger dans le prochain ( j'adorerais que ce soit le très beau personnage du jeune Idriss qui en soit le personnage principal ).
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"Au pays des perdants, des poissards, des combattants pour tout", Mathilde ne dit rien. Elle parle pas beaucoup Mathilde, mais elle voit et elle écoute toute la peine du monde qui est aussi le sien, dans son quartier de "la place carrée" et dans sa fonction d'aide sociale des services départementaux.

Puis un jour, c'en est trop. Travail au noir, mauvais payeurs et une famille dans le malheur. Peut-être parce que les victimes sont ses voisins, si Mathilde ne dit rien elle va prendre les choses en main. Agir.
Sûrement parce que c'est aussi plus que ça pour elle. Réagir pour ne pas mourir.

Mathilde ne dit rien parce qu'elle a un passé trop lourd à porter que vous découvrirez dans cet instantané de la société française pris sur le vif. Un subtil portrait de la France d'en bas, la vraie, du moins celle que je connais. Dépassée de tous bords par les paroles tantôt bienveillantes, tantôt réprimantes d'un pays qui l'a oubliée.
Larguée même par les Gilets jaunes qui se battent alors pour le pouvoir d'achat, pas pour la survie.
Une France silencieuse qui se moque bien de manger moins de viande quand elle n'en a pas, ou d'apprendre l'écriture inclusive quand écrire une lettre est déjà si difficile.
Qui l'inclut elle ?

Mathilde est un peu de tout ça, spectatrice d'un monde indifférent, qui prend vie sous la plume fine et sans misérabilisme d'un auteur faisant habilement monter la tension tout au long du récit.
Pour la faire exister enfin. Merci Tristan Saule.

"La lumière décline. Les oiseaux de jour croisent les oiseaux de nuit, indifférents les uns aux autres, deux faces d'une même pièce dans un quartier où personne n'a de leçon à donner à personne. Tu gagnes ta vie comme tu peux. Tu vends du shit ou tu es caissière chez Leader Price, c'est du pareil au même. La morale n'a pas de gosses à nourrir."
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Polar social en pleine cité HLM : une claque !

Premier volume des Chroniques de la Place Carrée, ce roman social, d'une troublante noirceur, m'a conquise, me replongeant sur les lieux de ma propre enfance, à savoir les méandres d'une cité HLM dans l'Est de la France, avec ses codes, ses rituels, son lot de misères humaines traversées par quelques fulgurances lumineuses teintant la promiscuité d'une ondée soudaine de poésie. Tristan Saule a-t-il vécu lui aussi dans une telle cité pour avoir su ainsi s'en approcher avec autant de justesse ?

Le coeur névralgique de la cité c'est la Place Carrée ceinte de sa résidence en forme de U formant comme un coeur au milieu des hautes tours. Les immeubles ici ne dépassent pas trois étages. On y trouve une annexe de la bibliothèque, la mission locale et la maison de quartier et surtout son marché hebdomadaire du dimanche matin qui attire toute la ville, aimantant « des gens qui cherchent ici un peu de Maghreb et d'Afrique, des épices rares, des mélanges de condiments, des pâtisseries orientales ». Cette place grouille de monde quelle que soit la saison. C'est ainsi la vitrine de ce quartier populaire, cette place en sandwich entre la Mosquée et le Leader Price. Mais au-delà de la vitrine et des apparences, c'est un quartier qui a sa propre police, à savoir la tutelle d'un voyou dénommé Salim qui fait régner la terreur, ses propres codes, sa façon bien à elle de régler ses comptes, son commerce notamment de shit, son économie souterraine et ses laissés pour compte.

« La lumière décline. Les oiseaux de jour croisent les oiseaux de nuit, indifférents les uns aux autres, deux faces d'une même pièce dans un quartier où personne n'a de leçon à donner à personne. Tu gagnes ta vie comme tu peux. Tu vends du shit ou tu es caissière chez Leader Price, c'est du pareil au même. La morale n'a pas de gosses à nourrir ».

