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EAN : 9798645320911
170 pages
Auto édition (01/06/2020)
4.33/5   24 notes
Résumé :
Pensez-vous mériter l'amour des autres ?

Elle, assurément, non.
Mais elle va tout tenter pour y parvenir.

De stratagème en stratagème, elle cherche à susciter l’admiration et à retrouver l’estime d’elle-même.

Mais rien n’est moins simple dans un monde qui n’aime pas les perdants.
Suffit-il de vouloir pour pouvoir ?

Entre introspection caustique et dénonciation sociale, Cécile Crassous interrog... >Voir plus
Que lire après 17 rue des Beaumonts : Basse-courVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Après le 26 de la rue des Beaumonts et Une vie sur le trottoir, je me suis arrêtée au 17 et cette fois-ci  chez Blanche. Elle n'a pas de chance Blanche, sa meilleure amie est un cygne et Blanche, elle, se voit comme un vilain petit canard, une petite poule sans intérêt. Traversant une zone de turbulences dans sa vie personnelle : estime de soi, mariage, rapport à son corps, Blanche va se révéler une poule pleine de philosophie et de sagesse.

A nouveau il s'agit de petites chroniques douces-amères sur des questions auxquelles nous nous confrontons un jour ou l'autre, traitées avec parfois une touche d'ironie dans une ambiance qui n'a pas été sans me faire penser à Bridget Jones et ses déboires. Une nouvelle fois j'ai passé un bon moment de lecture avec les déboires de cette femme, ses remarques pas toujours si anodines que cela, j'ai admiré sa patience parfois vis-à-vis de ce cygne qui daigne à peine se pencher sur elle, sa fine observation des attitudes mais aussi son obsession à vouloir ressembler à celles qui l'entourent.

Il s'en passe des choses dans la Rue des Beaumonts et peu à peu je découvre qu' il y a dans ce quartier un concentré de nos vies et de nos réactions, avec petits et grands tourments, avec ce qu'il faut de justesse, de douceur et d'ironie pour  pour en faire un reflet de notre époque et de notre société.

Je te rassure Blanche, tu n'es ni un vilain petit canard, ni une poule blanche mais simplement une femme de ton temps avec les turpitudes et exigences de notre époque et qui ne doit  jamais se comparer aux autres car chacune est unique.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Je remercie très chaleureusement Cécile Crassous pour l’ envoi de ces ouvrages !

Étant maman de 3 petits loups, bien entendu je me suis retrouvée dans la description de Blanche sur certains points !
Nous rêvons toutes de faire une tripotée d’ enfants, avoir une taille de guêpe, d’être une maman et femme parfaite, une maman qui a un job ultra-prenant qui assure dans tous les domaines. D’être au top du top et bien évidemment le tout sans cernes sinon ce n𠆞st pas drôle !!! Mais pourquoi ? la perfection existe ? Non arrêtons de croire que l’herbe est plus verte ailleurs et apprenons à nous accepter et à nous aimer comme nous sommes !

Tout d�ord, cette couverture d’une poule est originale et cette fameuse poule a tout son sens !

Après m’être rendue au 26 rue des Beaumonts, je suis allée au 17 c𠆞st là où tout à commencer et où j𠆚i rencontré Blanche. J𠆚i rencontré une femme qui a perdu confiance en elle, qui a eu des enfants, qui a mis son travail de côté pour s’occuper de ses petits, qui a pris du poids, qui se compare aux autres.
Son mari lui annonce qu’il y a quelqu’un d𠆚utre, ce qui n𠆚rrange pas sa situation bref sa seule fierté est de réussir "son tiramisu ! "
Elle décide de reprendre son travail pour être de nouveau plus intéressante, elle reprend le sport pour éliminer ses kilos superflus ! Course à pied, natation, vélo, tout y passe. Elle tente de rentrer dans le moule de la femme parfaite pour attirer l𠆚ttention de son mari. Va-t-elle atteindre son objectif ?

Les chapitres sont courts, la plume de l𠆚uteure est fluide et agréable.
J𠆚i passé un agréablement moment avec Blanche, d𠆚illeurs j𠆚i adoré la scène de la quiche et du tiramisu chez la voisine.
Cécile Crassous aborde les problèmes de la société avec un style bien à elle ! C𠆞st rafraîchissant, ça pétille d’humour, c𠆞st léger et agréable !

