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Maryvonne Pettorelli (Traducteur)
EAN : 9782226188588
288 pages
Albin Michel (01/10/2008)
4.33/5   9 notes
Résumé :

Récompensé par le Prix Virgilio Ferreira et le Prix Union latine de Littératures romanes, l'écrivain Mia Couto est le plus talentueux représentant de la littérature de l'Afrique lusophone. Renouant avec la veine libre et poétique de son premier roman, Terre somnambule, il poursuit sa quête des racines et d'une identité mozambicaine perdues, symbolisées par une langue métissée et un univers fantas... >Voir plus
Que lire après Un fleuve appelé temps, une maison appelée terreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après la lecture des romans de Lobo Antunes sur la décolonisation vue du Portugal, il me semblait intéressant de lire le point de vue africain : ici, plus précisément du Mozambique.
Et quelle découverte fabuleuse !
Un homme, grandi en ville, revient sur l'île et dans la maison natale pour les obsèques de son grand-père.
Conformément à la tradition, le toit de la maison a été ôté après la mort.
Mais rien n'est ce qu'il paraît être, et de cette maison ouverte s'échappent une foule de secrets, de non-dits et de révélations.
Est-il même vraiment mort, le grand-père "dans cet état, ni ici ni là" ?
Ces lettres qu'il adresse jour après jour au petit-fils, qui les écrit ?
Dulcineusa la grand-mère, est-elle sénile, ou bien clairvoyante ?
La vieille Miserinha, est-elle aveugle ou devineresse ?
Et l'oncle Ultimio s'est-il enrichi dans la politique, ou dans les affaires douteuses ?
Peut-on un jour se détacher des souvenirs familiaux ? "Il n'existe pas de mot à Luar-do-Chão pour dire "pauvre". On dit "orphelin". C'est là la vraie misère : n'avoir pas de parents."
Et pourquoi ne pleut-il plus ? Pourquoi la terre refuse-t-elle de s'ouvrir pour l'enterrement ?
Chaque court chapitre lève un voile sur le passé de cette famille, sur la mémoire de chacun, sur les morts et sur les adultères.
L'écriture somptueuse de Mia Couto est-elle réalisme magique, est-elle poésie ?
"Comme il n'y avait déjà plus d'autre encre dans le monde
le poète a utilisé son propre sang.
Ne disposant pas de papier,
il a écrit sur son propre corps.
Ainsi,
est née la voix,
le fleuve ancré en lui-même.
Comme le sang : sans embouchure ni source."

La traduction de Maryvonne Lapouge-Pettorelli est parfaite, notamment les inventions langagières telles ces femmes "girondulantes" et ces hommes "traumartyrisés".

Challenge Globe-trotter (Mozambique)
Club de lecture janvier 2024 : "Un titre à rallonge"
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Lu en version originale.
Une superbe poesie ou le mystique prend toute son envergure. La collision entre un homme de la ville et sa famille restee sur un bout d ile.
Secrets de famille inavoues. Leur revelation est pourtant une condition sine qua none pour que l ame du defunt parte en paix et que l ile retrouve son calme.
Tres tres belle decouverte litteraire!
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- UN FLEUVE APPELÉ TEMPS, UNE MAISON APPELÉ TERRE -

J'ai décidé de continuer mon aventure à lire des auteurs portugais après Lidia Jorge, je devais lire Mia Couto. Tout les deux ont une plume vraiment différente comme Lidia Jorge va avoir des mots plutôt crue et assez poignant alors que Mia Couto a des mots plutôt doux. Cette histoire nous emmène encore en Afrique et plus précisément au Mozambique. Je décide de vous faire un petit résumée:

Mariano revient sur son île natal pour l'enterrement de son grand-père. La famille est réunie au complet et quand toute la famille est au complet, les secrets de famille commence à être révéler au grand jours.

Cette histoire m'a touchée par le message qu'elle porte sur les relations de famille et j'avoue que cette famille africaine m'a légèrement émue. Je vous le conseille, si vous aimez les histoire sur les relations familiales .
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La mort . le Merveilleux .
Un poesie si rare... blottie au bout d'un morceau d'Afrique innommée.
A lire .
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis comme le hanneton. Je déploie mes ailes, celles du dessus, seulement pour sortir de l’abri. Parce que, bien cachées en dessous, il y a les autres ailes, celles, les volantes, qui m’emportent au-delà de moi.
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Qu'il se lève maintenant une tempête et que le fleuve se démonte avec des vagues d'une hauteur telle que le bateau ne puisse jamais accoster, et je serais dispensé des cérémonies. Même la mort de mon grand-père n'adviendrait pas autant. Qui sait si le grand-père n'en parviendrait pas à n'être jamais enterré? Il surabonderait en poussière, ennuagé, sans apparence. La terre resterait creusée d'un vide toujours vague, dans l'inutile attente du cadavre ajourné. Mais non, la mort, ce voyage sans voyageur, était là, nous baillant notre destinée. Et moi, en train d'aller au gré du fleuve, moi plus ma larme intransitive.
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Comme il n'y avait déjà plus d'autre encre dans le monde
le poète a utilisé son propre sang.
Ne disposant pas de papier,
il a écrit sur son propre corps.
Ainsi,
est née la voix,
le fleuve ancré en lui-même.
Comme le sang : sans embouchure ni source.
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Tu veux savoir comment ma maladie a commencé? La vérité est: pour l'heure je n'en sais même rien. Les maladies ont un commencement? Ou elles sont comme l'amour: de ces choses qui n'existent qu'après qu'on s'en est souvenu?
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La mort est comme le nombril: ce qui existe en elle, c'est sa cicatrice, le souvenir d'une existence antérieure.
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Videos de Mia Couto (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mia Couto
Dimanche 2 octobre 2022 Clôture du FIG 2022 et annonces du FIG 2023 avec François-Xavier FAUVELLE, président 2022, Merieme CHADID, grand témoin 2022, Mia COUTO, président du Salon du Livre 2022, Bruno TOUSSAINT, maire de Saint-Dié-des-Vosges et Thibaut SARDIER, président de l'ADFIG
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