Mathilde, la grande et mystérieuse Mathilde, ancienne ceinture noire de judo, femme célibataire de 46 ans toujours vêtue de son indécrottable jogging, qui cache si bien ses émotions au point de la croire toujours impassible et froide, habite dans l'immeuble situé coté est de la Place Carrée. Elle est voisine d'un couple d'un certain âge, grands-parents du petit Idriss auquel elle s'est attachée. Elle travaille sinon comme assistante sociale à aider les plus démunis, à leur trouver des solutions d'urgence et, à la collectivité territoriale où elle officie, y travaille sa seule amie, Sophie. Nous sommes en pleine période du mouvement des Gilets Jaunes, phénomène social face auquel Mathilde n'arrive pas trop à se positionner. L'impassibilité pour armure pour atteindre l'invisibilité.


Le premier chapitre nous cueille immédiatement tant cette entrée en matière est totalement flippante : nous y découvrons Mathilde s'introduire chez une inconnue, une certaine Gaëlle, vivant dans une maison bourgeoise pour la menacer de payer ce que son mari doit à son voisin. En effet, le vieil homme a refait toute la terrasse, avançant même le prix des matériaux, le fameux comblanchien étincelant, mais le mari, Jean-Philippe, prétextant que le travail a été mal fait, ne lui jamais remboursé les matériaux et n'a jamais payé le travail réalisé. Suite à cette arnaque, les loyers impayés placent le vieux couple en situation d'expulsion. Face à leur détresse, Mathilde a décidé de les aider de façon disons non conventionnelle. En faisant peur à cette femme bourgeoise fragile.
Dans sa façon de faire, dans sa capacité à mettre une distance entre son acte et elle-même, on sent que Mathilde a vécu un jour quelque chose de très marquant, qu'elle expie un passé traumatique qui va se révéler au fur et à mesure du livre.

Voilà un superbe portrait, un portrait noir et sans concession, d'une femme puissante qui a un jour tout perdu et qui est désormais seule au milieu de cette jungle péri-urbaine où règne la loi du plus fort, sans plus rien à perdre, juste obnubilée par l'extinction du soleil.
Mathilde va me marquer durablement. Tristan Saule maîtrise à la perfection ce premier tome percutant et efficace, tant dans sa manière de nous maintenir en haleine, que dans la façon de camper ses personnages, ou encore dans ses descriptions de la cité HLM et des pavillons de banlieue à proximité, lisières qui ont le don de me fasciner, entre-deux ni urbains ni campagnards.
Je referme ce livre avec le regret de quitter Mathilde, de la quitter dans un triste état qui plus est, et j'ai déjà hâte d'aller errer, de nouveau, à la Place Carrée avec les autres tomes de ces Chroniques dans lesquels un personnage secondaire de ce tome deviendra le héros du suivant, fresque sociale développée sur plusieurs années avec sa galerie de personnages pittoresques. J'espère que les autres tomes seront tout autant addictifs !

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Après avoir remarqué cette grande femme robuste et large, des chaussures de sécurité aux pieds et une boîte à outils, traîner pendant plus de dix minutes autour de la maison, Gaëlle est effrayée lorsque, voulant la regarder de plus près, elle est juste là, le nez collé à la fenêtre de la cuisine. La femme s'excuse mais, en câblant un pavillon pas loin, elle a déconnecté sa box. Aussi aurait-elle besoin de rentrer pour tout remettre en ordre. Terriblement méfiante, Gaëlle, seule à la maison, la laisse toutefois entrer. Elle panique de plus en plus lorsqu'elle la voit s'installer dans le bureau de son mari, Jean-Philippe, regarder les photos de famille, l'interroger sur la belle terrasse qui entoure la piscine, redescendre les marches de l'escalier menant à l'étage et surtout lorsqu'elle lui dit qu'elle voulait voir la chambre d'Alice. Comment cette femme du câble connaît-elle le prénom de sa fille ? Affolée, Gaëlle ne peut retenir ses larmes lorsqu'elle somme son mari de payer Mohammed tout de suite...
Le plan a marché, la femme est terrifiée et Mathilde est sûre que le message sera bien passé. Avec l'aide d'un ami, Mokhtar, à qui elle a emprunté la tenue et les outils de travail, Mathilde, conseillère sociale au Conseil Départemental, a voulu faire justice elle-même en aidant ses voisins de palier, Mohammed et Nadia. Dans la panade financièrement, celui-ci attend toujours un gros chèque de Jean-Philippe pour la terrasse qu'il a posée...