Il s𠆞n passe des choses dans cette fameuse rue des Beaumonts ! Dans l𠆚ttente de me rejoindre au 32 rue des Beaumonts, je vous invite à glisser entre vos mains ces chroniques tendres, rigolotes, féroces tout en abordant les problèmes de notre société mais le tout dans la joie et la bonne humeur !
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Après mon coup de coeur pour le premier de la série "Une Vie sur le trottoir", j'ai retrouvé pour une après-midi la merveilleuse plume de Cécile. Pour une autre histoire, une autre personnage, dans cette même rue, celle des Beaumonts.
On y retrouve donc son style caustique, direct qui touche au but, sa maîtrise ultime de la langue française et des figures de style, jamais les répétitions n'ont été aussi bien utilisées dans un récit rythmé et surprenant... On y retrouve aussi toute sa poésie et son humour décapant, sa façon unique de décrypter notre société et de s'intéresser avec philosophie à l'être humain d'aujourd'hui dans son quotidien, dans ses aspirations et surtout au coeur de ses émotions.
Je suis bluffée une fois de plus par ce court roman qui nous entraîne pour 170 pages, on ne peut pas poser l'ouvrage, il nous faut le dévorer d'une seule traite pour en saisir toutes les subtilités et se régaler de la justesse des mots.
J'aime sa manière d'aborder son thème choisi en centrant le tout sur un seul personnage qui nous conte sa vie, ses malheurs, ses doutes et ses envies. Blanche nous semble tantôt attachante tantôt exaspérante. Blanche veut tout mais Blanche se sent nulle, Blanche veut être une femme comblée, une maman parfaite, l'amie qu'on envie et elle désire s'épanouir dans tous les domaines, personnels ou professionnels. Blanche est une poule, qui à cause d'un mariage sur le déclin va devoir se remettre en question, elle se déteste, elle a perdu confiance en elle mais... Saura-t-elle trouver le moyen de devenir ce cygne qu'elle envie tant ? Ou prendra-t-elle le temps de se poser les bonnes questions et d'avancer sur la voie de l'acceptation de soi ?
Entre situations cocasses à la piscine, rencontres acerbes avec sa meilleure amie, brèves de quotidien et disputes intestines, elle nous livre sans pudeur et avec beaucoup d'émotion celle qu'elle est... en tout intimité. Que vous l'aimiez ou que vous la détestiez, elle ne vous laissera pas indifférent et sera un beau prétexte à la réflexion.
C'est juste et vrai, c'est beau et exquis. Je vous invite à vous rendre vous aussi dans cette rue des Beaumonts pour des découvertes sublimes, taillées dans un diamant brut ! J'ai d'ores et déjà bien hâte de me lancer dans le troisième volet.
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Basse-cour de Cécile Crassous a été pour moi une belle découverte. La couverture du livre avec une poule est assez attrayante, originale et éveille une certaine curiosité. Il s'agit du deuxième épisode de la série « Rue des Beaumonts », suite de chroniques tendres et féroces sur notre société. Ce livre est à lire dans l'ordre ou dans le désordre, et effectivement je n'ai pas été déboussolée par cet agréable épisode. On retrouve Blanche, un personnage attachant mais qui manque cruellement de confiance en soi. On va la suivre dans son quotidien, dans les bons comme les mauvais moments. L'histoire, les situations loufoques et parfois cocasses m'ont fait passer un très bon moment de lecture.
J'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteure et c'est avec plaisir que je lirai ses autres livres. Je recommande d'autant plus que l'humour est au rendez-vous.
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Promenez-vous dans la rue des Beaumonts et passez de maison en maison : Une vie sur le trottoir, 26 rue des Beaumonts Basse-cour, 17 rue des Beaumonts Il faut aimer les gens, 32 rue des Beaumonts Par acquit de conscience, 28 rue des Beaumonts.

