Un ange sans pitié

Une impression mitigée à la fin de ce roman. Certes, l'énigme est plutôt bien réussie, mais j'ai eu l'impression d'y trouver tous les clichés. le (en l'occurrence, la) flic alcolo sur le chemin du retour à la vie normale après un drame personnel, le serial killer mystérieux, les bons-mauvais flics, la mauvaise copine qui finalement va devenir une bonne amie, enfin bref, au final, je trouve le roman assez moyen.

Charlie Rizzio trouve la mort en exerçant son métier de démineur pour la police de Los Angeles. L'enquête est vite confiée à Carol Starkey, spécialiste des explosifs, ayant elle-même failli perdre la vie lors d'une intervention, intervention durant laquelle son collègue et compagnon a perdu la vie.
Nous suivons sur près de 500 pages, l'évolution de l'enquête, les divers rebondissements, les découvertes, les déceptions, mais surtout, nous suivons notre personnage principal, Carol Starkey, qui comme tout bon flic, boit, fume, prend des médicaments, ne respecte pas les protocoles... mais donne d'excellents résultats. Beaucoup de clichés, que l'on retrouve dans ce genre de livre, mais l'histoire par elle-même se tient, et l'envie de connaître la suite, donne envie de tourner les pages. Ce livre n'est pas un grand roman policier, je pense qu'il sera vite oublié, mais je ne regrette malgré tout pas de l'avoir lu.

C'est le premier roman de Crais que je lis qui ne fait pas partie de la série Elvis Cole et Joe Pike. Au début du roman, j'ai cru que nous avions un Joe Pike féminin, en la personne de Carol Starkey avec son partenaire qui en l'occurrence aurait été Jack Pell.

Ce n'était pas le cas. Ce roman ne ressemblait en rien à ce que j'avais lu de Robert Crais et c'était tant mieux.

Il y a plusieurs histoires dans ce roman. Il y a d'abord la lutte de Carol Starkey pour survivre à une double épreuve. La mort de son amant dans l'explosion de la bombe qu'il désamorçait et sa propre mort clinique qui a duré plusieurs minutes. Lutte qu'elle va poursuivre jusqu'à la fin du roman.

Au début du roman, elle n'a pratiquement aucune vie à part son travail et l'alcool. Elle en est à son troisième thérapeute et ne réussit toujours pas à s'éloigner un tant soit peu du drame qu'elle a vécu.

Il y a ensuite une belle histoire d'amour entre deux êtres qui ont été éclopé par la vie. Nous savons comment pour Carol mais ne pouvons que soupçonner que Jack a lui aussi un lourd secret. Cette histoire est d'un amour plein de crainte et de tendresse. Un amour de deux personnes qui ont toutes les craintes de s'ouvrir mais qui sont poussés de la faire à cause de l'amour naissant qui se développe entre les deux avec une délicatesse qui risque d'être mutilée à chaque rapprochement. En lisant les citations, vous aurez l'impression du premier amour entre deux adolescents.

Mais le tout se déroule dans le cadre d'une enquête au cours de laquelle il faut aller dénicher les éléments qui la feront avancer, pas à pas comme dans une véritable enquête criminelle.

Nous avons moins d'action et de rebondissements que dans les autres romans de Crais mais cette enquête se déroule dans le contexte d'une chasse au criminel de série qui, on le sent dès le début va s'en prendre éventuellement à Carol. Les deux protagonistes sont de force égale et on ne sait absolument pas lequel va vaincre l'autre. Cette guerre à finir entre deux protagonistes de qualité nous fait vivre un climat de suspense intense jusqu'à la fin du roman.

C'est à mon avis le meilleur roman de Robert Crais dans lequel les personnages sont plus consistants.

Le premier Crais que je lis sans le duo Pike/Cole.
L'action se situe toujours à Los Angeles. On y retrouve John Chen, avec une allusion à Samantha Dolan, l'action se situe a priori après L.A. Requiem.
Un flic alcoolo ... classique, sauf qu'il s'agit d'une femme.
On plonge immédiatement dans l'action, pas de temps morts, l'intrigue se tient ... un (très) bon polar ... enfin selon mes critères ! Parfois un peu trop fleur bleue à mon goût.
Je pense que je m'en souviendrai ... ce qui n'est pas fréquent avec les polars.

Certains trouveront que les cinq étoiles ne se méritent pas mais pour moi, bonne histoire, crédible, agréable à lire, on ne laisse pas tomber le bouquin ... c'est tout simplement ce que je recherche quand j'ouvre un livre !

Premier roman sorti de la plume de Robert CRAIS que je lis. Ni déçu, ni super emballé. Les personnages, cabossés par la vie, sont crédibles, l'intrigue aussi mais rien de très original, sauf, peut-être, le milieu très particuliers des démineurs que nous n'avons connu très longtemps qu'à travers leurs interventions dans le monde de la guerre, celles que nos pays ont connu, celles qui font encore tant de dégâts de par le monde. Les démineurs, on les sait désormais proches de nous, terrorisme oblige! Ici CRAIS nous fait entrer dans un monde, assez glauque, de meurtriers narcissiques qui n'existent que quand ils font exploser autour d'eux et d'une police, toujours un peu 'border line' qui assume ses choix pour contrer ces individus fêlés qui parasitent nos jours. Un 'thriller' qui se laisse lire, un moment de détente qui ne pose pas vraiment de question existentielle mais qui participe à la recherche de légèreté qu'inspirent les vacances.