Le premier chapitre, oppressant et énigmatique à souhait, nous présente Gaëlle, une femme bien sous tous rapports, et Mathilde qui, vêtue tel un agent du câble, est venue menacer cette dernière. Non pas qu'elle fasse cela souvent, bien au contraire, mais Mathilde, de par son métier, a plus que jamais conscience des inégalités sociales. Après cette visite chez Gaëlle, les choses vont changer. Mais, malheureusement, pas toujours comme prévu. Sur une période de sept jours, Tristan Saule déroule un scénario concis, noir et terriblement ancré dans la société. Ce roman mêle habilement et intelligemment les genres : sur fond de peinture sociale et économique, avec, de loin en loin, les Gilets Jaunes, l'auteur dresse le magnifique portrait d'une femme robuste, pourtant un brin désenchantée, qui cache un trop lourd secret, tout en maintenant une ambiance sombre, parfois violente et de plus en plus tendue. Autour de Mathilde, l'on découvre des personnages là encore plus vrais que nature, qu'il s'agisse du jeune Idriss, de son oncle Lounès ou du caïd Salim. D'ailleurs, Mathilde ne dit rien étant le premier volet de la place carrée, l'on retrouvera avec un grand plaisir l'un ou l'autre dans un prochain roman.

Un roman brut, saisissant, vibrant...
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A Bessancourt, comme partout ailleurs, on ne mélange pas. La zone pavillonnaire ignore les barres grises et leurs occupants qui inspirent la méfiance. D'ailleurs dans la zone pavillonnaire, on ignore aussi ses voisins. Mais on les scrute, on les épie. On sait ce qui se passe. Alors quand une jeune femme à l'allure masculine rode autour de la maison, Gaëlle fait ce qu'elle sait le mieux faire, elle imagine le pire. Et pourtant, Mathilde réussira à s'introduire dans la maison.

Mathilde parle peu, répond à peine aux questions ou aux provocations , de ses collègues, de ses voisins, de compagnons de muscu. Alors il faudra beaucoup de temps et de pages tournées pour savoir ce qu'elle cache si bien. Avec cette angoisse permanente de l'explosion du soleil, dont on ne sait jamais si elle n'a pas déjà eu lieu.

Deux histoires en une. La plus récente se déroule sur une semaine, et fait suite à la « visite » de Mathilde chez Gaëlle, alors que les drames passés sont peu à peu révélés sur des chapitres intermédiaires.

C'est un roman noir, un thriller, dont la tension monte crescendo jusqu'à provoquer cette lecture chaotique où les yeux ne vont pas assez vite pour éclairer le lecteur au coeur battant.

Et la bonne nouvelle, c'est qu'il semble bien que cette histoire est le début d'une série, avec la perspective donc de retourner ce personnage énigmatique et attachant.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (1)
Culturebox
09 août 2021
Mathilde ne dit rien épouse parfaitement tous les codes du polar social : vision critique de la société, gros plan sur des populations généralement ignorées et un héros enquêteur ou témoin qui va devoir réparer une injustice.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Dans le quartier, il est difficile de passer inaperçu. On ne peut pas dire que les voisins soient des amis. Personne ne se parle. Personne n'invite l'autre à dîner ou à boire un verre. On ne se prête pas son matériel de jardinage. Pourtant, chacun sait qui habite les maisons alentour. On ne se connaît pas mais on se reconnaît. On a tous payé le même prix pour avoir le droit d'habiter là, dans cette zone pavillonnaire fraîchement sortie du sol, en périphérie du village, dans cet environnement plus vraiment urbain, au milieu des champs de céréales, mais pas encore rural, avec toutes les commodités de la grande ville — boulangerie, pharmacie, station-service — et le calme de grands jardins qui tiennent les routes et les indésirables à distance. Ici, on n'habite pas. On cohabite, de loin.

