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EAN : 9782743658427
192 pages
Payot et Rivages (11/01/2023)
3.76/5   49 notes
Résumé :
ILias aime sortir la nuit, il aime les femmes, il aime danser.
Une nuit, il rencontre Elodie, une flic, dans une boîte. Elodie n'a pas froid aux yeux. Ils repartent ensemble.
Le drame va se nouer et la vie d'Ilias basculer.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Chronique de Flingueuse : le Billet de Chantal
Le héros de ce roman, Ilyas, est kabyle, presque quadragénaire, professeur de krav-maga. le texte est une sorte de long monologue, entrecoupé de dialogues rapportés par le narrateur. Ilyas se présente quasi sans arrêt, comme s'il voulait lui-même se persuader d'être comme il le dit : respectueux avant tout des femmes, contre les violences dont elles sont victimes trop souvent, et prêt à les défendre en toutes circonstances. Ylias aime les femmes, celles qui s'affirment, mais se montre à l'écoute de toutes. Se rêverait-il preux chevalier ?
.… Il aime sortir en boîte, danser, draguer (mais sans être trop lourd…, il accepte tout à fait qu'une fille lui tourne le dos), et repère très vite celle qui pourrait être elle aussi en demande, à la recherche d'un bon coup, finalement, pour terminer agréablement la nuit. Ça a l'air simple : entre adultes qui se cooptent, rien de grave ne peut arriver. D'ailleurs, Ilyas est plutôt content de lui dans l'ensemble. Cependant, malgré son âge, 39 ans, son travail qui le rend en principe indépendant, il ne peut s'empêcher de garder un lien terriblement fort avec sa mère, femme soumise à celui qu'Ylias nomme l'Enfoiré, son géniteur, qu'il hait de toutes ses forces. Au fil du texte, bribes après bribes, on vit à travers ses propos le calvaire enduré par la mère, hélas assumé aussi, puisqu'elle ne veut pas quitter ce mari tyran. Ylias en souffre, et rêve d'arracher sa mère à cette vie d'esclavage déguisé.
C'est en rencontrant , par une de ces nuits où Ilyas s'étourdit de musique, Élodie, flic aux Stups, que les choses vont dérailler.. Pas du genre facile à conquérir, Élodie, avec un physique qui affole Ilyas… Après une sorte de parade amoureuse, tant d'un côté que de l'autre, ils finiront la nuit chez elle, et Ylias, au bout de quelques heures, se retrouvera seul, dans sa voiture. On sent bien que quelque chose s'est passé… le monologue d'Ylias n'est plus si clair.
La nuit continue, et son côté Saint-Bernard va pousser Ylias à sauver la vie d'un homme en quasi overdose, la compagne de celui-ci appelant à l'aide.
Bref, vous l'aurez compris, les évènements s'enchaînent, chaotiques, notre héros toujours persuadé de bien faire.
On est littéralement happé par les propos du personnage, on a envie de le croire, et en même temps, on voit bien que le déséquilibre est là, qu'Ilyas marche sur un fil, à cause de l'Enfoiré … On s'achemine vers un dénouement que l'on pressent, bien sûr, fasciné par ce personnage.
L'auteure nous plonge avec réalisme dans la tête de son héros, nous propulse dans des situations bien tendues, nous fait danser, chanter à travers des citations de chansons aimées d'Ilyas, fait s'écrouler la fragile vie que se construit le héros … C'est un roman fort, surprenant, qui avance inéluctablement et nous laisse un peu KO…
Cela se passe comme dans une tragédie grecque, vous savez, ce genre d'histoire dans laquelle le héros, quoi qu'il fasse, ne peut échapper à son destin, aussi noir soit-il. À lire !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 138 pages sur ma liseuse.
Un roman noir,une écriture puissante,avec par moment quelques sourires , et quelques références musicales.
J'ai adoré tout simplement. Ilyas nous raconte son histoire même si au début j'ai été un peu décontenancé par l'écriture au fil des pages ça été vite oublié.
Ilyas va en boîte pour danser et pas que ...... un soir il rencontre Elodie flic au stup et un drame va arriver un drame oui mais Elyas n'a aucun souvenir.
Un livre qui ne laisse pas indifferent et qui marque à tout point de vue. Une belle lecture et qui va me faire plonger dans l'univers d'Hélène Couturier.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Un roman court mais percutant. Ilyas a 39 ans, il est prof de krav maga et le weekend il sort en boîte pour rencontrer des femmes. Il est kabyle d'origine et adore sa mère qui a épousé un homme beaucoup plus vieux qu'elle et qui passe son temps à l'humilier et en faire son esclave. Il déteste ce père violent qu'il surnomme " l'enfoiré" ou son géniteur. le roman est un monologue d'Ilyas, il commence par son arrivée en boîte de nuit. On note pas mal d'humour mais aussi un brin de folie, on sent qu'il est borderline. Ce soir-là il drague Élodie et repartira avec elle, elle est flic. Leur soirée va déraper.
Un roman que j'ai lu d'une seule traite, un personnage marquant et des sujets sociétaux intéressants.
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J'ai souvent du mal avec des livres recommandés. Des avis souvent contraires, dans un sens comme dans l'autre !

