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EAN : 9782357611696
256 pages
FLBLB (07/03/2019)
3.66/5   55 notes
Résumé :
Le monde est au bord de l'effondrement, les derniers mammifères s'éteignent peu à peu et l'humanité elle-même se résigne à sa propre disparition, quand une découverte inattendue provoque un sursaut mondial.

Ils les ont trouvés !
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est notre terre dans quelques années, l'extinction des espèces vivantes semble inéluctable, c'est un récit d'anticipation, la fin du monde est proche, et une découverte va peut-être tout bouleverser : une planète à 45 années lumières de la terre semble habitée par une civilisation intelligente. le récit bien tourné, très réaliste, assez glaçant, mais qui ne joue pas du tout sur l'aspect spectaculaire, on découvre la problématique vue à travers le monde des médias, des sectes apocalyptiques, de la recherche scientifique, mais aussi à travers les différents caractères des personnages, tout en subtilité... tous préoccupés par le futur qui semble bien noir. L'intrigue se focalise sur la problématique posée par Stephen King “Si les extraterrestres nous rendaient visite, le résultat serait bien plus catastrophique que lorsque Christophe Colomb a débarqué en Amérique, un évènement qui a mal tourné pour les Indiens?”. le sujet c'est l'espoir, ou le désespoir. le graphisme est simple, se cantonnant à l'essentiel, pas spectaculaire du tout, mais les ambiance colorées sont assez justes, elles créent une atmosphère sobre dans lesquelles on s'immisce en douceur. Avec peu de lyrisme, une certaine pudeur, et une grande sobriété, ce récit parvient à émouvoir, à impressionner, c'est une très belle réussite.
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Troisième bande-dessinée du français Robin Cousin aux éditions FLBLB après le Chercheur Fantôme et le profil de Jean Melville, Des Milliards de Miroirs s'immisce dans la sélection 2019 du prix Utopiales de la meilleure BD.
Ce n'est pas un hasard puisque ce roman graphique de 256 pages s'intéresse à une thématique particulièrement en vogue en science-fiction cette dernière décennie : la fin du monde. Mais non content de nous servir une histoire apocalyptique d'une grande finesse, l'auteur-dessinateur français nous interroge aussi sur notre propre existence moderne et notre rapport à l'information.

Premier Contact
Le monde va mal. Mais nous le savons déjà. Les derniers animaux en liberté sont morts et les spécimens restant survivent dans un conservatoire zoologique de la dernière chance, les ressources sont quasiment épuisées et…nous sommes toujours désespérément seul dans l'univers. Jusqu'au jour où l'ESA (l'Agence Spatiale Européenne) décide d'envoyer un million de miroirs dans l'espace reliées ensemble par un réseau laser complexe pour servir de super-télescope à l'humanité afin de trouver une nouvelle planète habitable et, qui sait, une vie extra-terrestre. Si les choses sont d'abord loin d'être aussi passionnantes dans les premières années, Cécilia Bressler découvre de mystérieux réseaux lumineux à la surface de Gamma Cephei Bb. Ni une ni deux, elle déclare par surprise à la télévision qu'une race extraterrestre existe bel et bien, embrasant les médias et ses concitoyens qui sont immédiatement partagés entre le bonheur de cette découverte et la peur d'être repéré par un ennemi implacable. Seul un petit groupe d'illuminés convaincus depuis longtemps que les Céphéens existent et qu'il est possible de communiquer avec eux se réjouissent, et tout particulièrement Antimaadmi, vieillard fanatique qui voit là une occasion parfaite de recruter à tour de bras.
Des Milliards de Miroirs croisent donc la trajectoire de plusieurs personnes.
Celle d'Antimaadmi et de ses disciples tout d'abord, persuadés que le gaspillage d'énergie de l'humanité l'a conduit droit à sa perte et que d'improbables E.Ts ont déjà réussi à survivre au désastre des dizaines de milliers d'années plus tôt.
Puis Cécilia Bressler, petit rouage insignifiant de l'ESA jusqu'à cette célébrité soudaine qui lui vaut les feux de la rampe et qui n'arrive même pas à voir la tristesse de son mari, Simon, qui désire des enfants dans un monde partant littéralement en morceaux.
Autre personnage-clé, Benjamin Eberhardt, blogueur sur la fin du monde et collapsologue enragé incapable d'annoncer autre chose que la dernière heure de l'humanité.
Enfin, Elaine Leong, chargée des relations spatiales internationales de l'ONU et connue, à tort, comme l'ambassadrice terrienne pour une hypothétique rencontre avec une civilisation extra-terrestre.
Tout ce beau monde va intervenir plus ou moins directement autour de cette folle histoire de premier contact en révélant, tel un miroir, les peurs et obsessions de l'être humain moderne.

