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EAN : 9782207302231
192 pages
Denoël (26/11/1976)
3.1/5   5 notes
Résumé :
Un enseignant rêveur et un peu mou, Georges Gringe, époux frustré, oublie ses déboires en écrivant un roman de science-fiction où les deux héros, Zil et Orgypp, vivent heureux, grokkant à tour de bras, sur la planète Agénor. Ailleurs - loin ? Très loin ? Tout près ? - Sur la planète Chnas, fleurit une civilisation merveilleuse pour qui le progrès technique est une chose depuis longtemps dépassée. Là, un certain Zil, l'amant de la belle Orgypp, écrit pour se distrair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre m'a conquis dès les premières lignes. Deux univers nous plonge dans le concept de l'univers parallèle. Ce livre ne répond a aucune questions sur le monde parallèle, mais plutôt alimente l'énigme. Est-ce que la planète terre a sont équivalent dans une autre dimension, dans une autre constellation, sommes nous les enfants d'une race ayant la capacité de voyager dans l'espace.

Qu'arriverait-il si Georges imaginais un être nommé Zil vivant sur Agénor un monde différent du notre où les concept de moeurs, religion et politique sont complètement farfelu. Zil quant-à-lui imagine un Chorge vivant sur Derre un monde ou les gens se déplace en oto, vivent en couple et priant un dieux.

L'harmonie des deux Univers se dérègle lorsque Georges et Zil influence le déroulement avec leur écris.

L'humour et l'imagination de Richard Cowper me rappel Frederic Brown et Douglas Adams. Son écriture et juste et très efficace. Elle nous accroche et nous laisse rivé jusqu'à la fin. Cette ouvrage m'a donné le goût de découvrir d'autre ouvrage de Richard Cowper.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il croisa les doigts, leva les bras, inclina la tête. Le gros orteil de son pied droit s'agita, pour montrer qu'il était prêt.
Sylf et Ptl se mirent à rire, firent tourner les plumes qu'elles tenaient et chatouillèrent la chair nue du vieil homme. Aucun endroit n'échappa à leur exploration effrontée. Actives comme des abeilles, elles voletèrent ça et là, s'attardant dans les coins ombreux, caressant les extrémités nerveuses sensibles jusqu'à ce que le vieil épiderme commence à se contracter, à frissonner, à se rider, tous signes indiquant qu'allait naître une crise de fou rire. Les joues de Sng Rmh tremblotèrent, il renifla. Le bout de la plume de Ptl lui caressa le nez puis s'introduisit malicieusement dans sa narine gauche. Au même instant celle de Sylf grimpait sous son menton et montait jusque dans son oreille droite. Sng Rmh se gonflait, S'agitait comme un ballon captif. Les deux jeunes filles éclatèrent de rire en même temps et de leurs mains libres touchèrent le bout des thrungs crispés de leur maître. Le conseiller, qui n'en pouvait plus, éclata lui aussi de rire.

- Oho! hurla-t-il. Oho-ho! Ha ha! Hi hi!

Les galets furent expulsés de sa bouche comme mitraille et tombèrent bruyamment dans le plat. Ils y restèrent sans qu'on s'occupât d'eux, tandis que Ptl et Sylf, totalement saisies par l'esprit de la chose et désireuses de bien servir leur maître se jetaient sur lui. Il tomba en arrière, roula sur le sol, serrant contre lui les deux jeunes filles, et se mit à gigoter, s'abandonnant à la joie ohoienne au point que des larmes jaillirent de ses yeux.

Le rron, qui avait tout observé, et qui avait déjà vu cela bien des fois, de toute façon, bâilla d'un air dédaigneux, se lécha la patte et lissa ses oreilles.

Le trio finit par se calmer et s'essuyer les yeux. Ptl rampa vers le banc, revint avec la robe ouatinée et le chapeau pointu de son maître. Riant, reniflant, les deux suivantes réussirent à le rhabiller, à le boutonner. Il les embrassa toutes deux, eut un profond soupir, et se pencha sur le plat.

Comme si les doigts d'oho lui-même les retenait, les cinq galets s'étaient posés chacun à un bout des cinq branches de l'étoile.

Sng RMH les regarda, n'en pouvant croire ses yeux. En toute une vie de divination, il n'avait jamais vu les galets se placer ainsi.
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Georges mit un morceau de margarine dans la poêle à frire, la regarda fondre et mousser. Puis il déchira la boîte en carton contenant des croquettes de morue enrobées de délicieuse et croustillante chapelure dorée. Elles étaient parfaitement cubiques et ne ressemblaient à aucun aliment naturel qu'on pût imaginer. Pendant qu'il les versait dans la graisse fumante et les remuait avec une cuillère, Georges essaya de se les représenter dans leur milieu naturel. Des milliers et des milliers de petits cubes pâles et couverts de miettes entraient en des grottes aux couleurs d'arc-en-ciel, se faufilaient parmi les tours et les tourelles à fronde de mystérieux récifs de corail ; tout le banc filait çà et là, réuni en un seul cube, dans sa fuite folle, essayant d'échapper à des cubes prédateurs encore plus gros qu'eux. Entre-temps, de malins pêcheurs indigènes s'efforçaient de les attraper dans des filets à mailles rondes, parce qu'ils eussent pu nager à travers les carrées.
Voilà, c'était bien ça la sélection naturelle ! D'innombrables générations de filets à mailles carrées avaient aidé à produire ces curieuses petites créatures, chaque frai successif les rapprochant du cube parfait jusqu'au jour où — Ecce les croquettes ! La réponse de la Nature au filet à mailles carrées ! Ce concept le ravit.
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Le rron, ses ablutions terminées, vint nonchalamment voir ce qui se passait. À peine avait-il posé la patte à l'intérieur du cercle formé par les bougies qu'il s'immobilisa . Il dressa la queue, arqua le dos, son poil se hérissa, il hurla de terreur, fila vers les tapisseries, s'y accrocha des griffes et grimpa jusqu'en haut du mur où il resta agrippé, grondant et crachant, les yeux brillants comme des charbons ardents couleur d'émeraude.
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Il se mit à rire doucement comme un bébé chatouillé.
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