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EAN : 9782709638364
160 pages
J.-C. Lattès (11/04/2012)
3.31/5   8 notes
Résumé :
Les querelles entre frères et sœurs usent les nerfs des parents qui y assistent tour à tour compatissants, autoritaires, exaspérés, épuisés : que faire ?
Dans ce livre précis et pédagogique, Elisabeth Crary remet en cause une croyance très ancrée : les disputes entre frères et sœurs auraient pour cause la jalousie. La réalité est plus complexe. Les enfants, de fait, entrent dans des batailles parce qu’ils sont envahis par des émotions qu’ils ne savent pas ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Pour continuer dans le domaine de la parentalité, sur les conseils d'Isabelle Filliozat que j'ai découvert avec son livre Au coeur des émotions de l'enfant, je viens de terminer Arrête d'embêter ton frère, laisse ta soeur tranquille.

Tout parent de plus d'un enfant a certainement eu du mal, à un moment ou à un autre, à supporter les chamailleries incessantes de ses bambins. Pour beaucoup, ces conflits sont le signe d'une simple jalousie.
Pas pour Elizabeth Crary qui y voit un tâtonnement naturel : recherche de limites (celles de l'enfant et celles de l'autre), besoin d'appartenance à une communauté (la famille en l'occurrence), capacité à gérer les émotions, capacité à résoudre les problèmes.

A partir de ce constat, notre rôle de parent est de montrer les limites, de prouver à chaque enfant qu'il a sa place et un rôle à jouer au sein de la famille, de lui apprendre à gérer ses émotions et à trouver des solutions justes qui ne nuisent pas à autrui.

Ça a l'air facile. Dans les faits ça l'est beaucoup moins ! C'est ce que je reproche à cet ouvrage : le fait de donner l'impression qu'il n'y a rien de plus simple ! En théorie oui, mais quand vous rentrez d'une journée de travail fatigante, que les enfants hurlent dans vos oreilles pour des broutilles, que vous avez des sources diverses de tracas, qu'il y a les devoirs à faire, la douche, le repas...difficile de garder son calme et sa patience. Finalement, c'est plutôt un travail sur soi-même qui doit être fourni.

Cependant, il faut bien dire que les propos d'Elizabeth Crary sont à la fois clairs et concrets. Elle donne des outils pratiques aux parents et expose sa vision par le biais de quelques scenarii très réalistes (ça sent le vécu!).

Pour l'anecdote, si Isabelle Filliozat a préfacé cet ouvrage, c'est sa fille Margot qui en est la traductrice.
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Un livre très intéressant avec de bonnes analyses de situations.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
p.70-1.
Il y a une différence entre « dire » et « rapporter ».
Les enfants accourent souvent vers leurs parents lorsqu'un autre les embête. S'il est utile de ne pas les encourager à rapporter, il est important qu'ils continuent à demander de l'aide. Rapporter, c'est dénoncer, accuser les autres et attendre que les adultes fassent le travail. Dire, c'est parler de soi, rester centré sur son besoin de protection. La différence entre parler et rapporter est subtile. Telling isn't Tattling, par Kathryn Hammerseng (voir la biographie), l'exprime de cette manière :

Rapporter. Les enfants rapportent quand ils...
● cherchent de l'attention
● dénigrent quelqu'un
● demandent de l'aide avant d'avoir essayé de régler le problème par eux-mêmes.

Dire. Les enfants disent quand ils...
● ont besoin de protection pour eux-mêmes ou pour quelqu'un d'autre.
● veulent protéger leurs affaires (les leurs ou celles des autres)
● se sentent apeurés ou en danger.
Il est évident que les enfants doivent être encourager à tenter de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes et à ne demander de l'aide que lorsqu'ils n'y arrivent pas.
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p.136-7.
● On utilise un pouvoir positif. On élève les gens vers le haut, on ne cherche pas à les diminuer.
Il est utile aussi de décider ensemble des conséquences qui s'ensuivront en cas de non-application de ces règles.

Considérer l'étape de développement de l'enfant avant de réagir aux luttes autour du pouvoir. L'enjeu pour un enfant entre trois et six ans est d'explorer sa relation vis-à-vis des autres et de se positionner. C'est la raison pour laquelle les accrochages et rixes entre frères et sœurs ou parents sont généralement fréquents à cet âge. Notre tâche est d'enseigner à l'enfant ce que nous voulons qu'il ou elle sache sur son pouvoir personnel et celui d'autrui.
Entre six et douze ans les enfants découvrent structures et processus. Ils font des expériences pour voir comment les choses fonctionnent dans la vie. De plus, lorsque les enfants se sentent démunis dans le monde extérieur, ils tentent d'affirmer leur autorité sur leurs frères et sœurs. Encore une fois, pour choisir leur attitude, les parents ont tout intérêt à considérer ce qu'ils désirent que les enfants apprennent, de crainte de leur enseigner par mégarde des attitudes indésirables. Au-delà des mots, nos petits observent attentivement nos comportements !
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p.163.
Vous espérer qu'avec le temps, votre taux d'erreur diminuera. Cependant, si vous éprouvez déjà des difficultés à identifier vos propres émotions, il se peut que ce soit un peu plus ardu. L'aide d'un ami ou d'un professionnel pourrait être bienvenue. Une fois que vous discernerez mieux vos propres sentiments, vous pourrez l'enseigner à votre fils.
Au fur et à mesure que les enfants apprennent à identifier leurs émotions, ils vous corrigeront si vous vous trompez. Une fois que les enfants sont capables de reconnaître leurs sentiments, il est temps de se concentrer sur les différentes façons de s'en occuper.
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p.155.
Le stress à l'école. Les problèmes de comportement à la maison peuvent avoir pour source des soucis à l'école. Cela peut venir de l'environnement scolaire en général ou du fait que cette école ne convient pas à l'enfant. Comme pour le stress personnel, il se peut que les parents n'aient pas connaissance du problème ou de son impact.
● Style d'apprentissage différent.
● Trop de devoirs
● Pression académique
● Attentes imprécises
● Pression par rapport aux notes
● Présence de drogues
● Parler en public
● Professeurs difficiles
● Gangs
● Bouc-émissaire
● Ridicule
● Ennui
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p.72-3.
Essayer de résoudre le problème. Si un enfant est ignoré alors qu'il a spécifié son désaccord, découvrir ce que veut la personne qui l'embête lui sera d'une grande utilité. Il peut demander directement ou émettre des hypothèses.
[…]

Obtenir de l'aide. Une enfant qui ne parvient pas à stopper un autre qui lui fait mal ou malmène ses affaires doit avoir conscience de ses options pour recevoir de l'aide. Elle peut trouver de l'assistance en allant chercher ou en appelant quelqu'un, expliquer la nature du problème, ce qu'elle a fait pour tenter de le résoudre et ce dont elle a besoin. Souvenons-nous que personne ne mérite d'être blessé.
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