Fake News et peur médiatiques
Dès le second chapitre, Robin Cousin convie Cecilia, Benjamin et Elaine sur un plateau de télévision pour révéler l'ampleur du racolage médiatique et du journalisme-spectacle mettant sur le même pied d'égalité un blogueur anonyme, une scientifique de l'ESA et une représentante de l'ONU. Outre le scandale et les gros titres, l'histoire s'interroge sur le rôle joué par les médias et réseaux sociaux en cas de découverte aussi capitale et sensible qu'une vie extra-terrestre. Pire encore, comment les grandes chaînes sont-elles capables de délivrer une information décente quand elle passe n'importe qui à l'écran, y compris une secte d'illuminés que personne n'écoutait jusque là ? Un point de détail intéressant qui explique beaucoup de choses sur la dissémination des propagandes anti-vaccins et complotistes de par le monde à l'heure actuelle. Ce qui interpelle également ici, c'est la propagation virale de l'information, quasiment impossible à confiner…et à confirmer. Relayées de façon beaucoup trop précoce, les nouvelles en provenance de l'étrange planète découverte par Cecilia n'ont en réalité rien de concrètes.

L'apocalypse, un prétexte commode
Mais ce qui semble le plus intéressant dans cet ouvrage bien plus dense qu'il n'y parait de prime abord, c'est que la fin du monde est devenue tellement certaine à notre époque qu'elle sert de prétexte à tout et n'importe quoi. Au rejet de l'autre, à la foi en des absurdités de plus en plus énormes, en un laisser-aller décomplexé et, surtout, en un abandon quasi-total des générations futures. C'est cette dernière thématique que développe les arcs scénaristiques de Benjamin, tellement obnubilé par sa fin du monde et son envie d'avoir raison qu'il n'en voit plus l'avenir de sa propre fille, et celui de Simon, désespéré avant même d'avoir pu donner la vie à son tour. Robin Cousin s'interroge de façon évidente sur le rôle du pessimisme ambiant qui semble avoir envahit tous les champs de notre vie quotidienne, de la littérature au cinéma en passant par la presse. Comment pouvons-nous construire un avenir si nous sommes déjà convaincus d'être morts ? Sur fond de catastrophe écologique, Des Milliards de Miroirs nous questionne directement sur notre comportement et nos objectifs à plus ou moins long terme, en tant qu'individus mais également en tant que civilisation. Ce qui est le plus drôle d'ailleurs, c'est que les miroirs mis en orbite par l'humanité renvoient à chaque individu une perception différente de Gamma Cephei Bb. Peut-être que la diversité des apocalypses envisagées actuellement ne sont, au final, que les multiples reflets de nos propres renoncements…?

Oeuvre passionnante et édifiante, Des Milliards de Miroirs remet en perspective l'inéluctabilité de l'apocalypse tout en s'interrogeant sur nos terreurs primales, celles d'humains ordinaires rongés par la peur habitant sur une planète qu'ils semblent avoir déjà abandonné avant la fin de la partie. Peu à peu, le récit de Robin Cousin passe du désespoir intégral à l'espoir lancinant pour finir sur un pari un peu fou : et si nous nous battions jusqu'au bout ?
Lien : https://justaword.fr/des-mil..
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Le dernier couple de girafes en liberté vient d'être buté ; officiellement, les derniers mammifères vivants sont désormais tous au conservatoire zoologique. Un hypertélescope envoyé dans l'espace permet de découvrir un réseau de taches lumineuses, semblables à nos villes vues de l'espace, preuve de l'existence d'une civilisation extraterrestres, sur l'étoile Gamma Cephei B, à 45 années-lumière de la Terre. Or, comme cette étoile est totalement hostile à la vie, elle pourrait avoir été colonisée par une espèce maîtrisant les vols interstellaires et qui pourrait nous menacer. Devons-nous nouer contact ou stopper nos communications pour éviter d'être découverts ?
Antimaadmi qui prétend communiquer chaque jour avec les Céphéens depuis des années, voit de nouveaux adeptes rejoindre en nombre sa secte. Benjamin Eberhardt, blogueur collapsologue influent, annonce, quant à lui, la fin du monde pour dans cinq ans.