C'est ce que j'ai fait, j'ai sonné au 17 rue des Beaumonts. J'y ai rencontré Blanche, une femme authentique, une belle personne mais qui ne s'aime pas. Pourtant, elle voudrait tant ressembler à sa meilleure amie et dit : « La poule que je suis admire discrètement le cygne que je ne serai jamais ».

Blanche est une femme au foyer qui élève ses enfants. Elle est blessée par son mari qui en aime une autre. Elle se dévalorise sans cesse et veut ressembler à cette catégorie de femmes qui dominent le monde et qui possèdent toutes les qualités qu'elle n'a pas. Elle s'excuse de l'absence de carrière car elle élève ses enfants. Elle y remédie en repartant au travail. Elle se force à pratiquer différents sports pour changer physiquement…. le personnage de Blanche nous touche, nous fait de la peine car on a envie d'un côté, de prendre soin d'elle et de l'autre, la secouer. Cette femme se dévalorise sans cesse et n'essaie pas d'être « elle » tout simplement, en se moquant du regard des autres. Fort heureusement le personnage va évoluer. Après un choc émotionnel Blanche va se retrouver à l'hôpital. Sera-t-elle piégée par un malentendu ?

Je pense que l'autrice a voulu provoquer un déclic avec ce roman qui s'adresse aux femmes qui ne s'assument pas. Elle met l'accent sur ce qui peut faire mal afin de faire comprendre que chaque personne est unique et inutile de vouloir ressembler à quelqu'un d'autre. Ce roman plein d'espoir et d'humour est un hymne à la femme. Il fait réfléchir à leur place dans la société. L'écriture est fluide et agréable. L'auteure finit avec ce joli message : « Il était une fois une poule qui ne cherchait plus à être un cygne ».

J'ai aimé ce roman qui souligne l'importance d'être soi, de s'aimer voire de s'accepter tel que l'on est. A bon entendeur !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je la vois, ma meilleure amie manger du fromage à la fin d’un repas copieux. Je la vois et je l’envie, mon esprit encore occupé au calcul des calories avalées. Elle mange du fromage. Elle est grande, elle est fine, elle mange du fromage. Et contre toute logique, elle garde une prestance princière. Une part de brie, un morceau de cantal et du saint-nectaire, 400 calories le tout.

Elle n’est pas de celles qui, comme moi, mutilent leur beauté pour venger leur laisser-aller. Qui ne s’accordent pas le droit de prendre soin d’elles si elles ont des kilos en trop. 

De celles pour qui le droit s’incline devant le mérite. Qui ne s’achètent des vêtements qu’une fois amaigries et satisfaites de ce poids idéal. Ce poids idéal, dont l’étymologie rappelle qu’il ne peut exister que dans l’imagination. Ce corps idéal qui retrouve, régime après régime, sa forme initiale. Inévitablement. 

Elle n’est pas de celles dont le placard, frise chronologique d’une lente décadence, expose par strate culpabilisante les vêtements dans lesquels elle ne rentre plus, dans l’espoir vain de retrouver un jour prochain la taille adéquate. 

De celles qui, rarement, se récompensent d’un regard bienveillant. De celles qui, souvent, se saccagent par pénitence. Et qui ne vont chez le coiffeur que lorsque la balance les y autorise.

J’ai la conscience aiguë de cette misère de n’être que moi, la honte de ne pas être mieux. Face à l’injonction de ma meilleure amie d’être une femme active.

J’ai lu que la musique pouvait jouer un rôle déterminant dans les performances des sportifs. Écouter de la musique pendant un entrainement pourrait accroître de 15 % les performances en stimulant la sécrétion de dopamine et de sérotonine. La musique permettrait de développer nos capacités physiques et cardiaques tout en retardant les sensations de fatigue.

L’élégance est une attitude inconvenable lorsque l’on fait du sport. Un léger laisser-aller – voire une certaine négligence – prouve la motivation profonde du coureur.

Ma meilleure amie m’a demandé si je voulais faire du shopping avec elle, et je lui ai répondu que je n’étais pas disponible aujourd’hui. Je ne voudrais pas qu’elle pense que je n’avais rien de prévu et que je suis libre comme ça, à l’improviste. Je la rappelle un peu plus tard pour lui dire que je me suis finalement dégagée de mes obligations. Je sais que je ne devrais pas.