Ainsi un livre vivement décommandé par une libraire malouine (Le poète de Gaza de Yishaï Sarid) fut l'une de mes meilleures lectures de l'année 2013 

Mais plus généralement ce sont des livres recommandés qui me déçoivent ... 

Dans la dernière newsletter de LibéPolar, j'ai lu que "Côté français, un de nos préférés de l'année, c'est de femme en femme (Rivages noir) d'Hélène Couturier, non seulement très original mais aussi à mourir de rire." ... Je me suis procuré cet ouvrage ... et je n'ai pas ri mais me suis un peu ennuyée avec les péripéties d'un héros pathétique, en conflit avec son père (pas son père, son géniteur est un de ses leitmotivs) dans une nuit de drague qui vire au tragique. 

Une écriture intéressante qui me fera certainement lire d'autres livres de l'auteur, mais une déception dans ce récit globalement convenu d'un instructeur de krav-maga, brave garçon prêt à aider toute jeune fille en détresse, et à sauter sur toute femme aux formes épanouies ... 

Dommage ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ilyas, 39 ans, kabyle, construit sa personnalité en négatif de celle de « L'Enfoiré », son géniteur, époux violent, qui maltraite sa femme au nom de la tradition religieuse et patriarcale. le jour, Ilyas enseigne le krav-maga, la nuit il écume les boîtes de nuit pour faire des rencontres, nouer le temps de quelques heures une relation intime avec des femmes. Coucher avec elles est un plus, mais pas une finalité. Respecter l'autre, prendre soin de son prochain, s'assurer du consentement, déconstruire le schéma paternel, voilà sur quoi se construit l'amour d'Ilyas pour toutes les femmes. Pour autant, Ilyas ne se revendique pas comme un allié féministe. Il ne conceptualise pas ses comportements, ne s'intéresse pas à la politique, ne lit pas de livres. C'est un ingénu dont l'attitude découle du pur bon sens. Mais un soir, Ilyas va rencontrer Élodie, une flic qui bosse aux stups, et tout va dérailler.

De femme en femme interroge comment être un homme aujourd'hui. Ilyas appartient à une génération qui doit se détacher des dogmes, des « rituels de sorciers », qui use sa vie la semaine dans des boulots oppressants et s'abîme la santé le week-end dans des clubs pour oublier – la même génération que dans L'Homme qui danse de Victor Jestin. Malgré sa modernité, Ilyas suscite souvent la suspicion, on ne le trouve pas normal, il ne rentre pas dans les cases. Lui-même peine à trouver sa place. Il évolue entre différents pôles opposés. Il choisit toujours clairement son camp, mais sans cocher les cases correspondant à un profil type. Il affirme son progressisme face au conservatisme, adore la chanson française au détriment des musiques électroniques, valorise la vie sexuelle, mais honnit les pulsions de désir. Il se bat contre l'idée que la violence peut avoir des circonstances atténuantes. Ces positionnements très marqués sont contrebalancés par la folie sourde qui habite le personnage. le récit à la première personne de Ilyas est toujours sur le fil du rasoir, à la lisière du dérapage. Il s'adresse à sa mère, celle qu'il n'a pas réussi à défendre, mais qu'il n'a jamais abandonnée. Les phrases du roman se voient coupées nettes par des pensées parasites, des incursions de mauvais souvenirs.