Derrière cette farce rondement menée, Robin Cousin, biberonné à la science et toujours aussi sérieusement documenté, force le trait sur fond d'anticipation pour faire surgir des questionnements essentiels : « À quoi ça rime d'entasser des animaux qui ne pourront plus jamais survivre dehors ? » S'agit-il d'économiser l'énergie ou de « choisir quand il est nécessaire de la dépenser » ? N'est-il pas « devenu totalement utopique de penser que notre monde va continuer comme ça longtemps » ? Peut-on « détruire tout le vivant pour se gaver quelques mois de plus » ? « Est-ce encore une bonne idée d'avoir des enfants ? » L'issue ne sera peut-être pas si fatale, à condition de faire confiance à l'intelligence collective.

Retrouvez l'article sur le blog de le Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Roman graphique d'anticipation d'une probable existence sur une autre planète. Ce qui fait peur et semble réaliste, c'est le constat de disparitions d'espèces sur terre et comment l'homme l'a détruite. Une lecture très prenante mais qui laisse sur sa faim. Merci à jamiK pour m'avoir fait lire un genre où je ne m'aventure pas souvent.
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Si tout va à vau-l'eau, pourquoi espérer ?

Futur, les animaux n'existent plus que dans des zoos, l'eau est rationnée mais l'envoie d'un télescope composé d'un million de miroirs va bousculer les quelques certitudes restantes sur l'avenir de l'humanité. Entre les scientifiques, les médias, les complotistes de la fin du monde et les fanatiques religieux, la détection d'une possible vie extraterrestre entraîne nos personnages dans des endroits où ils ne pensaient pas aller.

Il est assez marrant - façon de parler - de lire ce roman graphique en ces temps de Coronavirus. Tout ce que l'on voit actuellement sur la bêtise humaine s'y retrouve. Il suffit de remplacer découverte de vie extraterrestre par Covid-19.
Entre les médias qui convoquent à des débats spectaculaire un blogueur complotiste, une scientifique et une personnalité politique internationale. L'information devient virale et sa pertinence est plus qu'improbable. Bienvenue dans l'univers des fake news complotiste !

Alors que la fin du monde est au bout des doigts, comment vivre ? Nos comportements sont-ils rationnels ? Pourquoi vouloir préserver la vie animale dans des zoos alors que la fin est imminente ?
Avec ses dialogues assez minimalistes, les dessins servent de contrepoids aux comportements humains et permettent de montrer l'être humain dans toute sa complexité.
Centré sur l'humain, cette BD nous parle des conséquences nos choix et nous renvoie notre image à travers ces milliards de miroirs.

Extrêmement rare pour être signalé, cette BD est disponible gratuitement sous licence Creative Commons BY-NC-SA, donc vous pouvez le partager et le modifier librement.
http://robincousin.blogspot.com/
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critiques presse (2)
ActuaBD
17 mai 2019
L’auteur parvient à traiter d’un sujet grave dans un récit passionnant, tout en suscitant de nombreuses réflexions existentielles, un réel tour de force.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
11 avril 2019
Très intéressant par son fond avec une documentation très fine, peut-être davantage plan plan dans sa forme, Des milliards de miroirs rend toutefois palpitante cette quête d’un ailleurs fantasmé. Moins pour ce que l’on peut finalement trouver que la manière d’y arriver. Une pierre de plus dans l’œuvre stimulante de Robin Cousin.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
– Ils les ont trou­vés ! Ils ont trouvé les Céphéens !
– Ce n’est pas possible !
– Tout le monde en parle, à la télé, dans les jour­naux ! Ça veut dire qu’ils vous ont entendu. Ils veulent que vous arrê­tiez de douter !
– Voyons, Marie-Pierre, c’est sûre­ment un canu­lar…
– Ça vient de l’Agence spatiale euro­péenne ! Depuis le temps qu’ils scrutent l’es­pace, ils auraient pu nous deman­der, on leur aurait dit où cher­cher…
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— En tout cas, dès que cette histoire se sera tassée, vous ne pourrez plus faire partie de l'agence.
— Se tasser ? Vous allez devoir être patient !
— Un mois après Apollo 11, la lune n'intéressait plus personne !
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- Difficile d’imaginer un autre peuple vivant en paix sur sa planète, quand l’Homme détruit toute vie sur la sienne !
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Est-ce encore une bonne idée d’avoir des enfants ?
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L'homme regarde le miroir, le miroir regarde l'homme.
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