La première fois que je rencontre ma nouvelle voisine, c’est lors d’un repas où nous sommes toutes les deux invitées. Julie-Lys. Quel drôle de prénom. Ma première pensée concerne son nez. Il est trop long. Elle a beau arriver avec un dessert, c’est gentil bien sûr, mais son nez est trop long. C’est dommage, car le reste de son visage n’est pas vilain.

Mais surtout, comment fait-elle, techniquement, pour que le rouge sur ses lèvres ait tenu toute la soirée ? Il est minuit, l’heure où mon rouge à lèvres, si tant est que j’en aie mis un, s’est dissipé dans les méandres du temps. Disparu comme toute chose tend à disparaître, ravie par la mort et par l’oubli. Le rouge à lèvres, sur mes propres lèvres, devient la métaphore du temps qui passe et de la mort.

Je ne sais pas si j’ai acheté les paroles du vendeur, ou son assurance contagieuse, ou l’image de moi dans ces miroirs, toujours est-il qu’en sortant du magasin, ce rouge à lèvres dans mon sac, je suis une autre femme. Je rentre chez moi. Je me réjouis de mon achat, de cette confiance en moi pour 27 euros. J’applique méticuleusement le rouge à lèvres comme le vendeur me l’a si bien appris. Je me regarde. Le rouge vif, brillant, haute tenue. Mais tout à coup l’évidence me saute aux yeux : j’ai l’air d’une pute.

C’est ainsi que certains couples se défont, sans un bruit, dans un silence étonné. Je n’ai rien vu, je n’ai rien senti, je n’ai rien compris.

C’est le moment d’achever cette conversation. Je parle doucement, je prends un air réfléchi, teinté de nostalgie : « Parfois, je me dis que notre couple vieillit, mais que les petites rides qui s’accumulent ne font que représenter tous les chemins que nous avons parcourus ensemble… »  J’ai lu ça sur internet, je l’ai appris par cœur, j’étais sûre que ça lui clouerait le bec.

Cet exercice est très désagréable. Il me rappelle que je n’ai jamais aimé ma poitrine, depuis le jour de son apparition, où elle est devenue objet de regards et de convoitise à un âge inapproprié.

Une échographie mammaire, cela signifie rester les seins à l’air, dans une inconfortable position semi-allongée, la poitrine affaissée, flasque, dévalorisée. J’ai toujours pensé que la nudité sans la sensualité flirtait avec le ridicule. Heureusement, le domaine médical échappe à cette règle.

Je n’ai jamais aimé le silence. Je ne connais rien de plus pesant que le silence. Dans le silence, on ne sait jamais quelle ambiance règne, et l’on pourrait facilement croire que l’atmosphère est tendue, même s’il n’en est rien.

Ma meilleure amie et moi-même marchons côte à côte. Et je suis comme tous les autres, jetant un regard furtif de temps en temps, admiratif aussi, un regard discret pour ne pas dire, pour ne pas lui dire. La poule que je suis admire discrètement le cygne que je ne serai jamais. Ma meilleure amie s’oppose à ma propre inélégance, mon avachissement, et ma tête qui, inexorablement, glisse en avant. Comme une poule. Pourtant il m’importe peu aujourd’hui de ne pas avoir un port de tête digne et élégant. Car il est une catégorie de femmes courageuses, persévérantes, acharnées, obstinées, valeureuses et méritantes. Il était une fois une poule qui ne cherchait plus à être un cygne.
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L'inquiétude de ma meilleure amie à mon égard remonte à la naissance de mon premier enfant, date à laquelle j'ai intégré la cohorte des femmes au foyer ordinaires qui n'ont pour seule rémunération que le regard approbateur de leur conjoint et la bonne conscience d'être à leur place.
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La confiance en soi fait le sot,
la foi en soi fait le grand homme.
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Comment peut-elle être aussi à l'aise, alors que sa bouche prend toute la place dans la pièce ?
Oui, elle capte toute la lumière, et rend toute choses pâles alentours.
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Je veux être comme elle, femme fatale et femme buffle tout à la fois, assumant sa féminité dans une ultime provocation, son sexe en pleine figure.
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