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Critique de fanfanouche24


Une découverte dû au hasard le plus absolu, pendant une dernière flânerie en librairie...l'été et l'esprit des vacances flottants du moment... ce sujet tourné vers un anti-héros," paresseux professionnel", et fier de l'être ne pouvaient que m'enchanter !!!
Il m'est très rarement arrivé de rire autant à la lecture d'un texte... et c'est le cas de ce premier roman d'André Couteaux, qui met en scène, Antoine (au demeurant possédant de nombreux points communs avec notre écrivain !) qui déploie des trésors d'imagination et d'ingéniosité pour s'épargner la peine suprême : Le travail !!

J'ai passé un très joyeux moment en découvrant les aventures et mésaventures désopilantes de notre Antoine... Ce " Monsieur de compagnie" fut adapté au cinéma en 1964, par Philippe de Broca.

Réédition de ce premier roman qui connut dans les années 1960 un beau succès, avant de tomber dans l'oubli puis de renaître aujourd'hui de façon inespérée , trente ans après la mort de son auteur.

"Météore de passage, André Coûteaux réalisa entre 1961 et 1974, soit une douzaine d'années, une oeuvre littéraire notable, composés de plusieurs romans à succès dont certains furent traduits en plusieurs langues" (préface, p.7)

Christian Bourgois le fit connaître à son confrère , René Julliard, qui devint son éditeur attitré...

"C'est le péché originel, n'est-ce pas, qui a condamné l'homme à gagner son pain à la sueur de son front ?

J'en déduis, premièrement que l'état de l'homme avant le péché était celui de la fainéantise, et deuxièmement qu'une pratique consciencieuse de la paresse ne peut que nous rapprocher de notre état originel de perfection. " (p.26-27)

"Ce billet de banque représentait à mes yeux beaucoup plus que de l'argent. C'était la preuve que la vie est bel et bien un cadeau du ciel. Vouloir la gagner était donc un sacrilège.Ce sacrilège entraînait d'ailleurs en soi une condamnation automatique: les travaux forcés à perpétuité. ma répugnance au travail était en somme une vertu, une preuve de confiance en cette force mystérieuse qui comblait de biens ceux qui acceptaient humblement la vie comme un cadeau . (...) (p.39)

Sous des dehors de fantaisie et de légèreté... des réflexions plus sérieuses qu'il n'y paraît...Un texte décalé, jubilatoire qui fait du bien dans notre société en crise, justement malade dans sa sacro-sainte valeur du "Travail"..; devenu si rare , précaire, et dévalorisé !!!
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