Hélène Couturier excelle dans sa caractérisation des personnages. Elle déconstruit les archétypes pour mieux souligner comment nous sommes toujours rattrapés par eux. L'autrice poursuit l'exploration des thèmes forts de son oeuvre – elle est à la fois écrivaine de fictions et de livres pour enfants, scénariste et réalisatrice, plasticienne : la sexualité, les sévices, les traumatismes enfouis. Elle multiplie les contre-pieds, les glissements, montre les failles et les doutes, pour dévoiler comment la violence irrigue les âmes et trouve son lit, y compris lorsque les terres sont protégées par d'immenses barrages, comme si le roman noir s'immisçait fatalement dans la littérature blanche. 180 pages denses, stylistiquement passionnantes, qui font – comme souvent – regretter que les littératures noires ne se retrouvent jamais sur les listes des grands Prix littéraires.

Lien : https://www.playlistsociety...
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critiques presse (2)
LeFigaro
03 février 2023
Un roman noir enlevé sur les tribulations d'un professeur d'arts martiaux obsédé par la gent féminine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
30 janvier 2023
Il y a quelque chose de bouleversant dans ce roman noir qui décline le thème de la solitude. La romancière distille les souvenirs de famille de cet éternel enfant perdu.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
je retourne sur le dance floor et je recommence à balancer mes hanches. Élodie me mate. Regards de biais, croisés, en dessous, en dessus. Elle revient danser, seule, avec son balancement d’une élégance incroyable, avec son fessier incroyable, et même si je ne suis pas porté sur l’analyse artistique et les choses intellectuelles en général, je regarde parfois des documentaires où des spécialistes très expérimentés expriment des idées éclairées
d’une voix à la fois posée et passionnée et la grâce de cette femme me rappelle un expert qui analysait je ne sais plus quelle œuvre en expliquant qu’elle était parvenue à extraire une part d’éternité au temps, et quand cette femme danse, le temps s’arrête
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Maintenant, j’ai fait l’amour avec tellement de femmes dans Paris que je reconnais telle place, telle avenue, telle rue, et je me dis, tiens, j’ai fait l’amour, là, puis là, puis là, et parfois je ne me souviens plus vraiment des circonstances mais je sais que j’ai couché pas loin de ce Monoprix ou de ce Franprix, pas loin de cette boulangerie où j’ai pris un petit déjeuner ou de ce MacDonald qui fait l’angle et qui avant était un café parisien avec un grand comptoir où à neuf heures du matin, certains étaient déjà en train de s’aligner des ballons de petits blancs en mettant des croix sur des grilles de jeux, et si je continue à ce rythme, bientôt ce sera les immeubles, dans chaque rue il y aura un immeuble où j’aurai fait l’amour et peut-être même qu’un jour ça m’arrivera d’avoir couché avec deux femmes différentes dans deux appartements différents du même immeuble.
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Ilyas. J’aime mon prénom. Et dire que je le dois à l’Enfoiré. Pas le genre à laisser choisir sa femme. En rien. Pour une fois, j’y ai gagné. Unique fois. Toi, maman, tu voulais m’appeler Kenzo, le masculin de Kenza ! Kenzo, en France, ça sonne couturier japonais et avec mes gros yeux pas bridés, j’aurais déchaîné les moqueries des Mohamed et autres Ali du quartier !
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Parfois j’ai honte d’avoir une bite tellement les mecs sont nazes (...)
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Lui, il ne draguait pas. Il se vidait dans les femmes aux trous sans visage.
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