Page 12, Folio.
Commenter  J’apprécie          480
Mathilde longe des clôtures vertes et fleuries qui dissimulent de grands jardins et les murs éclatants d'une succession de maisons individuelles. Aucune d'elles, cependant, ne saurait être qualifiée de luxueuse, bien que leurs propriétaires fassent tout pour en donner l'illusion : portails en fer forgé, lions en plâtre qui montent la garde, dallage stylisé sur des perrons coiffés de petits toits en tuile noire. Au dix-neuvième siècle, ces gens n'auraient même pas existé. Pour entretenir de telles demeures, sans réfrigérateur, sans chauffage central, sans gaz de ville, sans électricité, il aurait fallu des domestiques qu'aucun de ces types n'aurait jamais pu se payer. Leur confort, leur sécurité, le gaspillage qu'ils peuvent se permettre, ils ne le doivent pas à leur brio ou à leur courage mais seulement à la loterie du progrès. Ce sont des misérables, des pauvres gens comme ceux des Hauts, de la place carrée et de Sainte-Té. La seule différence, c'est qu'eux n'en ont pas conscience. Parfois, il faut le leur rappeler.

Page 85, Folio
Commenter  J’apprécie          350
Depuis qu'elle travaille à l'aide sociale, elle mesure à quel point la vie d'une grande partie de la population est fragile, suspendue. Pour les Gaëlle de ce pays, la pire des peurs, c'est de ne pas pouvoir partir en Corse l'été. Pour les gens qu'elle croise dans les salles d'attente du conseil départemental, il n'est même plus question de peur. Chaque jour est un espace dans lequel il faut survivre, un espace clos, sans horizon. Ça ne fait pas d'eux des anges. Certains sont des pauvres types abonnés à l'aide sociale et sans la moindre envie que ça change. Mais d'autres, comme Mohammed, à l'équilibre financier précaire, peuvent basculer du jour au lendemain dans la misère.

Pages 63-64, Folio.
Commenter  J’apprécie          361
Ils sont tous comme ça, dit Mamie. Ça fait soixante ans queje nourris ton grand-père et quand il part le week-end à ses tournois de tarot, il me demande toujours si je vais pouvoir me débrouilIer sans lui. Il plaisante pas. Il est très sérieux. Il sait pas ouvrir une boîte de conserve et c'est lui qui s'inquiète. Heureusement qu'il y a les femmes de ses copains pour faire à manger dans ces tournois, sinon on les retrouverait tous morts de faim le lundi matin devant une montagne de nourriture en boîtes.

Page 150, Folio.
Commenter  J’apprécie          433
Elle pense à Gaëlle, à son bonheur promotionnel, sa maison, sa voiture, ses habits, son visage. Une publicité vivante pour un mode de vie qui épouse la perfection consumériste. Gaëlle est une soldate, une prosélyte. Elle croit à cet idéal de pierre de Bourgogne comme une bolchevik à la dictature du prolétariat. C'est ce vers quoi tend son existence, son accomplissement. Elle est incapable de s'imaginer que tout pourrait s'écrouler en un instant.

Page 56, Folio.
Commenter  J’apprécie          420

Videos de Tristan Saule (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tristan Saule
6 oct. 2021 Cette fois c’est Tristan Saule qui se prête au jeu et répond à nos questions. Nous l’avons interviewé à Quais du Polar 2021. Romancier français, Tristan Saule est l’auteur de "Mathilde ne dit rien", un polar sombre qui met en scène la vie de Mathilde, une travailleuse sociale.
Au cours de cet entretien il nous raconte son parcours d’auteur, le travail avec l’éditeur et revient sur les deux méthodes qu’il utilise pour écrire ses romans. L’une dans le temps long où il s’autorise tout et l’autre qui doit aboutir sur une publication tous les ans. Un rythme rapide et très demandeur qui nécessite de travailler de façon complètement différente.
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