Metz, juillet 2000. Bernard Bertin assiste aux funérailles de son père. Les deux hommes se sont beaucoup rapprochés ces dernières années, depuis que Bernard est sorti de prison.
A tout juste 18 ans, il a été reconnu coupable de l'incendie criminel de la maison familiale au cours duquel sa mère a trouvé la mort et son père, a été grièvement brûlé. A l'issue de son procès, le jeune homme a écopé de quinze années de prison alors qu'aucune preuve ne l'a jamais incriminé.
Seule, l'ébauche de son premier roman, a fait de lui le coupable tout désigné. Bernard y raconte l'enfance maltraitée d'un petit garçon, qui une fois adulte, décide de punir ses parents en mettant le feu à sa maison.
Mais ce roman est-il la confession d'un enfant martyr ou une oeuvre de fiction ? Bernard assure au juge d'instruction que ce roman n'est que pure invention mais qu'en est-il exactement ?
Il y a un peu plus de deux ans j'avais découvert la plume de
Paul Couturiau à l'occasion de son roman
Je meurs de ce qui vous fait vivre qui avait pour héroïne la première femme journaliste, Séverine. J'avais adoré ce magnifique portrait de femme, j'étais impatiente de découvrir cet auteur dans un registre plus contemporain, ce qui est chose faite avec
Ce feu qui me dévore et je ressors de ce roman, totalement bouleversée.
Après une figure historique,
Paul Couturiau met en scène un personnage totalement fictif : Bernard Bertin que l'on découvre trente après l'incendie criminel qui a coûté la vie à sa mère et handicapé son père.
Comme tout l'accusait : son côte fuyant, son mutisme, ses écrits d'adolescent, il est condamné sans l'ombre d'une preuve. Depuis sa cellule, il est devenu romancier à succès sans jamais révéler la vérité sur son enfance.
C'est un roman triste, émouvant mais tellement réaliste que mon coeur s'est serré à de nombreuses reprises. L'auteur construit son récit à la manière d'un polar : le narrateur distille au compte goutte les éléments de son histoire et les nombreux rebondissements induits par ces révélations, tiennent le lecteur en haleine jusqu'au bout tout en nous invitant à réfléchir sur la maltraitance infantile, sujet fort douloureux qui malheureusement reste toujours tabou de nos jours…
Paul Couturiau, avec sa plume rythmée, nous propose une histoire qui ne tombe jamais dans le pathos, qui sonne terriblement juste, bien construite, ponctuée d'allers et retours dans le passé et des écrits de Bernard, et qui nous dévoile dans toutes les dernières pages le fin mot de l'histoire.
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